Sujet: C'est l'histoire de la vie [Livia] Jeu 9 Juin 2016 - 21:25
Les heures avaient défilé bien plus rapidement que Théo aurait pu l’imaginer. La nuit était tombée sans qu’il ne s’en soit rendu compte, le travail était un peu trop prenant il faut croire. Il jeta un regard sur le tapis de feuilles blanches gribouillées ou froissées. Ce n’était cependant le dérangement évident de la pièce qui avait captivé le jeune homme durant tout ce temps mais l’œuvre achevée qui trônait plus ou moins noblement au-dessus de quelques esquisses qui n’avaient trouvé grâce à leurs yeux. Un regard rempli d’une fierté sans limite se déposa sur sa comparse. « Livia, celui-là est parfait.» Dire que ça n’avait pas été de la tarte aurait été un euphémisme, ça faisait combien de temps qu’ils galéraient tous les deux à griffonner soit chacun de leur côté soit sur le même dessin quand un détail les chiffonnait, ce qui aux vues des feuilles, arrivait assez fréquemment. Contrairement à ce que Théo avait pensé au départ, ça n’avait pas été la chose la plus facile qu’il avait proposé à sa camarade, un peu débutante certes mais avec énormément de potentiel, il le reconnaissait sans le moindre problème -surtout mentalement-. Son idée originelle ça avait été de faire une collaboration mais un truc simple, plus dans le but de pouvoir discuter en travaillant que d’avoir deux obsédés du travail qui ne se décrochaient que quelques mots dans le seul but de terminer le travail confié.
Toute cette histoire avait commencé le matin même, lorsque Théo était arrivé au travail dans le but exemplaire de se rendre indispensable à l’entreprise de son père même si ce dernier restait incroyablement buté, ce qui rendait clairement Théo fou de rage. S’il n’était pas intimement persuadé que son père serait capable de filer l’entreprise au premier crétin qui passerait rien que pour enquiquiner son héritier. Oh, pour le coup, il n’avait pas à se forcer, l’héritier était déjà assez agacé et le problème d’avoir un seul dirigeant c’est que c’est pas possible de faire un vote pour l’évincer sinon oui, il l’aurait certainement fait. Après tout au jeu de mettre les gens au pied du mur, Théo pouvait certainement très bien se débrouiller. Quoi qu’il en soit il avait pris le premier-et dernier- dossier de sa journée et après avoir lu la moitié, chose à ne pas faire, il s’était presque empressé d’enquiquiner Livia -encore que ça devait pas embêter tant que ça la demoiselle- puis le temps qu’elle arrive, il avait fini de lire le truc, surtout les petites notes indiqués en noir, surligné de jaune, le genre de détails qu’il vaut mieux lire AVANT de proposer une collaboration à une fille -ou un mec pour le coup mais c’est pas important-. Donc en clair, le client était relou, hyper précis sur certains détails tout en étant extrêmement vague sur d’autres, qu’il était clairement riche, ça nul doute au vu des demandes, et qu’en plus il faisait jouer la concurrence. De quoi se creuser la tête pendant des heures et des heures, ce qu’ils avaient fait. Durant la première heure, celles où ça allait encore, qu’ils pensaient certainement que ça allait être fait en quoi deux heures, ils avaient un peu papoté, bon pas au point de devenir des amis, mais assez pour que Théo puisse dire qu’il l’appréciait bien. Par la suite en revanche, seul les crayons se faisaient entendre, les crayons et les bureaux d’à côté où les gens étaient beaucoup plus bruyants et certainement pas très concentré mais Théo s’en fichait à un point, pour le moment ce n’était pas sa boîte… ouai non en fait il s’en fichait pas vraiment.
Finalement, l’entreprise se vida de ses employés, ce dont mister Dashner ne se rendit compte que très tardivement en recevant un texto de son père # Mets l’alarme avant de partir. Restes professionnel dans les locaux. # ça voulait dire quoi ça ? Comme si Théo était du genre à faire de la promotion canapé, un bref regard sur Livia plus tard, si en fait après réflexion il en était capable. Promotion canapé et même promotion mariage quitte à régler tous les problèmes d’un coup. Il se leva puis s’étira pour réveiller ses muscles tout ankylosés par les nombreuses heures d’immobilité totale avant que ses pensées soient entièrement accaparées vers la demoiselle qui l’intéressait tout d’un coup énormément. D’accord de dire ça comme ça, ce n’était pas sympa, envers elle ce n’était pas sympa mais bon s’il lui disait pas ça passait non. Après tout à bien y réfléchir, personne n’avait parler d’aimer la personne dans cette stupide course à l’héritage. De plus elle n’était pas non plus moche, faudrait pas exagérer, coucher avec elle ne lui poserait aucun problème même sur le long terme puis au pire il irait voir ailleurs si elle le gonflait trop, non c’est pas vrai. Sans oublier qu’ils faisaient un bon duo pour le travail et qu’il pourrait toujours jouer la carte du fameux « Hé-oh ma cocotte t’y gagnes plus que moi à cette union, le fric, l’entreprise et moi. » Ouai bon comme argument après un mensonge c’est peut-être un peu limite mais Théo s’en foutait complètement des états d’âme de la fille, ce n’est pas elle qui devrait se marier sans sentiment, ça compense. Bon maintenant qu’il était décidé à aller jusqu’au bout avec elle, il fallait la faire tomber amoureuse, easy ? pas tant que ça.
« Merci pour ton aide, je ne pensais pas que ça prendrait tant de temps quand je t’ai appelé. Etant donné le fait que je t’ai fait perdre, indépendamment de ma volonté je t’assure, ta journée, je peux me faire pardonner en commandant la nourriture ? »
Oui oui, il avait parfaitement conscience du fait qu’il aurait tout aussi bien pu l’emmener au restaurant mais c’était trop tôt, beaucoup trop tôt et plutôt que de ramer vingt ans à la draguer, mieux valait-il y aller doucement… pour le moment. Puis rentre dedans, ce n’était pas non plus son truc. Histoire de ne pas la faire hésiter trois heures, il ouvrit le tiroir de son bureau pour en sortir des tas de dépliants des différents restaurant qui livraient dans le secteur et les posa face à elle avec un sourire.
