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InvitéInvité | Sujet: Déteste moi /ft Rosalie Lun 4 Mai 2015 - 21:05 | |
| Rosalie ∞ Luka There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me Et de trois ! Décidément, cela ne s'arrêtait plus. Le voilà de retour depuis un peu mois de trois semaines à Toronto que déjà, avec l'équipe ils enchaînaient les victoires. Et qui mieux placé que lui pour endosser le rôle de meneur de jeu? Sa vie avait un peu reprit son calme. Dans tous les cas, la pression était clairement redescendue depuis qu'il avait remis les pieds dans sa ville natale. Luka allait mieux, surtout après la magnifique victoire qu'il venait de vivre. Ils étaient tous particulièrement fières. Les défaites de l'équipe étaient loin derrière elle et à présent, ils croquaient tous la victoire à pleines dents. C'était en quelques sortes satisfaisant de gagner. Luka en avait pris l'habitude mais il ne cessait jamais de savourer le plus qu'il le pouvait les cris des supporters et de ses coéquipiers aux sons du derniers coups de sifflet. Ça c'était la meilleure sensation du monde. Ou du moins, la meilleure sensation que pouvait ressentir un joueur professionnel. Quand on y pensait, elle pouvait aussi rapidement devenir la pire lors d'une défaite mais pour l'instant il préférait ne pas y penser. Au contraire, ils n'avaient qu'à toucher du bois, en attendant le prochain match. A la parfaite sensation de victoire s'ajoutait le passage aux vestiaires. Y'avait pas à dire, ils étaient toujours une chiée dans les douches et ils faisaient un bon paquet de bruits. Oui, c'était le cas de le dire. Ils foutaient tous autant qu'ils étaient un gros bordel. Ils étaient en quelques sortes comme des gosses. Ils hurlaient, chantaient, criaient, riaient et sautaient partout. C'était un véritable moment de partage entre les joueurs. Un vrai moment de partage entre amis. Ce jour ci, comme pour les victoires précédentes, Luka était au centre de l'attention. En tant que Quater Back, il n'avait jamais droit à l'erreur alors oui, il avait constamment la pression mais elle était nettement meilleure que celle qu'il ressentait à San Francisco... Oui, elle était nettement meilleure. C'était une pression fantastique qui les menait à la victoire. C'était prouvé scientifiquement que le. stress ameliorer les performances, qu'elles soient physiques ou mentales. Alors, oui, il n'y avait que du bon dans son stress à lui.
Bien propres et reposés, tous les joueurs avaient prévus d'aller fêter la victoire. Tous, sauf Luka. "Tu viens avec nous cette fois hein !", "Non, les gars, sans moi. Mais la prochaine fois, pro...", "Aha ! Tu rêves mon gars ! Tu viens et t'as pas le choix!". En face d'une quinzaine de mec qui attendait une autre dizaine, non, effectivement, il n'avait pas vraiment le choix. Il avait déjà réussi à s'éclipser et à éviter les deux soirées précédentes qui pourtant était "d'enfer", selon la plupart de ses collègues. A deux reprises, il y avait échappé et cette fois, ça n'était pas passé. Le jeune homme soupira, passa une main dans ses cheveux encore humide et sourit. "Bon, okay, mais je choisi l'endroit, c'est bon ?". Étant donné les cris et les sourires de ses potes les plus proches de l'équipe, il en conclut que oui, c'était bon. Alors, une fois les derniers sortis et quelques vannes pourries à propos de leur lenteur devant la glace, ils partirent tous en direction d'une boîte de nuit, choisie spécialement par Luka. Sur le chemin, il y avait une bonne ambiance, avec des formations de quelques petits groupes créé par affinités. Le jeune Williamson était en compagnie de Dwayne et John, deux frères jumeaux avec qui il avait été en fac, et avec qui il n'avait jamais perdu contact et trois autres gars qu'il avait rencontré en revenant à Toronto et en intégrant les Toronto Argonauts. Autant le dire, le feeling était directement passé. C'était bon. Mais tout de même, le jeune homme préférait prendre ses précautions et ne pas accorder sa confiance trop vite. D'ailleurs, cela faisait un moment qu'il ne l'avait pas accordé. Dwayne et John étaient de véritables amis. Du moins, il l'espérait. A San Francisco, il avait eu droit à beaucoup trop d'hypocrisie pour se faire avoir encore. Il était plutôt méfiant. En fait, beaucoup plus qu'avant. Et plus manipulateur aussi. Il avait compris la bas qu'il n'y avait que comme ça qu'il pouvait s'en sortir et encore, il avait raté, alors, il avait un peu changé. C'était ce qu'on pouvait dire et il le savait. Lui même s'en était rendu compte. Il avait un peu changé et même physiquement. Allait-elle le reconnaître, au fait ? La question ne lui avait jusque là pas traversé l'esprit. Il avait plutôt pensé à quoi lui dire, quoi faire et comment se comporter. Il avait pensé à sa réaction et ce qu'elle allait bien pouvoir lui dire. Elle était tellement imprévisible, qu'il n'arrivait pas à anticiper. Et puis, peut être que c'était peine perdue et qu'elle n'y était même pas ce soir là... Alors qu'il n'avait jamais réfléchis jusque là, un tas de questions embuèrent son esprit et le déconnectèrent quelques minutes de la réalité c'était sans compter sur un tape dans le dos de la part de Dwayne et d'un "Tu vas voir ! On va s'éclater ! On est bientôt arrive hein ? "
Oui, ils arrivaient bientôt. La boite de nuit était de l'autre côté de la rue. Une petite boule s'était créée dans l'estomac du jeune homme nouant l'intégralité de ses organes. Il n'avait pas peur... Ou si. Un peu quand même. Il était angoissé à l'idée de la revoir. Il avait peur d'entrer dans cet établissement et de la voir avec un autre. Pourtant, était-elle à blâmer si c'était le cas ? Avait-il le droit de la détester d'avoir rencontrer quelqu'un d'autre et d'avoir construit autre chose ? Non.. S'il devait en vouloir à une seule personne c'était bien à lui... Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même. Après tout, qu'est ce que ça lui aurait coûté de répondre à un seul de ses sms d'incopréhension ? Rien, justement. Ça ne lui aurait rien coûté de lui répondre. Bien au contraire. Il avait en quelque sorte détruit lui même tout ce qu'ils avaient peiné à construire ensemble. Il n'avait été qu'un égoïste et continuait à l'être. Apparaître comme ça sur son lieu de travail, après deux ans, en l'ayant lamentablement quitté et redébarquer dans sa vie sans prévenir, c'était encore plus qu'égoïste. C'était insensé. Alors qu'ils atteignaient tous la porte d'entrée et saluaient le videur, Luka eut la forte envie de faire demi tour. Rapidement, il jeta un coup d'oeil par dessus son épaule et ne vit rien d'autre qu'une masse de type baraqués qu'il connaissait et au travers desquels il mettrait des heures à passer. Tant pis, il était là, alors autant y aller. La musique battait son plein. Les gens étaient au rendez-vous et surtout les filles. A ce propos, Dwayne ne pût s'empêcher une petite remarque. "Ce soir, c'est moi qui vous l'dis, j'compte rentrer accompagné si Luka les emmène pas toutes avec lui, 'spece d'enfoiré que t'es !" Le Quater Back sourit. "T'es con, j'fais pas le poids à côté de toi !" En fait, ils avaient tous les deux leur propres style et puis, l'un était black et l'autre était blanc, toute la différence était déjà la. Et puis, ce n'était pas le même gabarit non plus. L'un était beaucoup plus costaud que l'autre mais Dwayne disait toujours que tout était dans le poste que l'on occupait et ça, Luka était bien placé pour le confirmer. Très vite, ils furent séparés les uns des autres, attirés par l'appel de l'alcool et où du sexe. Le jeune Williamson ne savait pas trop quoi faire. Mais il n'eut pas le temps de réfléchir puisque très vite des jeunes filles rejoignirent le groupe que formaient Dwayne son frère et Luk'.
Elles étaient jolies, bien foutues, et française. Dwayne adorait les française. Il leur trouvait un truc en plus que Luka ne comprenait pas. Elles avaient beau venir du pays de la marinière et du pain, elles n'avaient rien de particulier. Pas plus que n'importe quelle fille présente ce soir. Elle était quasiment toute la pour une seule chose: trouver de quoi se divertir pour le reste de la nuit. A San Francisco, il en avait connu des tas, des nanas comme elles. Simples et très ouvertes. Plutôt facile et ennuyante à la longue. En y pensant, aucune n'arrive à la cheville de celle qu'il était venu voir ce soir là. Une bonne demie heure était passée et le jeune homme prétexta avoir soif. Il s'extirpa de l'emprise des deux filles et fut suivi de Dwayne et les deux autres gars qu'il appréciait. Se frayer un chemin jusqu'au bar était une véritable corvée. Arrivés enfin au comptoir, Dwayne et Luka s'asseyèrent sur deux hauts tabourets entourés de leurs deux collègues. "T'as vu comment elles te regardent depuis toute à l'heure ? Qu'est ce que j'te disais ! Elle tombe toutes pour toi ! T'es chiant !" Amusé, il sourit et se retourna vers la serveuse. Il l'a regarda un moment, prenant son temps de détailler chacun de ses traits. Non, elle, elle n'avait pas changer. Alors qu'elle était en train de servir un autre type un peu trop insistant avec son regard Luka passa commande.
"hum... on pourrait avoir quatre bières, s'il te plaît... "
Difficilement, il avala sa salive. code by Silver Lungs |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Déteste moi /ft Rosalie Lun 4 Mai 2015 - 23:30 | |
| Déteste-moi Luka ∞ Rosalie Ma vie avait pris un sacré tournant ces deux dernières années. J’allais de moins en moins en cours, préférant faire la fête, m’amuser et profiter de ma jeunesse. J’enchaînais les soirées sans trop me poser de question. J’agissais clairement comme une adolescente attardée mais je m’en moquais. Faire la fête, boire, toucher à la coke de temps à autre pour planer, s’était ma façon à moi de me sentir vivante. J’avais besoin de sensation forte pour vivre. J’avais besoin d’enchaîner les conneries de ce genre pour pouvoir dire que j’avais eu le temps de profiter de ma jeunesse. Beaucoup ne comprenait pas mon comportement. A croire que je n’avais pas forcément grandit depuis mes années lycée. Peut-être que s’était le cas, au final. J’étais toujours cette fille qui se met dans des états minables juste pour oublier un tant soit peu ses problèmes. Je savais qu’une fois dans mon état normal, les problèmes reviendraient au galop. A chaque fois s’était la même histoire : le retour sur Terre était souvent beaucoup trop difficile. Mais ça ne m’empêchait pas de recommencer encore et encore. Je savais que Miléna s’inquiétait pour moi. Je savais que mes parents finiraient par me mettre à la porte. Mais j’ai ce besoin de repousser mes limites. Pas forcément de la meilleure des façons. Mais s’en était une parmi tant d’autre. Et puis, à quoi ca sert de faire des études ? La plupart des gens arrivent à obtenir le job de leur rêve et se tue à la tâche. Sans aucune reconnaissance. Je ne voulais pas faire partit de ces personnes. Alors peut-être qu’enchaîner les soirées et sécher les cours me menaient droit dans le mur. Mais je préférais profiter de la vie, sans aucune limite et me rendre compte de mes erreurs, que d’entrer dans le droit chemin et me rendre compte que je fais partie d’une norme. Une norme qui regroupe les personnes trop parfaites. Je ne voulais pas ressembler à Miléna. Jamais. La seule personne qui avait réussis à me ramener sur Terre, à m’empêcher de faire des conneries, s’était Luka. Il avait été le seul à trouver les mots qui m’avait touché au plus profond de moi. Pour lui, j’aurais fait n’importe quoi. Puis, il est partit. Il a réussi sa vie mais je ne devais pas en faire partie. J’ai toujours suivis ces matches à télé, même lorsqu’il était aux Etats-Unis. Mais il était loin d’être le garçon que j’avais connu. Le garçon gentil qui avait réussis à me montrer que la vie ne se résumait qu’à boire et faire la fête. Ce même garçon qui avait réussis à me cerner mieux que personne. Ce soir-là, la