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 I don't need you in my life... I think | ft. Matt

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Rosalie F. Jones
Rosalie F. Jones


∞ Arrivé(e) à Toronto : 10/03/2016
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MessageSujet: I don't need you in my life... I think | ft. Matt   I don't need you in my life... I think | ft. Matt EmptyMer 9 Aoû 2023 - 16:04

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Encore un soir en tant que barmaid. L'idée ne fasait pas plaisir pas à mes parents. Le monde de la nuit, ça n'avait pas été une ambition pour eux. Mais moi, ça me plaisait. D'une part parce que je savais que ça enrageait mes parents et d'autres parts parce qu'ils ne pouvaient pas dire que je ne travaillais pas. Je gagnais de l'argent et j'avais un emploi que l'on pouvait considérer comme stable. Sans oublier que je pouvais faire la fête tout en travaillant. Après être partie plusieurs mois au quatre coins du globe, j'avais toujours ce besoin de profiter, de m'enivrer et surtout de ne plus penser à rien. Oui, je me comportais comme une gamine attardée, mais je n'avais pas envie de grandir et encore moins d'affronter mes problèmes. D'ailleurs, je camouflais parfaitement ces derniers par un je-m'en-foutisme sans faille. Je me moquais parfaitement de mon avenir. Je n'avais clairement pas peur du lendemain et si je devais me planter, ce ne serait pas grave. Voilà un discours que j'avais depuis quelque temps. Et cette vie de débauche me suffisait amplement, que ça plaise ou non à mon entourage.

Comme tous les soirs, j'arrivais aux alentours de 22h30 à la boite de nuit. Robe noire, assez courte et décoltée pour servir les clients, on se demandait parfois si je n'avais pas envie d'autres choses. Mais je n'allais pas non plus m'habiller comme une nonne. Je m'étais aussi maquillé en conséquence. Mon atout charme pour faire consommer les clients ? Le bleu de mes yeux. Et avec un contour noir assez prononcé, ils ne pouvaient que tomber dans le panneau. Après être passée aux vestiaires pour poser mes affaires et remettre une goutte de parfum, puis je m'installais derrière le bar. En début de soirée, il n'y avait jamais grand monde. Et pour cause, tout le monde arrivait bien plus tard et souvent dans des états seconds. C'était assez drôle à voir.

Minuit. Le monde était bel et bien présent et je m'activais derrière le bar, tout en discutant avec un garçon charmant. Il me draguait ouvertement et j'entrais dans son jeu. Même si je savais que ça n'irait pas plus loin, j'aimais bien plaire aux garçons. Et puis qui n'aurait pas envie d'entendre des compliments même si ces derniers sont hypocrites. Après tout, un garçon qui complimente une fille à souvent une idée derrière la tête. Je continuais ma conversation lorsque l'un de mes collègues m'informa qu'il y avait quelqu'un pour moi. Je tournais la tête et perdis rapidement mon sourire : Matt. Le fameux. Celui qui avait décidé de prendre la fuite. Celui qui m'avait brisé le cœur. Celui qui n'avait pas daigné me donner de ses nouvelles. À croire que je n'avais jamais compté pour lui. J'informais l'homme avec lequel je parlais que j'allais revenir. Il était hors de question que je passe ma soirée à parler avec Matt. De toute façon, la musique était forte, donc il n'aurait pas vraiment l'occasion de me parler de quoi que ce soit.

