J'avais récemment découvert que je n'étais pas une fille unique. Mon père avait été un sacré phénomène, je peux vous le dire. Il avait été loin d'être un modèle, un père ou un mari idéal. Je l'avais compris dés mes six ans. Ce ne fut que récemment que j'appris que mon père avait même trompée ma mère. Il avait décidément commis toutes les fautes qu'un homme pouvait commettre... Il avait donc eu un autre enfant, trois ans après ma naissance. Enfant qu'il n'avait jamais vu je pense. Quoi qu'il en soit, j'avais passé beaucoup de temps à chercher mon demi-frère et j'avais finalement réussis à le retrouver. Il s'appelait Sandro et travaillait comme mécanicien dans un garage. J'étais garée à distance du garage. Honnêtement, j'avais un peu la trouille d'aller le voir. Il n'allait peut-être pas m'accueillir à bras ouverts après tout. J'hésitai encore de longues minutes avant de sortir de mon véhicule pour aller vers le garage. Je demandai à un monsieur qui semblait travailler là s'il connaissait Sandro. Il m'indiqua un jeune homme brun, que je trouvais plutôt mignon et qui aurait tout à fait pu être mon genre si je ne savais pas qu'il était mon demi-frère. Je pris mon courage à deux mains pour aller vers le jeune homme. C'était assez terrifiant comme situation. Un tas de questions se bousculaient dans ma tête. Comment allait-il réagir? Allais-je réussir à lui dire la vérité d'un coup? Comment lui dire cette vérité d'ailleurs? Et encore un tas d'autres questions ne cessaient de se bousculer dans ma tête. J'arrivai finalement au niveau de Sandro et avec un petit sourire, je demandai: « Sandro Davis? » C'était déjà un bon début pas vrai? Il allait sûrement penser que je le cherchais pour faire réparer ma voiture ou quelque chose du genre mais je ne pouvais décemment pas lui balancer d'un coup une phrase du style "Salut je suis ta demi-soeur! Ravie de te rencontrer!" C'était beaucoup trop choquant et pour lui dire ça de cette façon. Il allait falloir que je prenne des pincettes et que j'y aille doucement, sans pour autant trop tourner autour du pot. Bref, ce n'était pas gagné d'avance.
Encore une journée de boulot pour moi, encore un jour comme les autres finalement. Je ne me plains pas de ma routine non, je l'aime bien c'est vrai même parfois je rêverais de faire un autre métier, mais ce garage c'est une histoire de famille et je ne veux pas décevoir cette famille justement, ma seule famille. Il y-a quelques jours j'ai retrouvé la fille qui me fait tourner la tête, je dois justement le retrouver ce soir pour lui donner la fameuse réponse, est-ce que je souhaite m'engager avec elle, est-ce que je souhaite plus qu'une simple relation physique entre nous deux. Bien sûr que oui, et c'est ce soir que tout ce joue ! Pour le moment je commence seulement ma journée de boulot et je commence par me rendre dans le vestiaire où, comme tous les autres j'enfile mon habit de travail à savoir ma salopette noire, je ressemble presque à Mario là dedans, mais non ce n'est que Sandro tout simplement. Je dois commencer ma journée avec une révision complet d'une voiture de course, c'est plutôt bien ça pour commencer la journée, d'ailleurs mes camarades sont jaloux et j'aime bien les embêté avec ça. Je suis à la moitié de mon boulot, j'ai presque terminé il ne me reste plus qu'à vérifier deux trois petites choses et le tour est joué. « Sandro Davis? » C'est une voix qui vient de l'entrée et qui s'approche de moi, c'est une voix féminine, mais ce n'est pas ma petite amie, enfin, future petite amie. C'est une voix cassée tout aussi séduisante d'ailleurs et c'est en me retournant que je remarque que la demoiselle qui me cherche est une ravissante jeune femme. Woh ! Je prends mon chiffon et me nettoie les mains. « Oui c'est moi ? » C'est sûrement la propriétaire de la deuxième voiture dont je vais devoir m'occuper, ou bien alors peut-être la propriétaire de celle-ci. « Vous êtes la propriétaire de cette voiture ? Il me reste encore deux trois petites choses à vérifier et elle est à vous. » C'est assez stressant lorsque le ou la propriétaire vous regarde travailler. Je suis légèrement troublé par la demoiselle, je la trouve vraiment très jolie et je me sens presque rougir sous ses yeux.
