J'avais simplement envie de sortir et de boire un verre tranquillement, sans me prendre la tête avec les problèmes du quotidien. Actuellement, tout allait bien dans ma vie et je n'avais donc aucune raison de ne pas simplement profiter de la soirée. Sandro n'était pas disponible pour sortir, il devait travailler le lendemain et donc se lever très tôt. Je n'avais pas insisté, son métier n'était pas de tout repos et je respectais parfaitement le fait qu'il soit fatigué. J'étais entrée dans ce bar qui avait ouvert récemment et dans lequel je n'avais pas encore eu l'occasion de mettre les pieds. J'aimais bien découvrir parfois de nouveaux endroits et si l'ambiance y était sympa pour passer une soirée de temps à autre entre amis, j'y revenais avec plaisir. Je ne sortais pas souvent mais ça arrivait parfois donc c'était chouette de connaitre quelques bonnes adresses. Je m'installai à une table et commandai un cocktail, boisson qu'on me servit assez rapidement. Le service était agréable. Je regardais autour de moi, autant pour observer les lieux que pour voir qui était présent dans le bâtiment. J'étais curieuse de voir quel genre de personnes fréquentaient ce bar. Certains bars n'étaient pas agréables à fréquenter parce qu'il y avait plus de fouteur de bordel qu'autre chose et ça n'aidait vraiment à passer une bonne soirée. Pour le moment, ça semblait correct. Mon regard se posa alors sur les employés du bar. Là, le choc. Je fronçai les sourcils et sortis mon téléphone portable de ma poche. J'affichai une photo que j'avais sur mon téléphone et mon regard se porta de la photo à la personne réelle. C'était bien elle. Et merde. Clairement. Je me levai de ma chaise et me dirigeai vers le comptoir pour m'y installer. "Kimberley, c'est ça?" J'avais en face de moi l'ex copine de mon petit-ami Sandro. Manquait vraiment plus que ça. Tout était trop beau pour que ça dure. J'aurais dû me douter que tôt ou tard, un truc allait clocher.

Je ne savais pas vraiment ce que j'allais dire à cette Kimberley. Je ne savais même pas ce que je ressentais envers elle. C'était l'ex de Sandro, ils avaient eu une histoire, mais c'était du passé. Sandro était à présent en couple avec moi et aux dernières nouvelles, nous étions plutôt heureux tout les deux. Du moins, c'était le cas de mon côté. Je me sentais bien avec Sandro. On s'entendait à merveilles, on riait beaucoup, il y avait une bonne complicité entre nous. Devais-je donc me sentir menacée de voir cette ex de retour? Devais-je ressentir de la crainte? Le fait était que j'avais confiance en Sandro. Mais je n'avais pas confiance en les exs. Une femme est capable de beaucoup de choses pour obtenir ce qu'elle veut et qu'importe les dommages collatéraux. Une femme peut s'avérer être une sacré garce, soyons honnêtes. Cependant, toutes les exs n'étant pas des garces de retour pour récupérer leur ancien amant, devais-je me méfier de cette magnifique brune? J'imaginais que c'était à moi de le découvrir et pour y parvenir, je me devais d'entamer la conversation. « Bonsoir ! C’est bien mon prénom oui, On se connait demoiselle ? » Je souris doucement en secouant la tête. "Non, on ne se connait pas. Pas personnellement. Mais je crois qu'on a un ami en commun." Devais-je lui dire directement? Calmement, sans menace quelconque dans le ton de ma voix, je me décidai à me présenter officiellement à elle. "Je m'appelle Miléna. Je suis la petite-amie de Sandro. Il me semble que vous avez eu une histoire ensemble. Je suis sûre qu'il sera ravie de savoir que vous êtes de retour. Du moins, si votre relation s'est terminée du bon pied." Je savais juste que c'était son ex, je n'avais pas les détails de leur histoire et honnêtement, je m'en fichais. Ce que j'avais besoin de savoir c'était que c'était terminé entre eux, et rien de plus. Je l'informai de la situation de Sandro, mais sans aucune méchanceté dans ma voix, ni mise en garde. Peut-être était-ce une fille bien après tout. Je ne la connaissais ni d'Adam, ni d’Ève donc j'imaginais que ce serait peut-être l'occasion d'apprendre à la connaître. Tout en me présentant, je lui tendis la main, signe que je n'étais pas venue lui parler en position d'ennemie. Bien sûr, je n'étais pas là comme amie non plus. Encore une fois, je ne la connaissais pas après tout.