Je me dirigeais vers lui et lui lançais sur un ton froid, presque glacial :

« Qu'est-ce que je te sers ? »

Je n'avais pas envie de le servir. Rien de lui parler me faisait mal, mais je ne montrais rien. Il avait beau revenir la bouche en cœur après trois ans, il n'aurait pas ce qu'il voulait de moi. Et si c'était pour me donner une explication, je ne serais même pas sûre de le croire. Mais il y a un truc que je ne pouvais nier : c'est qu'il était toujours aussi beau. Et j'avais essayé tant bien que mal de me convaincre que je ne l'aimais plus, ce n'était absolument pas le cas. J'attendis sa réponse, tout en espérant qu'il se dépêche. Après tout, il y avait un autre garçon qui m'attendait et lui, peut-être ne me ferait pas mal.
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Matt Williamson
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MessageSujet: Re: I don't need you in my life... I think | ft. Matt   I don't need you in my life... I think | ft. Matt EmptyJeu 10 Aoû 2023 - 13:53

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Rosalie. Son visage, ses traits fins, ses yeux bleus, tout chez elle ne cessait de me hanter. Depuis que j'étais partis du jour au lendemain, l'abandonnant lâchement, il n'y avait pas un jour qui passait sans que je ne pense à elle. Son sourire me manquait. Ses éclats de rire. J'avais récemment intégré l'équipe de football de Toronto, revenant aux sources dans l'espoir de retrouver ce que j'avais laissé derrière moi trois ans auparavant. J'ignorais encore comment j'allais faire mais j'avais besoin de voir Rosalie, de lui expliquer pourquoi je n'avais plus donner signe de vie. J'avais besoin qu'elle comprenne. Alors certes, elle ne me le pardonnerait peut-être pas pour autant. Je pourrais d'ailleurs le comprendre. Je savais aussi que si je voulais la reconquérir, il faudra plus que des excuses et une explication qui ne la satisfera sans doute pas. La seule chose dont j'étais sûr, c'était que j'étais prêt à tout pour la retrouver, pour pouvoir la reprendre dans mes bras.

Quel était mon plan pour retrouver la clé de son coeur ? Je n'en avais pas. Tout en conduisant en direction de la boite de nuit où elle travaillait, je réfléchissais à la façon dont j'allais l'aborder. Qu'allais-je lui dire ? Est-ce que je devais de suite lui expliquer les raisons de mon départ ? Je commençais à me dire que ça ferait trop, qu'elle serait de toute manière trop en colère de me voir pour m'écouter. Je garderais ça pour plus tard, c'était préférable. En plus de ça, je n'étais pas sûr d'avoir envie de parler de ma mère qui s'était tirée en simulant sa propre mort parce qu'elle n'était pas heureuse avec mon père et moi. Je préférais en savoir plus sur Rosalie. Ce qu'elle devenait. Comme ça se passait avec sa jumelle. Les explications de mon départ précipité viendront bien assez tôt.

Je me garais devant la boite de nuit et lâchai un soupir en coupant le moteur. Je n'étais pas certain d'être prêt pour l'accueil que la belle brune risquait de me réserver mais ma foi, tant pis. Il fallait bien franchir le cap un jour ou l'autre. Je sortis de mon véhicule pour me rendre dans le bâtiment. Je m'installai au bar. Mes yeux se posèrent alors sur elle. Elle était toujours aussi belle. Le mec avait qui elle parlait ne me plaisait pas mais je n'avais aucun droit sur elle. Je l'avais abandonnée après tout et elle était libre de faire ce qu'elle voulait, que ça me déchire le cœur ou non. Elle ne tarda pas à arriver vers moi. Je lui adressai un léger sourire. Un sourire timide plus qu'autre chose. Elle me demanda ce qu'elle devait me servir. Elle était froide. Si froide... Malgré tout, elle restait à tomber, tout comme l'était dans mes souvenirs. Elle serait encore plus belle si elle rayonnait mais je me doutais bien que ce n'était pas ma simple présence qui allait la mettre dans cet état.

« Une bière, s'il te plait. »

Comment l'aborder ? Comment lui parler ? Je me sentais comme un adolescent de quinze ans qui cherchait comment il allait inviter la fille de rêves à l'accompagner au bal de fin d'année.