« Vas pas croire que je me tue au travail, c’est juste que des fois ça m’arrive de rester tard pour fignoler des trucs. T’es venue en voiture ici ? »
Oui la dernière question était très importante parce qu’elle déciderait du fait que Théo se fasse raccompagner, ou raccompagne par la suite. Mais chaque chose en son temps, il fallait qu’elle fasse un choix pour le restaurant à appeler. En attendant, il s’installa à nouveau sur sa chaise et regarda le plan qu’ils avaient réalisé ensemble, il était vraiment bon. Vu comme ça, elle pourrait même faire construire leur future maison, il ne protesterait même pas.
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Sujet: Re: C'est l'histoire de la vie [Livia] Jeu 16 Juin 2016 - 21:04
C'est l'histoire de la vie
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Honnêtement, je n'avais pas pensé que ma journée ressemblerait à ça. J'avais l'intention d'aller à mes cours, étant devenue relativement sérieuse depuis que j'avais arrêté les conneries nommées drogue et prostitution. Depuis Damian en fait. Même si ce n'était pas tous les jours simples depuis qu'il avait perdu la vie dans un accident de voiture. Quoi qu'il en soit, un type rencontré quelques temps plus tôt ne cessait pas de m'envoyer des messages. Si ce n'était que ça, ça serait encore allé. Mais non, il me proposait de l'aider sur un projet. C'était ce qu'il m'avait déjà proposé en voyant mes dessins mais je n'avais pas trop eu le courage de donner suite. Finalement, il ne s'était pas gêné pour prendre les devants et je devais avouer que tout ça, ça m'intriguait. Je ne savais pas vraiment quoi faire de ma vie, pour être tout à fait honnête, et étudiant le dessin, je me disais: pourquoi pas aller voir après tout. Peut-être trouverais-je ma vocation en voyant comment ça se passe dans un bureau d'architecte avec un architecte. J'avais donc finalement décidé de sécher mes cours pour aller le voir. Je ne pensais pas que ça prendrait aussi longtemps pour être tout à fait franche avec vous. Au début, l'ambiance était vachement décontractée. On discutait un peu. Théo semblait être un gentil garçon. Un peu sûr de lui, mais être en sa compagnie n'était pas désagréable. Puis, en voyant que le travail demandé était nettement plus compliqué à réaliser, on se mit au travail de façon plus sérieuse. Il y avait toujours un détail, un petit truc qui clochait.
L'entreprise se vida de ses employés au fur et à mesure et un calme s'installa. Théo reçut un sms mais je n'y fis pas plus attention que ça. Peut-être était-ce sa petite-amie qui voulait savoir quand il rentrerait, ou quelque chose comme ça. Je ne savais pas grand chose du jeune homme après tout. J'avais continué à faire un croquis avant de me lever et de lui montrer, restant debout à côté de lui, un peu penchée vers la table. C'était enfin le bon.« Livia, celui-là est parfait. » Je souris en me rasseyant sur ma chaise. Nous y étions enfin arrivés. En fait, j'avais repris plein d'idées de Théo, que j'avais mélangées aux miennes en effaçant les détails qui clochaient sur les précédents croquis et tadam, ça fonctionnait. « Merci pour ton aide, je ne pensais pas que ça prendrait tant de temps quand je t’ai appelé. Etant donné le fait que je t’ai fait perdre, indépendamment de ma volonté je t’assure, ta journée, je peux me faire pardonner en commandant la nourriture ? » Je ne savais pas trop si ce serait une bonne idée. Je devais avouer que j'étais hésitante mais que j'aurais sans doute refusé si il n'avait pas déjà sortis des prospectus des restaurants livrant dans le secteur. Un petit sourire s'afficha sur les lèvres. « Va pour un repas de dernière minute. » Je choisis un prospectus d'un restaurant japonais et je le laissai passer commande avant qu'il ne reprenne la parole.
« Vas pas croire que je me tue au travail, c’est juste que des fois ça m’arrive de rester tard pour fignoler des trucs. T’es venue en voiture ici ? » Il avait le droit de se tuer à la tâche. C'était sa vie, ses soirées. A lui de voir ce qu'il désirait en faire après tout. « Non, je ne suis pas venue en voiture. » J'essayais de ne pas prendre la voiture pour chacun de mes déplacements. J'avais assez bousillé ma santé avec la drogue pendant des années, alors j'essayais d'avoir un mode de vie sain. Bien sûr, j'utilisais souvent ma voiture mais la fac n'était pas trop loin de chez moi et le bureau de Théo n'étant pas trop trop loin de la fac, j'avais profité du beau temps pour marcher. Par contre, le retour en pleine nuit allait être moins top pour le coup. Marcher seule sur une si longue distance, c'était moins drôle et je me dis à cet instant précis - en réalisant ça - que j'aurais mieux fait de prendre ma voiture finalement... Je regarderais si il y avait encore un bus, je prendrais le bus au pire des cas. « Mais je devrais peut-être te remercier. Tu m'as certes pris ma journée complète et le début de la soirée mais tu m'as sauvée d'une journée de cours bien ennuyeux. » Je ris doucement. Certains cours étaient passionnants et d'autres beaucoup plus ennuyeux. Mais c'était comme ça. Il fallait passer par là si je voulais avoir une situation stable avec un bon boulot par la suite, même si j'ignorais encore vers quoi aller. « Personne ne t'attends chez toi? » Chez moi, il n'y avait personne. Pas même un chat. En rentrant, j'allais trouvé un appartement vide mais c'était mon petit cocon et ça me convenait très bien, même si parfois je voudrais bien retrouver ce petit effet quand on rentre et qu'on sait qu'un homme nous attend ou qu'il ne va pas tarder à rentrer...