J'ignorais totalement de quelle façon j'allais aborder ce jeune homme. Je ne savais pas comment lui avouer que j'étais sa grande demie-soeur. Et dire qu'il aurait tout à fait pu être le genre d'hommes pour qui j'aurais pu éprouver une attirance. Il était brun, grand, semblait bien bâtis, il était beau, avait des yeux magnifiques et un sourire à tomber. On aurait pu se rencontrer en d'autres circonstances sans savoir que le même sang coulait dans nos veines. Lorsqu'il se redressa, je souris doucement alors qu'il me confirmait que c'était bien lui l'homme que je cherchais et qui répondait au nom de Sandro Davis. « Oui c'est moi ? » Il avait l'air un peu surpris que quelqu'un le cherche. Sans doute encore plus en voyant finalement une femme devant lui. « Vous êtes la propriétaire de cette voiture ? Il me reste encore deux trois petites choses à vérifier et elle est à vous. » Bien sûr qu'il me prenait pour l'éventuelle propriétaire de la voiture qu'il était en train de réparer ou même d'une autre que je venais peut-être faire réparer. Je n'étais pourtant absolument pas là pour ça. Je secouai légèrement la tête de gauche à droite. « Hum, non... Non, je ne suis pas là pour une voiture... » Il fallait que j'enchaîne si je ne voulais pas qu'il me prenne pour une folle ou encore une psychopathe. Qui savait ce qu'il allait bien pouvoir se passer dans sa tête après tout. « Je suis désolée de venir à votre travail mais j'aurais besoin de vous parler... En privé. Vous auriez quelques instants à me consacrer? » Certes, c'était mystérieux et il devait se poser un tas de questions, mais je ne pouvais pas lui balancer ça comme ça, d'un coup. Je voulais qu'on s'isole un peu, qu'on marche peut-être. Qu'on soit en tout cas un peu seul à seule pour pouvoir discuter tranquillement. Certes, il devait travailler, mais j'espérais qu'il aurait un petit moment à me consacrer. Le garage était le seul endroit où j'étais sûre de pouvoir le trouver après tout. Je mordillai légèrement l'intérieur de ma joue, nerveusement, ne sachant toujours pas quels mots seraient préférables à employer que d'autres.
C'est toujours plus sympa de passer sa journée à réviser des voitures de courses plutôt que des voitures ''banales'', malheureusement les voitures de course ce n'est pas tous les jours et aujourd'hui il y-en à une pour mon plus grand plaisir. Mon grand-père sait tellement à quel point j'aime ça qu'il me l'a réservé et c'est plutôt bien pour commencer la journée de boulot. Sur cette voiture je décide de prendre mon temps, c'est pas une voiture comme les autres et puis surtout si elle sert encore pour des courses je dois être prudent et vraiment tout vérifier. Je suis plongé dans mon moteur lorsqu'une jeune femme m'interpelle, je pense en premier lieu évidemment à l'une des propriétaire et pourquoi pas celle de la voiture de course. Je lui informe alors que j'ai presque fini. « Hum, non... Non, je ne suis pas là pour une voiture... » Alors pourquoi elle veut me voir ? Et qu'est-ce qu'elle me veux ? Peut être que c'est une des filles que j'ai rencontré un soir en boîte de nuit ? J'ai beau la dévisager je ne me rappelle pas de son visage et plus je la regarde plus je me dis que finalement ce n'est pas désagréable d'être recherché par une aussi belle demoiselle. « Je suis désolée de venir à votre travail mais j'aurais besoin de vous parler... En privé. Vous auriez quelques instants à me consacrer? » Carrément. Là alors je me demande si ce n'est pas quelqu'un de plus important, du genre une assistante sociale ou quoi que ce soit, bon en même temps pourquoi une assistante sociale viendrais me voir ? Je m'essuie rapidement les mains sur mon chiffon que je repose ensuite puis enlève rapidement ma salopette de travail. « D'accord, allons dehors alors. » On ne sait jamais ce qu'elle à a me dire je ne veux pas que tout le monde et surtout mon grand-père entende la conversation. Nous arrivons à l'extérieur et je commence à sortir mon sourire charmeur tout en la regardant dans les yeux. « Qu'est-ce qu'une aussi jolie demoiselle comme vous viens faire ici ? »
Non mais est-ce-que vous vous rendez compte qu'un jour, peut-être, on aurait pu se retrouver dans un bar, se draguer, et peut-être même finir dans le même lit? Vous vous rendez-compte qu'un jour, on aurait pu coucher ensemble sans savoir qu'on était lié par le même sang de par notre père? C'était dingue de s'imaginer ce genre de choses quand même. J'espérais que mon père n'avait pas d'autres fils cachés parce que manquerait plus que ça. Il était loin d'être le père et le mari modèle alors si en plus je me retrouvais à me taper un demi-frère, ça craindrait vraiment. Enfin, heureusement, je savais qui était Sandro par rapport à moi alors ça ne risquait pas d'arriver. Du moins pas avec le jeune homme, aussi attirant puisse t-il être. Je demandai un petit moment seul à seule pour que l'on puisse discuter sans pour autant être écoutés par des oreilles indiscrètes au sein de ses collègues. « D'accord, allons dehors alors. » Il avait retiré sa salopette de travail et on se dirigea vers l'extérieur. Il commença à avoir un sourire que je jugeais de charmeur et il me regarda droit dans les yeux en reprenant la parole. « Qu'est-ce qu'une aussi jolie demoiselle comme vous viens faire ici ? » C'était vraiment très gênant. Comme dire à cet homme qu'il venait de compliment et presque de draguer sa demi-soeur? La galère. Je souris doucement mais nerveusement. « Il y a quelque chose que je dois vous révéler et ce n'est pas une chose évidente à dire... » Je tutoyais mon demi-frère. J'allais lui apprendre une vérité assez difficile à avaler. Comment allais-je faire? Il fallait que je prenne des pincettes sans pour autant tourner autour du pot pendant midi à quatorze heures. « Hum... Voila... Comment dire ça? » Je ris nerveusement. Ce n'était vraiment pas simple. « Il y a très peu de temps, j'ai appris que trois ans après ma naissance, mon père a trompé ma mère... Et qu'un enfant est né de cette tromperie... » Il devait me prendre pour une folle de raconter ça à lui, ce parfait étranger et qui n'avait aucun rapport avec cette histoire en apparence. « J'ai donc fais des recherches sur cet enfant et j'ai finis par le retrouver... Donc... Bein je me présente... Sienna Mayers, votre demi-soeur... » Je souris tout doucement, ne sachant pas comment il allait réagir. Je lui tendis bêtement la main, comme si je me présentais à un futur patron, ou un client, ou qui savais-je d'autre. Mais je ne savais pas comment faire, comment me comporter, que dire... La bombe était lâchée à présent...