« Tu n'as pas changée. Comment tu vas... ? »

Parce qu'il fallait bien commencer à quelque part, je tentai la classique prise de nouvelles. Comment briser cette glace sans entrer dans un sujet désagréable que nous n'avions peut-être pas envie d'aborder, ni l'un ni l'autre ?
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Rosalie F. Jones
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MessageSujet: Re: I don't need you in my life... I think | ft. Matt   I don't need you in my life... I think | ft. Matt EmptyJeu 10 Aoû 2023 - 19:02

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J'avais fait l'effort d'aller jusqu'à lui. Il aurait pu se faire servir par n'importe qui d'autres que ça m'aurait arrangé. Surtout que j'étais en grande discussion avec un homme. Je ne savais si on allait repartir ensemble, mais une chose était sûre : je n'allais pas passer la soirée avec mon ex. Je m'étais trompé sur lui, il y a trois ans. J'aurais dû me méfier. Mais grâce à lui, je ne prenais plus la tête : pas d'histoire de couple, pas de prise de tête, pas d'abandon. Je prenais que le côté positif des relations : le sexe. Je n'avais aucune envie de me caser, si c'était pour être dépendante de quelqu'un et que cette personne puisse me blesser. Certaines de mes copines aimaient me charrier en me disant que je ne voulais plus être en couple puisqu'il y avait Matt dans ma tête. Je leur disais que non, mais maintenant que je retrouvais face à lui, c'était bizarre. Tout revenait en tête, même si je mettais un point d'honneur à ne rien lui montrer. Il ne méritait que je sois gentille et agréable avec ce dernier. Et puis, n'oublions pas qu'il était partie faire sa carrière de foot à l'autre bout du monde, sans m'inclure dans son projet. Même si je l'avais suivi sur les réseaux sociaux, sans jamais liker ni commenter ses publications, je savais qu'à il avait été pris dans l'équipe de Toronto. Qu'il avait eu une jolie carrière. Et que de nombreuses filles lui tournent autour. Il était hors de question que je sois l'une d'être elles. Il avait eu sa chance, il n'en aurait pas une deuxième. Pourtant, cela ne m'empêchait de me noyer dans son regard, même si je restais impassible face à lui. Il me quémandait une bière. Je lui répondis sur le même ton qu'employé précédemment :

« J'espère que tes goûts n'ont pas changé. » Je sortis un verre et fit couler une bière pression dans ce dernier. Il prenait toujours la même à l'époque. Une fois que la bière fut dans le verre, j'hésitais deux secondes à lui balancer à la tronche. Mais il fallait rester professionnelle. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui m'en manquait. Je plaçais le verre devant lui et lui dis : « Ca fera 8 dollars. »

J'attendis qu'il me paie pour enfin finir cette conversation et retourner vers ce type qui me ferait certainement oublier Matt l'espace d'une soirée. Mais il me demanda comment j'allais et m'informais que je n'avais pas changé. J'étais obligée de lui répondre, même si je n'avais pas envie de faire la causette avec ce dernier. Il pouvait retourner sur la piste et se trouver la première poule venue, que ça pourrait m'arranger. Et dans toutes les boîtes de nuit de Toronto, il avait fallu qu'il vienne ici. Je continuais de le regarder, sans un sourire et en restant un vrai glaçon :