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Dernière édition par Livia Rhodes le Jeu 30 Juin 2016 - 21:17, édité 1 fois
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Sujet: Re: C'est l'histoire de la vie [Livia] Ven 17 Juin 2016 - 22:43
Si elle avait eu l’air d’hésiter quant au fait de manger ou non avec son partenaire, au moins le choix de la nourriture ne fut pas trop long et elle jeta son dévolu sur du japonais. Théo s’empressa d’attraper le dépliant et de commander un maximum de choses. Non pas qu’il songeait à tout manger, ne comptant d’ailleurs pas là-dessus mais vu qu’il n’était pas encore un expert sur tout ce qui concernait mademoiselle Livia, il valait mieux prendre de tout et pas avoir à faire au fameux « j’aime pas, c’est pas bon » que savent toujours sortir les filles pour pourrir une ambiance. Non là il ne risquait rien et même si la personne au bout du téléphone pensait sûrement avoir à faire à des affamés de la vie, au moins Théo pensait à tout. Il raccrocha après avoir eu la confirmation que tout serait prêt et apporté d’ici une dizaine de minutes et se concentra, à nouveau sur la demoiselle avec lui qui lui offrait certainement son plus beau cadeau.
Elle n’avait pas sa voiture, si ce n’était pas merveilleux ça. Comme ça il n’avait même pas besoin de faire semblant de ne pas avoir la sienne, il ne devrait pas supporter quelqu’un d’autre que lui au volant et en plus, ce qui était quand même assez important pour la suite, il allait savoir où elle habitait. Non parce que même si elle pouvait toujours essayer de négocier pour rentrer seule, c’était un peu hors de questions et s’il fallait l’assommer pour la mettre dans la voiture, il le ferait. Bon d’accord peut être pas mais pas loin, dans tous les cas elle ne rentrerait pas à pied, encore moins en bus, le risque de tomber sur des malades étant trop grand dans une ville comme Toronto. Essayant de ne pas avoir l’air trop content de ne pas avoir à être passager, ce qui n’avait rien à voir avec du machisme d’ailleurs que ce soit une fille ou un garçon ne changeait absolument rien, c’était le fait de ne pas conduire qui ennuyait profondément monsieur Dashner. Puis s’il pouvait toujours négocier pour conduire la voiture de ses amis, ou de ses parents, va dire ça à une fille après quoi deux semaines à s’envoyer des messages, d’accord à la harceler de messages. Mais après tout, il valait mieux savoir si elle était douée avant qu’elle soit contactée par une autre boite et que ça devienne une concurrente sérieuse qui lui pourrirait la vie. Théo lui fit donc un mini-sourire.
« Je te déposerais après le repas. »
Au moins c’était direct, comme ça elle n’avait même pas à essayer de discuter, c’était pas plus mal. La suite fut un retour en arrière pour Théo, pour sûr que les heures à être assis sur les bancs d’une fac était d’un ennuyeux et qu’il aurait donné n’importe quoi pour se retrouver à être libre de sa journée. Enfin, il n’était pas convaincu qu’il aurait adoré à l’époque devoir venir dans les locaux de cette entreprise pour bosser avec une inconnue. Quoi qu’en fait peut-être que si mais avec pleins d’arrière-pensées. « Tu m’en vois ravi, si tu veux je t’appellerai au moindre problème que je rencontre. Je peux même venir te chercher à la fac si tu décides de me filer des coups de mains. »
Quoi, pour une fois c’était purement altruiste, si elle n’avait pas de voitures il allait pas la faire déplacer à chaque fois. Il serait même venu la chercher directement à la fac mais vu qu’il faisait pratiquement toute la converse par sms, ayant d’ailleurs plus l’impression de la gonfler qu’autre chose, il n’avait pas deviné. Oui il pouvait toujours essayer de lui parler boulot et architecte si dans les autres domaines elle restait incroyablement discrète, au moins niveau boulot elle se donnait à fond. Comme le démontrait le croquis qu’elle avait fignolé. Du coup, même si son école leur demandait des stages, il était prêt à négocier auprès de son père pour avoir cette fille dans sa boîte. En même temps qu’il en arrivait à cette idée venait l’habituel agacement à la simple idée de devoir demander quelque chose. Il n’avait plus dix ans, c’était censé être fini l’époque où il demandait l’autorisation pour faire des choses. C’était désolant cette histoire.
La question de Livia le décontenança quelques secondes, c’était une façon de savoir si l’appartement de Théo était disponible ? Fort peu probable, les filles étant rarement aussi directes. Si l’idée de la rendre jalouse était clairement intéressante pour le futur, là pour le coup c’était de se mettre des bâtons dans les roues que de s’inventer une vie et une copine. D’un geste de la tête il répondit par la négative à la question avant de le compléter de quelques paroles. « Non, personne ne m’attend. Si t’es attendue, tu le dis je te ramène vite. »
Euh par contre, fallait pas qu'elle soit attendue... il voulait se marier avec elle certes... mais si elle était en couple ça allait être un peu compliqué, même si ça ne refroidirait certainement pas Théo, loin de là. La sonnerie de la porte d’entrée retentit non pas de la pièce où ils se trouvaient mais de celle du père de Théo. Loin d’être intimidé à l’idée de rentrer dans une pièce où il n’était que très rarement en fin de compte, Théo appuya sur le bouton pour déverrouiller les portes avant de lancer un rapide « Je reviens ! » à Livia et de filer par les escaliers, non pas pour garder la forme plutôt parce que prendre l’ascenseur à cette heure-là, c’était risquer d’être coincé et l’idée d’être coincé dans son lieu de travail avec pour seule compagnie une fille qu’il comptait bien épouser rapidement, c’était pas du tout se mettre en valeur. Après avoir attrapé les sacs, payé le gentil petit livreur et être remonté en un temps record retrouver sa future épouse, Théo s’assit et demanda tout en déballant toute la nourriture sur la table.