soirée battait son plein. Les clients affluaient au bar tandis que d’autres se déhanchaient sur le piste de danse. « Hey Rosie, le premier qui casse un verre ce soir, en paie un à l’autre. » M’avais lancé Tyler, un des barmen avec qui j’avais le plus sympathisé depuis que je travaillais dans cette boite de nuit. Je lui souris. Il savait que j’adorais ce genre de défis. Et il savait que je ferais n’importe quoi pour gagner. J’avais ma petite fierté et pour rien au monde, je ne laisserais gagner quelqu’un. Et certainement pas un homme. S’était le meilleur moyen pour qu’il prenne la grosse tête et que j’en entende parler pendant encore dix ans. Je servais les clients. Certains venaient assez régulièrement et du coup, je me permettais de parler un peu avec eux. D’autres m’était complètement inconnu. Certains faisaient mêmes en sorte qu’il y ait un jeu de séduction qui s’installe entre lui et moi. Ca me faisait bien rire d’ailleurs. Après avoir servis un énième client, j’attrapais un verre posé sur le bar pour le bar lorsque j’entendis cette voix. Je la connaissais que trop bien pour l’avoir entendu jour après jour pendant une année et demie. Je savais qu’il avait recruté par l’équipe de Toronto mais je ne pensais pas qu’il aurait eu le cran de venir jusqu’ici. Je levais les yeux vers lui et là, s’était comme si un tsunami de souvenir arrivait. Je lâchais inconsciemment le verre que j’avais dans les mains. « T’as perdu ma petite Rosie, tu me dois un verre. » Me lança Tyler sur un ton enjoué. Je lui fis un faible sourire avant de reporter mon regard sur Luka. Bordel, mais qu’est-ce qu’il foutait celui-là ? Je ne cherchai pas à comprendre plus loin. Une des filles avec qui je travaillais ramassa les morceaux de verre tandis que je préparais les quatre bières. Je les posais ensuite en face de Luka et de ses coéquipiers et lui lança sur un ton glacial : « 4$ par bière, ça fait 16$ dollars, s’il te plaît… »Je n’avais pas envie de lui parler. Je n’avais pas envie d’entendre qu’il avait trouvé une nouvelle copine. Je ne voulais pas avoir affaire à lui. Je pouvais comprendre que quelques années plus tôt, il ait voulu faire passer sa passion en priorité. Après tout, j’étais personne pour lui dire ce qu’il devait ou non faire à l’époque. Mais il aurait pu me le dire. Il aurait dû me le dire. Et quand je lui ai envoyé des tonnes de message pour lui donner ne serait-ce qu’une seule putain d’explication, il aurait pu au moins me répondre. Même si ça m’aurait fait mal, j’aurais aimé savoir. J’aurais voulu qu’il me dise que ça n’avait rien à voir avec moi. Mais le revoir, me faisait comprendre à quel point, j’étais encore amoureuse de lui. J’avais tout fait pour l’oublier ces deux dernières années mais apparemment ça n’avait pas suffi. Et il fallait qu’il se pointe, avec ses potes, dans la boite de nuit où il savait pertinemment que je travaillais. Néanmoins, toujours sur même ton glacial, je lui lançais : « J’savais que t’étais un lâche mais j’ignorais que t’étais le genre de mec à venir draguer son ex, dans la boite de nuit où elle travaille et devant ses potes qui plus est… »Ca, il l’avait amplement mérité. Je me moquais qu’il y ait ces potes ou non. Je me moquais qu’il ait des gens autour de nous. Et je me moquais royalement de la réponse qu’il allait me faire. Ce que je savais, c’est que j’avais été blessée, il y a deux ans. Je l’aimais et il m’avait trahit. J’avais espéré pendant des semaines le voir au détour d’une rue. Je l’aurais détesté c’est sûr, mais toujours moins que maintenant. Je voulais qu’il m’oublie, qu’il parte à l’autre bout de la planète et qu’il fasse sa vie. On aurait dû être heureux ensemble mais il avait choisi de ne pas donner de nouvelles. On aurait pu vivre quelque chose de magique même s’il avait été aux Etats-Unis, mais il avait choisi la facilité. J’avais mal en y repensant mais je faisais comme si ça ne m’atteignait pas. Blesser quelqu’un pour qu’il n’ait pas les moyens de vous blesser en retour, s’était ma façon de voir les choses. Je n’avais pas changé en deux ans. En tout cas, mon caractère n’avait pas changé. Et s’il fallait que je lui cracher tout mon venin en pleine figure, je le ferais. Code by Silver Lungs |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Déteste moi /ft Rosalie Mar 5 Mai 2015 - 20:56 | |
| Rosalie ∞ Luka There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me Il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui saute au cou, à ce qu'elle soit heureuse de le revoir et pas non plus à ce qu'elle saute de joie. En fait, il ne savait pas du tout comment tout cela allait se passer, et ça lui faisait peur. Il n'était pas le genre à avoir la frousse, mais avec elle c'était différent. Ce n'était pas véritablement de la peur, mais plus de l'appréhension. Il tenait tellement à elle que s'il y avait bien une chose qu'il ne voulait pas, c'était qu'elle le rejette. Pourtant, ne serait-ce pas une réaction normale ?Si. En fait, elle aurait totalement raison. Il le savait. Il trouverait carrément plus étrange qu'elle ne le jette pas comme un malpropre. C'était de toute façon, tout ce qu'il méritait. Qu'elle le rejette. Pire, qu'elle le déteste. C'était tout ce qui l'attendait. Il savait pertinemment que l'accueil serait loin d'être chaleureux. Et puis, il s'était même préparé à prendre une gifle. Ça, elle en était clairement capable. Il savait comment elle était, lorsqu'elle se mettait en colère. Il savait comment elle était dans n'importe quel état où elle pouvait se trouver. Après tout, il l'avait connu mieux qu'elle ne se connaissait elle-même, mieux que n'importe qui ne la connaissait. Et malgré ça, il n'avait pas hésité à tout foutre en l'air comme si rien n'avait exister. Aujourd'hui, il s'en mordait les doigts. En particulier ce soir là. Il l'avait devant lui à quelques petits mètres . Il pouvait la voir, et même deviner son odeur malgré le fort parfum d'alcool qui empestait la boîte de nuit. Il pouvait sentir son odeur à elle parce qu'il ne la connaissait que trop bien. Il l'avait imaginé une tonne de fois, à San Francisco. Il l'avait senti sur d'autre fille, mais jamais ça n'avait été pareil. Et Dieu sait s'il en avait vu des filles, mais aucune, non, vraiment aucune ne lui arriver à la cheville. Elle avait quelque chose en plus que toutes les femmes du monde pouvaient lui envier pourtant, il ne savait pas dire ce que c'était. La preuve qu'il l'aimait été là. Il était incapable de trouver ce qu'elle avait en plus, ce qui faisait que c'était elle et pas une autre. Oui, ça c'était bien clair dans l'esprit de Luka, et il en avait pris réellement conscience après l'avoir perdu. En y pensant, c'était toujours de cette manière que ça se passait. On se rend compte de l'importance qu'ont les gens pour nous une fois qu'ils nous quitte. C'était horriblement vrai.
Assis aux côtés de Dwayne et accoudé au bar, il essuya une remarque de son ami sur un groupe de fille qui lui tournait autour avant de prendre son courage et se lancer. D'une voix qu'il voulait douce, il commanda quatre bière à la barmaid. Mais quel con. Franchement, il n'aurait pas pu faire pire. C'était un tombeur et un dragueur qui savait comment s'y prendre ... Enfin, normalement. Autant le dire, la facilité qu'il avait d'aborder une fille d'habitude l'avait lamentablement quitté au moment où il en avait le plus besoin. Parce que oui, s'il s'était comporté comme un véritable abruti en l'abandonnant deux ans auparavant, il venait de creuser sa propre tombe en prononçant une simple phrase. À peine était-elle sortie de sa bouche qu'il voulait déjà tout faire pour éviter qu'elle ne parvienne aux oreilles de Rosalie. Malheureusement, c'était tout bonnement impossible. Il aurait tellement aimé dire autre chose, mais c'était trop tard. Décidément, il ne s'arrêtait jamais de se comporter comme un con ou quoi ? Non mais c'était vraiment à se demander. Il méritait carrément qu'elle lui balance le verre qu'elle tenait à la gueule. Si elle ne l'avait pas fait tomber. Sûrement qu'elle avait était trop surprise. Oui, ce devait être ça. Elle n'avait même pas eu à le regarder, elle savait que c'était lui. Le son de sa voix l'avait sûrement terriblement boulversé pour qu'elle en fasse tomber ce qu'elle tenait dans les mains. Aussitôt, il s'en voulu. Tu n'aurais pas dû venir! Franchement, après ce que tu lui as fais, t'aurais pu au moins la laisser tranquille ! Oui, il aurait pu. Mais il ne l'avait pas fait. Ça aurait été trop dur de vivre à Toronto en risquant de la croiser aux alentours de chez elle ou même dans un restaurant ou ailleurs, sans être revenu la voir. Pourtant' il aurait du s'abstenir. Face au verre cassé Dwayne, ne pût, une fois encore pas tenir sa langue. «Tu vois ! Tu fais même casser des verres ! » Luka aurait pu rire. Mais il n'y était pas parvenu. C'était trop difficile. Même de sourire, alors il se contenta d'un simple regard, froid et sévère. Il n'en fallut pas plus pour que son ami comprenne. «Ça va, détend toi, un peu !» Non, dans cette situation la, ce n'était pas possible. Après tout, ce n'était pas la faute de Dwayne. Il ne pouvait juste pas comprendre. Il n'était juste pas au courant voilà tout. D'ailleurs, il ne connaissait sûrement même pas Rosalie.
Il la regardait avec des yeux inquiets. Elle n'avait encore rien dit. Et ne disait toujours rien. Elle n'avait même pas répondu au mec avec qui il travaillait. Luka n'avait pas entendu ce qu'il avait dit. La seule chose qu'il avait remarqué c'était le sourire faible et discret mais bien présent qu'elle avait affichait en regardant son collègue. Ça, ça lui avait fait naître un petit pincement au coeur, parce que, le seul truc qu'elle lui avait adressé à lui, c'était un regard quasi dégoûté suivi de la somme qu'il lui devait, dite sur un ton à lui glacer le sang. Et ce n'était pas imagé. Elle venait vraiment de lui glacer le sang. Ses paroles n'avaient jamais été aussi froides. Et pourtant, il y en avait eu des échanges compliqués, des disputes et des longs jours sans un seuls sms. Le jeune homme se rappelait subitement de tout cela. Il aurait presque préférait qu'elle ne dise rien, ou qu'elle refile la commande à sa collègue plutôt que de mettre toute la haine qu'elle pouvait dans chacun des mots prononcés. Luka serra légèrement son poing avant de sortir 20$ de sa poche. Il les fit glisser jusqu'à elle en prenant soin de laisser sa main dessus. Il voulait simplement sentir la peau de la jeune fille, juste comme ça même si elle ne l'effleurait que du bout des doigts. Il en avait envie, si ce n'était pas un besoin. Un simple petit contact. « Tiens.. Et tu peux garder la monnaie... » Mais à peine avait-il fini de parler que déjà elle enchaîner toujours aussi distante et glaciale. « J’savais que t’étais un lâche mais j’ignorais que t’étais le genre de mec à venir draguer son ex, dans la boite de nuit où elle travaille et devant ses potes qui plus est… » Okay... Ça c'était fait... Luka planta son regard dans le sien, incapable de répondre quoi que ce soit dans les premières secondes. Elle venait de le descendre. « Hum.. Mon pote on se rejoint plus tard Okay? » Sur ces mots, Dwayne s'extirpa avec deux de ses collègues. A présent il n'y avait plus que lui, face à toute la colère que pouvait ressentir la jeune femme. « Rosalie... Je sais que je suis le pire des connards, et visiblement, t'as l'air assez d'accord mais j'ai besoin qu'on discute alors.. Tu veux bien venir avec moi ? Je te demande juste cinq minutes, s'il te plaît.. » Oui, il en avait vraiment besoin et ça s'entendait dans sa voix comme ça se voyait dans son regard. Il l'implorait presque, comme si ça vie en dépendait. Et c'était peut être le cas. Son bonheur était entre les mains de cette unique personne. Entre les mains de cette fille qu'il aimait et qu'il était venu chercher. Pourtant, il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui rende la tâche facile.