Je reçois une visite plutôt inattendu au garage ce matin, une jeune est jolie demoiselle qui cherche à me voir, moi Sandro petit mécanicien de la ville. Qu'est-ce qu'une aussi belle demoiselle pouvais bien me vouloir à moi. Je reste vraiment très curieux et lorsqu'elle me demande de sortir j'accepte, histoire que mon grand-père et les autres employés ne nous entendent pas. Qu'est-ce qu'elle avait bien de si important comme ça à me dire. Plus je marche à ses côtés et plus je commence à flippé, elle devient de plus en plus étrange et comme gêner de quelque chose que je ne comprends pas encore. « Il y a quelque chose que je dois vous révéler et ce n'est pas une chose évidente à dire... » J'arque alors un sourcille tout en la regardant. J'ai fait quelque chose de mal et je ne m'en souviens pas ? Elle à un rapport avec mon ancien meilleur ami ou alors avec mon ex petite amie ? Est-ce qu'elle à un rapport avec ma mère ? Je ne comprends strictement rien et elle m'inquiète de plus en plus. Malgré tout, je laisse mes mains dans mes poches, continue de marcher à ses côtés et l'écoute. « Il y a très peu de temps, j'ai appris que trois ans après ma naissance, mon père a trompé ma mère... Et qu'un enfant est né de cette tromperie... » Pourquoi elle me raconte sa vie comme ça ? Je trouve vraiment ça de plus en pus étrange et fini par me demander si ce n'est pas une caméra cachée ou quelque chose dans le genre. « Attendez, on se connait pas pourquoi vous me raconter ça ? Qu'est-ce que j'ai à voir là dedans moi ? » Peut-être que je comprends ce qu'elle veut me dire, mais que je ne veux pas l'accepter, je la laisse tout de même terminer. « J'ai donc fais des recherches sur cet enfant et j'ai finis par le retrouver... Donc... Bein je me présente... Sienna Mayers, votre demi-soeur... » Elle est sérieuse là ? C'est juste impossible, ma mère me l'aurait dit quand même ! Je m'arrête brusquement. « Je suis désolé mais c'est pas possible. Comment s'appelle votre père ? » J'ignorais qui était mon père, mais ma mère m'a donné son prénom en second alors si elle ment, je le saurais sûrement bien vite. « Et puis … On ne se ressemble pas, vous êtes bien trop jolie pour être la sœur d'un pauvre mécanicien comme moi. »
∞ Arrivé(e) à Toronto : 14/01/2015 ∞ Messages : 1176 ∞ Points : 344∞ Emploi/Etudes : Vétérinaire dans son propre cabinet
Sujet: Re: Hello, brother... || SANDRO Mar 15 Mar 2016 - 13:03
Hello, brother...
ft. Sandro J. Davis
Ne pas savoir comment lui apprendre la nouvelle sans être brutale et sans pour autant tourner autour du pot pendant une demi-heure, ce n'était pas évident. Trouver un juste milieu pour ne pas le perturber mais sans pour autant le faire tourner en bourrique non plus. C'était pas évident. J'avais donc choisis de commencer par le début de l'histoire, même si pour le coup il allait sûrement se demander pourquoi je lui racontais tout ça. Nous étions de parfaits étrangers l'un pour l'autre après tout. « Attendez, on se connait pas pourquoi vous me raconter ça ? Qu'est-ce que j'ai à voir là dedans moi ? » Je me doutais qu'il aurait cette réaction. Elle était tout à fait compréhensible. Jamais je ne le blâmerais pour ça. Peut-être qu'il ne voudrait pas apprendre à me connaître aussi, et bien soit. Je l'accepterais. J'avais juste besoin de le rencontrer, qu'il sache que j'existais et si en prime je pouvais tenter de rattraper le temps perdu, ce ne serait que du bonus pour moi. « Je suis désolé mais c'est pas possible. Comment s'appelle votre père ? » Comme le tien, eus-je envie de répondre. « Billy... » Je plongeai mon regard dans le sien. Il pouvait y lire que jamais je n'irais inventer une telle histoire. Ce serait idiot et même méchant de dire ça à quelqu'un si ce n'était pas vrai. Ce serait sans doute blessant. « Et puis … On ne se ressemble pas, vous êtes bien trop jolie pour être la sœur d'un pauvre mécanicien comme moi. » Je ris doucement. « Je ressemble plus à ma mère qu'à mon père, donc c'est un peu normal si on ne se ressemble pas forcément... Et merci pour le compliment mais je n'ai pas toujours été comme ça. » Je ris à nouveau. « En plus, vous êtes canon aussi. Si je savais pas que vous étiez mon demi-frère, et si je n'étais pas encore fiancée, ce ne serait sûrement pas pour parler que je serais venue ici... » Je souris. C'était vrai quoi. Il était tout à fait mon type d'homme mais c'était sûr et certain que je ne pourrais pas le draguer puisqu'il était mon demi-frère et que j'étais fiancée. Mais en d'autres circonstances, les choses auraient sans doute pu être différentes. « Je suis désolée de vous annoncer ça comme ça... Je peux comprendre que vous ne me croyez pas mais j'ai fait des recherches approfondies et tout concorde... » J'aurais pu rajouter que j'étais très heureuse d'avoir retrouvé mon demi-frère mais ce n'était peut-être pas encore le moment pour lui dire tout ça. Il devait sûrement avoir besoin d'un moment pour digérer la nouvelle, si du moins il me croyait bien sûr.