« Tu commences à quelle heure demain à la fac ? Et ne t’en fais pas, je t’enverrais des messages pour t’occuper pendant tes cours pas passionnant. »
La faim prenant peu à peu le dessus sur les envies de discussions de Théo, même si ça reviendrait bien assez vite, aux réponses de la demoiselle à vrai dire, le jeune homme préféra cependant écarter leur travail si durement réussi, histoire de ne pas avoir à appeler Livia demain pour qu’elle recommence tout depuis le début, pas sûr qu’elle adore. Une fois cette besogne effectuée, il commença à manger, bien que jetant des regards à Livia pour vérifier que tout allait bien pour elle et qu’elle n’était pas intimidée.
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Sujet: Re: C'est l'histoire de la vie [Livia] Jeu 30 Juin 2016 - 21:16
C'est l'histoire de la vie
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J'avais hésité sur le fait de rester dans cet immeuble pour dîner avec mon partenaire de travail. Nous avions terminé après tout, pourquoi serais-je resté? J'avais bien compris que c'était une façon pour lui de se faire pardonner - si on pouvait dire ça comme ça - pour m'avoir monopolisée toute la journée mais ça n'était tellement pas la peine que j'aurais pu refuser. Après tout, ça n'avait pas été si grave que ça, ça m'avait sauvée d'une longue journée de cours ennuyeux. Il passa rapidement commande mais lorsque j'entendis tout ce qu'il commanda, je me posai la question si toute l'entreprise restait pour dîner. Jamais nous ne réussirions à manger tout ce qu'il achetait. Il exagérait. Je souris cependant doucement en l'entendant au téléphone. « Tu sais que les autres employés sont déjà rentrés? » Je ris doucement en posant mes yeux sur lui. C'était une façon drôle de lui signifier qu'il avait beaucoup trop commandé rien que pour nous deux. Je lui avouai ensuite que je n'avais pas prit ma voiture pour venir. « Je te déposerais après le repas. » Vlan. C'était dit, c'était comme ça. Il semblait un peu prendre des décisions sans s'intéresser à l'avis des autres. Et si je ne voulais pas? Me demander mon avis aurait pu être sympathique, non? « C'est pas la peine tu sais. Je peux prendre le bus. T'es pas obligé de me ramener chez moi. » Ce n'était pas la proposition qui me dérangeait, bien au contraire. Je trouvais ça gentil. Mais la façon dont il l'avait dit, c'était plus un ordre ou une affirmation plutôt qu'une proposition en fait. Ca, c'était plus dur à avaler. Je n'avais pas trop l'habitude qu'on me dise quoi faire ou la suite des choses et si il voulait continuer à ce qu'on travaille parfois ensemble, il allait falloir qu'il s'y fasse. « Tu m’en vois ravi, si tu veux je t’appellerai au moindre problème que je rencontre. Je peux même venir te chercher à la fac si tu décides de me filer des coups de mains. » Je ris alors doucement en l'entendant me faire cette proposition - qui cette fois en était vraiment une. « C'est tentant. Mais si vraiment, je penserais à prendre ma voiture ces jours-là. » Autant être franche, lui donner des coups de mains et sécher les cours en plus, c'était tout bénéfique pour moi. Et si un jour je prévoyais de venir l'aider ou quoi, je prendrais ma voiture pour ne pas me faire avoir.
Finalement, je demandai au jeune homme si personne ne l'attendait chez lui. C'était de la curiosité. Un mec comme lui était sûrement prit, ou alors il avait encore une super soirée après une journée de boulot parce qu'il avait un tas d'amis et qu'il était du genre à aller s'amuser. En le voyant cependant secouer la tête, je ne pus être que surprise. Personne ne l'attendait? Pas même ses parents? Ni une petite-amie? Ni des amis? Surprenant. Pas impossible c'était certain mais surprenant. A moins qu'il n'avait pas prévu de voir sa petite-amie ce soir aussi. Cela ne voulait pas dire qu'il était célibataire... Et puis même, Livia, pourquoi tu te poses cette question, franchement? Ce n'était pas comme si tu te cherchais un mec après tout... Depuis Damian, je n'avais même pas encore eu l'envie de me caser. Je m'étais concentrée sur moi et c'était suffisant. Je n'étais pas restée sans personne, j'avais eu de rares coups d'un soir, mais je n'étais pas prête pour quelque chose de sérieux pour le moment. Bien que Théo fut très attirant, c'était clair net et précis. « Non, personne ne m’attend. Si t’es attendue, tu le dis je te ramène vite. » Je souris doucement avant de lui répondre: « J'habite seule. Personne ne m'attend. » Je ne disais pas à Théo que j'étais célibataire, mais je ne lui disais pas non plus que j'étais en couple. Je regardai un instant ailleurs. En y repensant, je n'avais plus de famille. Plus du tout. Quelques ami(e)s, heureusement, mais niveau famille, je n'avais plus personne depuis bien longtemps... Je lâchai un léger soupire très discret à cette pensée avant de remettre un sourire sur mon visage et de reposer mes yeux sur le beau brun.
« Je reviens ! » Je restai donc là à l'attendre. Je fis un peu le tour du bureau où on avait passé des heures à travailler. En le voyant revenir, je m'approchai de la table pour m'installer alors qu'il reprenait déjà la parole en déballant notre repas du soir. « Tu commences à quelle heure demain à la fac ? Et ne t’en fais pas, je t’enverrais des messages pour t’occuper pendant tes cours pas passionnant. » Je souris en l'aidant à déballer. « Je commence à huit heures. Mais je termine plus tôt, donc la journée sera moins longue. » En effet, je terminais déjà à quatorze heures ce qui me permettrait de rentrer et de me poser un peu ou de m'avancer dans mes devoirs à rendre pour la semaine suivante. Je commençai à manger en même temps que lui, regardant parfois autour de moi ou mon repas lui-même. Le silence s'était installé et je n'aimais pas trop ça alors je relançai la discussion. « Qu'est-ce-que ça fait d'être le fils du grand patron? Pas trop dur? Ou alors ça ouvre des portes peut-être? » Il avait sans doute un destin tout tracé après tout. Fils du patron, architecte lui-même, il était sûrement le meilleur successeur pour reprendre les rennes de son père. Théo n'avait sûrement pas à galérer pour son avenir contrairement à d'autres, comme moi par exemple... Mais ça, c'était une autre histoire. Et puis, le brun n'y pouvait rien si il avait eu la chance de naître dans la bonne famille, celle qui lui faciliterait l'ascension vers le sommet contrairement à moi. Ma mère avait toujours tout fait pour moi mais avec sa maladie, mes rares chances de faire quelque chose de ma vie s'étaient effondrées. Elle n'y était pour rien. Mais la vie avait été une garce avec moi à chaque fois que j'avais cru avoir trouvé le bonheur alors oui, j'avais galéré depuis mes plus jeunes années, bien plus que Théo ne galèrerait jamais dans toute une vie.