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Déteste moi /ft Rosalie Mer 6 Mai 2015 - 17:12 | |
| Déteste-moi Luka ∞ Rosalie D’aussi loin que je me souvienne, j’avais toujours refusé de m’attacher. Je fuyais les relations sérieuses comme la peste. Je ne voulais pas prendre le risque de souffrir pour un garçon qui n’en valait pas la peine. J’avais souvent entendu dire que lorsqu’on tombe réellement amoureux, c’est difficile de résister. Avant de rencontre Luka, je n’avais jamais voulu le croire. Mais il avait débarqué dans ma vie sans que je m’y attende réellement. Et j’étais tombée amoureuse de lui. Oui, j’avais pris le risque de lui donner mon cœur en espérant qu’il en prenne soin. Il ne me disait pas forcément ce que je voulais entendre, mais il trouvait toujours les mots justes. Il me voyait pas comme la nulle qui se comporte comme une adolescente attardée, mais comme une femme qui avait son propre caractère. Sa propre vision de la vie. Il avait été là à des moments où j’en avais besoin. Et quand on se disputait, ça pouvait vraiment être violent. On pouvait ne plus se parler pendant quelques jours. Mais notre relation a toujours été solide. Et il avait fini par me piétiner le cœur. J’avais fini par me faire une raison. Ce n’était peut-être pas l’homme de ma vie. S’était simplement une histoire d’amour parmi d’autre. Mais ça m’avait comprendre de quoi était capable un garçon. Face à lui, j’étais à la fois perturbée et en colère. Très en colère. Ca bouillonnait au fond de moi. J’avais envie de lui balancer tout ce que j’avais sur le cœur. Je voulais qu’il comprenne la souffrance que j’avais endurée par sa faute. Je voulais aussi lui faire croire que j’étais complètement passé à autre chose. Alors qu’en réalité, j’étais encore amoureuse de lui. Je l’aimais autant que je le détestais. Je déposais donc les boissons sur le bar, lui demandant juste l’argent pour régler la commande. Je ne voulais pas lui parler. Pas là. Pas maintenant. J’étais pas prête à être confronté à toutes les conneries qu’il pourrait me dire. Il me tendit un billet de 20$. Je l’attrapais effleurant au passage ses doigts. Un frisson me parcouru mais je ne montrais rien. Je ne lui rendis pas la monnaie puisqu’il m’avait dit de la garder. J’étais plutôt le genre à rendre la monnaie même si le client insistait pour que je la garde, mais pas avec lui. Je ne voulais lui faire de faveur. J’en profitais ensuite pour lui lancer une pique. N’attendant pas franchement une réponse de sa part, je pris la commande du client juste à côté de lui, avant d’entendre ce que Luka me demanda. Je déposais le verre plein devant le client en question et reposa mon regard sur Luka. Je crois qu’il se payait royalement ma tronche… Sur le même glacial, je répondis : « Cinq minutes ? C’est le temps qu’il t’aurait fallu pour répondre, ne serait-ce, qu’à l’un de mes sms. Juste pour me dire que t’étais désolé, que s’était l’opportunité de ta vie ou que t’avais plus envie d’être avec moi. » Je marquais une brève pause et ajouta sur le même ton : « Sauf que t’as jamais répondu, t’as jamais donné signe de vie et là, tu débarques après deux ans et tu me demandes de t’accorder cinq minutes ? Tu te fous pas de ma gueule, Luka ? »Ce qu’il ne savait pas c’est que j’avais suivis tous ces matchs. J’avais suivis toutes les interviews et tous les articles où on parlait de lui. J’avais vu des photos de lui, pris par des paparazzis. Et d’après les photos, il n’avait pas franchement l’air d’avoir de regrets. Je le regardais quelques secondes avant de détourner le regard ailleurs. Il avait encore de l’emprise sur moi. Au fond de moi, j’avais envie de l’écouter. J’avais envie qu’il m’explique. Peut-être que j’avais simplement envie d’entendre que ça n’avait rien à voir avec moi, son départ. Mais j’avais trop de fierté pour le laisser me parler. J’avais aussi peur de pleurer devant lui. Peut qu’il me voit faible, même si je l’avais déjà été devant lui. Je voulais qu’il croie que son retour ne m’atteignait pas. Néanmoins, il avait l’air d’être sincère à l’entendre. Et je le connaissais assez pour savoir qu’il avait besoin de parler. Mais moi, j’avais juste envie qu’il me laisse tranquille. Il avait tout foutu en l’air il y a deux ans. Il aurait suffi d’un message. Un putain de message de sa part. Ca m’aurait peut-être rendu triste mais j’aurais compris. Là, il avait simplement décidé de m’abandonner littéralement. De suivre son rêve, sans penser aux conséquences que ça engendrées sur moi. Je reportais mon regard sur lui, avant de dire toujours sur ce même glacial et presque haineux : « Sincèrement Luka, je crois qu’on a rien à se dire. Va t’amuser avec tes potes et tes conquêtes, fait ta vie et oublie-moi. J’crois que c’est mieux pour nous deux… »Ma voie se brisa. J’attrapais un autre verre pour le nettoyer et éviter d’affronter son regard. Lui dire ça m’avait littéralement brisé le cœur. Je ne sais pas si s’était pour le faire réagir ou pour lui faire comprendre que je n’étais pas le genre de fille de qui on peut se moquer. Mais, je lui montrais indirectement que son départ m’avait fait mal. Que son retour me faisait mal aussi. D’habitude, j’étais toujours joyeuse lorsque je travaillais mais là, je n’avais pas envie de rire. Je ne comprenais pas comment je pouvais être encore amoureuse. Même si les sentiments ne s’effacent pas comme ça, il y a des limites. Il m’avait fait souffrir et même si je lui montrais une face glaciale, à l’intérieur j’avais mal. J’avais envie de lui dire qu’il m’avait manqué. J’avais envie de lui dire que j’étais encore amoureuse de lui. Mais c’est le genre de chose que je ne dirais plus. Surtout pas à lui et encore moins à un autre. Il avait réussi à me briser le cœur, il avait réussi à m’atteindre au plus profond de moi. Et je n’étais pas prête à redonner ma confiance à un homme. Code by Silver Lungs |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Déteste moi /ft Rosalie Jeu 7 Mai 2015 - 13:02 | |
| Rosalie ∞ Luka There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me Bon, on pouvait bien le dire. La première approche avait été un échec monumental. Tellement grand et flagrant ! Tellement visible que même Dwayne s'était senti obligé de s'éclipser. Et autant le dire, ça, ça n'arrivait jamais. Dwayne, ce n'était pas ce genre de gars, ça non ! En fait, il avait plutôt tendance à rester lorsqu'il sentait que ça chauffait un peu, que ce soient embrouilles entre mecs ou histoires à la con. Il était souvent là, quand il ne le fallait pas. Là, il avait préféré faire profil bas et se tirer lâchement. Ou plutôt par sécurité. La lâcheté, c'était beaucoup plus l'affaire de Luka, et Rosalie n'hésitait pas à le lui rappeler. Enfin bon ... Peut-être le départ du jeune black avait-il aussi été poussé par le regard froid et dur que lui avait lancé le Quater Back lorsqu'il n'avait pas été en mesure de retenir une énième remarque stupide sur le charme que pouvait produire le jeune homme. Une remarque déplacée, une remarque inapproprié, surtout dans cette situation. Déjà que c'était plus que tendu entre l'ancien couple, il valait mieux éviter de mettre sur le tapis les multiples aventures du canadien. Surtout que si elle avait fait comme lui, et qu'elle avait jeté un coup d'oeil sur les réseaux sociaux ou sur internet en général, alors, elle devait être largement au courant. Parce que oui, internet ça n'épargnait personne et surtout quand on avait le malheur ou le bonheur, tout dépendait du point de vue, de faire parti d'une des plus importantes équipes du pays. Ouais, Luka n'avait pas été épargné. Sa vie avait été exposée comme celle d'autres stars, et comme pour beaucoup, ce n'était pas les meilleurs moments qui avaient été partagés avec une bonne partie de la planète. C'était un peu ce qui l'avait faire craqué, qui l'avait fait retourné à Toronto après avoir quitté l'équipe qui lui avait tout donné, et tout pris par la même occasion. C'était à cause de la presse et de tous les médocs et les soirées qu'il s'étaient mangés dans la gueule, qu'il n'avait pas tenu et qu'il avait eu besoin de ce retour aux sources, de se retour vers elle. Et peut être que ça n'avait pas été une bonne idée. Peut être qu'il aurait du faire comme elle avait, elle, essayé. Peut être qu'il aurait du aller jusqu'au bout de ses actes et peut-être qu'il aurait du l'oublier tout simplement et apprendre la vie sans elle. Mais ça lui paraissait beaucoup trop dur, beaucoup trop compliqué et douloureux. Il était capable de beaucoup de choses, mais ça, c'était une chose qui lui était impossible. Elle était tout ce qu'il avait eu et tout ce qu'il voulait avoir. Elle était celle pour qui il aurait pu tout faire. Celle qu'il aimait.
Mais malgré tout ce qu'il pouvait vivre à présent, il savait qu'il avait fait le bon choix. Luka, ce n'était pas le genre à avoir des regrets. Il partait du principe qu'il fallait vivre et ne jamais en avoir. Que la vie ce n'était pas ça. Et pourtant, l'avoir quitté ça en était un, de regrets. Il regrettait énormément. Sinon, pourquoi était-il là, en face d'elle? Non, vraiment, quoi qu'elle pouvait en croire, sa démarche était sincère. Quand il lui tendit le billet de vingt dollars pour payer les quatre bières qu'il avait commander pour lui, Dwayne et deux autres collègues, Rosalie ne put empêcher leurs doigts de se frôler et là, il en était sûr, il avait fait le bon choix. C'était elle et pas une autre parce qu'à aucun moment que ce soit avant elle, ou à San Francisco, il n'avait été parcouru par un tel frisson au simple contact d'une main. Pourtant, ni l'un, ni l'autre ne laissèrent paraître quoi que ce soit pour peu qu'elle ait ressenti la même chose. De ça, Luka, en était quasiment certain. Ce qu'il ressentait, elle le ressentait, ça avait toujours été comme ça, et il n'imaginait pas que ça puisse en être autrement. C'était inconcevable. Aucun autre ne pouvait la comprendre comme il la comprenait, la regarder comme il la regardait, la prendre dans ces bras comme il la prenait auparavant. Ou du moins, il l’espérait. Pourtant, il en doutait quand même et il voulait s'en assurer. « Rosalie... Je sais que je suis le pire des connards, et visiblement, t'as l'air assez d'accord mais j'ai besoin qu'on discute alors.. Tu veux bien venir avec moi ? Je te demande juste cinq minutes, s'il te plaît.. » Oui, c'était en quelque sorte du désespoir qui perçait dans sa voix. Il avait peur qu'elle ne refuse, qu'elle le rejette. Et c'était ce qui arriva. « Cinq minutes ? C’est le temps qu’il t’aurait fallu pour répondre, ne serait-ce, qu’à l’un de mes sms. Juste pour me dire que t’étais désolé, que s’était l’opportunité de ta vie ou que t’avais plus envie d’être avec moi. Sauf que t’as jamais répondu, t’as jamais donné signe de vie et là, tu débarques après deux ans et tu me demandes de t’accorder cinq minutes ? Tu te fous pas de ma gueule, Luka ?» Les paroles de la jeune fille avait heurtait Luka en plein coeur, mais ce n'était rien à côté de ce qu'il lui avait fait subir. Elle avait touché là, un point sensible parce qu'il savait, oh oui, il savait qu'elle avait raison et plus encore. Il ne s'était jamais senti aussi mal que depuis qu'il l'avait quitté, mais là, c'était pire. Pire que tout ce qu'il avait pu endurer dans sa vie.
Bouche bée, voilà ce qui pouvait résumer l'état du jeune Williamson. Il était bouche bée et se sentait terriblement coupable. Eh quoi ? Pouvait-il avoir un quelconque autre sentiment en tête que celui ci ? Non. Ou alors, c'était qu'il n'avait pas de coeur. Il avait piétiné, ratatiné, brisé en mille éclat le coeur de la femme qui comptait le plus à ces yeux. Et il avait quand même le culot de se pointer devant elle, sur son lieu de travail, presque comme si de rien n'était. Alors est-ce qu'il se foutait de sa gueule ? Non, loin de là. En fait, il n'avait jamais été aussi sérieux, qu'à ce moment là, dans cette démarche ci. Mais oui, cinq minutes, c'était le temps qu'il avait mis pour écrire des réponses à ces multiples sms sans jamais en envoyer un seul. Cinq minutes, c'était le temps qu'il avait mis pour signer le papier qui avait tout brisé. Cinq minutes, c'était aussi le temps qu'il lui avait fallu pour décider comme ça, de venir la retrouver. Alors oui, cinq minutes, seulement cinq petites minutes pouvaient décider de tout et changer une vie. Il avala difficilement sa salive. C'était plus dur qu'il ne le pensait. Surtout d'affronter son regard. Ce regard froid et glacial qu'il avait vu si souvent, parce que tout n'avait pas été rose avec les deux jeunes gens. Et ce ton là, lui aussi, il le connaissait, ou croyait le reconnaître. Ce n'était pas le même. Cette fois-ci, il y avait plus de colère que les fois précédentes. Elle le détestait, et elle avait bien raison. « Ecoutes moi, c'est pas du tout ... » Ses paroles s’éteignirent dans le brouhaha général, puisque Rosalie était déjà concentré sur un autre client. La bière à la main, Luka la porta à ses lèvres pour en boire quelques gorgées, le poing serré. Il n'était pas du genre à laisser tomber si facilement, alors il resta là, quelques secondes, avant que la jeune fille ne balance à nouveau sur le même ton que précédemment. « Sincèrement Luka, je crois qu’on a rien à se dire. Va t’amuser avec tes potes et tes conquêtes, fait ta vie et oublie-moi. J’crois que c’est mieux pour nous deux… » Non, non, non. Ça n'allait pas se passer comme ça. Ça ne pouvait pas se passer comme ça. Si elle n'avait rien à dire, ce n'était pas son cas à lui, bien au contraire. Il avait envie de lui dire à quels points il avait besoin d'elle, à quels points il était désolé et à quels points il s'en voulait. Il n'avait pas envie d'aller s'amuser avec ses potes ou ses conquêtes, et il voulait encore moins l'oublier. Rien que d'y penser ça lui paraissait impossible. Pourtant, elle ne semblait pas prête à entendre tout ça. En tous les cas, pas là, pas maintenant, pas dans ce bruit, pas dans cet endroit. Et comme pour l'éviter, elle prit un verre pour le nettoyer et se remit au travail. La discussion était terminée, c'était fini.