code by ORICYA.
Invité
Invité
Sujet: Re: Hello, brother... || SANDRO Jeu 17 Mar 2016 - 17:19
Hello, Bro
...
Sienna ✧ Sandro
Une sœur ? C'est impossible, pas après vingt-cinq ans quand même c'est pas possible. Et ma mère est-ce qu'elle était au courant ? Sûrement pas ou alors elle aussi m'a menti et ça je ne veux pas l'imaginer, pas elle, pas ma mère. J'ai l'impression d'être dans un rêve, je ne comprends pas trop ce qui se passe et j'ai même l'impression que c'est une caméra cachée ou quelque chose du genre. Je soupire pour essayer de me calmer puis lui pose une question toute bête à savoir comment s'appelle son père. « Billy... » Je ris nerveusement. Billy ? Je suis censé porter son prénom en second alors pourquoi est-ce Joseph ? Là encore ma mère m'aurait menti ? J'ai peine à y croire. « Je suis censé porter son prénom en second, alors j'ai dû mal à y croire là. » En même temps pourquoi elle me mentirait ? Je suis tout simplement totalement perdu. Je lui avoue également que c'est impossible qu'une si belle demoiselle soit ma sœur. « Je ressemble plus à ma mère qu'à mon père, donc c'est un peu normal si on ne se ressemble pas forcément... Et merci pour le compliment mais je n'ai pas toujours été comme ça. » Après tout moi je ressemblais bien à mon grand-père, enfin c'est ce que tout le monde me disait ''Tu ressembles à ton grand-père lorsqu'il était jeune.'' Je ne sais pas à quoi ressemble mon père puisque je ne l'ai pas connu alors peut-être que j'ai des traits de ressemblances, aucune idée pour le moment. Elle rajoute ensuite. « En plus, vous êtes canon aussi. Si je savais pas que vous étiez mon demi-frère, et si je n'étais pas encore fiancée, ce ne serait sûrement pas pour parler que je serais venue ici... » Au moins elle a le mérite d'être franche. Ça ne m'aurait pas déplus non plus, bien au contraire. J'affiche alors un léger sourire sur mes lèvres. « C'est intéressant à savoir et en même temps … Maintenant c'est frustrant. » Oui parce que moi aussi je n'aurais pas dit non à la demoiselle. « Je suis désolée de vous annoncer ça comme ça... Je peux comprendre que vous ne me croyez pas mais j'ai fait des recherches approfondies et tout concorde... » Je prends une minute pour reprendre mes esprits, je me pose même quelques minutes à terre avant de me relever et de reprendre. « Comment vous avez su ? Ma mère ne m'a jamais rien dit. »
∞ Arrivé(e) à Toronto : 14/01/2015 ∞ Messages : 1176 ∞ Points : 344∞ Emploi/Etudes : Vétérinaire dans son propre cabinet
Sujet: Re: Hello, brother... || SANDRO Ven 18 Mar 2016 - 14:04
Hello, brother...
ft. Sandro J. Davis
Je pouvais aisément comprendre que ce n'était pas une annonce très facile à digérer et à assimiler. Vous réagiriez comment, vous, si une femme ou un homme venait vous annoncer que c'est votre demi-frère/demi-soeur, comme ça, du jour au lendemain? Bien entendu que j'imaginais que ce n'était pas évident à accepter. J'avais aussi eu du mal à réaliser mais le jour où j'avais pu mettre un nom et un prénom sur cette personne, tout m'avait semblé plus clair. Mais la façon dont Sandro l'apprenait, ce n'était pas tout à fait pareil et ça devait être un peu plus compliqué à réaliser que ça n'y paraissait - bien que je sois en face de lui en chaire et en os. « Je suis censé porter son prénom en second, alors j'ai dû mal à y croire là. » Billy était son premier prénom mais maintenant que j'y pensais, peut-être qu'il s'était présenté avec son second prénom. Je me souvenais qu'une fois un type était venu pour chercher un certain Joseph. C'était moi qui avais ouvert et je savais pas encore que mon père utilisait parfois son second prénom. C'était un moyen pour lui d'éviter qu'on le retrouve trop facilement s'il avait des ennuis. J'avais répondu à cet homme qu'aucun Joseph ne vivait ici. Comme j'étais trop petite pour qu'on m'ait vraiment appris à mentir à quelqu'un pour protéger une personne, il m'avait crue et était repartis en se disant qu'il s'était trompé d'adresse, tout simplement. « Billy Joseph Matthew Stevens... C'est son nom complet. Tu as peut-être hérité de son second prénom en second prénom justement... » Je ne connaissais même pas le nom complet de Sandro. J'avais juste trouvé Sandro J. Davis comme nom. Le "J" pouvait faire référence à Jean, Jeannot, Julien, Justin, et bien d'autres prénoms encore. Ce n'était certainement pas le hasard si je parlais de Joseph. Je ne mentais clairement pas.