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Sujet: Re: C'est l'histoire de la vie [Livia] Ven 1 Juil 2016 - 14:46
Est-ce que c’était exagérer que de commander pratiquement toute la variété d’un restaurant pour un repas à deux, Théo n’aurait su le dire avec précision mais esquissa un sourire à la phrase de Livia avant de hocher la tête. Encore heureux qu’ils soient tous rentrés, Théo aurait reçu un appel depuis longtemps sinon, avec certainement une question du genre tu comptes les payer avec ton salaire les heures sup ? En phrase d’intro c’est jamais très sympathique ce genre de mots doux. Puis même sans ça, il n’allait certainement pas inviter ses collègues, à moins que ce soit ses employés, c’est qu’une avance dans le temps de dire ça, à faire une petite bouffe tous ensemble. Acheter trop n’était pas non plus un problème, au pire ça se congelait et il aurait de quoi manger pour les jours de flemme intense ou monsieur Dashner n’aurait pas envie de cuisiner quelque chose. Ce qui en fait arrivait assez souvent, sauf qu’il trouvait le moyen de se faire inviter par ses parents à manger. A moins bien sûr que le fait d’arriver et de demander on mange quoi s’apparenterait plus à de l’intrusion qu’à une vrai invitation mais puisque ses parents ne disaient rien, il n’allait pas non plus les plaindre.
Il semblerait que se faire ramener soit un problème pour la demoiselle qui trouvait quand même le moyen de discuter. Sérieusement, elle avait pas compris dans la phrase que c’était pas vraiment négociable ? Théo roula des yeux à sa vaine tentative pour essayer de rentrer… en bus, non mais sérieux, elle croyait vraiment trois secondes qu’il allait dire oh bah oui rentre toute seule et envoie un texto quand tu arrives. Puis d’abord paye l’intérêt de discuter là-dessus, il n’y avait pas mort d’homme à se faire ramener, est ce qu’elle n’était pas en train de mettre en doute la capacité de Théo à conduire là, ça voulait dire quoi ça, que le chauffeur de bus conduisait mieux, s’en était presque vexant cette histoire, il marmonna presque boudeur.
« Je conduis pas si mal que ça, tu risques pas grand-chose. Non mais vraiment, tu vas me dire que tu préfères prendre le bus ? Et bah si tu veux on rentre en bus. »
Sur une échelle de 1 à 10 de la motivation, Théo devait être à moins 15 là, au moins. Prendre le bus, mais quelle idée de merde. Il y a que les filles pour avoir des idées comme ça, en plus ils allaient perdre du temps si le bus s’arrêtait à chaque arrêt mais soit si mademoiselle voulait faire la tête de mule, il était prêt à la suivre... avec un grand manque de motivation mais ce n’était qu’un détail ça. Heureusement pour l’ego de Théo, la discussion ne s’éternisa là-dessus, même si l’idée de se trimballer en bus le déprimait royalement. Au moins, elle semblait plus enthousiaste quand il s’agissait de faire péter les cours. Il hocha la tête en l’entendant dire qu’elle prendrait sa voiture, c’était toujours mieux que de prendre le bus.
« Je trouverais des dossiers pour les jours où les cours sont vraiment déprimants alors. »
Ça ne devrait pas être trop dur, c’était plus les questions du paternel, ou plutôt la question, qui risquait d’être assez embêtante si le père de Théo voyait sans arrêt la même fille dans son entreprise. Quoi que si ça se trouvait, il ne connaissait même pas tous ses employés -oui d’accord c’est de la mauvaise foi- et il s’apercevrait même pas que Livia ne travaillait pas ici.
Le deuxième point positif, personne ne l’attendait à la maison, c’est cool ça parce que s’il avait fallu la ramener -ou prendre ce bus de malheur qui allait pourrir l’ambiance à coup sûr- pour qu’elle aille dans les bras d’un mec, Théo aurait pas vraiment adoré. Le combo de merde d’ailleurs devoir prendre le bus pour ramener une fille à son mec… pardon pour ramener sa future femme qui ne le savait pas encore à un gros naze. Génial, comment bien finir une journée. Pour le coup Théo était satisfait et un grand sourire illuminait son visage, puis même si elle avait un mec… pas grave il pourrait toujours lui balancer que sa copine passait les soirées avec Théo et pas avec lui… oui bon là c’est mesquin… une pensée gentille pour le bougre… oh le pauvre. Voilà c’est fait Théo pouvait donc toujours critiquer le potentiel copain de Livia. Puis elle ne pouvait pas être clair direct ? Ce n’est pas possible le non personne m’attend, je suis seule dans la vie, pourquoi elle compliquait DEJA les choses ?
C’est après lui avoir dit un rapide niquel et qu’il revenait que Théo était donc allé chercher la nourriture qu’il avait commandé et était revenu avec des questions pour Livia avant de se décomposer légèrement, huit heures, il y a vraiment des gens qui vont en cours à des heures pareilles… et d’autres pour mettre leur réveil à la même heure dans le seul but de leur tenir compagnie. Est-ce qu’il fallait lui proposer de se voir après ou non ? Pour le moment Théo était légèrement indécis, raison pour laquelle il la questionna.