D'un trait, il vida le verre de bière, se leva du haut siège sur lequel il était assis et traversa la foule, à la recherche de ses coéquipiers. « John ! Il est où Dwayne ?» « Surement dans les chiottes avec une des meufs de toute à l'heure pourquoi ?»« Si tu le vois, tu lui dis que je suis sorti prendre l'air ok ?» Non, ce n'était pas ok. C'était carrément à se demander s'il avait entendu ce que venait de dire Luka. Agacé, le jeune homme attrapa un verre de tequila sur un plateau qui tournait, le bu cul sec et sorti de la boite de nuit. Il avait envie de se mettre la mine, de boire vraiment, comme il avait pu le faire à San Francisco. Il avait envie que son esprit s'embrouille et qu'il oublie un peu ce qu'il venait de se passer. Oublier qu'il avait lamentablement échoué et oublier qu'elle ne voulait plus de lui. Oublier. Il détestait ce mot surtout lorsqu'il sortait de sa bouche à elle. Vraiment, c'était insoutenable de l'entendre. Il avait détesté ça. Pire, ça l'avait clairement abattu. Oublier qu'il avait lamentablement échoué et oublier qu'elle ne voulait plus de lui. Et il détestait ça. Il détestait qu'elle ait le dernier mot et qu'elle ne lui laisse aucune chance. Non, il n'allait pas s'arrêter à ça. Il ne pouvait pas la laisser comme ça, alors qu'il avait tant de choses à tenter de lui expliquer. Oui "tenter" était le bon mot, parce qu'il avait beau avoir pensé et repenser à comment dire les choses qu'il n'était même plus sûr de comment s'y prendre. Enfin, de toutes les façons, il était sûr que ce n'était pas en allant lui parler pendant son service que ça allait être le plus simple. Il valait mieux qu'il prenne son temps et qu'il réfléchisse un peu à l'air frais. Et il n'avait surtout plus qu'à attendre le petit matin, quand elle aurait fini. Il savait que ça risquait d'être long, qu'il risquait d'attendre longtemps parce que dans ce genre de métier, c'était à la fermeture que les employés pouvaient enfin quitter les lieux. Alors oui, il comptait bien rester lui aussi. Assis sur un banc en face de l'établissement, il voyait les secondes, les minutes et les heures défilées lentement. Trop lentement. Puis, ils sortirent enfin. Dwayne et les autres. « Eh mon pote ! Qu'est-ce que tu foutais ! » « J'prenais l'air .. » Le jeune black était bien entamé et sentait fortement l'alcool, de même que les filles qui étaient à la suite du groupe de footballeurs. Luka soupira ... Toutes les mêmes. « Bon, tu viens, on change d'endroit ! On a encore un peu de temps avant que ça ferme !» « Non, c'est bon, j'vais rentrer, j'pense ! Mais allez-y sans moi !» «Pff, fait comme tu veux, on s'voit demain !» Le jeune Williamson hocha la tête. Ouais, il allait se voir demain, si seulement ils n'avaient pas tous la gueule de bois, ce qui risquait forcément d'arriver. Luka n'osait même pas imaginer la tête qu'allait tirer le coach en les voyant tous arriver à moitié défoncés. Il allait encore gueuler, comme d'habitude. Comme à chaque lendemain de victoire. C'était toujours pareil et Luka s'y était fait. Il faisait plutôt frais dehors, mais agréablement. Accoudé sur ses genoux, le jeune homme avait le regard qui s'était perdu dans le vide tandis que toute son équipe avait déserté. Puis, du brouhaha, une masse de gens sortant de la boite de nuit et l'heure. Cinq heures du mat'. La nuit était quasiment finie, et la journée allait bientôt commencer. Rosalie, allait surement bientôt sortir, c'était le moment.
À quelques pas de l'entrée de service, Luka, appuyé contre un mur commençait à paniquer. Et s'il l'avait loupé ? Si finalement, elle ne sortait pas par là, mais plutôt par l'entrée principale ? Et si, elle ne sortait pas du tout et restait avec le mec qui avait réussi à lui décrocher un sourire plus tôt ? Non, ce n'était pas possible. Le jeune homme préférait largement se dire qu'il l'avait raté. Après tout, voilà plus d'une demi-heure qu'il attendait, alors, c'était totalement possible. Oh et puis, il fallait arrêter de se voiler la face, et accepter les choses telles qu'elles étaient. Peut-être qu'elle avait tout simplement déjà quelqu'un d'autre et que c'était pour cette raison qu'elle ne voulait plus aucune explication. Basculant sa tête en arrière, il heurta le mur, soupira et réalisa qu'il valait mieux qu'il s'en aille. Tout était de sa faute et elle le lui faisait payer comme il le méritait. Oui, c'était exactement ça. Mais alors qu'il s'apprêtait à quitter la petite ruelle où il se trouvait, la porte métallique s'ouvra. Et elle était là, à peine éclairée par la lumière des hauts lampadaires. Il ne la voyait qu'à peine, mais il la distinguait parfaitement, il la reconnaissait. L'occasion était là, à porté de main et pourtant, il était incapable de dire quoi que ce soit, incapable de voir ce qu'elle pouvait ressentir et de voir ce qu'exprimait son visage. C'était plus qu'angoissant. Il avait envie d'aller vers elle, de la prendre dans ses bras, de lui dire à quel point elle lui avait manqué, mais rien ne sortait et il savait que s'il ne faisait pas vite, elle allait, s'en allait, lui échappait ne lui laissant aucun moyen de dire quoi que ce soit.
« Rosa' ... Je sais que tu veux plus entendre parler de moi, mais je te demande juste d'écouter ce que j'ai à dire, juste cette fois.» Il marqua une courte pause avant de reprendre rapidement la parole afin qu'elle n'ait pas de chance de l'envoyer chier. « Je sais que j'ai été con, et je m'en veux, mais tellement que tu ne peux même pas imaginer. Tu peux ne pas me croire et choisir de me détester si ce n'est pas déjà fait, mais laisse moi juste t'expliquer ... Ça aurait été trop compliqué, tu vois. Pour toi et moi. Ça aurait été trop compliqué de te dire au revoir parce que je ne pouvais même pas savoir ce qui m'attendait là-bas ni même pour combien de temps je partais ... Je ne pouvais pas te voir et te dire que je ne reviendrais pas avant un moment, je pouvais pas envisager de te le dire et j'ai été con, parce que j'ai pensé que le seul moyen pour nous deux de nous en sortir, c'était que je m'en aille sans rien dire. J'ai pensé que ce serait moins douloureux pour tous les deux et que ça nous passerait, que ... Que ça me passerait à moi. Mais j'me suis retrouvé comme un imbécile là-bas, parce qu'il n'y a pas un jour où je n'ai pas pensé à toi. Il n'est pas passé un jour sans que je meure d'envie de t'envoyer un message, mais c'était pas la solution, tu comprends ? C'était pas bon. Je voulais pas que tu souffres à cause de moi, et je voulais pas que ce soit pire que ce que tu as pu ressentir, parce que ça l'aurait été. Rosa' ... Je te demande pas de me pardonner ... Je voudrais juste que tu ... » Il marqua une nouvelle pause. Sa voix s'était remplie de tristesse et de regret. Il avait envie de pleurer en repensant à tout ce qu'il avait foutu en l'air, mais ce n'était pas lui. Pleurer, ce n'était pas son truc. Il était un homme. « Je veux juste que tu comprennes .. Tu m'as terriblement manqué, Rosalie ...» Le prénom de la jeune fille n'avait jamais aussi bien sonné que dans sa bouche à lui. Un mince silence s'installa, jusqu'à ce qu'il tente un pas vers la jeune fille.
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Déteste moi /ft Rosalie Jeu 7 Mai 2015 - 15:11 | |
| Déteste-moi Luka ∞ Rosalie Je ne m’étais absolument pas attendu à ce qu’il débarque. Pas ce soir. Pas sur mon lieu de travail. Pas avec ses potes. Pas après m’avoir abandonné. Pas après avoir été photographié plus d’un milliard de fois par les paparazzis. Pas aussi sereinement. J’avais réussis à me convaincre qu’il ne valait plus rien pour rien. La plupart des personnes qui m’entourent le croyait en tout cas. J’avais retrouvé le sourire. Je ne fuyais pas lorsqu’un garçon me draguait si s’était que pour l’histoire d’une nuit. J’avais recommencé les conneries. J’avais repris goût à la fête. Et j’évitais tous les lieux qui pouvaient me faire penser à lui. J’étais redevenue cette fille que j’avais été, avant de le connaître. Celle qui rigole pour rien. Celle qui croit avoir toute la vie devant elle. Cette même fille qui fait des conneries, enchaîne les soirées set se moque de son avenir juste parce qu’elle a envie de profiter de la jeunesse. Et puis, je ne pensais pas le revoir. A en croire les photos, il était loin d’être triste. Il avait plutôt heureux et bien entouré. Et puis, je m’étais fait une raison. Mais tout ça s’effondrait ce soir. Je ne pensais pas que son retour me ferait un effet comme celui-là. Il aurait mieux fait de rester à San Francisco. Ou alors, j’aurais dû prendre mon envol. Partir le plus loin possible de Toronto. En Europe, par exemple. J’aurais été sûre de ne jamais le recroiser. Et il ne m’aurait jamais retrouvé. Je ne savais pas s’il était sincère dans sa démarche. Je voulais le croire. Et je le connaissais assez pour savoir qu’il ne mentait pas. Mais, peut-être qu’à San Francisco, il avait changé. Peut-être qu’il était venu ici en espérant que je n’y sois plus. Je n’en savais rien. En fait, je crois que je ne voulais pas savoir. J’avais juste envie qu’il parte et qu’il me laisse tranquille. On n’effacera jamais ce qu’il s’est passé. Et même avec toute la bonne volonté du monde, je n’arriverais pas à lui pardonner si c’est vraiment ce qu’il cherchait. Je refusai catégoriquement de lui accorder cinq minutes. Lui ne l’avait pas fait, pourquoi devrais-je le faire ? Je servis un autre client, signe que la discussion était close. J’évitais son regard et l’ignorait presque jusqu’à qu’il se décide à se lever. Je le regardais s’éloigner, la gorge serrée. Peut-être que je n’aurais pas dû réagir comme ça. Peut-être que j’aurais dû lui accorder ces putains de cinq minutes. Mais je ne voulais pas m’abaisser à ça. Je ne voulais pas qu’il croit que j’avais potentiellement encore des sentiments pour lui. Ca, s’était simplement hors de question. Je continuais de servir les clients, guettant si Luka allait retenter sa chance ou non. Mais il ne semblait pas arriver. Je ne retrouvais pas pour autant le sourire. J’avais envie de pleurer mais il ne fallait pas que je craque. Il n’en valait tellement pas la peine. Mon collègue essayait tant bien que mal de me faire rire mais il finit par comprendre que j’étais vraiment d’humeur à esquisser ne serait-ce qu’un sourire. « T’sais, j’veux pas me mêler de ce qui me regarde pas mais si tu m’en parler, j’suis là. »« C’est gentil… » Je n’avais pas forcément besoin de parler. J’espérais intérieurement que s’était un affreux cauchemar et que j’allais bientôt me réveiller. Mais ce ne fut pas le cas. Au lieu de ça, la boite de nuit commençait à se vider. A cinq heures du matin, la musique s’arrêta, ce qui annonça que mon heure de travail était terminée. J’allais rentrer chez moi et dormir toute la journée. Tant pis pour la journée de cour. Je n’avais pas l’intention d’y aller et surtout pas après avoir revu Luka. Je n’étais vraiment pas prête à affronter le monde extérieur. Je n’étais pas prête à montrer aux autres que je souffrais. Que j’avais souffert. Et que je souffrirai encore longtemps à cause d’une histoire d’amour qui n’a jamais eu d’avenir. Je ne voulais affronter le regard des gens qui se demandant pourquoi j’ai une tête déterrée. J’aidais rapidement une des barmaid à rassembler les verres, puis me dirigea vers les vestiaires. J’enfilais ma veste et pris mon sac dans mon casier. Je le fermais à clé et salua le reste de l’équipe. Je me dirigeais vers la suite, prenant le temps de consulter mes messages. Il n’y en avait pas d’intéressant. Je le rangeais dans mon sac et poussa la porte de la sortie des employés. Je partis en direction de ma voiture. Je n’avais pas fait trois pas que j’entendis une voix masculine. Cette voix. Qu’est-ce qu’il fichait encore là ? Il ne pouvait pas me laisser tranquille ? Après m’avoir fait souffrir, il fallait qu’il remue le couteau dans la plaie ? Je le regardais. J’allais lui répondre mais il ne m’en laissa pas le temps. Je ne voulais pas l’écouter. Je ne voulais pas qu’il me sorte des excuses tout droit sorti d’un film d’Hollywood. Mais il reprit la parole. Je le regardais quelques secondes avant de détourner les yeux. Non pas parce que je m’en foutais, mais juste parce que je savais l’emprise qu’il avait encore sur moi. Je savais que je l’aimais encore. Et je savais, au fond de moi, que tout ce qu’il allait me dire s’était des choses que j’aurais voulu entendre il y a deux ans. Ma gorge se serra au fur et à mesure qu’il parlait. Ses mots m’allaient droit au cœur. Et je savais qu’il était sincère. Peut-être que c’est ce que je voulais au fond de moi. Une larme roula le long de ma joue mais je l’essuyais rapidement. Je n’avais pas le droit de pleurer. Pas devant lui. Il ne méritait mes larmes. Seulement, lorsqu’il s’agissait de lui, je n’avais plus de fierté. Et Dieu seul sait à quel point je pouvais en avoir dans n’importe quelle situation. J’eus, néanmoins, le courage d’affronter de nouveau le regard de Luka lorsqu’il tenta de s’approcher de moi. Je reculais et lui dis sur un ton beaucoup plus neutre : « La seule chose que je te demandais Luka s’était d’être sincère avec moi. Je ne t’aurais jamais empêché de vivre ta passion parce que d’une part, je ne suis personne pour le faire et d’autre part, je sais ce que ça représente pour toi. Mais j’voulais juste que tu sois sincère. Peut-être que ça m’aurait fait souffrir que tu m’annonces que tu partais mais toujours moins que de le découvrir du jour au lendemain. Toujours moins que de te voir dans les magazines. Tu dis que je t’ai manqué mais sur les photos, t’as l’air plutôt bien entouré et t’avais pas l’air d’être malheureux. » Je marquais une brève pause, avant d’ajouter : « J’croyais vraiment que t’étais un mec sur qui on pouvait compter. J’croyais vraiment que je comptais pour toi. Mais apparemment pas assez pour que tu daignes me dire au revoir. Même si ça aurait été difficile, t’aurais dû le faire. Tu vois, le pire dans cette histoire c’est même pas à toi que j’en veux. C’est à moi : je n’aurais jamais dû tomber amoureuse de toi. J’aurais dû baisser ma garde comme je l’ai avec toi. » Je marquais une autre pause, essayant d’arrêter de pleurer, ce qui n’était pas vraiment possible. J’ajoutais ensuite, sans le regarder : « Maintenant, laisse-moi tranquille. Et ne dis que je t’ai manqué. Si ça avait vraiment été le cas, t’aurais donné des nouvelles ou j’en sais rien. Mais tu ne m’aurais pas laissé deux ans, comme ça. »S’était dur de lui dire ça. S’était comme si on m’arrachait le cœur. Je continuais de pleurer mais je préférant me retourner. Je commençais à chercher mes clés de voiture dans mon sac, chose que je ne trouvais d’ailleurs pas. Et ça commençait à m’énerver. Je pleurais comme une gamine de quatre ans. Je n’aimais pas être vulnérable à ce point-là. Surtout pas devant quelqu’un. Et encore moins devant Luka. Code by Silver Lungs |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Déteste moi /ft Rosalie Ven 8 Mai 2015 - 11:51 | |
| Rosalie ∞ Luka There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me C'était dur. Très dur. Trop dur. Trop dur pour Luka mais sûrement encore plus pour Rosalie. Au fond, c'était extrêmement dur pour les deux. Se revoir, sentir la présence l'un de l'autre dans les environs, se dire qu'on est peut être regardé, désiré par celui ou celle qu'on aime. C'était l'enfer, la sensation était douloureuse. Affreusement douloureuse. Douloureuse parce qu'il avait tout gâché, tout foutu en l'air, tout piétiné en quelques petites minutes, sur un coup de tête. Et il avait fait le con, ou pire. Il ne comprenait même pas lui même d'où lui venait le courage pour venir se présenter à elle après ça. Il aurait du la laisser tranquille, en paix. Il aurait du la laisser reprendre sa vie, ou la continuer comme elle l'avait fait pendant ces deux dernières années, sans lui. Mais sans lui, Luka avait la pensée égoïste que ce n'était pas Rosalie. Sans lui, elle n'était pas elle. De même que lui, n'était pas lui si elle n'était pas à ses côtés. C'était peut être prétentieux à dire mais, s'il était, c'était parce qu'il pensait qu'elle avait besoin de lui. Dans tous les cas, il l'espérait fortement. Il espérait qu'elle ait besoin de lui autant que lui avait besoin d'elle parce que c'était le cas. Après avoir fait le pire, il était près à tout pour ses beaux yeux. Il était près à tout faire pour qu'elle daigne l'écouter, et peut être qu'elle essaie de lui pardonner. Mais il fallait voir les choses en face, et ce n'était surement pas la tequila ou la bière qui allait l'aider à y voir plus clair. C'est pourquoi il avait choisi de sortir et de laisser tomber la soirée à laquelle il n'avait aucunement envie de venir à la base. Non, il avait essayé d'y échapper, sans succès parce que Dwayne s'était accroché cette fois ci, et qu'il avait eu l'appui d'une bonne grosse vingtaine de gars bien costaud qui avait suffit à dissuader Luka de lutter. Et c'était pour ça qu'il s'était retrouvé ici. Et c'était lui qui avait décidé de venir la, spécialement parce qu'il savait qu'elle s'y trouvait et qu'il savait déjà qu'il allait lui parler. Ce qu'il ne pouvait pas savoir, c'était la réaction qu'elle allait avoir et il s'était préparé au pire. Il avait eu raison. Parce que franchement, quand il y repensait en se hissant à l'extérieur, rien n'aurait pu être pire que ce qu'il avait vécu. Les gens autours de lui, ses potes, ça ne l'avaient pas dérangé. C'était elle, c'était lui qui avait été dur.
