Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Lun 27 Oct 2014 - 16:48
En fait, il voulait que je ralentisse le rythme. Il ne se rendait pas compte de ce qu’il me demandait. Je n’étais pas faite pour m’asseoir dans un fauteuil toute la journée et attendre que le temps passe. C’est le genre de chose qui me rendait malade. J’avais besoin de bouger, de voir des gens, de sauver des vies, … J’avais besoin de vivre tout simplement. Oui, c’est ça, vivre. « Oui… ». Je n’avais plus envie de me battre là – dessus. J’avais toujours été une professionnelle pour me cacher. Alors pourquoi cela allait s’arrêter maintenant ? Bon, je n’allais pas être capable de me réfugier à 200 pourcents dans mon travail. Cela m’était impossible, la fatigue me menait la vie dure. Mais je me promis de m’y remettre un peu plus sérieusement. Des examens arrivaient à grands pas. Et je n’étais pas encore prête pour les passer. Il fallait d’ailleurs que je passe par mon casier pour y reprendre quelques livres. Ce que je me promis de faire dans les jours qui arrivaient. Ma visite chez la gynécologue avait bien pris une bonne vingtaine de minutes. J’étais surveillée de près et les médecins ne lésinaient pas sur le temps à m’accorder. De plus, j’étais une de leur collègue et j’étais très fortement appréciée. Je mettais toujours la bonne humeur peu importe où je passais. Ils faisaient donc tout leur possible pour que je m’en sorte, pour que je sois dorlotée aux petits oignons. Je ne pouvais vraiment pas m’en plaindre. Ma visite terminée, je m’étais dirigée dans mon service. Qui sait, peut – être qu’un jour je pourrais le diriger. Vous imaginez ? Cheffe de service de pédiatrie. Mes parents seraient tellement fiers de moi. Je prenais sur moi pour ne pas craquer surtout en présence de mes petites têtes blondes. Nous nous étions installés autour d’une table et jouions à un jeu de société. C’était une table à leur table. Eux étaient sur des chaises, j’avais choisi le sol. J’étais en tailleur. « Aller, Jeremy. C’est ton tour, tu peux lancer les dès ! ». Je souris. Là, j’étais dans un élément qui me convenait. La petite Noémie avait demandé à venir près de moi, je l’avais donc mis au creux de mes jambes. Nous nous étions mises ensemble. Elle était encore petite. Elle avait à peine trois ans et était atteinte d’une leucémie. Je m’étais attachée à elle comme je m’étais attachée à la petite Léna, décédée dans mes bras, il y a quelques temps. Je savais que je devais faire la pat des choses mais je n’en étais tout simplement incapable. Elle était toute blonde avant de commencer la chimio. Il m’arrivait d’ailleurs de lui ramener une peluche de temps à autre. Je me sentais observée. Je me demandais ce qu’il se passait. J’avais pourtant le droit d’être ici, qui cela pouvait bien être ? Je tournais ma tête vers la grande baie vitrée. C’était Aymeric. Que faire ? Quitter les petits et le rejoindre ? Le forcer à venir près de nous ? Je ne l’avais jamais vu à l’œuvre avec les enfants. Je ne savais pas s’il était à l’aise dans de tels cas. D’une main, que j’enlevais du dos de Noémie, je lui fis le signe de venir auprès de nous. « Dites, ça vous dérange si mon amoureux vient aussi jouer avec nous ? ». Les enfants me regardaient et me répondaient en cœur. « Nooooon. ». Je souris doucement, ils étaient tellement mignons.
Clara M. Fournier
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Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Lun 27 Oct 2014 - 17:20
Louise & Aymeric❥ Une bonne ou une mauvaise nouvelle?
Je ne sortais que très peu de mon service, excepté pour aller rendre visite à Louise au service pédiatrique, même si ça avait fait le tour de l'hôpital que nous étions ensembles, beaucoup de collègues ne me connaissait pas. Heureusement que j'étais tombé sur cette infirmière, sinon j'aurais pu faire toute la ville en voiture, ou à pied pour retrouver Louise, jamais je n'aurais pensé la trouver ici à l'hôpital. Encore plus, que la veille, elle avait eu peur d'avoir une prise de sang, alors je n'aurais pas imaginé qu'elle y aille de son plein gré. Elle avait dû trouver une entourloupe pour l'éviter d'ailleurs. Je secoua la tête, tandis que devant moi, se jouait le plus beau des spectacles. Louise ne pouvait pas me voir, et c'est ce que je voulais. A travers la vitre, je pouvais voir l'attention qu'elle portait à ces petits patients, je savais à quel point elle les aimait... Il suffisait de voir sa réaction lorsqu'elle avait perdu cette petite fille dont elle avait pris soin, même lorsque Louise avait été elle-même hospitalisé. Louise avait été ravagé par cette perte, c'est d'ailleurs cela qui l'a fait replongé dans l'alcool. Je continuais de contempler la scène, Louise tenait une petite fille dans ses bras, ils semblaient tous beaucoup l'aimer... Louise était attachante, dès les premiers instants lorsque j'ai croisé son regard pour la première fois, elle m'a conquise. Je me souviens de notre rencontre comme ci c'était hier... Les choses étaient si différentes aujourd'hui, je n'étais plus le même, je n'étais plus aussi insouciant. Lorsque l'on devient adulte, on a tellement plus de responsabilités. D'un seul coup, je croisa le regard de Louise, avait-elle senti ma présence? Je ne savais pas si elle m'en voulait ou pas, je revoyais les éclats de verre à la maison, et je craignais ses foudres. Pas que j'en ai peur, c'était juste fatigant de se disputer encore et encore. Elle me fit un signe, Louise voulait vraiment que je rentre? En avais-je le droit? Je portais encore ma tenue de médecin, c'est vrai, mais je ne faisais pas partie de ce service. Je n'avais pas pour habitude de me retrouver avec des enfants... J'hésitais à entrer, puis timidement, j'ouvris la porte. Hey tout le monde. Louise... Si tu veux, je peux attendre à l'extérieur. Je ne veux pas t'embêter toi et tes petits amis. Ils avaient tous la tête tournée vers moi, c'était assez bizarre. Je souris bêtement, pas trop à l'aise c'est vrai. Louise était bien plus douée pour ce genre de choses.
Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Lun 27 Oct 2014 - 17:35
Oui, j’étais très en colère contre lui. Il allait passer un sale quart d’heure. Mais lorsque nous serions seuls. Je ne voulais pas me donner en spectacle. J’étais une professionnelle pour jouer la comédie, faire croire que tout allait bien. Aymeric ne semblait pas chaud à l’idée de nous rejoindre. De quoi avait – il peur ? Il portait sa blouse blanche sur le dos, tout comme moi à vrai dire. Nous étions samedi, peu de gens travaillaient dans le service le week-end, c’était d’ailleurs le service minimum par rapport à la semaine. Ils n’allaient donc pas refuser qu’un autre médecin vienne prêter main forte. Surtout si c’était simplement pour jouer avec les petits. D’un regard, je fis le tour de la table. « Vous pouvez dire au Monsieur que vous êtes prêts à l’accepter avec nous ? Il a l'air d'avoir peur de nous déranger. ». Et, à ma plus grande surprise, c’est la petite Noémie qui prit la parole. « Madame Louise, elle est triste quand vous êtes pas là. ». Je fus tellement stupéfaite, j’en eus le souffle coupé. Les enfants sont des éponges à sentiments. Ils prenaient tous les miens et les décuplaient. Jérémy ajoutait autre chose. « Oui, c’est vrai. Tantôt, elle était vraiment très très triste. Alors, on essaie de la faire rire. ». Comment avaient – ils pu remarquer cela ? Je n’étais pas gênée, pas face à eux. Ils étaient en quelques sortes ma famille. Et ils le savaient, je passais énormément de temps en leur compagnie. « Alors, si vous voulez nous joindre à nous pour lui remonter le moral. ». Le petit Gabriel poussa sa chaise un peu plus sur le côté pour faire de la place à Aymeric. « Je pense que je n’ai plus rien à dire. ». Je souris doucement. Qu’ajouter à cela ? On dit que la vérité sort de la bouche des enfants… Ces petites têtes blondes devaient se rendre compte de tout ce que je faisais pour elle. Il m’était arrivé de passer la nuit avec certains d’entre – eux juste pour les rassurer. Cela devait très certainement être leur façon de me le rendre. D’une main, je caressais délicatement le dos de Noémie.
Clara M. Fournier
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Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Lun 27 Oct 2014 - 18:07
Louise & Aymeric❥ Une bonne ou une mauvaise nouvelle?