« Tu as des choses prévues après tes cours ? »
Entre deux bouchées d’un truc bizarre mais qui avait bon goût, d’après Théo, vint la série de questions qui eurent pour effet de le faire s’arrêter de manger. Que diable pouvait il répondre à ça ? Il y a de cela quelques mois il aurait répondu avec légèreté que c’était positif et qu’il n’avait rien à envier à personne, que sa vie franchement il y avait pas mieux, sauf peut-être se débarrasser de sa cousine mais c’était insignifiant… quoi que sa cousine et ses cousins c’était peut-être moins insignifiant quand même. Mais maintenant il devait composer avec un devoir, une obligation même dont il se serait bien passé. Bien entendu, il ne pouvait pas vraiment dire ça à haute voix, surtout à cette fille-là, donc il essaya d’être franc, sans trop en dire malgré tout.
« Ça a des avantages et des inconvénients. Les avantages c’est que je n’ai pas eu d’entretien à passer, que je ne peux pas vraiment me faire virer et que je peux prendre les dossiers que je veux, même si comme tu as pu le constater je me débrouille toujours pour choisir les pires. En revanche il y a aussi des inconvénients, il serait capable de venir me sortir du lit même si j’ai 40 de fièvres pour que j’aille travailler en sortant des phrases minables comme quoi je dois montrer l’exemple, le choix des congés, c’est mort depuis des années, il choisit pour moi… fin surtout pour que je garde la boîte pendant qu’il part je ne sais pas trop où avec ma mère. Le pire c’est quand il m’appelle tous les soirs en pensant que j’ai trois ans et que je coule sa boîte. »
Après une demi pause rajoutant mentalement la clause mariage qui était certainement aux yeux de Théo l’abus de pouvoir le plus débile au monde, il reprit légèrement moqueur envers lui-même
« C’est surtout moi qui me met la pression en fait. J’ai toujours la trouille qu’on me juge uniquement sur le fait que je suis le fils du patron alors j’essaie en permanence d’atteindre le sommet, ce qui est assez problématique pour mes heures de sommeils. Pourquoi tu me demandes ça ? Je fais fils de patron qui obtient tout ce qu’il veut ? »
Dire que ce n’est tellement pas le cas. Tu verras lors des repas de familles dans quelques années s’ils sont pas chiants tes futurs beaux-parents… Si ce n’était pas dit à haute voix, c’était quand même très ancré dans l’esprit de Théo qui souriait rien qu’en imaginant Livia témoin des nombreuses prises de bec entre Théo et ses parents.
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Sujet: Re: C'est l'histoire de la vie [Livia] Mar 2 Aoû 2016 - 18:18
C'est l'histoire de la vie
ft. Théo N. Dashner
J'avais l'impression que Théo était le genre d'hommes à aimer prendre les choses en mains. Être celui qui gère les choses, c'était son truc. Mais avec moi, il était un peu mal tomber. Je savais faire des compromis, mais je n'étais pas le genre à me laisser marcher sur les pieds pour autant. En fait, c'était même tout le contraire pour être franche. Le repas pour quinze commandé, il proposa de me ramener mais je trouvai quand même le moyen de mentionner le bus. « Je conduis pas si mal que ça, tu risques pas grand-chose. Non mais vraiment, tu vas me dire que tu préfères prendre le bus ? Et bah si tu veux on rentre en bus. » Ce que je voulais dire par là, ce n'était pas du tout qu'il conduisait mal ou quoi que ce soit du genre. Ce que je voulais dire c'était qu'il pouvait de suite rentrer chez lui si il le désirait, qu'il n'était pas obligé de faire un détour exprès pour me ramener. Je ris doucement, peut-être même en rougissant un peu. Il était prêt à prendre le bus pour me raccompagner chez moi alors qu'il semblait tout sauf motiver à monter dans ce type de véhicule? Je secouai doucement la tête. « C'est bon, je me rends... J'accepte que tu me raccompagnes chez moi... » Je souris en posant mes yeux sur lui. Je ne pus m'empêcher de rire à nouveau à sa remarque suivante. « Je trouverais des dossiers pour les jours où les cours sont vraiment déprimants alors. » Sur le ton de la plaisanterie, j'enchaînai: « A ce rythme là, il faudra que je te demande un salaire alors. » Si il me faisait sécher souvent des cours, ça voudrait dire que j'aurais pas mal de boulot et donc, mon travail devrait être récompensé par un salaire, pas vrai? Bien sûr, je plaisantais. Au pire, même sans salaire, j'aurais au moins acquis un peu d'expérience et ce n'était clairement pas négligeable dans la conjoncture actuelle des choses.
Bon d'accord, simplement dire que je vivais seule et que personne ne m'attendait, ça ne voulait pas dire que je n'avais pas de mec. Je pouvais très bien sortir avec quelqu'un sans pour autant qu'on vive ensemble. Mais peu importait pour le moment. Je n'avais absolument pas conscience qu'il se tramait des choses derrière toute cette histoire, qu'il me draguait pour potentiellement pouvoir avoir son héritage au bout du compte. Je n'avais pas du tout conscience de tout ça. Pour le moment. J'informai Théo de l'heure à laquelle je commençais le lendemain et il me questionna encore une fois. « Tu as des choses prévues après tes cours ? » Excellente question. Hum... D'après ce que j'avais en tête, non. Je pris une bouchée du repas avant de répondre: « Non, j'ai rien de prévu de particulier. » Puis, une question me tarauda l'esprit et je ne mis pas très longtemps à la poser au beau brun. Ce à quoi il répondit: « Ça a des avantages et des inconvénients. Les avantages c’est que je n’ai pas eu d’entretien à passer, que je ne peux pas vraiment me faire virer et que je peux prendre les dossiers que je veux, même si comme tu as pu le constater je me débrouille toujours pour choisir les pires. En revanche il y a aussi des inconvénients, il serait capable de venir me sortir du lit même si j’ai 40 de fièvres pour que j’aille travailler en sortant des phrases minables comme quoi je dois montrer l’exemple, le choix des congés, c’est mort depuis des années, il choisit pour moi… fin surtout pour que je garde la boîte pendant qu’il part je ne sais pas trop où avec ma mère. Le pire c’est quand il m’appelle tous les soirs en pensant que j’ai trois ans et que je coule sa boîte. » Je ne pus m'empêcher de rire en l'écoutant me raconter tout ça.
