Nous y étions, c’était pour aujourd’hui… J’allais me marier. Moi, Louise Jaylinn Everdeen, j’allais avoir un mari. Chose que je ne pouvais imaginer il y a un an. Mais j’étais certaine de me marier avec quelqu’un de bien, je savais qu’il prendrait soin de moi. Je ne pouvais en douter… La sœur d’Aymeric s’était beaucoup investie. Et elle m’avait d’ailleurs aidé à choisir ma robe de mariée. C’était une avec une longue traine qui se trouvait assez près du corps. Enfin bon, j’avais pris deux bonnes heures à me préparer. Mais j’étais assez satisfaite du résultat. « Aller Louise, il est temps ! On ne va pas faire trop patienter mon frère ! ». Je souris alors. Je n’avais pas l’habitude de parler énormément. Mon cœur battait la chamade. Malgré le fait que je sois certaine que je faisais le bon choix, il y avait toujours un moment de doute. Oh, j’avoue que j’aurai aimé qu’Aymeric soit à côté de moi pour me rassurer. Mais, pour le coup, c’était lui qui m’attendait. Je me regardais donc une dernière fois dans le miroir et nous sortions toutes les deux de la maison familiale. Une élégante voiture nous attendait, elle était ancienne. Tout ce dont j’avais toujours rêvé. Je n’avais personne pour m’accompagner jusque l’autel. Mais je ne me sentais pas capable de le faire seule. Assise confortablement dans la voiture, je regardais Aileen. « Je peux te demander quelque chose ? ». J’étais gênée, je ne savais pas comment le lui demander. La sœur d’Aymeric hocha donc la tête. « Est – ce que tu veux bien m’accompagner jusque l’autel ? ». Je parlais doucement. Ce que je lui demandais était à peine audible. Je vis alors son visage s’illuminer. « Oh que oui ! ». Elle sautait presque de joie. Il ne nous fallut que très peu de temps pour arriver à destination. Aileen fut la première à sortir. Elle était aussi magnifique. Elle m’aidait alors à sortir de la voiture. Tout ce monde était là pour nous. Je n’en connaissais pas la moitié. Mais je comptais sur Aymeric pour m’aider à me mettre à l’aise. Je le vis alors, là, il était devant l’autel et m’attendait. Rien à faire, je craquais complètement sur lui. Il était si … attirant ! Je me positionnais donc à côté d’Aileen et nous nous primes le bras. La musique commençait alors et, doucement, nous nous avançions. Je me trouvais rapidement aux côtés de mon bien aimé.

Ma témoin était là, elle aussi, près de l’autel. Elle m’attendait aux côtés d’Aymeric et de son témoin. J’avais choisi Rosalie. Il n’y avait pas eu beaucoup d’hésitations pour ma part. C’était comme une évidence. Cela ne pouvait être qu’elle et personne d’autre… Ensemble, nous avions fait les quatre cents coups maintes et maintes fois. Elle était ma camarade de beuverie, celle qui me comprenait presque aussi bien qu’Aymeric. Toutes les deux, nous avions la même vision de la vie. C’était une grande fête perpétuelle. Mais, malheureusement, j’avais du arrêter tout cela. Enfin bon, passons à autre chose. Ce n’est pas le bon moment pour tergiverser là – dessus, si ?
Rapidement, je me trouvais aux côtés d’Aymeric. Il était tellement sexy dans son costume, je ne pouvais que craquer. Je le regardais alors de ce regard qui voulait tout dire. Ce qu’il me murmurait à l’oreille me fit rougir un peu. « Toi aussi ! ». Je ne tentais pas de lui faire un bisou. J’allais attendre le fameux : Vous pouvez embrasser la mariée » pour pouvoir en profiter ! La cérémonie ne se voulait pas très longue. Lors du petit discours du prêtre, je regardais fréquemment Aymeric. Cela me rassurait d’une part et me confortais dans mon choix de l’autre. Un mariage, ce n’est pas rien. C’est un engagement pour la vie. Mais est – ce que j’étais vraiment prête à m’engager ? Nous étions en couple depuis si peu de temps. Et si nous n’étions pas faits pour être ensemble ? Si mon âme sœur était quelqu’un d’autre ? Toutes ces questions résonnaient dans ma tête. C’est alors qu’Aymeric commença à prononcer ses vœux. Je ne pensais plus à rien, je le regardais dans les yeux. Je buvais chacune de ses paroles, les larmes aux yeux. Jamais personne ne m’avait dit cela. Je devais me retenir de lui sauter au cou. Mais il pouvait facilement deviner les sentiments qui me traversaient à ce moment précis. C’était alors à mon tour de prononcer les vœux. J’allais devoir prendre la parole devant autant de monde, je n’y étais pas habituée. Je préférai alors me concentrer sur Aymeric. Je n’avais strictement rien préparé, certaine que cela viendrait sur le moment même. « Aymeric, aujourd’hui, je suis la femme la plus heureuse. Pourquoi ? Parce que tu vas devenir mon mari. Être mon mari implique que tu seras la personne la plus importante pour moi. Celle pour qui je serai prête à tout faire. Je serai toujours présente pour toi, prête à te soutenir dans tous tes projets. Je vais profiter de ce moment pour te remercier aussi. De quoi ?, vas – tu me dire parce que tu trouves cela tellement normal et logique. Te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi, de ta patience mais aussi de ton courage. Jamais je ne pourrais te rendre ce que tu as fait. C’est impossible. Je vais alors terminer par ceci. Aymeric Raphaël Collins, je te promets de te chérir, de t’aimer, de te pousser au meilleur de tes capacités, de te soutenir jusqu’à ce que la mort nous sépare. ». Je ne m’étais pas arrêtée une seule fois et je n’avais pas quitté son regard. Il était ma force.