J'étais tout de même entré, mais dans ma tête, je ne comptais pas y rester. Je préférais les regarder de derrière la vitre, mais ils n'en décidèrent pas comme ça. C'est d'abord Louise qui insista pour que je reste, et quelques enfants y ajoutèrent chacun un argument... Alors comme ça, Louise était triste. Disons que ça ne m'étonnait pas, notre couple était loin d'être au beau fixe depuis ces 2 semaines. Je continuais d'avoir ce petit sourire sur les lèvres, surpris que l'on m'offre cet accueil chaleureux. Même l'un des enfants m'offrit un peu de place sur sa propre chaise pour que je me joigne à eux. Je comprenais mieux pourquoi Louise aimait se trouver en leur compagnie. Je ne pus qu'accepter de me joindre à eux. Face à de telles arguments, je ne peux pas refuser... Je m'asseya alors à côté de ce petit garçon qui m'offrait gentiment un peu de sa place. Je croisa le regard de Louise, murmurant un "je suis désolé" du bout des lèvres. J'avais envie de la serrer dans mes bras, de la sentir poser sa tête sur mon épaule. Peut être qu'elle voulait me tester? Voir comment je me débrouillais avec des enfants? Elle risquait d'être déçu, j'étais loin d'être doué, mais plutôt empoté je dirais. C'est aussi pour ça que j'avais besoin d'elle, jamais je ne pourrais m'occuper d'un enfant seul. J'essayais d'être à l'aise et demanda alors au petit garçon à côté de moi: A quoi jouez-vous? Tu m'expliques les règles? Je finis d'ailleurs par prendre ce petit garçon sur mes genoux, car à deux sur une chaise c'était loin d'être simple. Il ne sembla pas mécontent, d'ailleurs. C'était super étrange... J'avais l'impression de me revoir avec ma petite sœur. J'avais 10 ans lorsqu'elle a vu le jour, et j'ai pu la voir grandir. Je n'avais jamais osé la prendre dans mes bras, de peur de la faire tomber, il n'y a qu'une fois où c'était arrivé. Je m'en souviendrais toute ma vie, elle avait tourné sa petite tête brune vers moi, et m'avait sourit.
Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Lun 27 Oct 2014 - 18:25
N’importe qui pouvait facilement voir qu’Aymeric n’était pas à l’aise. Devais – je le guider ou le laisser se débrouiller ? Dans un premier temps, j’entrepris de ne rien faire. Il allait se débrouiller et le faire comme un chef en plus ! Nous nous trouvions confrontés à une situation dont les capacités à gérer étaient plus pour moi. Généralement, c’était l’inverse. Jamais Aymeric n’était venu me rejoindre avec mes petits patients. Il m’attendait toujours dans le couloir ou dans la salle d’attente. Au fond, cela me touchait de le voir là. Il se posa alors aux côtés de Gabriel. Je pouvais lire sur ces lèvre un petit je suis désolé. Je le regardais alors, souriant doucement. « On en reparlera. ». Je lui fis un clin d’œil. Je l’avais dit de façon un petit peu plus audible. Je voulais qu’il l’entende. Aymeric finit par prendre Gabriel sur ces genoux. « Moi, c’est Gabriel. ». Lui, il était atteint d’un cancer des os. Il souffrait beaucoup d’ailleurs. « Il aime bien qu’on l’appelle par son prénom. ». Je me sentis obligée d’expliquer ce que venait de dire Gabriel. C’est alors que le petit commença à lui expliquer les règles du jeu. Et d’autres s’y mettaient aussi. Ils voulaient vraiment qu’Aymeric comprenne. J’avais mon bipeur dans ma poche. Il sonnait alors. Je n’étais pas censée être de garde. Qu’elle ne fut pas ma surprise de l’entendre sonner. Première fois depuis tellement longtemps. Je regardais alors. C’était les urgences. J’enlevais délicatement Noémie de mes genoux. « Je dois y aller, les enfants. Un autre a besoin de moi. Je peux vous laisser avec Docteur Aymeric ? Vous prendrez soin de lui ? ». Je regardais alors Aymeric d’un regard désolé. « Ouiiii. ». Je souris alors. « Aym’, faut absolument que j’y aille. Je fais au plus vite. On retourne ensuite ? J’ai dit à la dame qui s’occupait d’eux d’aller se détendre un peu. Je lui ai dit aussi que je prenais le relais pour deux petites heures… ». Cela faisait déjà une heure que j’étais en leur compagnie. Je dus partir assez rapidement. Je descendais les escaliers quatre à quatre et arrivais très vite aux urgences. Le cas dont je devais m’occuper n’était pas très grave mais prit tout de même une heure de mon temps. Une fois fini, je remontais tout aussi rapidement dans mon service. J’appelais Aymeric à travers la vitre. « On peut y aller, si tu veux. ». Machinalement, je me dirigeais vers la porte. « Au revoir, les petits loups ! A lundi ! ». Je leur souriais alors. Chacun d’entre – eux vint me faire un bisou. « Tu veux rentrer à la maison ? ». J’étais tout de même distante.
Clara M. Fournier
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Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mar 28 Oct 2014 - 13:48
Louise & Aymeric❥ Une bonne ou une mauvaise nouvelle?
D'habitude c'était le contraire, j'étais dans mon élément contrairement à Louise, aujourd'hui les rôles s'inversaient. Dans un sens, c'était un premier pas, dans quelques temps je serais confronté à ce genre de situation tous les jours... C'était effrayant non? On en reparlera? Ca voulait dire tellement de choses, je me contentais de lui sourire, sachant pertinemment ce qui m'attendait. Quand est-ce que l'on connaîtra des moments un peu plus calme? C'était trop nous demander je crois, je me souvenais de ce moment sur la plage, le 1er jour où nous étions véritablement ensemble, tout avait si bien commencé... Le petit garçon à côté de moi se présenta à moi, Gabriel. Je finis par le prendre sur mes genoux, c'était plus simple, je n'en revenais pas d'être aussi zen. Alors que je demandais à ce petit Gabriel de m'expliquer les règles, ils s'y mirent tous en chœur, je trouvais ça adorable. Je ne pus m'empêcher de sourire face à cela. Sans que je ne m'y attende Louise se leva, informant le petit groupe qu'un urgence l'attendait. Oh non... J'avais envie de lui crier de ne pas me laisser seul là, si il se passait quoique ce soit, je ne serais pas capable de gérer le problème. Je voyais bien que ces enfants étaient conciliants... Mais je ne me sentais pas encore capable de gérer ça tout seul, m'occupait de plusieurs enfants en même temps... Déjà en gérer un seul, ne me rassurait pas. Mais je souris à Louise, essayant de ne pas montrer mon angoisse. Je... Oui, très bien. Fais au plus vite, oui. Je n'ai pas l'habitude de faire ça. Rapidement, elle s'en alla, et je me retrouvais seul à ses petits chenapans. Bon eh bien... Reprenons la partie là où nous l'avions laissé. A qui le tour? Une petite fille leva le doigt, et jeta les dés pour faire avancer son pion. Je serrais le petit Gabriel, veillant à ce qu'il ne perde pas l'équilibre sur mes jambes. Une heure était passée, et plutôt rapidement je dois l'avouer, lorsque je vis Louise me faire un signe de l'extérieur, je fus surpris de la voir déjà revenir. Je me leva, redéposant le petit garçon sur la chaise. Merci, les enfants. Et à bientôt peut être. J'eus aussi le droit à quelques bisous, c'était vraiment étonnant. Je n'en revenais pas d'avoir passé quasiment une heure avec eux. Une fois que nous sommes sortis, les choses furent toute autre. Oui, on peut rentrer à la maison, enfin si tu en as envie... Tu aurais pu me prévenir, j'ai su que tu étais allée voir la gynécologue... J'avais mis aussi un peu de distance avec Louise, pas la peine d'envenimer les choses. Tu sais je n'ai fais que prendre l'air, rien de bien grave non? Même si apparemment tu m'en veux, les verres doivent s'en souvenir d'ailleurs... J'avais besoin de réfléchir, tu me l'avais toi-même conseillé.
Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mar 28 Oct 2014 - 14:20
J’étais donc descendue aux urgences, laissant Aymeric avec les enfants. J’avais tout de même prévenu l’infirmière en chef. Histoire qu’elle ne se demande pas qui il était. Bon, tout l’hôpital était au courant de notre relation. J’étais assez connue de tous les services. Les gens m’appréciaient en général. Je n’étais pas une difficile. J’avais toujours pris les gardes de n’importe qui pour dépanner. Et mes collègues m’en étaient reconnaissants. Enfin bref, le cas aux urgences n’était pas très grave. Mais j’avais tout de même du rassurer les parents au mieux. Chose pour laquelle je n’étais pas des plus douées. J’avais d’ailleurs promis de repasser le voir en fin de journée. En effet, le petit devait rester en observation pour la nuit. J’étais remontée une petite heure après. J’avais couru, je me demandais vraiment comment cela se passait entre Aymeric et les enfants. J’espérais qu’il n’y ait pas eu d’incidents. D’accord qu’Aymeric était médecin mais il n’avait plus pratiqué la vraie médecine depuis longtemps. Enfin bref, là n’est pas le sujet. J’avais appelé Aymeric à travers la vitre. Il avait d’ailleurs directement vu mon petit signe. Les enfants lui firent chacun un bisou. Ils étaient tellement adorables. Je ne pouvais que craquer. Ils l’avaient donc adopté ? C’était bon à savoir. « Et quand voulais – tu que je te prévienne ? ». Je lui avais parlé avec un petit ton piquant. Cependant, nous étions en société. Je souriais donc pour faire passer cela comme une conversation de couple. J’emmenais d’ailleurs rapidement Aymeric dans une salle de repos de l’étage. Nous avions une conversation privée qui devait rester privée. Pas besoin que d’autres personnes se mêlent de notre histoire. Elle était déjà assez compliquée comme cela… Je ne savais plus où donner de la tête. Je sentais la colère monter. La gynécologue m’avait demandé, il y a deux heures, de me calmer. Ce n’était apparemment pas bon pour le bébé. Louise, pense à la petite crevette… « Ah bon ? Je te l’avais conseillé ? Quand bien même, tu n’as pas eu le temps de réfléchir cette nuit, loin de moi ? Tu devais y ajouter la journée aussi ? Tu as vu les verres ? Comment ça ? Tu es repassé par la maison ? ». Je ne criais pas mais mon ton s’élevait tout de même. Mon cœur battait vite. J’étais vraiment énervée.
Clara M. Fournier
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Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mar 28 Oct 2014 - 15:13
Louise & Aymeric❥ Une bonne ou une mauvaise nouvelle?
Avait-elle remarqué que je n'étais pas à l'aise? Certainement que oui... Mais elle n'en dit rien de plus, je me rassurais en me disant que dans le pire des cas, je n'étais pas seul dans cet hôpital, qu'il me suffirait de crier. Mais Louise était vite revenue, une petite heure s'était écoulée. J'étais fier de dire que tout s'était plutôt bien passé, les enfants avaient su me mettre à l'aise, et semblait aussi bien m'apprécier. C'était adorable... J'espère que j'arriverais à m'en sortir aussi bien lorsque ce sera notre enfant. Mais la conversation était loin de tourner autour de ces petits anges, nos problèmes nous revenaient encore en pleine figure. Je passais une main sur mon front, épuisé par cette affreuse nuit mais aussi par nos inlassables disputes. Rapidement, Louise nous fit entrer dans une salle de repos, veillant à ce que personne ne s'y trouvait déjà ou ne viennent nous interrompre. On tenait aucun l'un que l'autre à notre vie privée, sur ce point là nous étions totalement d'accord. Eh bien, tu aurais pu me laisser un petit mot, ou je ne sais pas, m'attendre par exemple? J'aurais bien voulu y aller avec elle, mais elle ne m'avait pas laissé le choix. Au fond, j'étais blessé... Mais j'avais trop de fierté pour le lui avouer. Alors je ne dis rien de plus, je n'allais pas bouder dans mon coin, comme un enfant. J'aurais d'autres occasions, enfin si Louise le voulait bien. Je l'écoutais, fuyant son regard, mais sans l'interrompre. Des reproches, toujours des reproches. Oui, hier soir, tu m'avais conseillé de prendre l'air et de réfléchir à tout ça. Mais au vu de ce qu'il s'est passé... Je me suis plutôt inquiété pour toi. Tu m'en veux pour ça aussi, c'est ça? La prochaine fois, tu y réfléchiras à deux fois avant d'aller rejoindre ton amie pour aller boire. N'exagères pas, je ne suis parti qu'une heure, j'avais prévu de passer la journée avec toi... Bien sur que je suis repassé à la maison, je pensais t'y trouver, je t'ai même laissé un message parce que l'on m'a appelé à l'hôpital pour un patient. J'allais partir te chercher quand on m'a informé que tu étais ici. Elle me soumettait à un interrogatoire là, c'est pas possible. Je n'avais rien fais de mal, qu'y a t'il de mal à sortir une petite heure pour aller courir en plus? C'est pas comme ci j'étais allé au bar sans elle, ce qu'elle avait l'habitude de faire d'ailleurs. Ce n'était pas ça que je lui reprochais, elle pouvait sortir, mais pas pour boire sans limite.
Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mar 28 Oct 2014 - 15:46
J’avais pris la peine de fermer la porte à clé. Je voulais à tout pris éviter que des gens mal intentionnés viennent écouter notre conversation ou encore nous déranger. J’avais posé mon bipeur sur la table de nuit. Je m’étais aussi assise, cela me tiraillait dans le bas du ventre. Et cela me faisait mal. Cependant, je le gardais pour moi ne voulant pas alarmer Aymeric ou lui donner d’autres raisons de s’inquiéter pour moi. Il en avait bien assez comme cela, non ? « Mais j’y suis allée sans rendez – vous. J’en ai pris un à la secrétaire en arrivant. Tu penses que j’avais prévu d’aller voir mon enfant ? Non, j’avais besoin de me calmer, de voir que tout allait bien pour lui. Je ne l’ai pas fait dans ton dos ! ». Non mais ! J’avais dit mon enfant. Pas parce que je voulais l’exclure, loin de là. Mais je n’avais toujours pas intégré qu’il en voulait de cet enfant. Mais j’y arriverai, je l’intégrerai dedans. Nous allions former une famille. Nous devions bien en être capable, non ? Tellement de gens y arrivaient. Pourquoi pas nous ? « Tu t’es inquiété pour moi ? Et ce matin, pourquoi t’as eu besoin de prendre l’air alors ? Je t'inquiétais encore ? ». J’étais hors de moi, essayant tout de même de me calmer comme je le pouvais. Respire, Louise, respire. Je continuais alors, il n’avait pas le temps de parler. « Tu me reproches d’être sortie de la maison, maintenant ? J’ai pas le droit de vivre ? J’avais besoin de passer du temps avec ma meilleure amie, excuse – moi ! ». Je le regardais alors. Parti qu’une heure ? Mais une heure de trop ! « Tu me reproches souvent de fuir les conversations, de fuir tout court même. Mais ce n’est pas ce que tu as fait tout à l’heure ? Tu n’as pas fui quelque chose ? ». Je reprenais ma respiration, touchant doucement mon ventre comme pour calmer le bébé. Je ne le sentais pas bouger ni rien du tout même. Mais m’énerver n’était pas bon pour lui. Alors, comme j’étais incapable de me calmer maintenant, j’essayais de le calmer lui. « Et quoi, tu pensais que j’allais t’attendre sagement à la maison ? Tu fuis, alors pourquoi je ne peux pas ? Quant au mot, si je ne t’en ai pas laissé un, c’était complètement intentionnel ! ». Je montais dans les tours. Je finis même par m’allonger sur lit, mon ventre me faisant trop mal. Je me relèverai une fois que je reprendrai la parole.
Clara M. Fournier
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Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mar 28 Oct 2014 - 18:36
Louise & Aymeric❥ Une bonne ou une mauvaise nouvelle?
Je restais debout à faire les cents pas comme un lion en cage, je savais que Louise allait s'énerver, à cause d'une initiative que j'avais pris... D'un côté je m'en voulais, je n'avais pas fais ça pour la blesser, mais uniquement par besoin, j'avais eu besoin de prendre l'air, de me calmer. Louise par contre avait fini par s'asseoir, en réalité, je n'y faisais pas vraiment attention, j'étais à nouveau sur les nerfs. Il ne me manquait qu'un punching-ball. Tu aurais pu au moins me dire que tu étais à l'hôpital, tu devais savoir que tu venais ici. Mais apparemment c'est trop te demander. Eh bien, moi aussi j'avais besoin de me calmer, mais c'était pas une raison pour m'inquiéter pour rien. J'avais bien conscience d'élever un peu trop le ton, mais elle aurait pu penser à me laisser un indice, à part des bouts de verre, je n'aurais jamais pu penser qu'elle se trouvait ici. Je n'avais même pas relevé ce "mon", j'écoutais le principal du sens de ces phrases. Je sentais qu'elle allait encore me jeter des reproches à la figure. Il n'a suffit que d'une fois, d'une unique fois... Bien sur que oui! Autant que hier soir, j'ai trouvé des éclats de verre, et tu n'étais nulle part, tu me connais, Louise. Je n'ai plus le droit de prendre l'air? C'est rare que je fasse cela, je sais. Je m'inquiète toujours pour toi, Louise. Je ne me souvenais pas l'avoir vu s'énerver comme ça depuis que l'on se connaissait, sa respiration était saccadée, et elle criait un peu plus à chaque fois. Je continuais de tourner en rond, évitant son regard. Ne déformes pas mes propos! Tu peux sortir, je ne t'en empêcherais jamais, mais c'est difficile à accepter quand tu sors uniquement pour vider des bouteilles d'alcool. Tu n'es pas obligé de passer du temps avec elle à boire des litres d'alcool, d'accord? Il y a pleins d'autres choses à faire. Je me passais une nouvelle main dans mes cheveux, j'avais fui? Mais pas du tout, j'avais voulu fuir, on n'aurait pas parlé du tout. Je n'en revenais pas de tout ce qu'elle me disait. Je n'ai rien fui du tout, Louise. On a essayé de parler, mais on n'arrive jamais à parler sans que l'un de nous n'élève la voix. Je suis parti quand la conversation menait encore dans une impasse, c'est pas fuir ça. Et oui, je pensais que tu m'attendrais à la maison, qu'on aurait pu en reparler plus calmement. De manière intentionnelle? Tu as volontairement voulu me mettre à l'écart... Je vois. J'étais tout simplement... dégoûté. Oh que oui, complètement. Elle recommençait à me remettre à l'écart, on repartait de zéro... Un pas en avant, et trois en arrière. Je tournais ma tête vers Louise, qui était maintenant totalement allongé. Qu'est-ce qui lui prenait? Je m'approcha d'elle: Ca ne va pas?
Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mar 28 Oct 2014 - 18:56
Le ton entre nous deux montait. Aymeric ne semblait pas calme non plus contrairement à d’habitude. Cela devait sûrement être le contre coup, il devait s’être tellement inquiété… « Mais pourquoi voulais – tu que je te le dise ? Tu m’as dit où tu allais, toi ? A part me dire que tu vas courir… Je n’en savais rien ! Et si j’avais eu besoin de toi, hein ? Tu n’avais rien sur toi à part ton bipeur, pas même de téléphone portable. Alors non, je ne te l’ai pas dit. Et, à mon tour, je suis partie. J’ai fui cette maison et tous les mauvais souvenirs qu’il peut y avoir ! ». Avant de partir, j’avais eu besoin de me défouler. J’avais bien cassé une quinzaine de verres. D’ailleurs, je n’avais pas pris le temps de les ranger. Ils jonchaient donc le sol éclatés en mille morceaux. C’est tout ce que j’avais laisse à Aymeric avant de partir. « Et puis, tu voulais que je sois où ? Tu as vu l’heure ? Il était 10 heures du matin. Si, tu peux prendre l’air. Mais nous discutions touts les deux et tu es parti, me laissant là. Tu penses que j’étais dans un bel état ? Sérieusement ? ». Je m’énervais de plus en plus… Nous ne nous regardions pas. Je fixais un point au loin, toujours assise sur ce lit. Tant dit que lui tournait en rond dans cette pièce. « Mais ça a toujours été comme ça. Je sors pour boire, pour oublier. Que veux – tu que je fasse d’autre ? Que je me prenne un coca ? Elle travaille dans ce bar, c’était le seul moyen de la voir. Désolée si je ne suis pas ce genre de fille sage à prendre un soft. Tu le sais depuis 10 ans maintenant ! ». Bon, j’avoue que ce n’était pas une excuse mais je restais fermement sur mes positions. « Mais oui, en une heure. Une toute petite heure, tu pouvais rentrer à la maison et tout serait réglé. Mais ça me semble tellement logique. Toi, tu t’es calmé en allant courir. Et t’as pensé à moi ? Comment veux – tu que je me calme enfermée dans ma maison ? Si t’as le droit de prendre l’air, moi aussi ! ». Quand à ce mot que je n’avais pas laissé de manière intentionnelle, comment le lui expliquer ? Comment lui faire comprendre que je voulais qu’il me cherche ? Jamais il n’aurait pu penser me trouver ici. « Quand bien même je t’aurai laissé ce mot. Tu étais quand même occupé avec un patient. Tu voulais faire quoi ? L’envoyer bouler ? Il faut arrêter, hein. Tu sais aussi bien que moi que nous avons une priorité sur tout : nos patients. Quand nous sommes bipés, nous devons être là pour eux. C’est comme ça ! ». C’est alors qu’Aymeric s’approcha de moi. Il voyait que j’étais là, allongée sur le lit. Non, ça ne va pas. Mais j’avais ma fierté et je ne le lui avouerais pas. Je me levais donc d’un coup. « Si, ça va très bien ! ». Surtout que personne ne prenne ma tension maintenant, c’était une mauvaise idée. Toujours aussi machinalement, je passais ma main sur mon ventre. J’avais chaud, tellement chaud. J’enlevais alors ma blouse blanche et me retrouvais en manches longues. J’en remontais une, celle du bras où je m’étais piquée la veille. Il l’avait quand même vu…
Clara M. Fournier
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Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mar 28 Oct 2014 - 19:40
Louise & Aymeric❥ Une bonne ou une mauvaise nouvelle?
Mais où voulais-tu que j'aille? Je ne pouvais pas aller bien loin en courant. Et puis je n'avais aucune idée d'où j'allais, ce n'est pas ça que j'avais en tête. Je n'ai pas pensé à prendre mon téléphone, c'est vrai, mais je ne pensais pas que ce soit utile. Alors que toi tu savais que tu venais à l'hôpital. De quels souvenirs tu parles? Parlait-elle de nous ou de ses parents? Je comprenais parfaitement qu'elle ait voulu s'en aller, mais ce qui m'ennuie c'est qu'elle ait préféré ne rien me dire, et de façon tout à fait volontaire en plus. Tout ça, me dépassait complètement. Eh bien justement, je n'en avais aucune idée, Louise. J'avais prévu d'aller te chercher, j'aurais fais toute la ville pour te retrouver. A ce moment là, je ne pensais pas à tout ça, j'avais besoin de me calmer, tu as choisi de casser des verres et moi de courir, ça permet justement de me canaliser. Je suis désolé dans tout ça, mais tu ne peux pas m'en vouloir, pour ça, mince! Combien de fois tu m'as fais faux-bond? Mon pouls s'emballait, je commençais à en avoir l'habitude en présence de Louise, je pense qu'on ne pouvait pas être plus en colère qu'à ce moment là. Nos regards jetaient des éclairs, même si on essayait de s'éviter. Mais tu peux comprendre, que je n'en peux plus, Louise? Est-ce que tu peux comprendre ça? Je t'ai vu sous un autre jour, c'est encore plus difficile maintenant de devoir supporter cette vision de toi complètement bourrée. Tu n'es pas obligé de prendre de l'alcool, oui pourquoi pas? Ca sera nettement moins mauvais pour toi et le bébé. Mais justement c'était il y a 10 ans, Louise. On ne peut plus rester les mêmes personnes qu'il y a 10 ans, c'est pas possible. J'étais loin de ce jeune homme que j'étais, il y a 10 ans. Je ressemblais beaucoup à Louise, comme elle le disait elle-même, "profitant de la vie". Mais on ne peut pas vivre comme ça toute sa vie, c'était tout simplement impossible. Apparemment tu n'as pas eu besoin de courir, tu as cassé tous les verres de la maison, tu aurais pu courir avec moi? Je ne t'en ai pas empêché. Je ne dis pas le contraire, mais tu pouvais me prévenir. C'est tout ce que je te demandais. J'aimais Louise, plus que tout, mais elle avait vraiment le don de me mettre en rogne. Elle ne voulait pas comprendre, et campait définitivement sur ses positions, ne voulant pas s'ouvrir. C'était une véritable tête de mule, personne ne pouvait dire le contraire. Mais non, mon biper n'a pas sonné tout de suite, j'ai attendu un moment que tu rentres. Et par précaution, j'ai laissé une petite note pour t'informer que j'avais une urgence. Je le sais bien... C'est comme ça oui. Mais peu importe, après cette urgence, j'étais bien décidé à traverser toute la ville pour toi. C'est là que je choisis enfin à tourner mon regard vers Louise, lui demandant si elle allait bien. Elle me dit que oui, mais ça ne lui ressemblait pas de s'allonger comme ça, sans raison. Elle se releva d'un seul coup, comme pour appuyer son propos. Tu es certaine que tout va bien? Ça n'a pas l'air... Louise enleva sa blouse, dévoilant son bras. Je me saisis de ce dernier, appuyant sur mes mots: On pourrait aussi en parler de ça aussi, d'ailleurs.
Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mar 28 Oct 2014 - 20:07
Aller bien loin. Il était marrant lui ! Je ne savais quand même pas où il se trouvait. Etait – il parti vers la gauche ou vers la droite ? « Justement, c’est bien ce que je me demandais. Où étais – tu allé ? Voir ta sœur en courant ? Voir ta mère ? Être allé au parc ? Je n’en savais strictement rien. Et il y avait tellement de possibilités. Alors, oui, ça m’a énervée. Ca m’a mis hors de moi. Un téléphone portable est toujours utile surtout dans notre métier, tu devrais le savoir. C’est la base ! ». Il suffisait que le bipeur ne fonctionne plus pour que l’on nous contacte sur le téléphone portable. Il me parlait alors des souvenirs. Il faisait donc attention à chacun de mes mots ? « Mes parents, par exemple. J’ai appris leur décès dans cette maison. ». J’avais insisté sur le cette. « Jamais ils ne sauront qu’ils vont être grands parents. Plus jamais. Plus jamais je ne pourrais les voir et les serrer dans mes bras. Mais ça, c’est un autre sujet. ». Pas tout à fait non, il étaient la raison de mon état aussi. Je me rendais de plus en plus compte qu’ils n’étaient plus là et me manquaient tellement. « Quoi, tu aurais préféré que je boive plutôt que de balancer ses verres ? Pas de soucis, je retiens la leçon ! ». Ne pas lui en vouloir ? Non mais ! « Ne pas t’en vouloir ? Tu ris ou quoi ? Tu as pris la fuite, tu es parti de notre domicile. C’est grave, très grave. Jamais tu ne l’as fait auparavant. Prendre la fuite ne te ressemble tellement pas. Tu ne me touchais pas ou à peine. Quoi, je ne suis pas attrayante ? Tu étais tellement fâché contre moi ? ». Lorsque j’étais fâchée, je mélangeais un peu tout. Il ne fallait pas m’en vouloir. J’avais l’esprit un peu embrumé. Je décuvais aussi l’alcool que j’avais ingurgité la veille au soir. « Tu n’en peux plus ? Tu veux que l’on arrête ? Tu veux que je parte ? ». J’espérais tellement qu’il me dise que non. Parce que, mine de rien, je l’aimais ce bout d’homme. Je ne supporterai pas une séparation, je le savais. Et Dieu sait de quoi j’étais capable. « Prendre un coca, t’es sérieux ? Tu m’as déjà bien vue ? ». J’avais une réputation à tenir. Mais ça, je le gardais pour moi. Cela risquerait d’encore envenimer plus les choses. « Et pourquoi c’est impossible ? Hein, pourquoi ? J’avais tout il y a dix ans : une santé d’enfer, des parents et un frère. La seule qui me manquait, c’était toi. Si je pouvais remonter le temps… ». Tous les verres, il ne fallait pas exagérer, non plus… « Non, pas tous ! Je me suis arrêtée avant la fin. Tu as vu, je me suis contrôlée. Je n’ai pas bu et je n’ai pas tout cassé. Je trouve que cela relève du miracle… Courir avec toi alors que tu avais besoin de prendre l’air et d’être seul ? Mais bien sûr… Et puis, je déteste ça : courir. Je ne le supporte pas. Et dans mon état, ce n’était pas la meilleure solution… ». Prendre la route non plus d’ailleurs. J’avais certainement encore de l’alcool dans le sang. Mais cela ne m’avait pas traversé l’esprit pas même une seconde. « Et toi, tu pouvais rester à la maison, c’est tout ce que je te demandais. ». Il s’inquiétait alors de moi. Il m’avait vue allongée et son instinct de protecteur avait repris le dessus quelques instants. « Oui, tout va bien… ». Ca n’allait pas du tout. Entre le fait que j’étais énervée comme pas deux, que je décuvais de la veille et que j’étais enceinte, je pouvais aller mieux. « Ca va passer. ». Je ne pouvais pas trop lui mentir non plus. Et me fâcher couchée n’était pas simple. J’avais enlevé ma blouse et remonté une de mes deux manches. Aymeric m’attrapa ce bras – là. « Que veux – tu en dire, hein ? Je t'écoute. ». Je me dirigeais à nouveau vers le lit et m’y allongea. Tant pis, j’allais m’énerver couchée. Je devais bien en être capable, non ? La colère me rendait capable de bien des choses et me faisait dire tellement de trucs que je n’étais pas capable de dire zen allongée dans le fauteuil de son cabinet.
Clara M. Fournier
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Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mar 28 Oct 2014 - 20:54
Louise & Aymeric❥ Une bonne ou une mauvaise nouvelle?
Je ne suis allé nulle part, j'ai couru sans regarder où j'allais, pourquoi aurais-je été voir ma mère ou ma sœur? Je ne vais pas les mêler à nos histoires, c'est déjà assez compliqué comme ça... C'est pas la première chose à laquelle j'ai pensé en partant, excuses-moi. Ce n'était pas non plus une question de vie et de mort, non? Combien de fois je l'avais appelé sans qu'elle me réponde? Elle n'était pas plus un modèle que moi. Faites ce que je dis mais pas ce que je fais, c'est bien ça? Je me retenais d'en dire plus, on devait nous entendre des couloirs déjà, pas la peine d'en ajouter une couche. Mais si tu as tant de mauvais souvenirs que cela, pourquoi on n'irait pas vivre chez moi, si c'est ça qui te tracasse? Ou on investit dans une nouvelle maison? Je ne peux pas savoir que tu traverses, Louise, mais je sais à quelle point tu peux souffrir de cela, mais tu crois que ça leur ferait plaisir de te voir comme ça? Je ne savais pas comment elle allait prendre ce que je venais de dire, parce que ses parents ne savaient pas dans quel état elle était, ni qu'elle était malade d'ailleurs. Je me doutais, que ça allait certainement la toucher, ses parents étaient son point faible. Mais non, vas-y, casses toute la vaisselle si ça peut t'éviter de craquer. Je ne te reproche pas d'avoir casser les verres, c'est matériel, je te dis simplement que tu t'es défoulé d'une toute autre manière. Mais arrêtes, je n'ai pas pris la fuite. C'est ça le problème, je ne l'ai jamais fais avant, et forcément ça t'a fait un choc c'est ça? Louise, je reste humain et j'ai le droit de craquer moi aussi. Qu'est ce que tu racontes là? Où est le rapport? Tu crois que c'est le moment de t'embrasser lorsque l'on se dispute? C'est totalement ridicule ce que tu me dis là. Je tournais la tête aussitôt en l'entendant, quoi? Elle était sérieuse. Je décidais d'entrer dans son jeu, elle voulait me provoquer, très bien. C'est peut être ce que tu cherches non? Me pousser à bout pour que tu sois libre de faire ce que tu veux? C'est ça que tu veux Louise, que je m'en aille? Comment pouvait-elle penser ça? Je m'étais battu pour elle, pour qu'elle aille mieux, pour qu'elle puisse être soigner, et Louise pensait que je voulais la quitter. C'était tout à fait hallucinant, j'étais dans un rêve là non? Et je n'allais plus tarder à me réveiller, je l'espérais vraiment... Tu vas y être obligé, Louise, maintenant quelqu'un compte sur toi. Louise, ne racontes pas n'importe quoi. C'est justement ça, ta vie n'est plus la même, tu ne peux pas comparer cette vie à celle d'y à 10 ans. Oui, j'ai vu ça, et je trouve ça bien. Tu peux faire de gros efforts quand tu le veux. Mais oui, tu aurais très bien pu, je n'aurais absolument pas contesté. On tournait encore en rond, aucun ne souhaitait faire de concessions. Nous étions dans une nouvelle impasse, et c'était épuisant. Je n'avais quasiment pas fermé les yeux de la nuit, et je sentais que ça me retombait dessus. Arrêtes de me mentir, Louise... Qu'est ce qui ne va pas? Elle ne faisait que s'allonger, puis se remettre, puis ensuite s'allonger à nouveau, je savais qu'elle me cachait quelque chose. La discussion déviait vers son bras et les petites cicatrices de piqûres, certaines fraîches de la veille d'ailleurs. Quand vas-tu te montrer raisonnable? On ressasse tout le temps les mêmes sujets...
Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mar 28 Oct 2014 - 21:22
Aymeric s’excusait alors d’être parti sans me dire où il allait. Nous avancions doucement mais sûrement… Mais il faisait des concessions, il était capable d’en faire lui, contrairement à moi. « Tu pouvais simplement aller les voir sans parler de moi… Juste boire un petit verre avec elle. ». Boire boire et toujours boire. Je ne voyais que cela… « Quitter mon domicile ? Celui que mes parents m’ont laissé ? Jamais je ne serai capable de vendre. Je tiens trop à cette maison. Je refuse ! Je ne la quitterai pas. Et c’est un souci parmi tant d’autres. Lui est important mais pas sautant que d’autres. ». Je m’étais surtout fâchée sur le début pour me calmer par après quand je lui disais qu’elle était un souci parmi tant d’autres. Je devais penser au bébé. Il y avait donc des moments comme cela où je diminuais le ton. Il fallait que je me préserve d’une façon ou d’une autre. Sinon, je serai incapable de reprendre la voiture pour rentrer. « Et bien, on rachètera des verres si jamais il y a une prochaine fois. Parce que, qu’est – ce que cela m’a fait du bien ! ». Je me calmais vraiment. Aymeric réussissait à m’apaiser d’une autre façon qu’habituellement. « Oui, tu as le droit de craquer. Mais j’avais besoin de toi, j’avais besoin de toi ! ». J’avais élevé la voix sur cette deuxième partie de phrase. Il ne semblait pas se rendre compte que je n’étais rien sans lui. Je devais peut – être le lui dire ? Aller, Louise, lance – toi ! « Je ne suis strictement rien sans toi. Je serai déjà sous un pont, violée ou encore en overdose. Je n’en sais rien. Mais je ne suis rien sans toi. Entre – toi bien cela dans la tête. ». Et voilà, je remontais dans les tours. « Je n’ai jamais dit que tu devais m’embrasser. Mais simplement me toucher. Tu ne le fais presque jamais. J’ai besoin que tu me prennes dans tes bras aussi. Je sais que je t’ai demandé d’aller doucement. Mais je ne peux pas être tout le temps celle qui fait le premier pas. ». Je le regardais alors. J’étais perdue, complètement perdue. Là, un verre m’aurait fait tellement de bien. Et encore, je n’étais pas au bout de mes surprises… « Waouh ! C’est moi qui te posais la question ! T’arrives à la retourner. Tu ne veux plus de moi ? Je te rends malheureux ? Je ne t’apporte rien ? Ca, c’est clair. Je ne t’apporte que des soucis… ». Je regardais alors autour de moi. « Il me faut un verre, il me faut un verre. ». Je ne parlais pas très fort mais Aymeric pouvait entendre. « Calme – toi, Louise. Calme – toi. ». Obligée de ne boire que du soft. Il me disait que je ne pouvais plus toucher à l’alcool. « Mais comment je vais faire, hein ? Comment. Je suis tellement accro que je serai en manque d’ici quelques heures. Tu t’en rends compte ? En manque. Je déteste cette sensation. Je n’ai plus aucun contrôle sur mon corps. ». Je me souvenais de cette fois. J’avais tellement transpiré. J’avais aussi eu des hallucinations. Je ne voulais pas revivre ça… Je me fâchais toujours. « Il ne se passe rien. ». Je regardais alors le plafond en passant toujours aussi machinalement ma main sur mon ventre. Ne pas croiser son regard. Cela allait me faire craquer. Je ne voulais pas pleurer, je voulais me montrer forte. Montrer à quel point je pouvais avoir de la volonté mais surtout me débrouiller toute seule. « Je n’y arrive pas. C’est tout. C’est arrivé. Et je pense que ça arrivera encore. Tu ne t’en rends pas compte. Tu ne te rends pas compte à quel point j’en ai besoin… »
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Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mar 28 Oct 2014 - 22:15
Louise & Aymeric❥ Une bonne ou une mauvaise nouvelle?
Je n'avais pas la tête à ça, Louise... Vraiment pas du tout la tête à ça. Je l'ai bien compris, pas besoin d'élever le ton comme ça. Tu tiens à cette maison, et je peux le comprendre tout à fait, pour ça aussi que j'ai accepté quand tu m'as demandé de vivre avec toi. Si tu le dis... Je ne voulais pas insister sur le sujet de la maison de ses parents, elle semblait ne pas vouloir en parler, un autre secret peut être? Ça ne m'étonnerait même pas. Louise a toujours été une fille mystérieuse... Mais oui, pas de soucis. On en achètera autant qu'il t'en faut. Si elle préférait exploser des verres, plutôt que de boire de l'alcool, j'étais tout à fait d'accord. C'était une option comme une autre, c'était mieux que l'alcool, au moins ça sera moins nocif pour sa santé. Elle n'arrêtait pas de me culpabiliser, elle avait besoin de moi? Mais elle n'en avait rien dit? Pourquoi ne pas m'avoir retenu? Elle aurait pu le faire, je n'avais pas beaucoup de volonté à quitter Louise à ce moment là, il n'aurait suffit que d'un mot... Pourquoi ne m'as-tu pas retenu? Je... Je n'avais l'impression que tu avais besoin de moi. Je n'avais vu que ma colère, mon besoin de décompresser, au point d'oublier ce que pouvait penser Louise. Sur ce coup, j'avais été obnubilé par cela, j'avais agis impulsivement, sans réfléchir. La suite m'impressionna, c'était rare qu'elle se livre comme ça. Au point d'en avoir le souffle coupé, et de ne pas savoir quoi lui répondre. J'écoutais tout ce qu'elle me disait, encaissant sans rien dire... N'exagérait-elle pas? Elle n'était pas sous les ponts même avant que j'arrive. Enfin, je ne savais plus trop là, ce qu'elle me disait, me touchait énormément. Tu as raison, mais tu sais... Tu m'as demandé de ne pas aller trop vite, et je sais pas, j'ai peur que ça ne te convienne pas. Mais je ferais plus souvent le premier pas si c'est ce que tu veux. C'était mesquin d'avoir fait cela, d'avoir retourner la question vers elle. Mais j'avais du mal à croire qu'elle pouvait envisager cela. Bien sur, c'est plutôt toi qui donne l'impression de vouloir me quitter, apparemment tu n'es pas heureuse, je t'empêche de vivre ta vie, tu l'as toi-même dis. Ne dis pas ça, je fais tout ça pour toi, pour nous. J'ai autant besoin de toi que tu as besoin de moi. D'un seul coup, elle se parla à elle-même, elle avait envie de boire? Elle avait de plus en plus souvent envie de boire dans des laps de temps de plus en plus court. Je ne savais plus comment réagir, elle m'interpellais me demandant comment elle allait faire. On va retravailler ça tous les deux, si tu es d'accord? Mais il va falloir que tu me laisses faire, et surtout que tu me fasses confiance... On a déjà réussi une fois, tu te sens prête à réessayer, tous les deux ensembles? Elle était bornée, mais je pouvais l'être aussi. Même si j'étais le premier à baisser les armes, je ne voulais pas passer ma journée à me disputer avec Louise, j'essayais de trouver un compromis. On n'y était pas loin... Je remarquais alors seulement qu'elle se touchait le ventre? Un problème avec le bébé? Je me rapprocha à nouveau de Louise, me mettant à genoux près d'elle: C'est le bébé, c'est ça? Qu'est-ce qui se passe? Regardes-moi, Louise et expliques-moi... Je n'aimais pas qu'elle me laisse dans l'ignorance comme ça. Louise avait toujours cette méchante manie. Je ne pensais plus que la drogue était un problème, pendant un temps elle avait totalement arrêté, et je n'avais pas pensé à regarder l'état de ses bras. Non, en effet, je ne peux pas m'en rendre compte... Mais laisses-moi t'aider, Louise, ne te renferme pas. Je sais à quel point ça peut t'abîmer la santé, c'est aussi néfaste que l'alcool. Maintenant tu ne peux plus te permettre de ne penser qu'à toi.
Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mer 29 Oct 2014 - 11:03
Il acceptait alors de m’acheter d’autres verres. Je savais qu’il allait tenir parole. Mais il allait devoir gérer les stocks. Je ne pouvais penser à cela en plus. J’avais bien assez de choses en tête toutes plus importantes les unes que les autres. Il est vrai que sur ce coup – là, je comptais énormément sur lui. « Tu vas gérer les stocks pour moi ? ». Là, je m’étais vraiment calmée. Je parlais d’un ton plus calme, plus posé. Commencions – nous à trouver des solutions ? En étions – nous vraiment capables ? « Te retenir ? Te supplier de rester à mes côtés ? Aller, on est des grands maintenant. Je ne pouvais pas te le dire. Tu aurais pu le deviner. Il me semble que cela se voyait assez, non ? Je dois tout te dire ? Te dire tout ce que je ressens ? ». Je n’étais pas prête à faire ce genre de choses. Pourquoi ? Tout simplement parce que ce n’était pas du tout dans mon caractère. Je ne me confiais que très rarement. Même en séance j’avais beaucoup de mal à le faire. Alors dans la vie quotidienne… ll ne fallait pas m’en parler. « Tu sais, je préfère que tu fasses, que tu viennes vers moi, que tu tentes. Quitte à ce que je te rejette, à ce que je te dise que cela ne me convient pas. ». Bon, j’avais toujours eu l’habitude de faire des choses dont je n’avais pas envie. Je ne savais donc pas si j’étais assez forte pour le repousser à chaque fois. Mais je devais évoluer. Et, au moins, essayer. Je devais me prouver que j’étais capable de quantité de choses. J’avais du caractère et c’était à moi de l’utiliser à bon escient. « Je viens de te dire, il y a quelques secondes que je n’étais rien sans toi. Tu veux que je te dise quoi de plus, hein ?!? ». Je m’étais de nouveau fâchée. Lui ne me disais pas cela. Oui, il avait dit qu’il avait autant besoin de moi que moi de lui. Mais je trouvais cette phrase tellement … insignifiante. « Moi, je ne veux pas que tu partes. Je ne veux pas que tu me lâches une seconde. Sans toi, j’enchaîne les bêtises. Regarde juste hier soir. Tu n’étais pas à mes côtés, j’ai craqué. Alors, je ne remets pas la faute sur toi. C’est loin d’être la tienne. Je ne fais que des constatations. ». Je ne voulais pas le faire culpabiliser, simplement lui faire comprendre que j’avais vraiment besoin de lui. Il avait entendu mes appels à l’aide. J’avais besoin d’un verre, maintenant. Je savais que cela allait me calmer bien mieux que toute autre chose. « Oui, bien sûr. Je t’écoute, tu as une solution pour là, tout de suite ? ». Je regardais le plafond. « J’ai besoin d’un verre, j’ai besoin d’un verre. ». Je ne le disais pas trop fort, au même niveau que tout à l’heure. Je m’étais couchée sur le lit de garde, regardant le plafond. Aymeric m’avait déjà demandé plusieurs fois si j’allais bien. Et je le voyais s’inquiéter de plus en plus. Il se mit à genoux à mes côtés. « Je peux gérer. Je vais y arriver. ». Je m’énervais toute seule. Je me sentais incapable de faire quelque chose. « Oui, c’est le bébé. Enfin, je suppose. C’est le bas de mon ventre. ». Devais – je lui dire que la gynécologue m’avait demandé de me calmer ? Je n’en étais pas sûre… Je le gardais donc pour moi. « Mais ça va passer, ce n’est pas grave. ». Je me levais alors comme pour lui montrer que cela allait mieux. Je souffrais vraiment mais je ne le lui montrais pas, gardant les douleurs pour moi. J’essayais de ne pas la laisser transpercer mon visage. « Je ne pense pas qu’à moi. Mais c’est plus fort que moi, tu comprends ça ? Je n’y arrive pas. Je n’ai aucune volonté là – dessus. Et arrêter les deux, en même temps, je n’en suis pas capable. ». Je m’énervais à nouveau. Je savais que j’étais dans une impasse, que j’allais bien devoir arrêter tout cela. Mais c’était au – dessus de mes forces. Je ne m’en sentais pas capable.