Il ajouta, après une pause: « C’est surtout moi qui me met la pression en fait. J’ai toujours la trouille qu’on me juge uniquement sur le fait que je suis le fils du patron alors j’essaie en permanence d’atteindre le sommet, ce qui est assez problématique pour mes heures de sommeils. Pourquoi tu me demandes ça ? Je fais fils de patron qui obtient tout ce qu’il veut ? » Non, c'était pas ça. C'était juste que moi, j'avais vécu tout le contraire du brun. Mon père? N'en parlons pas. Ma mère? Elle était tombée malade quand j'avais quatorze ans. Etant dans l'incapacité d'aller bosser, j'avais prit les rênes pour payer les factures en me trouvant un boulot. Et quel boulot! Prostituée... Se prostituer à quatorze ans, tomber dans la drogue pour supporter ce boulot... Heureusement que ma mère n'avait jamais su ce que je faisais, sinon elle serait morte de chagrin plutôt que de par la maladie... Je souris doucement. « Non... Je me demandais juste ce que ça faisait d'être né avec une cuillère en argent dans la bouche.. » J'haussai légèrement les épaules avant de poser mes yeux sur mon repas et de recommencer à manger. « Racontes moi une anecdote sur toi, pendant ton enfance ou que sais-je. » Je me posais des questions sur lui, sur sa vie. Il m'intriguait un peu. Et puis, il fallait bien faire la conversation pendant le repas aussi. On allait pas manger en silence et en se regardant dans le blanc des yeux quand même.
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Sujet: Re: C'est l'histoire de la vie [Livia] Ven 5 Aoû 2016 - 23:11
Alors que Théo s’était mis dans la tête qu’il allait devoir se farcir les transports en communs non pas sur un seul trajet mais sur l’aller-retour, ce qui était tout de même beaucoup moins motivant, surtout que si sur la première partie du trajet il aurait de la compagnie en la présence de sa future épouse et que ça pouvait être sympa -. Sauf si elle discutait à chaque fois qu’il proposait un truc et qu’en plus elle essayait d’avoir gain de cause. Mais bon une bonne étoile, très efficace, devait veiller sur le petit prodige Dashner car Livia céda tout d’un coup. L’idée de ne pas monter dans le bus, à moins que ce soit celle de conduire sa voiture emballa tellement Théo qu’il eut un grand sourire d’enfant comblé, ce qui n’était pas tellement loin de la réalité. D’ailleurs cela semblait fait rire la demoiselle de le faire tourner en bourrique, ce que pour le moment il acceptait de bon cœur, surtout que derrière il obtenait quand même ce qu’il désirait. C’était un bon début et il espérait que ça continuerait ainsi
A la mention du salaire, bien qu’étant une blague parfaitement saisie comme tel, Théo eut une légère moue, tenté à l’idée de lui répondre qu’elle pouvait toujours demander au grand patron, il garda le silence quelques instants. Il est vrai que tout travail mérite salaire et effectivement c’était un très bon moyen que de la payer pour être sûr qu’elle revienne. Après tout, à moins d’avoir un copain pété de fric qui l’entretenait, il fallait bien payer les factures à la fin du mois, et l’essence. Il hocha donc la tête après ces quelques réflexions avant de dire le plus sérieusement du monde. « Je vais en parler à mon père, c’est une bonne idée. Si j’appuie la requête, je vois pas pourquoi il dirait non. »
Enfin si, pour être franc il voyait quelques petites raisons à un refus paternel mais ça ne tenait qu’à lui d’être persuasif, elle n’avait rien besoin de savoir sur les difficultés qu’avait le potentiel héritier à être pris au sérieux, en règle générale. Pas de doute, ça allait être une partie de plaisir mais le but cherché valait certainement le fait que Théo se bouge les fesses. Après tout, il y avait ce bâtiment en jeu. C’était clairement le moteur principal qui allait le pousser à aller réclamer un salaire pour la demoiselle, même si l’idée qu’elle soit une future collaboratrice ne soit pas pour lui déplaire. Il sourit à la phrase sur le fait qu’elle n’avait rien à faire après les cours. S’il ne se retrouvait pas avec des dossiers à ne plus savoir qu’en faire, qui lui prendrait la journée, voir même le début de la soirée, il irait certainement la récupérer à l’école. Ne pouvant cependant pas se projeter dans l’avenir, il proposa néanmoins « Si j’ai du temps libre, on pourrait se voir ? »
Le racontage de life par Théo fut visiblement assez marrant comme le démontrait le rire accompagnant ses propos. La question suivante le fit légèrement plisser les yeux, comment le prendre. Difficile de choisir sa vie, il n’y avait rien qui prédestinait les gens à une famille riche ou pauvre, était-ce une critique ? Il ne pouvait pas non plus prétendre que sa vie était déplaisante, il se contenta donc d’un demi sourire avant de demander à son tour
« Ton enfance était comment à toi ? »
L’avantage c’est qu’en le fréquentant, elle allait finir par atteindre les hautes sphères aussi. De plus s’il était sincère deux secondes, il devait reconnaître que ce serait plus simple d’épater une fille n’ayant pas vraiment connaissance de ce monde. Ouai, dit comme ça, ce n’était pas tellement sympathique. Elle ramena cependant le sujet sur lui sans qu’il ne parvienne à saisir le pourquoi du comment. Il est clair que sans le mépriser, l’idée de la cuillère dans la bouche ne semblait pas l’emballer, mais en même temps, elle voulait en savoir plus sur lui. Le truc c’est qu’il n’avait pas du tout envie de se la mettre à dos, chercher des anecdotes c’était simple, sur l’enfance aussi mais qu’est ce qui pouvait être bien sans l’éloigner de lui à jamais. Il fit la moue tout le temps de sa réflexion avant de se lancer, peu sûr de lui.