« J'ai le droit à ce que tu viennes prendre de mes nouvelles après trois ans sans nouvelle. Quelle attention ! » Je marquais une brève pause. Le sarcasme dans ma voix se ressentait. C'était un petit pique pour lui faire comprendre que j'avais souffert et que ce n'est pas un "comment tu vas", qui allait arranger quoi que ce soit. Je répondis, tout en servant un client qui me commandait une Vodka / Pomme : « Mais ça va. » Je n'avais pas envie d'épiloguer avec lui. Je ne voulais pas qu'il sache ce que j'avais fait ces dernières années. Je ne voulais pas qu'il sache que j'étais partie faire le tour du monde pour l'oublier, enchaînant les soirées sans penser au lendemain. Ca m'avait fait du bien et j'avais l'impression de revivre. J'enchaînais ensuite, bien que ça m'écorche la bouche de m'intéresser à lui : « Et toi, ça va ? Et comment ça se fait que tu sois seul ? T'es pas venue avec tes copains du foot ou tes groupies ? » Deuxième pique de la soirée. Et quand je piquais, c'est que j'étais blessée et qu'il y avait encore quelque chose. J'avais besoin de le blesser pour qu'il puisse comprendre le tiers de ce que j'avais vécu. Même si mes réflexions ne seraient jamais à la hauteur de son départ, sans explication et du jour au lendemain. Et il est évident que je n'avais pas envie d'aborder ça ce soir. Et je crois que je n'avais plus besoin d'entendre ses explications, qui viendraient de toutes façons trop tard. Il aurait eu le temps de trouver une parfaite excuse, que je ne croirais pas. Je continuais de servir les clients au bar, tout en attendant sa réponse. L'avantage, c'est que mon attention n'était pas uniquement accaparée par Matt.
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Matt Williamson
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MessageSujet: Re: I don't need you in my life... I think | ft. Matt   I don't need you in my life... I think | ft. Matt EmptyVen 11 Aoû 2023 - 15:51

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La revoir faisait du mal à mon coeur et à mon âme. Cela me rappelait ce que j'avais perdu, ce que j'avais laissé derrière moi en plaquant tout du jour au lendemain pour aller en Europe dans l'espoir de retrouver ma mère. Mère qui n'en avait plus été une depuis longtemps et qui ne le sera plus jamais. Il avait fallu que je me rende à l'évidence : c'était une garce égocentrique qui ne pensait qu'à son bonheur et son bien-être sans se demander si son fils allait bien. Comment aurais-je pu expliquer à Rosalie à l'époque que ma mère était finalement encore en vie ? Comment lui expliquer aujourd'hui que j'avais mis plus d'un an à la retrouver et qu'après ça, j'avais eu besoin de temps pour digérer tout ce que j'avais appris ? Comprendrait-elle ? Comprendrait-elle mieux mes choix d'il y a trois ans ? Accepterait-elle mieux la souffrance que je lui avait malheureusement imposé ?

Si je pouvais faire machine arrière, je le ferais. Je n'essaierais pas de retrouver celle qui m'avait abandonné, même si le fait de lui avoir parlé m'avait ouvert les yeux. J'avais cessé de l'idéaliser. Ce que je vais dire est horrible mais je la préférais quand elle était morte. Parce que dans le monde où elle n'était plus là, elle était une vraie mère, une maman qui chérissait son enfant et qui était partie parce qu'un connard de chauffard l'avait tuée. Tandis que là, dans ce monde où elle était en vie, c'était juste une femme égoïste qui m'avait lâchement abandonné. Qu'elle n'était plus heureuse avec mon père, soit. Pourquoi ne pas avoir divorcé dans ce cas ? Pourquoi avoir simulé sa mort et m'avoir laissé derrière elle comme elle l'avait fait ? Je crois que jamais je ne comprendrais ce qui l'avait motivée à faire une chose pareille. Jamais... Et à cause d'elle, à cause de ce que j'avais fait pour elle, je me retrouvais à devoir essayer de réparer ce que j'avais brisé...

« J'espère que tes goûts n'ont pas changé. » Je souris doucement. Elle se souvenait de ce que j'aimais boire. Tant mieux. Elle ne m'avait peut-être pas définitivement rayé de la liste finalement. « Ca fera 8 dollars. » Je sortis un billet et la payai, déposant l'argent sur le comptoir pour qu'elle le prenne.

« Merci. Pour la bière. »

Et pour nos moments partagés ensemble, tout ça tout ça. Mais non, ce serait malvenu de lui parler de ça alors, je me tus. Ce n'était pas encore le moment de tout lui dire, de lui déballer quoi que ce soit. Alors je lui demandai bêtement comment elle allait. « J'ai le droit à ce que tu viennes prendre de mes nouvelles après trois ans sans nouvelle. Quelle attention ! » Aoutch. Première pique de la soirée. Et c'était sans doute loin d'être la dernière. « Mais ça va. » Vraiment ? N'essayait-elle pas de mentir, de me cacher ce qu'elle ressentait réellement ?