« C'est intéressant à savoir et en même temps … Maintenant c'est frustrant. » Je ris doucement. Il était vrai que le fait qu'on aurait pu avoir une relation complètement différente pouvait à présent s'avérer frustrant. « Effectivement, ça peut être frustrant maintenant. » Je le regardai ensuite se mettre au sol quelques instants alors que je m'étais excusée du fait qu'il ait dû apprendre ça de cette façon. Je n'avais cependant pas trouvé mieux pour lui annoncer. Une lettre ou un coup de téléphone aurait été encore pire. J'avais donc choisis le face à face et j'avais décidé d'être la plus franche possible pour ne pas le faire tourner en bourrique, sans pour autant me montrer brutale dans la façon de lui annoncer. « Comment vous avez su ? Ma mère ne m'a jamais rien dit. » Excellente question. Autant être honnête. « Je ne suis pas sûre que votre mère savait qu'il avait déjà une vie ailleurs. Je pense qu'elle s'est simplement faite avoir et qu'un jour, il a disparu. Je suis désolée de vous dire ça mais à mon avis, votre mère n'a été qu'un coup d'un soir pour lui, rien d'autre... » Et lui était né de cette nuit-là. « Quant à la façon dont je l'ai appris... Ma mère m'a un jour confié qu'elle se demandait si en plus de toutes les conneries qu'il avait faite, il ne l'avait pas trompée. Elle avait cru remarquer quelque chose de bizarre une fois. Et puis moi bein... Je sais pas pourquoi, j'ai cherché. Je le connais assez bien pour savoir qu'il n'avait sûrement pas fait attention, j'ai engagé un détective privé et il a trouvé des infos que j'ai vérifié. » C'était étrange d'avoir vingt-huit ans et d'avoir pour la première fois de ma vie un petit frère... Un petit frère de déjà vingt-cinq ans, qui avait une vie, un boulot... et que je ne connaissais pas le moins du monde. Il allait y en avoir, du temps à rattraper, s'il était d'accord pour qu'on apprenne à se connaître. « Que vous a dit votre mère à son sujet? » Autant demander ce qu'elle lui avait dit sur lui. Sans doute pas la vérité. Ou plutôt si, mais sa vérité à elle. Sans doute n'a t-elle pas eu le temps d'apprendre à le connaître comme ma mère et moi, on l'avait connu...
code by ORICYA.
Invité
Invité
Sujet: Re: Hello, brother... || SANDRO Mer 30 Mar 2016 - 16:22
Hello, Bro
...
Sienna ✧ Sandro
« Billy Joseph Matthew Stevens... C'est son nom complet. Tu as peut-être hérité de son second prénom en second prénom justement... » Je pense qu'à cet instant-là je deviens blanc comme un linge ! C'est donc ma sœur ? Enfin demi-sœur, mais sœur quand même finalement puisque nous avons le même sang. J'ai pas envie de croire que ma mère était au courant et qu'elle m'ait menti, non ça je ne veux pas le croire et je préfère me dire qu'elle est pas au courant de tout ça tout simplement. « D'accord ... » C'est tout ce que j'arrive à répondre, ce que je trouve à répondre puis qu'après tout je suis toujours aussi sous le choc. Je lui avoue ensuite que c'est tout de même frustrant d'apprendre ça puisque c'est une magnifique demoiselle. « Effectivement, ça peut être frustrant maintenant. » Je secoue légèrement les épaules en m'enlevant de la tête ces pensées-là puisque c'est une évidence rien est possible. Je me pose au sol quelques minutes histoire de reprendre mes esprits. Je lui avoue que ma mère ne m'a jamais rien dit. « Je ne suis pas sûre que votre mère savait qu'il avait déjà une vie ailleurs. Je pense qu'elle s'est simplement faite avoir et qu'un jour, il a disparu. Je suis désolée de vous dire ça mais à mon avis, votre mère n'a été qu'un coup d'un soir pour lui, rien d'autre... » En temps normal, j'aurais pris la défense de ma mère, mais cette fois-ci je réalise que les choses sont vraies puisque mon père est partie avant ma naissance, je ne sais pas même pas s'il est au courant que j'existe, s'il est toujours vivant d'ailleurs. « Quant à la façon dont je l'ai appris... Ma mère m'a un jour confié qu'elle se demandait si en plus de toutes les conneries qu'il avait faite, il ne l'avait pas trompée. Elle avait cru remarquer quelque chose de bizarre une fois. Et puis moi bein... Je sais pas pourquoi, j'ai cherché. Je le connais assez bien pour savoir qu'il n'avait sûrement pas fait attention, j'ai engagé un détective privé et il a trouvé des infos que j'ai vérifié. » Je ne connais pas encore cette femme et pourtant je comprends de suite qu'elle a connu mon père beaucoup plus longtemps que moi, peut-être qu'elle a eu droit à ce père justement. Je regarde en face de moi, sans avoir le courage de la regarder dans les yeux. Je me relève ensuite pour me placer à ses côtés. « Que vous a dit votre mère à son sujet? » Je ris nerveusement avant de lui répondre. « Si nous sommes frère et sœur je pense que l'on peu se tutoyé. Je ne sais quasiment enfin … Rien du tout finalement. Il est parti avant ma naissance, ce sont mes grands-parents qui mon élever. Ma mère pleurait beaucoup au début et puis enfant elle évitait toujours le sujet, jusqu'au jour ou j'ai compris que cette histoire la faisait souffrir. »