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Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mer 29 Oct 2014 - 13:23
Louise & Aymeric❥ Une bonne ou une mauvaise nouvelle?
Oui, ne t'en fais pas pour ça. Si c'était le prix à payer pour qu'elle réduise sa consommation d'alcool, j'étais prêt à tout pour ça. Ca réglerait tellement de choses, la question de sa santé, de sa greffe, celle du futur bébé mais aussi des disputes dans notre couple. Je croisais les doigts, espérant que ça fonctionne. La conversation était désormais nettement plus calme, et c'était plus agréable. Tu as tellement l'habitude que je comprenne ce que tu ressens, que tu ne te confies plus à moi, je n'ai pas le don de lire dans tes pensées et ton esprit, tu m'aurais dis de rester, je ne serais pas parti... Oui, tu dois tout me dire, me dire ce que tu ressens. Mais on savait tous les deux qu'elle n'en était pas capable, Louise ne se confiait plus à moi et encore moins pour me dire ce qu'elle ressentait. J'avais du mal aussi à exprimer mes sentiments, ce qui ne semblait pas lui plaire. Elle ne savait pas ce qu'elle voulait, une fois elle ne voulait pas que je la touche pour ne pas la brusquer, mais cette fois, elle me disait de tenter ma chance, serait-elle d'accord avec elle-même un jour? Elle plaisantait là, c'était pas plaisant de se faire rejeter... C'est peut être là le soucis, je n'ai pas envie de me faire rejeter, au moins quand tu viens à moi, je sais que tu en as envie. Je hochais bêtement la tête, pas besoin d'en ajouter plus, je voyais bien qu'elle en avait assez. Je ne savais pas ce qu'elle attendait de moi à ce moment là, je commençais à faire plus attention à ses réactions contrairement à tout à l'heure, tournant plus souvent ma tête vers elle. Et je ne veux pas partir non plus... Arrêtes de penser à ça, je tiens aussi énormément à toi, Louise. Et malgré tout, je me sens toujours responsable, tu ne peux pas l'empêcher, j'essaie de veiller le plus sur toi. Je m'étais agenouillé auprès de Louise, comprenant que ça n'allait pas. J'avais une solution de courte durée oui... Mais pas forcément bonne pour la vie qui grandissait en elle. Tu te souviens de ces petites pilules, j'en ai sur moi, mais tu sais comme moi, que ça n'a qu'un effet à court terme, et je ne sais pas si c'est bon pour le bébé. Tu sais comme moi que ça ne fonctionne que sur le long terme. Louise voulait encore se montrer plus forte qu'elle ne l'était, refusant mon aide. Elle répétait sans cesse que ça allait passer, et pourtant ça n'avait pas l'air d'aller mieux. Têtue. Bornée. Je levais les yeux au ciel, voyant qu'elle se relevait. Si tu ne te sens pas bien, tu peux me le dire, Louise. Je ne vois pas ce que tu fuis là... C'est peut être grave? Le sujet était tout autre désormais, même si il touchait au même problème: ses addictions. Mais cette fois, on touchait au sujet de la drogue. J'espère bien, tout ce que tu ingères, il l'ingère aussi tu sais. Il va te falloir plus de volonté maintenant, ta santé n'est plus la seule en jeu.
Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mer 29 Oct 2014 - 13:52
Lui dire tout ce que je ressens ? Je le regardais alors. « Et là, t’es prêt à entendre ce que je ressens ? ». Je respirais alors, réfléchissant à ce que je pouvais bien lui dire. « Je me sens vidée. Complètement. Je n’ai plus de volonté. Tout serait plus facile si j’étais six pieds sous terre. Je veux boire, j’en ai envie, j’en ai besoin. J’ai aussi besoin de ma drogue. Les deux, combinés. Mais je ne peux plus. J’ai peur, peur de ne pas y arriver. Peur de ne pas être à la hauteur de tes espérances. Mes parents me manquent, ils ne le sauront jamais. Je me demande à quoi va ressembler l’avenir. Je commence ou on s’arrête là pour le moment ? ». Je soufflais alors. Je m’étais énervée, j’avais haussé le ton. Je perdais complètement les pédales. Contrôle – toi, Louise. Respire calmement. Je regardais alors un point au loin, pensant à une de ses chansons qui avait le don de me calmer. Je m’étais assise et me concentrais sur ma respiration quelques instants. « Et juste me faire un câlin ? Ce n’est pas le genre de choses que je rejette… ». Je lui parlais doucement, calmement. Me concentrant toujours sur ma respiration. Même si je n’étais pas une des habituées du contact, je pouvais m’y faire. Il allait bien falloir que je touche mon bébé, que je le prenne dans mes bras, non ? « Donc, si tu ne veux pas partir, reste – là avec moi. Problème réglé. ». Enfin, je l’espérais tellement. Nous tenions beaucoup à l’autre chacun d’entre – nous. Jamais je ne voulais le perdre ou même le quitter. Il me donnait tellement que je m’y habituais. Je ne voyais plus ma vie sans lui… « Je me suis renseignée sur leurs effets. Pas que je doute de leur capacité. Mais j’ai regardé pour le petit… ». Je tournais alors le regard. Je ne voulais pas me confronter à lui. J’avais peur qu’il prenne mal mes recherches. « Et il s’avère qu’elles ne sont pas très bonnes pour lui… ». En d’autres mots, je devais prendre sur moi. Et cela allait être très compliqué. J’avais du caractère mais pas pour ce genre de choses. « Je ne fuis rien. Que veux – tu que je fuis ? ». Je marchais, essayant de me calmer. Il semblait s’inquiéter, vraiment. « Non, ce n’est pas grave. C’est juste que je suis tellement énervée que ma tension est haute. La gynécologue me l’a prise ce matin. Elle m’a demandé de me calmer. C’est pour ça que je suis allée voir les enfants. ». Comme je ne pouvais pas compter sur toi. C’est ce que je voulais ajouter mais je le gardais pour moi… « Mais je n’arrive pas à me calmer. Mon cœur va vite. Et ça ne passe pas. Je dois prendre sur moi, c’est tout. ». Oui, c’est tout. C’est tout ce que je pouvais faire… « Je n’y arrive pas. C’est tout. Une chose à la fois, oui ? ». Il ne pouvait pas m’enlever les deux du jour au lendemain, définitivement. « Fais un choix sur ce que tu préfères que j’arrête en premier. Mais un pas après l’autre… »
Clara M. Fournier
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Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mer 29 Oct 2014 - 15:09
Louise & Aymeric❥ Une bonne ou une mauvaise nouvelle?