« Vraiment, Rosalie ? »

« Et toi, ça va ? Et comment ça se fait que tu sois seul ? T'es pas venue avec tes copains du foot ou tes groupies ? » Seconde pique. Sans doute bien méritée. Je posai mon regard sur la belle brune qui m'avait tant manqué. Je n'avais pas passé un seul jour sans penser à elle, à ce qu'elle devait ressentir.

« Je vais bien. Je suis seul parce que je suis venu te voir, toi. Je sais que tu n'as certainement pas envie d'entendre ça mais tu m'as manqué Rosalie. Je suis content de te voir. »

Oui, ok, c'était sûr qu'elle n'avait pas envie d'entendre ça. Je pouvais le comprendre. Mais j'avais besoin de lui dire. En plus de ça, elle ne pourrait pas faire un scandale sur son lieu de travail, si ? J'avais besoin qu'elle comprenne que si j'étais revenu, c'était pour elle. J'aurais pu signer avec n'importe quelle équipe de football de n'importe quelle ville - sans vouloir me vanter. Mais aucune de ces équipes, de ces villes, n'accueillait Rosalie Jones, la femme dont j'étais toujours follement amoureux.
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Rosalie F. Jones
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MessageSujet: Re: I don't need you in my life... I think | ft. Matt   I don't need you in my life... I think | ft. Matt EmptyLun 14 Aoû 2023 - 11:20

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Je n'avais jamais vraiment réfléchi à ce que j'allais dire à Matt, le jour où je serai devant lui. Pourquoi ? Tout simplement parce que ça faisait un moment que je n'avais plus d'espoir de le revoir. Et puis, on finit par se faire une raison finalement. Toujours est-il que j'avais continué ma vie. Sans lui. Et je trouvais que je m'en sortais pas si mal. Certes, je n'avais plus confiance aux hommes et je ne retrouverais jamais cette confiance. Tout comme je n'avais plus envie de me remettre en couple. Je ne voulais plus ressentir cette sensation d'être abandonnée. Laissée sur le bord de la route. Se demander pourquoi pendant des jours. Passer des nuits à pleurer et à essayer de comprendre ce que j'avais pu faire ou ne pas faire pour qu'il agisse comme ça. Puis le voir heureux dans les quelques articles qui parlaient de lui. Voir qu'il menait très bien sa vie de footballeur et qu'au final je n'avais pas été si importante. Je me suis jurée à moi-même que plus jamais je ne ressentirais pas. Et pour cela, j'avais décidé de faire une croix sur les relations, que ce soit avec lui ou un autre.

Je pris l'argent sur le comptoir et lui rendis la monnaie, sans rien dire d'autre. Je voulais juste qu'il sorte de ma vue et de ma vie. Enfin une partie de moi voulait, l'autre avait attendu ce moment pendant un long moment. Il me demandait comment j'allais vraiment bien. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? Je soupirais légèrement, n'ayant clairement pas envie de parler de mon état d'esprit avec lui. Avec personne en fait. Je répondis simplement sur un ton toujours aussi glacial :

« Oui vraiment. Je passe ma vie à faire la fête, à rencontrer de beaux garçons et enchaîner les excès. Je me sens juste vivante en fait. » Je marquais une brève pause. On passera outre la pique sur les garçons. Mais je voulais comprendre que le temps avait continué de s'écouler et que j'étais peut-être un peu moins la Rosalie qu'il connaissait. Après tout, quelqu'un qui part comme ça, sans rien dire, du jour au lendemain, ça peut avoir un impact sur beaucoup de personnes. Et être un dommage collatéral ne m'avait aidé à prendre vraiment les bonnes décisions. Mais je m'en moquais. J'ajoutais ensuite : « Pourquoi, j'ai pas l'air d'aller bien ? »