La soirée était presque terminée et le Quater Back avait passé beaucoup plus de temps sur ce banc, dehors que dans l'enceinte de la boite de nuit. C'était complètement visible. Il avait préféré prendre l'air plutôt que de rester et de tomber sur l'alcool trop facilement. Il se connaissait, il avait fait ça souvent à San Francisco, et la presse s'était empressée de sortir en gros titre que "Le Quater Back vedette se met la mine en soirée et insulte violemment un journaliste" ou bien que "Le poulain de l'équipe de San Francisco est surpris à la sortie d'une maison close avec des amis". Ah ça, ils ne l'avait pas manqué, loin de là. Ce n'était pas vraiment ce qu'il avait voulu. Lui, il avait pour objectif d'évoluer, de se faire un nom dans le sport et pas dans les magazines people. Il voulait être connu pour ses exploits sur le terrain et pas pour ses sorties alcoolisées aux bras de jeunes filles. Non, ce n'était pas le but. Il aimait à se rassurer qu'il n'était pas ce gars là, que ce n'était pas lui, mais il était inutile de mentir ni même de chercher des explications à déballer à Rosalie si elle mettait le sujet sur le tapis parce qu'au fond, les faits étaient là et bien qu'il valait mieux s'abstenir de croire la presse, elle n'avait pas totalement menti. Et il le reconnaissait. Après tout, il n'avait jamais cherché à poursuivre en justice tel ou tel magazine. Il se disait que c'était leur boulot. Bousiller la vie des gens. Et ils le faisaient plutôt bien. Puis il n'avait plus pu supporter ça, et il avait tout quitté une nouvelle fois. Comme un lâche, un fuyard. Et il était revenu où il se pensait à l'abri, chez lui. Mais quand on est connu, on est plus à l'abri nul part, et ça, il le savait. Être sûr ce banc, au désespoir c'était un risque, avoir des collègues bourrés dans la nature s'en était un aussi parce qu'on fait dire ce que l'on veut à quelqu'un qui a bu, et il était bien placé pour en parler, alors oui, il s'inquiétait un peu. Puis il pensa a Rosa'... Peut être que c'était une très mauvaise idée de rentrer dans sa vie... Elle avait été épargnée par les journalistes durant les deux ans où lui, il avait été harcelé. C'était un danger que de revenir dans sa vie. Ça aussi, il le savait.
C'était dans cette petite ruelle mal éclairée que tout allait se passer, ou pas. Il se posait un tas de questions, se demandant même s'il ne devait pas s'éclipser avant qu'elle sorte se disant qu'il en avait déjà suffisamment fait pour ce soir, qu'il n'avait qu'à revenir le lendemain ou complètement laisser tomber parce qu'au fond elle méritait mieux que le pauvre con qu'il était... Et la seconde d'après, il voulait resté et quitte à échouer, tenter le tout pour le tout. Il aurait aimé comparer cela à un match quelconque mais il ne le pouvait pas. Elle n'était pas un match, elle était son match. Celui qu'il avait perdu, au cours duquel il avait fait les pires erreurs mais à la fin duquel il s'était relevé pour se préparer au prochain. Il l'avait blessé, il s'était détruit et ce soir, il était là pour elle, pour lui, pour eux parce que malgré tout il y croyait alors non. Non, il était hors de question qu'il aille ou que ce soit. Il était hors de question qu'il fuit encore parce que s'il y avait bien une chose à ne pas refaire c'était ça. S'il y avait bien une chance à saisir c'était celle ci, celle qui allait apparaître d'ici quelques minutes par la porte métallique qui donnait accès au côté personnel de la boite nuit. Et cette chance elle était là, arrivée. À quelques pas de lui, Rosalie s'était figée parce qu'elle ne s'attendait surement pas à ce qu'il soit là, comme un imbécile aux alentours de cinq heures du mat'. Et pourtant, il était resté parce qu'il ne voulait plus continuer sans elle. Et ça il fallait lui dire. Après une hésitation flagrante mélangée à la peur, il s'était lancé. C'était brouillon, c'était flou et ça partait dans tous les sens, mais ça venait du coeur, ça venait de la où ça faisait mal. Il essayait de placer les mots dans le bon ordre et de faire en sorte qu'elle n'entende pas la tristesse dans sa voix. Il n'y arrivait pas. Il ne savait pas lui cacher à elle ce qu'il ressentait. Il avait alors essayer de lui dire que ça aurait été pire s'il était venu la voir. Qu'il n'aurait pas pu se résoudre à la quitter. Au fond, il n'avait pas voulu lui empêcher de vivre sa vie alors qu'il était loin d'elle, absent. Incapable de prendre soin d'elle. Le rôle de bon petit copain ne lui allait pas et toutes les preuves étaient là. Elle lui avait manqué et il n'avait pas pu le garder pour lui. Il lui avait dit c'était sorti difficilement à cause des sanglots qui remontaient dans sa gorge.
Elle pleurait. Il ne la distinguait pas bien mais suffisamment pour voir et comprendre qu'elle pleurait. Elle avait porté sa main à ses joues pour essuyer une larme, sans doute mais elle avait tout fait pour le casser et quand Luka risqua un pas vers elle, elle s'exprima. Elle disait beaucoup de choses qu'il comprenait parce qu'il ne pouvait rien faire d'autre mais il avait retenu surtout quelques passages. « Tu dis que je t’ai manqué mais sur les photos, t’as l’air plutôt bien entouré et t’avais pas l’air d’être malheureux. Tu vois, le pire dans cette histoire c’est même pas à toi que j’en veux. C’est à moi : je n’aurais jamais du tomber amoureuse de toi. » Ça, il aurait du s'en douter. Elle l'avait forcément vu sur internet ou à la télé. Elle l'avait sûrement vu avec ses filles extravagantes en train de tituber à la sortie d'une fête, en hurlant au journaliste de lui foutre la paix ou bien au bras de Lizzie, sur le bord de mer. Il ne pouvait s'ennprendre qu'à lui au fond... « Rosa'.. » Les larmes étaient sur le point de couler tandis qu'elle ne parvenait plus à les arrêter. « Maintenant, laisse-moi tranquille. Et ne dis que je t’ai manqué. Si ça avait vraiment été le cas, t’aurais donné des nouvelles ou j’en sais rien. Mais tu ne m’aurais pas laissé deux ans, comme ça. » Le jeune homme bascula la tête en arrière tandis qu'elle lui passait à côté dans l'intention de s'en allait. Mec, t'es vraiment un con, bouge ! Bouger, il en était incapable. Il était comme figé. Il savait qu'il lui avait fait du mal mais la voir pleurer c'était une chose qu'il s'était promis de ne jamais voir. Mais, la il fallait qu'il la rattrape. Immédiatement, ou presque, il fit volte face. « Rosalie ! S'il y a une chose que tu ne peux pas me demander c'est de ne pas dire que tu m'as manqué parce que ce serait mentir, et tu sais très bien que c'est pas mon genre ! Tu m'as manqué plus que n'importe qui ! J'ai jamais autant pensé à quelqu'un comme ça ! J'avais envie de te voir, à chaque seconde qui passait et ça pendant deux ans, alors ne dit pas que tu ne m'a pas manqué ! » La voix de Luka avait triplé de volume, il criait presque en allant vers elle. « Et si t'es en train de chercher tes clefs pour me fuir, laisse tomber de suite! C'est hors de question que tu conduises dans cet état ! Si c'est pour te mettre dans un mur c'est pas la peine, j'te ramène... » Il s'était préparé à un refus mais comme. précédemment, il se risqua de se rapprocher d'elle et de lui attraper le bras pour l'arrêter. « Je te demande pas de me laisser une chance parce que je ne la mérite pas, je veux juste que tu saches que... J'ai pas réussi à t'oublier Rosa'... Et ce que j'ai fait, je l'ai fait en pensant que c'était la meilleure chose à faire et je me suis trompé.. » Ça y était, la larme était la, sur sa joue. T'es faible mon gars... Faible, mais amoureux...