Je n'eus pas le temps de répondre, que Louise m'avouait tout ce qu'elle avait sur le coeur. J'étais là immobile à quelques mètres à peine d'elle, l'observant. Je n'avais qu'une envie: la réconforter. C'était peut être ce qu'elle attendait de moi? Que dire à tout ce qu'elle venait de me dire, plus ou moins je m'attendais à ce qu'elle me dise tout ça. Elle était à bout de nerfs, on ne pouvait pas passer à côté de ça. J'ouvrais ma bouche puis la refermais. Que lui dire? Que je comprenais alors que c'était pas toujours le cas, je ne vivais pas la même situation que la sienne... Louise... Je suis désolé, je m'en veux, tu sais. Mais ne dis pas que tout serait plus facile si tu partais, c'est vrai, mais tu peux te battre, on peut se battre tous les deux. On ne pourra pas trouver de solution pour tout, c'est pas toujours possible... Mais on a besoin de toi, Louise... Si te lâchais peut te faire du bien, vas-y, continues! Au point où on en est, de toute manière. Parfois déballer son sac pouvait faire un bien fou, exprimer ce que l'on n'osait pas dire. Louise n'avait pas l'air d'être dans son assiette, rien qu'en la regardant, on ne pouvait pas en douter. Elle avait beaucoup de choses à gérer toute seule, je trouvais qu'elle ne reposait pas assez sur moi, et difficile de supporter autant d'épreuves seule. Je soupirais alors... Très bien, si c'était ce qu'elle voulait. J'essayerais alors... Mais je ne te promet rien. Je viendrais peut être plus vers elle lorsque je serais certain qu'elle accepte totalement mes attentions envers elle. Lorsqu'elle me dira elle-même, qu'elle se sent prête. Je hochais la tête, ce n'était pas un problème, jamais ça ne l'avait été, je n'avais jamais prévu de m'en aller. Je finis par m'asseoir à côté d'elle, et serra sa main dans la mienne. Oui... Je ne m'en irais pas, Louise. A moins qu'elle le veuille vraiment, et qu'elle me le demande, je m'en irais. Mais je n'étais pressé que ce moment arrive, je ne voulais pas que ce moment n'arrive tout court. Je ne me voyais plus sans Louise...Elle me surprenait, Louise avait envisagé alors de suivre ce traitement, qu'elle avait toujours refusé de suivre. Je ne lui en voulais pas, elle avait eu raison de faire des recherches, nous sommes certain d'un moins une chose. J'étais quasiment certain que c'était nocif pour lui... On va devoir trouver autre chose. Le ton ne cessait de monter et de descendre entre nous. Elle me lâcha la main et se leva d'un seul coup. Je me leva à mon tour, me postant en face d'elle, posant mes mains sur ses épaules. Cessons cette discussion alors, si c'est pour que tu te mettes dans un tel état. Il ne doit pas payer à cause de nous, il n'a rien demander. Sans réfléchir, je la pris dans mes bras. On avait assez crier pour la journée, on ne s'en sortirait jamais de tout ça. On avait besoin de se retrouver... D'accord... Une chose à la fois. Je cédais, je ne pouvais pas faire autrement... On avançait, elle était prête à me concéder à la place l'arrêt d'un des deux.
Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mer 29 Oct 2014 - 15:39
Il essayait de me rassurer comme il le pouvait. Ce qui ne devait pas être une chose facile. J’avoue qu’à sa place, je ne saurai comment réagir… « Et si je n’étais pas une bonne mère ? Je ne suis pas trop jeune pour avoir un enfant ? Je ne sais rien sur la maternité. Moi, je m’occupe d’enfants un peu plus grand. Et mes études dans tout cela, hein ? Je me plains de ms addictions, de ma maladie. Mais je ne gère plus rien dans mes études. Les examens arrivent à grands pas. Ca va être une de mes dernières sessions avant de passer devant un grand jury, avant de devenir médecin. Et je n’ai même pas la tête à ça. J’ai fait autant d’études, c’est pas pour abandonner maintenant. Je n’en peux plus déjà de me le ver tous les matins et d’essayer de m’en sortir. Alors, mes études… Et je refuse de recommencer. Je veux le faire pour mes parents. J’aimerai les rendre fier de moi pour au moins une chose… ». J’avais tout déballé. Il ne me restait plus rien sur le cœur. Cela m’avait fait tellement de bien. Je me sentais comme libérée… Aymeric avait peut – ête raison finalement. Parler de ce que l’on ressent ne pouvait être que bénéfique. Il avait un métier formidable… Aymeric s’assit à mes côtés. Il avait le don de m’apaiser. Il prit ma main, comme pour me montrer sa présence. « Tu me le promets ? ». Je m’étais tournée vers lui pour le regarder dans les yeux. Le perdre pourrait être la pire chose qu’il m’arriverait… Mes yeux étaient embués de larmes que je retenais. J’avais une énorme boule dans la gorge. « Ou peut – être même se passer de médicaments. Je vais devoir le faire au moral donc… ». J’avais peur, très peur de ne pas y arriver. Je tournais alors en rond dans la pièce. J’avais lâché sa main d’un seul coup. Je m’énervais de plus en plus, ne sachant plus comment gérer tout cela. Aymeric se posta alors devant moi et mit ses mains sur mes épaules. « Pour une fois qu’elle était à la limite constructive, notre discussion. On va s’arrêter pour un petit truc dans mon ventre ? ». C’était frustrant mais je savais qu’il avait raison. Je le laissais me prendre dans ses bras. C’était une façon de me calmer, de m’apaiser. Je lui avais demandé de choisir ce qu’il voulait que j’arrête en premier. Au fond de moi, j’espérais que ce soit la drogue. J’y étais un peu moins accro. Cela serait certainement plus facile à vivre… « Et que veux – tu que j’arrête entre les deux ? ». Ma tête était posée dans son épaule. Je pleurais et je ne savais pas m’en empêcher…
Clara M. Fournier
Membre de l'année 2014 & 2015
∞ Arrivé(e) à Toronto : 18/10/2014 ∞ Messages : 675 ∞ Points : 144∞ Emploi/Etudes : Guide dans un musée
Sujet: Re: Une bonne ou une mauvaise nouvelle? [Reprise] Mer 29 Oct 2014 - 16:29
Louise & Aymeric❥ Une bonne ou une mauvaise nouvelle?
J'écoutais toutes ses craintes sans l'interrompre, en espérant que ça lui fasse du bien, c'était aussi le but. Ce qu'elle me disait me touchait.. Tu sais... Ma mère m'a eut alors qu'elle n'avait que 18 ans, alors non tu n'es pas trop jeune, et puis tu vois, elle s'en est pas trop mal sorti. Alors il y a pas de raison que tu sois une mauvaise mère, tu seras certainement même plus doué que moi. J'essayais de la faire sourire, de la dérider un peu, même si ce n'était pas simple. Je lui souris pour ma part, tout en la regardant. Pourquoi tu ne consacres pas plus de temps à tes études justement? Laisses-moi gérer tout le reste, c'est le plus important à penser pour le moment pour toi. Je tiens aussi à ce que tu réussis ton année, je sais à quel point c'est important pour toi. Pourquoi ne pas passer plus de temps à réviser et moins à travailler? Je suis certain qu'ils peuvent le comprendre... J'avais fini par la rejoindre, je ne supportais plus la distance qu'il y avait entre nous, on avait déjà passé beaucoup de temps séparé ces dernières 24h. Je serra sa main, nouant ses doigts au mien, je voulais montrer que j'étais là. Je vous en fais la promesse, Louise Jaylinn Everdeen. Un autre petit sourire naissait sur mes lèvres. J'espérais vraiment réussir à la rassurer. Je croisais son regard, j'avais tellement envie de la serrer dans mes bras de lui enlever toutes ses peines et souffrances. Je voyais bien que ça l'inquiétait, en effet, elle allait devoir se contenter de son unique volonté, rien de chimique ne pouvait l'aider. Elle n'était pas seul, j'étais là, mais on savait que c'était loin d'être simple. Je l'avais saisis par les épaules, la forçant à s'arrêter de marcher dans la pièce comme ça. Elle avait besoin de calmer et ce n'était pas le meilleur des moyens. Je la regardais dans les yeux: C'est pour ton bien et son bien à lui... Tu sais comme moi qu'il y a des risques, n'en ajoutons pas d'autres à la liste. Louise devait se rendre à l'évidence et prendre conscience de tout cela. Je la serra dans mes bras et elle fit de même, posant sa tête sur mon épaule. Je ne veux pas t'imposer de choix, qu'est-ce qui te semble le plus difficile? L'alcool? J'entendais ses sanglots, et la serrais un peu plus fort contre moi. La tension était largement redescendue. Ma chérie... On devrait peut être rentrer à la maison non? On pourrait se reposer tous les deux, et cette fois ci, je ne te laisse plus d'accord? Je la pris par la main, pour sortir de cette chambre de garde. Il était temps de rentrer... Sans rien dire, Louise me suivait, serrant ma main. En rentrant à la maison, on s'est tous les deux allongés sur notre lit, Louise avait posé sa tête sur mon torse. On a même fini par s'endormir comme ça, main dans la main.