Que j'aille bien ou pas, il n'était personne pour juger ma vie ou mes choix. Il n'avait plus eu ce droit le jour où il était parti. Et il n'aurait plus jamais ce droit. Pas après ce qu'il avait fait. Et pas après m'avoir brisé le cœur en mille morceaux. Il m'indiqua que lui aussi allait. Tant mieux. Tout allait bien dans le meilleur des mondes alors. Je continuais de l'écouter. Et si ses mots auraient pu me faire plaisir il y a quelque temps en arrière, ce n'était plus vraiment le cas aujourd'hui. Je répondis presque du tac au tac :

« Non Matt. Tu peux pas me sortir ce discours-là. Tu sais pourquoi ? Parce que quand quelqu'un nous manque, on envoie un message, un mail ou même une lettre. On laisse la personne sans nouvelle pour aller vivre sa meilleure vie à l'autre bout du monde. » Je pris une pause, sentait que les larmes montaient. Je me rendais compte à quel point mes paroles étaient vraies. Il m'avait ignoré pendant tout ce temps et ça faisait vraiment mal. Puis je continuais : « En fait, quand tu es parti, tu voulais juste ta liberté. Et si c'était vraiment ce que tu voulais pour jouer ta carte du connard fini, je l'aurais fait. Parce que de toute façon, dans le domaine du foot, vous êtes tous les mêmes. Et puis, si vraiment, je t'avais manqué, tu ne te serais pas affiché avec les premières pouffiasses venues. » Merci les photos prises à la volée ou non, que j'avais pu voir sur les réseaux sociaux. Après tout, sur une photo on peut tout voir, mais rien comprendre. Sauf qu'il devrait se mettre à ma place : d'un point de vue extérieur, il était parti pour faire passer sa carrière à un niveau supérieur et j'étais celle qui gênait dans son évolution.

Et puis, en vérité, même s'il y avait une autre explication, je ne voulais pas la connaître. Rien au monde ne pourrait excuser son départ et son absence de nouvelle. Et en trois ans, il avait eu le temps de rôder son mensonge. Je ne me ferai pas avoir une deuxième fois. Je baissais les yeux, sentais que j'allais vraiment pleurer. Mais je ne pouvais pas. Pas sur mon lieu de travail. Ni devant les clients. Et encore moins devant Matt. Je n'avais pas voulu que ma carapace se brise devant et être vulnérable, c'est hors de question. Je ne lui laissais pas le temps de répondre que je lui lançais :

« J'vais prendre l'air.  »

Je me dirigeais vers mon collègue qui était un peu protecteur depuis le départ de Matt et lui indiqua que j'avais besoin d'une pause. Il me demanda si ça allait, je répondis par un haussement d'épaule qui signifiait "non ça va pas, mais je le dirais pas". Je partis en direction du personnel pour prendre mon téléphone et mon paquet de cigarette. Je ressortis en passant le plus loin possible du bar pour éviter que Matt m'intercepte. Et j'espérais qu'il ne me suive pas. Parce qu'autant derrière le bar, j'avais une barrière de protection : il ne pouvait pas m'approcher et passer derrière le bar. Dehors, c'étaut différent et je n'étais pas sûre de voir qu'il soit proche de moi. Une fois dehors, je m'éloignais de l'entrée et m'appuya contre le mur. j'envoyais un message à mon groupe de copine : "il est revenu". Ne pouvant plus retenir mes larmes, je me mis à pleurer, tout en me laisser glisser au sol. Je mis ensuite ma tête dans mes bras, tout en essayant de me calmer. Et ce n'était pas facile puisque je venais de comprendre que j'avais vécu trois dans le déni et que je l'aimais encore. J'avais l'impression que je ne pourrais jamais me sortir de cette histoire.
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