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Déteste moi /ft Rosalie Ven 8 Mai 2015 - 17:24 | |
| Déteste-moi Luka ∞ Rosalie On se rend compte de la valeur de quelqu’un, qu’une fois qu’on l’a perdu. Je crois que cette phrase n’a jamais été aussi vraie. Je tenais à lui plus qu’à n’importe qui. Et j’avais finis par le perdre. Pendant un temps, je m’étais remise en question : est-ce que c’est moi qui avait un problème ou lui qui n’avait pas su m’apprécier à ma juste valeur ? Puis, on finit par penser à autre chose. C’est vrai, le monde ne va pas s’arrêter de tourner parce qu’untel a perdu quelqu’un. Il y a des milliers de garçons sur Terre. Luka en était qu’un parmi tant d’autres. C’est ce que j’avais essayé de croire. J’avais vraiment essayé de l’oublier. J’avais vraiment voulu me détacher de lui parce qu’il y était arrivé. Et j’ai toujours eu de la fierté. Je n’ai jamais voulu ressembler à ces filles beaucoup trop sensibles qui versent des tonnes de larmes pour des garçons qui n’en valent absolument pas la peine. L’amour ça fait mal. J’avais cru être plus maligne en étant tombé sur le bon garçon. Je m’étais brûlée les ailes et j’en subissais les conséquences, plus que jamais. Maintenant, je savais ce que ça faisait d’avoir le cœur brisé et je n’étais pas prête de redonner ma confiance. Je n’étais pas prête de m’attacher de nouveau. Je n’étais pas prête à tout ça. Lamour, pour moi, était synonyme d’illusion. On nous promet monts et merveilles. On nous montre des films qui finissent toujours bien. On nous fait lire des contes de fée, lorsqu’on est enfant, pour nous montrer que l’amour c’est quelque chose de magique. Mais après y avoir goûté, je peux vous assurez que c’est loin d’être le paradis. Les disputes, les crises de jalousie, les cris. Certes, il pouvait y avoir de bons moments mais j’avais essayé de les oublier. Pour la simple et bonne raison que ça fait trop mal d’y repenser. Beaucoup trop mal. Là, il était face à moi. Ce qu’il me disait me touchait réellement mais je ne voulais pas vraiment le croire. J’avais envie de me venger. De lui faire ressentir ce que j’avais ressentis. L’abandon. L’impression d’avoir été prise pour une conne. L’impression de ne pas compter pour la personne. Je sais que je n’ai pas toujours été facile avec lui, mais je ne méritais pas ça. Et ce, même si me dire au revoir aurait été éprouvant pour lui. J’aurais aimé qu’il prenne le temps de le faire. Ou qu’il m’envoie un message. Juste un seul. Après lui avoir balancé une nouvelle fois ce que j’avais sur le cœur, je décidais de partir en direction de ma voiture. Enfin, j’étais surtout en train de m’énerver parce que je ne trouvais ces putains de clé de voiture. C’est en passant à côté de lui et continuant mon chemin, que je l’entendis prendre la parole. Comment pouvait-il me dire ça ? Comment pouvait-il me dire qu’il avait pensé à moi chaque seconde ? Comment osait-il dire ce genre de chose ? S’il cherchait à me faire souffrir encore plus, s’était réussis. Je ne voulais pas répondre. Je ne voulais entrer dans des débats comme celui-là. Il me dit ensuite qu’il allait me ramener. La bonne blague ! Comme si j’allais accepter ! Je continuais de chercher ces foutues clés lorsque je sentis sa main attrapée mon bras. Je me retournais et eut un mouvement de recul pour qu’il me lâche. J’étais de nouveau face à lui et je continuais de pleurer comme une madeleine. Sur un ton qui commençait à monter dans les décibels au fur et à mesure que je parlais, je lui lançais : « Il fallait penser avant aux conséquences. Ouais tu t’es trompé mais t’as fait une deuxième connerie en revenant ici, en revenant me voir ce soir. » J’étais méchante avec lui mais le pire, dans toute cette histoire, c’est que je ne pensais pas un seul mot de ce je pensais. Le fait qu’il me dise qu’il ne m’avait pas oublier, me faisait chaud au cœur. J’ajoutais ensuite : « Et j’ai pas besoin de toi pour rentrer. Je n’ai jamais eu besoin de toi et je n’aurais jamais besoin de toi. Et sincèrement, ne fait pas comme si tu t’inquiétais pour moi. Qu’est-ce que ça peut te faire que je me mette dans un mur ? T’y avais pensé à ça, il y deux ans ? Non, ça t’as même pas effleuré l’esprit. Alors ne viens pas faire les bons samaritains. » Au moins tous les voisins devaient être au courant. A ce moment-là, une larme coula le long de la joue de Luka. Ca me faisait mal mais c’est lui qui nous avait menés à cette conversation. Et sur un ton beaucoup plus calme mais absolument pas crédible, j’ajoutais : « De toute façon, t’auras jamais de chance… J’ai largement eu le temps de passer à autre chose, en deux ans… »Passer à autre chose. Si seulement j’avais pu l’oublier. Je ne voulais pas le blesser. Enfin, si un peu… Mais je voulais surtout qu’ils se rendent compte de ce qu’il m’avait fait. Du mal que j’avais ressentis. De cette envie de tout envoyer valser quand j’avais su qu’il était partit. Je voulais qu’il prenne conscience que je n’étais pas le genre de fille qu’on prend et qu’on jette dès qu’on en veut plus. Je voulais qu’il se rende compte qu’il avait complètement bousillé mon cœur et que, par sa faute, je n’avais plus envie de faire confiance. Personne n’avait réussis à m’atteindre comme lui. Parce que je n’étais pas le genre de fille qu’on blesse facilement. Et je savais me relever facilement mais là… Il avait réussi à faire en sorte que je sois plus bas que terre. Il avait gagné. Un pour lui, zéro pour moi. La balle au centre. Code by Silver Lungs |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Déteste moi /ft Rosalie Mer 20 Mai 2015 - 19:42 | |
| Rosalie ∞ Luka There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me On ne fais pas souffrir une fille et on ne la fait pas pleurer, non plus. Du moins, c'était ce que lui avait appris son grand-père, tout le temps qu'il avait été à ses côtés, au lieu d'être avec son père et sa connasse de femme. Oh non, ça n'aurait pas été eux qui auraient pris le temps de s'attarder sur ce genre de principes. Ses grands-parents, eux, l'avaient fait et heureusement. En y pensant, c'était eux qui avaient fait de lui, le jeune homme qu'il était ou plutôt qu'il avait pu être. Ce qu'il avait fait à San Francisco ne lui ressemblait pas et ... Il allait devoir s'en excuser. Pour l'instant, c'était à elle qu'il devait présenter des excuses. A elle, et à personne d'autre. Il n'y avait qu'elle, autre que ses aïeux, qui méritait qu'il se rabaisse, qu'il place sa fierté de côté et qu'il s'excuse. Mais, par manque d'habitude, il s'y était horriblement mal pris. Débarquer sur son lieu de travail, et essayer de lui parler après deux longues années, ça n'avait pas été la meilleure idée et l'attendre à la sortie de service, pour pouvoir lui parler en face-à-face, ça non plus, ce n'était pas le mieux. Non, vraiment pas. Il pouvait bien le dire : il avait, très, très mal commencé. C'était surement quelque chose à remarquer chez lui. Il était profondément maladroit, en tout, sauf en sport. Que ce soit dans la manière de dire les choses ou de les faire, il n'en manquait pas une. S'il pouvait merder, il merdait et exceptionnellement, qui plus était. Et le pire, c'était que ça avait toujours était ainsi et c'était à se demander s'il allait changer, ou non. On ne refait pas quelqu'un à vingt-six ans, mais il gardait tout de même un petit espoir, de devenir moins, nul. En tous les cas, il espérait réussir à s'en sortir parce qu'il savait à quels points Rosalie pouvait être bornée et têtue. Oui, elle l'était énormément, et plus que lui. Disons que ça allait être plus compliqué qu'au sein d'un couple normal. Parce que non, un couple normal, ils ne l'étaient pas. Rien n'était normal quand ils étaient ensemble et c'était surement ce que Luka appréciait le plus avec elle. C'était surement ce qui lui avait fait se dire que c'était elle, et rien n'y personne, ne pouvait y changer quoi que ce soit. Il avait eu beaucoup de mal sans elle, et il aurait surement toujours des difficultés à avancer sans elle à ses côtés. Il savait qu'il avait besoin d'elle, plus que de n'importe qui d'autre. Il savait qu'il ne voulait qu'elle .. Mais il n'avait aucune idée de ce qu'elle, pouvait bien avoir dans la tête et ça, c'était bien la première fois. On ne fait pas pleurer une fille. On lui donne le sourire, on la fait rire et on la fait rêver, mais on ne la fait pas pleurer, ni souffrir, t'as entendu, mon grand ? La réponse avait été oui, à chaque fois qu'il avait entendu cette phrase qui lui revenait en tête alors qu'elle était là, face à lui, à verser des larmes par sa faute. Elle avait subi sa décision. Elle avait subi son choix égoïste de partir à San Francisco sans la prévenir. Elle avait essayé de le contacter et il avait voulu lui répondre, mais non, il ne l'avait pas fait. Il avait tapé sur son clavier des réponses jamais envoyées, supprimées et réécrites à plusieurs reprises avant le trou noir, avant la fin de tout. Parce que oui, il y avait eu une fin, tardive, mais une fin quand même. Il avait tout arrêté en signant son adhésion au centre de formation, mais tout s'était réellement terminé quand elle avait cessé d'essayer de le contacter. Du jour au lendemain, comme ça. Vite et d'un coup. Comme lui avait pu le faire. Et aussi rapidement qu'il avait disparu, il la rattrapait, ou du moins essayait. Il devait se montrer à la hauteur, lui parler, sécher les larmes qu'il faisait couler. Pas une seule seconde des deux dernières années n'était passée sans qu'il ne pense à elle, à ce qu'elle pouvait bien être en train de faire ou avec qui. Il ne serait pas étonnant qu'un habitant au sommeil un peu trop léger hurle par sa fenêtre, mais il s'en foutait. Ce qui importait, là, maintenant, tout de suite, c'était elle et au diable les dormeurs ! Il avait besoin de lui dire ce qu'il avait sur le cœur. Elle lui avait terriblement manqué. Pas une seule seconde des deux dernières années n'était passée sans qu'il ne pense à elle, à ce qu'elle pouvait bien être en train de faire ou avec qui. Pas une fois il n'avait oublié à quels points il avait pu l'aimer et à quels points il continuait de le faire. Elle l'écoutait, bien qu'elle n'en eût pas l'air, mais elle le faisait. Elle l'écoutait en s'éloignant en voulant le fuir de toutes ses forces, et il le savait. Alors, il n'hésitait pas à lui expliquer qu'elle pouvait laisser tomber l'idée de prendre sa voiture et que, chercher ses clefs dans son sac d'une telle manière n'était pas le bon moyen de les trouver. Il avait même pris l'initiative de lui prendre le bras, et comme il s'y attendait, elle s'était éloignée et c'était surement le pire. La voir lui filer entre les doigts, c'était douloureux, mais il poursuivit. Il ne demandait pas une seconde chance, il voulait juste qu'elle sache qu'il n'y avait qu'elle. Et, ce fut le drame. « Il fallait penser avant aux conséquences. Ouais, tu t’es trompé, mais t’as fait une deuxième connerie en revenant ici, en revenant me voir ce soir. » Première gifle, et ce n'était pas fini. « Et j’ai pas besoin de toi pour rentrer. Je n’ai jamais eu besoin de toi et je n’aurais jamais besoin de toi. Et sincèrement, ne fait pas comme si tu t’inquiétais pour moi. Qu’est-ce que ça peut te faire que je me mette dans un mur ? T’y avais pensé à ça, il y deux ans ? Non, ça t’as même pas effleuré l’esprit. Alors ne viens pas faire les bons samaritains. » Toutes les phrases qu'elle prononçait, chaque mot qui sortait de sa bouche le heurtait en plein cœur. Elle lui donnait des coups de poignard. Et la larme coula. Parce qu'il n'avait pas pu la retenir, et que c'était beaucoup trop compliqué de faire semblant quand il s'agissait d'elle. Et comme si le voir pleurer la satisfaisait, elle avait ajouté que de toute manière, quoi qu'il puisse dire, ou qu'il puisse faire, quoi qu'il puisse mettre en œuvre pour elle, il n'avait plus aucune chance, parce qu'elle l'avait fait. Elle était passée à autre, chose et les deux ans l'y avait aidé. C'était le coup de grâce. Et c'était le pire qu'elle avait pu dire depuis le début qu'elle lui balançait toutes ses fautes à la gueule. Alors comme ça, elle avait tourné la page ? Si facilement, comme ça. En deux petites années qui à lui, lui avaient paru une éternité, passées loin d'elle. Il n'était pas déçu, ni triste. En fait, il n'en savait rien. Un tas d'émotions venait de se bousculer en lui. Quel était le connard qui la faisait sourire à sa place ? L'envie d'aller lui casser la gueule lui avait traversé l'esprit, puis ... Après tout, tout était de sa faute, alors. N'avait-elle pas le droit au bonheur ? Aller ... Il n'avait plus qu'à faire demi-tour et s'en aller en la laissant vivre sa vie. Une vie dont il ne faisait et ne ferait plus jamais partir. C'était l'envie qui prédominait en lui. Finalement, peut-être qu'il aurait dû rester à San Francisco, qu'il aurait dû continuer à se déchirer sur le terrain et à apparaître dans les journaux people, de toute façon qu'est-ce que ça aurait bien pu changer ? Il ne comptait plus pour elle, elle était passée à autre chose. Il devait partir. Mais il n'y parvenait pas. Même s'il était persuadé qu'elle disait la vérité, quelque chose au fond de lui, lui ordonnait de rester. Il ne pouvait pas, il ne devait pas partir sans savoir. Ses nerfs avaient été piqués à vif par la simple phrase qu'elle avait prononcé. Le jeune homme recula de deux pas, passa la main dans ses cheveux jusqu'à sa nuque et ricana nerveusement. « Alors quoi ! Vas-y, dis le Rosalie ! Dis-moi qu'il y a eu quelqu'un d'autre, qu'il y a quelqu'un d'autre en ce moment ! Qu'il te fait rire, qu'il te fait sourire ! Dis-moi qu'il t’emmène au ciné, ou en soirée, ou juste prendre ton café préféré ! Dis-moi que j'ai rien à foutre ici parce qu'y a un trou du cul qui a pris ma place parce que j'ai merdé! Aller ! Vas-y ! Dis-le-moi ! Mais surtout... Surtout Rosalie, regarde-moi dans les yeux, pour le faire ! » Il était profondément blessé dans son ego, mais aussi dans son cœur. C'était là que ça avait été le plus touché. Elle le repoussait et lui laissait comprendre qu'il y avait quelqu'un d'autre pour elle, qui comptait et qui l'aimait autant ou peut être plus que lui n'avait pu le faire. Il y avait quelqu'un d'autre que lui pour la prendre dans ses bras, la rassurer et l'embrasser. Quelqu'un d'autre goûtait à ses lèvres qui lui avaient appartenu et qu'il avait désiré un nombre incalculable de fois. « T'as de la chance, tu sais quoi ! Une putain de chance, d'être passé à autre chose parce que moi ... Moi, je peux pas ! J'ai jamais pu ! Alors, quoi ! Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Vas-y, dis-moi ce que tu veux que je fasse, parce que moi, j'vois aucun moyen de me rattraper ! J'vois aucun moyen de racheter mes fautes et de te récupérer. J'me retrouve là, comme un con à te dire que tu m'as manqué pour que tu me dises, qu'y a quelqu'un d'autre et que t'es ... Passée à autre chose. Non mais tu sais quoi, dis-moi juste comment t'as fait ! Donne-moi juste un indice sur ta technique. Ou explique moi directement comment t'as fait pour m'oublier ! Comment t'as fait pour arrêter de m'écrire ! Comment t'as fait pour en embrasser un autre sans penser à moi ! Comment t'as fais pour pas te dire que ton téléphone ne te servait plus à rien étant donné que je n'étais plus là ! Dis-le-moi, Rosalie ! Aide-moi à t'oublier parce que, tout seul, j'y arrive pas. J'vois même pas comment je pourrais faire une chose pareille ! J'vois même pas comment toi, tu as pu faire une chose pareille ! » Il s'arrêta, frotta sa joue et reprit. Les sanglots dans sa voix étaient devenus trop présents pour passer inaperçus. « J'peux pas te décrocher la lune, j'peux pas faire disparaître ce que j'ai fait, mais j'peux encore moins te faire disparaître toi, mais j'suis content de voir que ça a été facile pour toi. Alors ouais t'as raison, j'suis pas là pour jouer les bons samaritains. Trouve tes clefs, monte dans ta voiture et fait comme moi, j'ai pu le faire y'a deux ans. Plante-moi là, comme une merde et disparais. » - Rosachouuuuuuuuu ! ♥:
Je suis désolée, cette réponse s'est fait attendre mais j'espère qu'elle t'ira ! Bisouuuuuus
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Déteste moi /ft Rosalie Ven 22 Mai 2015 - 17:43 | |
| Déteste-moi Luka ∞ Rosalie L’amour fait mal. L’amour ne rend pas heureux. L’amour c’est prise de tête. L’amour n’existe pas. S’était toutes les phases par lesquelles j’étais passé lorsque Luka avait décidé de mettre les voiles. Et aujourd’hui, je ne voulais plus rien ressentir. Je ne voulais plus avoir de sentiments. Et ce, pour personne. Je ne voulais pas que les gens me comprennent. Je ne voulais pas non plus de leur pitié. Je voulais qu’on me laisse tranquille. Moi aussi, j’aurais dû prendre mon envol. J’aurais dû me casser loin. Le plus loin possible de Toronto sans laisser de trace. Luka ne m’aurait jamais retrouvé et s’était sans doute la meilleure des façons de le faire souffrir. De lui faire prendre conscience de ce que son départ avait pu avoir comme conséquence. Seulement, je n’avais rien fait. J’étais restée à Toronto. Je n’aurais jamais pensé qu’il reviendrait. Il avait l’air tellement heureux à San Francisco. Et puis, j’avais fini par me faire une raison. On n’était pas fait pour être ensemble. On n’était peut-être pas le couple modèle qu’on voulait faire croire. Ça m’avait fait mal d’admettre ça, mais je ne me voyais pas l’attendre cent sept ans. Je ne voulais pas non plus l’attendre. Il avait fait son choix. Il avait voulu m’évincer de sa vie. Il avait réussi. Face à lui, je ne savais pas vraiment comment réagir. J’essayais de le blesser mais tout ce que je pouvais lui dire me faisait mal. J’avais encore des sentiments pour lui mais je voulais paraître forte. Chose impossible puisque s’était la seule personne, à qui je ne pouvais vraiment pas mentir. Et puis, j’avais fini par verser un torrent de larme. Ces mots me firent encore plus mal. Il voulait que je lui avoue les yeux dans les yeux que j’avais trouvé quelqu’un d’autre. Je baissais quelques secondes les yeux, continuant de pleurer comme une gamine de quatre ans. J’avais fini par relever la tête. Si seulement j’arrivais à lui mentir droit dans les yeux. Toute cette histoire serait réglée. Il reprendrait le cours de sa vie. Je reprendrais le mien. Comme si il ne s’était rien passé entre nous. Comme si on ne s’était jamais rencontré. Sauf que j’en étais incapable. Je ne pouvais pas lui mentir. Pas à lui. Pas même après tout ce qu’il m’avait fait. C’est pour ça qu’en le regardant dans les yeux, je lui répondis, sans crier : « J’aimerais bien… mais je peux pas… »J’allais partir quand il reprit de nouveau la parole. J’avais arrêté de chercher mes clefs de voiture. Je les trouverais bien quand je serais à proximité de cette dernière. J’écoutais ces paroles. Les mots qu’il employait… Le ton qu’il employait aussi. S’était dur. Il m’avait anéantit une fois, il y arrivait une deuxième fois. Je continuais de pleurer et j’avais mal. S’était comme si un poignard s’enfonçait dans mon cœur et qu’on le remuait juste pour me faire encore plus de mal. C’est pour ça que j’avais toujours refusé de m’attacher à quelqu’un. C’est pour ça que j’avais toujours refusé de tomber amoureuse. Je ne voulais pas que quelqu’un ait de l’emprise sur moi. Sauf que Luka avait réussi à gagner ma confiance. Et avec lui, j’avais juste l’impression d’être bien. Je baissais la tête. Il aurait toujours cette emprise sur moi. Quand il eût finis, je relevais la tête. Je le regardais quelques fractions de seconde avant de hurler : « Et tu veux que je te dise quoi ? Que t’as réussi à me faire souffrir comme personne ne l’avait fait ? Que t’as réussi à me briser le cœur en dix milles morceaux ? Que dès qu’un garçon m’approchait, après ton départ, et que ça devenait un peu trop sérieux, je prenais la fuite ? » Je marquais une brève pause. Je me moquais de ce que les voisins pouvaient entendre ou même dire. Sans qu’il ait le temps de répondre, je balançais : « Tu sais ce que j’ai ressentis quand t’es partie ? Non t’en sais rien parce que t’as pas été dans cette situation. Mais tu veux que je te dise ? J’ai toujours refusé de tomber amoureuse. Je ne voulais pas prendre le risque de souffrir à cause d’un mec qui n’en valait pas la peine. Je pensais sincèrement que t’étais différent et que je pouvais te donner mon cœur. J’ai pas pensé une seule seconde que tu me ferais du mal. Puis un jour, t’es partie. Et ouais, je t’ai envoyé des messages. Je ne voulais même pas une explication, je voulais juste que tu me dises que t’allais bien. Mais t’as jamais répondu. Et tu oses me demander comment j’ai fait pour arrêter d’envoyer des messages ? C’est simple : quand la personne que t’aimes te réponds pas et que tu la vois dans les magazines people aux bras de la première pouffiasse qu’il croise, tu te fais une raison. Parce que oui Luka, je suivais tout ce qu’il se passait dans la presse. Oui, je suivais tous tes matches. Oui, je n’ai jamais réussis à t’oublier. Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé ! Et oui, j’ai encore ces putains de sentiment pour toi. » Je marquais une autre pause, pour reprendre mon souffle et j’ajoutais ensuite sur le même ton : « Mais tu sais quoi ? T’as gagné ! Je dépose les armes devant toi. T’as réussi à me briser le cœur. Et tout ce que je pourrais te dire ou te faire ne te fera jamais ressentir la douleur que j’ai endurée après ton départ. » Je baissais ensuite les yeux et ajouta sur un ton beaucoup plus calme : « Et si tu vois aucun moyen de te rattraper, c’est peut-être parce qu’il n’y a plus rien à faire. »Je n’osais même pas le regarder. Je continuais de pleurer. J’avais mal. Je lui avais tout déballé et je ne savais pas comment il allait réagir. Je me sentais minable aussi. Comment pouvait-on faire autant de mal à la personne qu’on n’aime, franchement ? Je n’en savais rien. Tout ce que je savais, c’est qu’il avait gagné. Il avait toujours été ma faiblesse et il le sera toujours. J’étais incapable de bouger. Code by Silver Lungs |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Déteste moi /ft Rosalie Sam 23 Mai 2015 - 15:37 | |
| Rosalie ∞ Luka There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me IIls se battaient. Verbalement, mais ils se battaient. Ils se battaient jusqu'à la mort avec des mots, avec des faits, avec des souvenirs. C'était comme si leur unique but, là, comme deux idiots dans cette ruelle au petit matin était de se blesser mutuellement. De se faire souffrir, de se poignarder, jusqu'à ce que l'un ou l'autre ne craque. Mais ça, s'était déjà fait. Ils pleuraient. L'une avait beaucoup plus de difficultés à le cacher que l'autre, mais ils n'étaient pas idiots et les deux savaient reconnaître la tristesse et les pleurs dans la voix de celui ou celle qu'il ou elle avait aimé. Parce que oui, ces deux abrutis s'étaient aimés, plus que n'importe qui d'autre avait pu le faire dans ce monde. Tout n'avait pas toujours été rose, mais ils pouvaient le dire : ils s'étaient aimés. Ils s'étaient aimés au point, sans doute, de pouvoir mourir l'un pour l'autre. Ils s'étaient aimés au point de ne voir que l'autre et d'oublier tout le reste, tout ce qu'il pouvait y avoir autour d'eux. En tous les cas, c'était ce qu'avait ressenti Luka, à chaque instant passé avec elle, à chaque minute passée trop loin d'elle. C'était ce qu'il avait ressenti aussi pendant ces deux ans à San Francisco. C'était ce qu'il ressentait là, alors qu'elle était en face de lui et qu'elle pleurait. Il avait compris, bien auparavant qu'il n'y avait qu'elle, et qu'il ne pourrait jamais y en avoir une autre, pourtant, ça ne l'avait pas empêché de partir. Ça ne l'avait pas empêché de la quitter, de l'abandonner et de se torturer l'esprit pendant deux longues années, loin d'elle. Ça ne l'avait pas empêché d'essayer de l'oublier avec des filles dont il ne se souvenait même plus le nom ou en buvant comme un con jusqu'à vomir devant les caméras. Ça ne l'avait pas non plus empêché de ne pas lui répondre et de fouiller ses réseaux sociaux en pensant à elle. Non, l'aimer à en crever ne l'avait pas empêcher de commettre la plus grosse erreur de sa vie, mais il ne regrettait rien, ou presque. Le jeune Williamson n'était pas le genre de type à avoir des regrets. En fait, il en avait que très peu. Les seuls qu'il connaissait été, désormais de ne rien lui avoir dit avant de partir, de l'avoir ignoré pendant deux ans et de la voir, souffrir et pleurer. Parce qu'ouais, c'était ça le pire. Il la faisait pleurer et c'était surement loin d'être la première fois, ni même la dernière. À propos de ça, il s'en mordait les doigts. Il méritait une bonne paire de tarte, voir un bon coup de poing, à l'image de ceux qu'il avait pu mettre à Hope ou pire, à ces cons de joueurs de l'équipe adverse. Il méritait tout ce qui pouvait exister de pire sur cette terre pour avoir fait pleurer Rosalie. Ce n'était pas digne d'un homme, c'est surement ce que son grand-père lui dirait.
L'imaginer avec un autre était surement la chose la plus difficile qui se présentait à lui. Il n'arrivait pas à s'y faire, et pourtant, il y avait pensé et repensé maintes et maintes fois depuis qu'il l'avait laissé. Mais la voir dans les bras d'un autre, en train de l'embrasser ou même de rire à ses blagues pas drôle lui avait été impossible. Il n'avait jamais réussi à s'y faire et à accepter qu'elle puisse vivre une vie dont il ne faisait pas parti. Il ne pouvait pas se faire à l'idée qu'un autre puisse la faire sourire, ou qu'un autre ait le droit de dormir dans son lit, pourtant, c'était ce qu'il méritait. Il l'avait lâchement abandonnée et il était évident qu'elle avait le droit d'être heureuse. Et si pour cela, il fallait qu'il s'en aille, alors, il devait le faire. C'était trop dur, à accepter. Rien que d'y penser l'avait plongé dans une colère folle. Il n'avait pu s'empêcher d'élever la voix et de partir dans un énième monologue. De toutes façon, ils ne se parlaient que comme ça, ce soir. Il était profondément blessé par ce qu'elle avait laissé sous-entendre alors oui, il voulait qu'elle le dise clairement au lieu de passer par quarante chemins. « Aller ! Vas-y ! Dis-le-moi ! Mais surtout... Surtout Rosalie, regarde-moi dans les yeux, pour le faire ! » Il avait ancré son regard dans celui de la jeune femme qui laissait continuellement couler ses larmes. Elle allait le faire. Elle allait lui dire qu'il pouvait partir, et laisser tomber. Elle allait lui parler de ce mec qui lui apportait le bonheur qu'elle méritait. Oui, elle allait le faire, il en était sûr. Son regard était devenu dur et impénétrable, pourtant, ce que déclara Rosalie l'apaisa quelque peu. «J’aimerais bien… mais je peux pas… » Les battements du cœur de Luka pouvaient facilement s'entendre tellement il avait l'impression que tout explosait à l'intérieur. Son cœur tambourinait contre sa poitrine, d'un mélange de colère, de satisfaction et de tristesse. Alors quoi ? Il n'y avait donc personne ? Cela ne l'empêcha pas de continuer de s'exprimer, en espérant éviter qu'elle s'en aille, ce qu'elle s’apprêtait à faire. Il voulait savoir. Savoir comment elle avait fait pour l'oublier si facilement, comment elle était passée à autre chose. Il voulait avoir l'indice de l'oubli. Celui qui lui avait permis de l'oublier malgré tout ce qu'ils avaient vécu, parce que lui n'y était pas parvenu, et il fallait qu'elle le sache. Il fallait aussi qu'elle sache qu'il n'était pas là pour qu'elle lui pardonne juste pour qu'elle sache que lui ne l'avait pas oublié. Mais qu'il était content, qu'elle ait pu le faire. Puis, sur un ton horriblement froid, il balança « Alors ouais t'as raison, j'suis pas là pour jouer les bons samaritains. Trouve tes clefs, monte dans ta voiture et fait comme moi, j'ai pu le faire y'a deux ans. Plante-moi là, comme une merde et disparais. » Sa voix tremblait, il avait peur. Peur qu'elle disparaisse, qu'elle lui file entre les doigts. Parce que oui, il avait beau paraître en colère et détaché, s'il y avait bien une chose qu'il ne voulait pas, c'était qu'elle monte dans sa voiture et s'en aille. Pourtant, c'était ce qu'il lui avait dit de faire .. Parce que c'était tout ce qu'il méritait qu'elle fasse. Il la fixait, tentant de croiser son regard, mais la jeune femme, les yeux rivés vers le sol, ne disait rien jusqu'à ce qu'elle lève la tête vers lui et se mette à hurler.