Je pouvais aisément imaginer ce que le jeune homme devait ressentir à cet instant précis. Je m'étais demandé comment j'aurais moi-même réagis si ça avait été l'inverse. Si lui était venu me voir pour m'annoncer que nous avions le même père, que ma mère n'avait été qu'un coup d'un soir. J'aurais sûrement eu du mal à le digérer aussi. C'était plus facile pour moi à ce jour parce que je savais que mon père, enfin notre père, n'était pas un saint. Je m'étais attendue à trouver quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Je m'étais préparée. Et puis avec tout ce que mon père nous avait fait subir à ma mère et à moi, je n'étais plus surprise de rien et donc pas blessée non plus. J'étais même heureuse de savoir que Sandro et sa mère n'avaient pas eu plus de contact que ça avec ce monstre. Ils avaient peut-être souffert de son absence mais c'était mieux que de souffrir sous des coups ou des insultes. Il ne le savait pas, mais à mon avis il avait été des plus chanceux de ne pas grandir sans son père. Même si au fond, j'étais également désolée parce que visiblement sa mère avait beaucoup souffert aussi, et voir sa mère souffrir avait dû faire souffrir Sandro par la même occasion. « Si nous sommes frère et sœur je pense que l'on peu se tutoyé. Je ne sais quasiment enfin … Rien du tout finalement. Il est parti avant ma naissance, ce sont mes grands-parents qui mon élever. Ma mère pleurait beaucoup au début et puis enfant elle évitait toujours le sujet, jusqu'au jour ou j'ai compris que cette histoire la faisait souffrir. » Je souris doucement en hochant la tête.
Oui, on pouvait aisément nous tutoyer. Cela ne me dérangeait pas, au contraire même. « J'imagine que vous avez dû souffrir de son absence... Mais crois-moi si je te dis que c'était mieux comme ça... » Je pouvais paraître méchante ou égoïste mais ce n'était pas le cas. Je disais ça parce que Sandro et sa mère avaient été épargnés par la cruauté de celui qui n'était à mes yeux qu'un géniteur, rien de plus rien de moins. « Hum... A quelle heure tu termines? Si tu es libre on pourrait peut-être aller boire un truc pour discuter un peu...? Enfin... Si tu en as envie. Et si tu n'as pas envie de me reparler, je respecterais ta décision. Tu as vécu vingt-cinq ans sans grande soeur, je suppose que ce n'est pas aujourd'hui que je devrais venir essayer de tenir ce rôle... » Bien sûr, ça n'avait pas été ma faute. Si j'avais connu son existence, j'aurais tout fait pour être une grande soeur présente pour lui. Mais jusqu'à récemment, je n'en avais pas connaissance. Sinon j'aurais tout fait pour être là pour lui, pour le protéger. Même si visiblement, il n'avait pas eu besoin de moi vu qu'il semblait stable - c'est à dire avec un emploi déjà. J'avais très envie d'apprendre à le connaître, d'essayer de rattraper le temps perdu. Mais je comprendrais aussi qu'il ne veuille rien savoir de moi.
code by ORICYA.
Invité
Invité
Sujet: Re: Hello, brother... || SANDRO Mar 3 Mai 2016 - 13:56
Hello, Bro
...
Sienna ✧ Sandro
J'ai du mal là croire ce qui se passe pour moi en ce moment, je me réveille ce matin en étant fils unique comme depuis vingt-cinq ans et puis là, en une fraction de seconde je me retrouve avec une grande sœur dont évidemment, j'ignorais complètement l'existence jusque-là. Il va probablement me falloir du temps pour réaliser tout ça, je vais aussi probablement avoir besoin de parler avec ma mère, peut-être qu'elle l'ignore elle aussi après tout c'est possible, mais elle doit quand même le savoir. J'ai donc une grande sœur, comme j'ai vécu jusqu'à maintenant comme enfant unique, je ne sais pas du tout comment on se comporte avec une sœur ou un frère, c'est tout nouveau pour moi. Elle n'a pas l'air méchante, en plus de tout ça c'est une fille sublime, d'un côté c'est bien dommage qu'elle soit ma sœur d'ailleurs. Je lui avoue que je ne sais rien sur mon géniteur puisqu'il a disparut avant ma naissance. « J'imagine que vous avez dû souffrir de son absence... Mais crois-moi si je te dis que c'était mieux comme ça... » Souffrir est peut-être un grand mot, en réalité je ne sais pas, j'ai appris dès bébé à vivre seul avec ma mère et mes grands-parents alors pourquoi j'aurais subi cette absence, mon grand-père a été mon repères paternel et finalement c'est pas plus mal. « Hum... A quelle heure tu termines? Si tu es libre on pourrait peut-être aller boire un truc pour discuter un peu...? Enfin... Si tu en as envie. Et si tu n'as pas envie de me reparler, je respecterais ta décision. Tu as vécu vingt-cinq ans sans grande soeur, je suppose que ce n'est pas aujourd'hui que je devrais venir essayer de tenir ce rôle... » je suis étonné par sa demande, en réalité donc j'ai toujours du mal à réaliser ce qui m'arrive. J'hésite quelques minutes à lui répondre positivement puis je me reprends et la regarde dans les yeux pour lui répondre. « Je termine à dix-sept heures. Oui d'accord, j'accepte après tout je risque rien tu n'as pas l'air d'une tueuse à gage alors ça va. » Dis-je en riant légèrement.