Rien ne s'était jamais passé de la sorte entre eux deux. C'était à son tour à elle de déballer ce qu'elle avait sur le cœur, de lui exposer les erreurs qu'il avait faites et de les lui faire exploser en pleine figure. Parce qu'elle avait souffert, et il était temps de le lui faire savoir, de le lui dire même s'il était déjà au courant. Il était celui avec qui elle avait eu le plus confiance, en qui elle avait cru et pour qui elle aurait tout donné. Non, il ne savait pas ce que ça faisait, ni ce qu'elle avait pu ressentir quand il était parti. Mais il savait ce que ça faisait que d'être abandonné, et il ne pouvait pas lui dire puisqu'elle ne s'arrêtait plus. Comme il s'en doutait, elle avait tout vu. Elle l'avait vu dans les magazines au bras de la "première pouffiasse" qu'il croisait. Elle l'avait vu, pendant ses matches, et elle l'avait aussi surement vu complètement mort faire les gros titres après avoir bousculé violemment une journaliste. Elle savait tout. Elle avait tout vu. Et tout suivit. Rien n'avait pu lui échapper et ça, il l'avait regretté chaque fois que son nom apparaissait en gros sur du papier ou sur internet. Il s'en voulait. Elle marqua une pause pour reprendre son souffle, mais ne laissa pas le temps au jeune homme d'assembler les mots. « Mais tu sais quoi ? T’as gagné ! Je dépose les armes devant toi. T’as réussi à me briser le cœur. Et tout ce que je pourrais te dire ou te faire ne te fera jamais ressentir la douleur que j’ai endurée après ton départ. » Puis elle détourna le regard. Si elle savait... Si elle savait à quel point, le seul fait de la voir si près de lui sans pouvoir la toucher pouvait être douloureux ... Si seulement il était capable de dire quelque chose. « Et si tu vois aucun moyen de te rattraper, c’est peut-être parce qu’il n’y a plus rien à faire. ». Non. Il était impossible qu'il n'y ait plus rien à faire comme elle le disait. Luka était un battant et il l'avait toujours été. Il ne baissait pas les bras comme ça. Pourtant, cette fois, tout semblait perdu d'avance. Tout semblait définitivement fini. Il voulait s'approcher d'elle, la prendre dans ses bras et lui promettre qu'il ne la laisserait plus jamais. Il avait envie d'essuyer ses larmes et de la rassurer, de lui dire que tout irait bien ... Il avait envie qu'elle arrête de pleurer et il avait envie de pouvoir se montrer fort, de pouvoir la protéger, mais ce n'était pas possible. Il n'avait plus le droit de la toucher, de l'embrasser et ni même de la regarder avec tout l'amour qu'il éprouvait pour elle. Pourtant, il ne pouvait pas s'en empêcher. Il s'était un peu calmé.
« Ne dis pas que je ne sais pas ce que c'est ... Cette sensation d'être abandonné, d'être délaissé, je la connais .. J'ai grandi avec .. Si je ne peux pas imaginer ce que tu as ressenti quand je suis parti, toi, tu ne peux même pas savoir à quel point ça m'a détruit de signer ce fichu bout de papier pourri, qui ne m'a apporté que de la merde et qui m'a éloigné de toi. J'aurai pas pu ... J'ai essayé de venir te voir, de te le dire ... J'ai essayé de t'en parler avant de me décider, mais je savais déjà ce que tu allais me dire, Rosalie. Vas-y fonce, fait le ! C'est la chance de ta vie ... Mais au fond, c'est pas ce que tu aurais voulu, et c'est pas non plus ce que j'aurais fait. Mais j'te jure que j'ai essayé. Je suis resté garé devant la boite des heures. Je t'ai vu sortir, je t'ai vu prendre ta caisse et rentrer chez toi. J'ai essayé de venir te voir pour te le dire, mais j'ai pas pu ... J'ai pas pu ... J'ai pas eu le courage de venir te voir et de te dire, je m'en vais. Alors j'ai disparu comme ça, parce que c'était plus simple.. C'était ce que je croyais ... J'ai vraiment cru que ça me passerait, que je t'oublierais ... Mais t'étais plus profondément ancré en moi que mon propre sang ... T'as toujours été présente pour moi, Rosalie ... Il n'y a jamais eu que toi. Alors oui, j'ai déconné. J'ai fait n'importe quoi à San Francisco, c'est vrai et j'assume tout ce que tu as pu voir. J'peux même pas en être désolé, parce que ça ne changera rien de l'image que tu as de moi, mais je t'en prie ... J'ai tout laissé tombé pour .. » Le jeune homme s'interrompit ... Il avait tout laissé tomber pour elle. Pour venir, la retrouver, la récupérer, mais fallait-il qu'il lui dise ? Fallait-il qu'elle le sache ? Certainement, au risque de se prendre une autre remarque dans la tronche, il devait lui dire. « C'était invivable, tu sais .. J'ai tout abandonné pour venir ici, pour rentrer et pour te retrouver. Je suis revenu pour toi, parce que je pouvais pas continuer à vivre loin de toi, à te voir seulement qu'en photo sur les réseaux sociaux ou sur mon portable. J'pouvais pas continuer à fuir. J'voulais pas continuer sans toi, et j'veux toujours pas .. Si tu n'es pas là, avec moi, alors je peux tout autant retourner à San Francisco parce qu'ici, il n'y a que toi, pour m'empêcher de partir une nouvelle fois. » Bêtement et surtout inconsciemment, il s'approcha d'elle, sans hésiter une seule seconde et essuya avec sa main un perle d'eau qui roulait encore sur ses joues. Le contact avec sa peau réveilla des souvenirs et déclencha un frisson chez luka. Il voulait l'embrasser, là, tout de suite .. Il voulait la prendre dans ses bras, la sentir contre lui. Il voulait, mais il ne le pouvait pas. Il ne savait pas comment elle allait réagir et risquait fortement de se prendre une gifle pour le simple fait d'avoir effleuré sa joue. C'était horriblement dur. Cette distance entre eux ... Ils étaient si proche et pourtant si loin, l'un de l'autre .. Et puis, il y avait ce refus de tout contact qu'elle avait à son égard .. C'était douloureux.
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Déteste moi /ft Rosalie Mar 26 Mai 2015 - 11:25 | |
| Déteste-moi Luka ∞ Rosalie Je pouvais être méchante. Très méchante. Quand j’étais blessée, s’était ma seule défense. Trouver les mots qui allaient appuyer sur le point sensible et faire souffrir la personne jusqu’à ce qu’elle craque. Sauf qu’avec Luka ça ne marchait pas. C’est moi qui avais craqué avant lui. Je lui avais clairement dit que je déposais les armes devant lui. Qu’il était libre de me faire encore plus de mal si ça pouvait lui faire plaisir. Je n’aurais pas pensé être encore attaché à un mec qui m’avait fait souffrir comme ça. Mais j’avais tellement rêvé qu’il revienne. Qu’il me dise que son départ s’était une putain de belle connerie. J’avais tellement attendu de le voir au détour d’une rue. Me réveiller un matin et me rendre compte que ce n’était qu’un cauchemar. Sauf que les articles de journaux me ramenaient toujours à la réalité : il avait fui, il avait voulu poursuivre son rêve et je ne pouvais pas l’en blâmer. Je n’étais personne pour ça. Mais il n’était jamais revenu aujourd’hui. Et deux ans, ça avait été long. Je ne voulais pas retomber dans ses bras. Je ne voulais pas faire partie de ces filles qui sont désespérées. Non, j’étais beaucoup plus forte que ça. Je donnerais n’importe quoi pour revenir deux ans en arrière et lui dire ses quatre vérités quelques semaines après son départ. J’aurais sans doute pu me détacher rapidement de lui si j’avais décidé de ne pas me rattacher à lui. A nos moments passés ensembles. A ces moments où on avait rigolé. Où on avait pleuré aussi, parce que notre histoire n’avait pas toujours été rose. Peut-être que notre amour n’avait été qu’une illusion. Une putain de belle illusion. Mais, il fallait que je voie le bon côté des choses : il m’avait immunisé contre les histoires d’amour. Je n’étais pas prête à retomber amoureuse. J’écoutais ensuite ce qu’il me dit. J’avais mal. Lorsqu’il s’interrompit, je lui dis en hurlant, vu que c’est que comme ça qu’on se parlait depuis plusieurs minutes déjà : « Ouais je t’aurais dit ça et après ? Tu serais partie mais j’aurais compris que ce n’était pas ma faute. Que s’était pas moi le problème. Parce que même si j’ai appris quelques jours après ton départ que s’était pour ta passion que t’avais décidé de te casser, il y a toujours eu une part qui pensait que s’était moi la fautive. » Je marquais une brève pause, avant d’enchaîner : « Je peux comprendre que t’ai pas eu le courage mais si t’avais vraiment tenu à moi, t’aurais trouver le courage de venir me parler. Parce qu’en partant comme un voleur, tu savais que t’allais me perdre et ça, tu peux pas le nier Luka. Et puis, même ne pas avoir le courage, c’est une chose mais pas répondre à un message juste pour me dire de ne pas m’inquiéter, de me rassurer en me disant que ce n’était pas de ma faute, s’en ait une autre. Et là, ne vient pas me dire que c’est une question de courage. Parce que, sincèrement Luka, t’as eu le courage de t’afficher en public en sachant qu’il y aurait de grandes chances pour que je vois tous les articles…Tu réagirais comment si du jour au lendemain, je me cassais et je m’affichais avec des mecs, hein ? Tu le prendrais bien, peut-être ? » Je continuais de pleurer comme une gamine. J’avais l’impression d’être pitoyable et je détestais cette impression. Il me dit qu’il était revenu pour moi. Il s’était approché de moi, et essuya les larmes qui continuaient de couler. A son contact, j’eus un frisson mais je préférais faire un pas en arrière. Non, il n’avait pas le droit d’agir comme ça. Pas après deux ans. Pas après m’avoir fait souffrir comme il l’avait fait. Plus par fierté qu’autre, je lui dis : « J’crois qu’il vaut mieux que tu retournes à San Francisco, Luka. T’as toute ta vie là-bas. Une vie dont je ne fais plus partie. Enfin, dont j’ai jamais fait partie. Je suis désolée mais même avec toute la bonne volonté du monde, toi et moi c’est fini. Tu peux pas m’en vouloir de réagir comme ça. Et t’as de la chance, je te laisse retourner là-bas. J’ai plus envie de souffrir. »Ma réponse m’avait fait l’effet d’un poignard planté en plein cœur. Ca me faisait mal de lui dire ça. C’est pour ça que je préférais me remettre en quête de mes clefs qui étaient dans mon sac, mais plus calmement. Je finis par les trouver, les attrapa et releva les yeux vers Luka. Je continuais de pleurer mais ça je m’en moquais à présent. Je lui dis ensuite : « Au revoir, Luka. Je te souhaite tout le bonheur du monde. Même si c’est pas avec moi, ce sera avec une autre. Tu t’en remettras. Tu mérites vraiment d’être heureux. »Je le regardais une dernière fois. Peut-être que s’était vraiment la dernière fois que je le voyais. Lui. Ses yeux qui m’avaient fait craquer. Sa façon d’être et de se comporter. Peut-être qu’en lui disant de repartir aux Etats-Unis, j’avais fait la plus belle connerie de ma vie. Mais je n’étais pas prête à prendre le risque de retomber dans ses bras. Et je savais que si jamais je retournais avec lui, j’aurais toujours peur qu’il reparte. Et je ne voulais pas vivre ça une deuxième fois. S’était simplement hors de question. Après quelques minutes, je me retournais et partis en direction de ma voiture. Le jour allait bientôt se lever. Certes, je n’irais pas en cours mais j’allais passer une bonne partie de la journée à pleurer, me demandant si ce n’était pas qu’un rêve son retour. Code by Silver Lungs |
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