J'avais parfaitement conscience que la situation n'était pas simple. Elle ne l'était pas pour moi, mais elle ne l'était certainement pas pour Sandro non plus. Et si le jeune homme avait l'intention d'en parler à sa mère, ça ne sera sans aucun doute pas simple pour elle non plus. Peut-être qu'elle avait aimé mon père et qu'elle ignorait pour sa double-vie, pour sa fille déjà née. Cela fera peut-être un choc à la mère de Sandro d'apprendre tout ça. A moins qu'elle ne le savait déjà. Mais connaissant mon père, il avait sûrement été très doué pour cacher les informations à cette femme, tout comme il avait caché sa tromperie à ma mère - bien que celle-ci avait finalement eu des doutes sur sa fidélité. J'avais proposé au beau brun qu'on discute, précisant que je respecterais le fait qu'il ne veuille pas. Je n'avais pas le droit de venir vingt-cinq ans plus tard pour réclamer le rôle de grande soeur alors qu'il avait dû grandir en temps que fils unique. Ce n'était certes pas ma faute mais je ne pouvais que comprendre et respecter si il ne désirait pas me voir pour qu'on apprenne à mieux se connaitre mutuellement. « Je termine à dix-sept heures. Oui d'accord, j'accepte après tout je risque rien tu n'as pas l'air d'une tueuse à gage alors ça va. » Je ris doucement en le regardant droit dans les yeux puis j'haussai les épaules. « Méfies toi des apparences. » Je ris parce que je le taquinais. J'étais loin d'être une tueuse à gage, même si c'était vrai qu'il fallait se méfier des apparences puisque ces dernières pouvaient s'avérer trompeuses. « Il y a un café au coin de la rue. On aura qu'à se retrouver la-bas si tu es d'accord? » J'avais peur qu'en partant, il change d'avis et ne vienne pas au lieu et à l'heure du rendez-vous. Peur qu'il me fasse faux bond, qu'il change d'avis et décide qu'il est très bien tout seul. Moi, pour ma part, j'avais vraiment très envie d'apprendre à connaître mon petit frère dont on m'avait privé pendant vingt-cinq longues années. Nous avions beaucoup de temps à rattraper tout les deux.
Je suis le genre de garçon plutôt raisonnable, j'ai été bien élever, j'ai jamais manquer de respect à personne, je ne suis pas violent même si parfois j'aurais toutes les raisons du monde de l'être etc. J'estime être quelqu'un de bien, du moins c'est ce que je pense et ce que j'essaie de renvoyer aux autres comme image. J'avoue qu'au départ je n'étais pas forcément pour continuer cette conversation avec cette inconnue, apprendre que c'est ma sœur c'est quand même un choc. Évidemment ma toute première pensée a été de croire que c'était une blague d'un de mes amis pour me tester, ridicule évidemment. J'ai ensuite compris rapidement qu'elle disait juste puisqu'elle connaissait effectivement des détails sur mon père ou plutôt notre père qu'elle semble connaître beaucoup plus que moi d'ailleurs. Elle me propose ensuite de prendre un verre, probablement histoire de faire plus connaissance et j'accepte sans trop me poser de question après tout. « Méfies toi des apparences. » Me sort-elle lorsque je lui annonce que ce n'est pas une tueuse à gage alors ça devrait aller. J'affiche alors mes gros yeux tout en riant. « Finalement, j'ai peut-être quelque chose de prévus. » Évidemment moi aussi je rigole. « Il y a un café au coin de la rue. On aura qu'à se retrouver la-bas si tu es d'accord? » Je secoue la tête de manière positive pour ensuite lui répondre. « Très bien, alors le temps de passer chez moi, me prendre une petite douche et me changer et je serais là. » Oui, c'est toujours mieux que rempli de cambouis et vêtu d'une salopette.
En venant voir Sandro, je me doutais que ce ne serait pas simple comme situation. Comment aurait-elle pu l'être? Découvrir du jour au lendemain qu'on a une grande soeur, bien que ce soit une demi-soeur, ça fait forcément un choc. Mais il semblait enclin à ce que l'on fasse connaissance et il semblait être un type plutôt posé donc cela me rassurait. Peut-être que j'allais pouvoir aggrandir ma famille et avoir un nouvel allié dans cette magnifique ville de Toronto. En plus, ayant pratiquement le même âge, nous n'aurons aucune difficultés à sortir, à faire des trucs ensemble comme des cinémas ou aller boire un verre ou que savais-je d'autres. Des sorties entre frère et soeur, ça devait être sacrément chouette. Du moins, ça le sera si on s'entendait bien. Et ça, c'était encore une autre histoire. Pour le taquiner, je lui avais dit de se méfier des apparences et que sous mon visage angélique se cachait peut-être la fameuse tueuse à gage que justement, il ne soupçonnait pas. « Finalement, j'ai peut-être quelque chose de prévus. » Je ris en même temps que lui. Ce n'était que de la plaisanterie, heureusement. J'étais loin d'être une tueuse à gage, une serial killer, une psychopate ou que savais-je encore d'autre. Je lui proposai que l'on se rejoigne dans un café au coin de la rue. « Très bien, alors le temps de passer chez moi, me prendre une petite douche et me changer et je serais là. » Je n'avais pas pensé qu'il voudrait peut-être rentrer se doucher. Mais du coup, il reviendrait peut-être sur ses pas et ce ne serait pas du tout agréable pour lui, ou pratique. "On peut se retrouver ailleurs si tu préfères. Plus près de chez toi peut-être? Pour t'éviter de refaire le trajet en sens inverse?" Je voulais que ce soit le plus arrangeant pour lui. Moi, peu importait. Je vacquerais de toute façon à mes occupation en attendant dix-sept heures alors, qu'importait que ce soit au coin de la rue ou plus loin? Pour moi, ça ne changerait rien.
Je dois quand même avouer que je ne réalise pas encore tout ce que je viens d'apprendre, d'entendre de la bouche de cette femme où il y-a encore quelques minutes était une inconnue total pour moi. Je suis peut-être du genre naif sur les bords, je ne sais pas trop, mais j'ai décidé de la croire après tout qu'est-ce que je risque ? Elle n'a pas l'air méchante et encore d'une tueuse ou d'un psychopathe. Etant donner que je suis au travail encore, elle décide de me donner rendez-vous plus tard, histoire de parler plus tranquillement et je ne refuse pas l'idée, au moins j'aurais le temps et je serais surtout plus présentable que ça. "On peut se retrouver ailleurs si tu préfères. Plus près de chez toi peut-être? Pour t'éviter de refaire le trajet en sens inverse?" En plus d'être mignonne donc, elle est soucieuse, c'est plutôt pas mal comme début. « Oh non, c'est pas très grave pour moi ça, c'est pas un soucis. » Je pourrais très bien lui dire de venir chez moi si jamais, mais je dois avouer que pour le moment je ne préfère pas trop, étant donné qu'avec ma petite amie tout est encore fragile, je ne voudrais pas qu'elle rentre chez moi et trouver une autre fille à mes côtés, même si évidemment il ne se passera rien, je connais les filles, elles peuvent s'imaginer tout et n'importe quoi en même temps et je ne veux pas prendre de risque. Expliquer que cette fille est ma demi-soeur serait probablement un vrai méli mélo.
Est-ce-que j'étais nerveuse à l'idée de boire un café avec le jeune homme? Bien sûr que oui. De quoi parler? Comment entamer la conversation plus en détails? Par où commencer pour apprendre à nous connaître? Parler de notre enfance respective? Mentionner quel père affreux il avait eu la chance d'éviter? Lui dire qu'il avait été chanceux de ne pas connaître notre géniteur? Je n'étais pas sûre que cela serait une très bonne chose de commencer cash par là. Je lui proposai un autre endroit pour nous retrouver, plus près de chez lui, pour lui éviter de revenir sur ses pas. Soucieuse? Oui. Et le fait qu'il soit de ma famille n'en était pas la cause. J'étais comme ça avec tout le monde. Ou presque tout le monde. On se comprend. « Oh non, c'est pas très grave pour moi ça, c'est pas un soucis. » Je souris doucement en hochant légèrement la tête tout en le regardant. C'était d'accord alors, nous ferons comme ça. « Très bien alors... On se retrouve tout à l'heure. » Je lui adressai un nouveau sourire avant d'aller rejoindre ma voiture. En attendant que nous nous retrouvions plus tard, j'allai faire un tour en ville. Je me rendis ensuite vers dix-sept heures, dix-sept heures dix, dans le café dont nous avions convenu pour le rendez-vous. J'étais en avance mais je ne savais pas pour combien de temps il en avait et je préférais donc y être trop tôt que trop tard. Je commandai un chocolat chaud en attendant son arrivée, réfléchissant toujours à quels sujets abordés en premier. Quand il arriva, je lui souris. « Je suis contente que tu ais accepté qu'on se voit pour discuter. » Je le laissai ensuite passer commande avant de reprendre la parole. « Tu as sûrement des questions à me poser? » Au lieu de mettre moi-même un sujet sur le tapis qui risquerait de le fâcher, je préférais lui laisser le choix. Et puis, pour être honnête, il en avait sûrement plus d'une des questions à poser, pas vrai? Comme comment était notre père, où j'avais vécu, comment j'avais découvert pour la tromperie de notre père envers ma mère etc... Un tas de questions aussi diverses et variées devaient sûrement lui trotter dans la tête. Je bus une gorgée de mon chocolat chaud en lui laissant le temps de répondre.