« Petit, je voulais être astronaute. En venant ici, j’avais trouvé un immense carton, fin j’étais surtout très petit donc il me paraissait grand et je l’avais ramené à la maison pour en faire ma fusée. J’avais donc peint en bleu foncé moucheté de jaune pour être discret dans le ciel. C’était au cas où je rencontrais des peuples agressifs. Je crois que je n’ai jamais autant vu mes parents se foutre de ma tronche que quand ils m’ont vu arrivé en habit blanc avec le casque de moto de mon père sur la tête et que je les ai dirigés vers ma fusée. Je crois que ce jour-là, ma crédibilité s’est envolée à tout jamais. »
Oui c’était ce qu’il avait trouvé de plus mignon sur lui sans que ça ne démontre l’argent qu’il avait, le but n’était pas non plus de l’épater sur son train de vie. C’était juste les aventures d’un astronaute fort mauvais qui avait cependant bien joué avec sa fusée avant que cette dernière ne finisse dans le grenier, balayant au passage astronaute des idées de métiers du jeune Dashner qui d’ailleurs avait eu pleins d’idées tout aussi saugrenue par la suite. Fin c’était quand même beaucoup plus plaisant de se dire je vais être astronaute, pompier ou policier que de finir architecte mais au final, c’était aussi beaucoup plus simple de finir dans la boîte familiale. Il offrit donc un sourire à Livia avant de demander joyeusement « Ce genre d’anecdotes te convient ? »
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Sujet: Re: C'est l'histoire de la vie [Livia] Mer 17 Aoû 2016 - 13:18
C'est l'histoire de la vie
ft. Théo N. Dashner
C'était vraiment un drôle de type ce Théo. Savoir qu'il allait pouvoir me ramener chez moi au lieu que je ne prenne le bus - transport qu'il aurait prit avec moi juste pour ne pas me laisser rentrer seule - semblait faire de lui l'homme le plus heureux du monde. Ou pas loin en tout les cas. N'empêche que c'était vraiment gentil de sa part d'être prêt à prendre le bus au lieu de sa voiture pour pas que je rentre seule, malgré l'horreur que le bus avait l'air de lui inspirer. C'était aussi pour ça que j'avais cédé. Pas la peine de prendre le bus, il me lâcherait pas de toute façon et ce serait donc idiot de payer les trajets si il avait une voiture. Ce qui serait bien plus simple de toute façon pour aller jusqu'à chez moi contrairement au bus. Je me décidai ensuite à plaisanter sur le fait d'avoir un salaire à ce rythme là si il me faisait venir régulièrement. Ce n'était qu'une blague, je ne désirais pas spécialement être payée. Mais sa réponse me tiqua. Et pas dans le bon sens du terme, au contraire même. « Je vais en parler à mon père, c’est une bonne idée. Si j’appuie la requête, je vois pas pourquoi il dirait non. » Il allait en parler à son père. Si il appuyait la requête, c'était presque sûr à cent pour cent que le grand patron - son père donc - accepte de lui donner un salaire. Ce que monsieur Théo Dashner veut, papa donne? Non, très peu pour moi. « C'est pas la peine. Je veux pas de salaire. » Voila que j'étais un peu refroidie. Ce petit étalage de ce qu'il pouvait avoir ne me plaisait pas trop. Je ne savais pas si Théo était toujours comme ça, mais une chose était sûre: ce n'était pas forcément mon truc. « Si j’ai du temps libre, on pourrait se voir ? » Qu'on se voit...? Genre pour faire quoi? Et puis de toute façon, c'était si il avait du temps libre hein. « Et bien... ça dépend pour quoi faire.. Et bien sûr, si tu auras le temps. » Je ne savais pas trop si c'était une façon pour lui de proposer un rencard ou juste une sortie entre connaissances mais si c'était pour un rencard, autant dire que c'était mal partis. Parce que tenter de proposer un rencard en précisant un "si j'ai le temps", c'était vraiment moyen. Par contre, si c'était pour une sortie entre connaissances, je ne pourrais rien dire de particulier.
Je me demandais comment c'était d'être né avec une cuillère en argent dans la bouche. Ce n'était pas un reproche. On ne choisit pas sa famille. Et puis, ma vie m'avait convenue. Jusqu'à mes quatorze ans tout du moins. J'avais eu de l'amour de ma mère et ça valait tout l'or du monde. C'était après que tout s'était compliqué... Mais c'était ainsi qu'allait la vie, pas vrai? « Ton enfance était comment à toi ? » Je baissai les yeux. Je ne parlais jamais de mon enfance. Parce que même si j'étais déjà une adolescente, mon enfance m'avait en partie été volée. J'avais perdue tellement jeune toute mon innocence... « Bonne. J'étais heureuse avec ma mère. On avait pas beaucoup de moyens mais on s'aimait et c'était ça le plus important... » Je ne mentais pas. C'était la vérité. Jusqu'à mes quatorze ans quand j'avais dû prendre les choses en mains et que j'avais dû sacrifier les rares choses que je possédais, telle que ma dignité, ma virginité, mon innocence,... Mais avant ça, oui, j'étais heureuse. Donc je ne mentais pas. J'omettais simplement de parler de la partie adolescence, me concentrant sur le mot de sa question le plus important: l'enfance. Je parlais de ma mère au passé puisqu'elle avait quitté ce monde depuis déjà de nombreuses années à présent.
Il me raconta une anecdote sur son enfance, comme je le lui avais demandé. « Petit, je voulais être astronaute. En venant ici, j’avais trouvé un immense carton, fin j’étais surtout très petit donc il me paraissait grand et je l’avais ramené à la maison pour en faire ma fusée. J’avais donc peint en bleu foncé moucheté de jaune pour être discret dans le ciel. C’était au cas où je rencontrais des peuples agressifs. Je crois que je n’ai jamais autant vu mes parents se foutre de ma tronche que quand ils m’ont vu arrivé en habit blanc avec le casque de moto de mon père sur la tête et que je les ai dirigés vers ma fusée. Je crois que ce jour-là, ma crédibilité s’est envolée à tout jamais. » Je n'avais pas pu m'empêcher de sourire tout le long de son récit. C'était vraiment trop mignon. « Ce genre d’anecdotes te convient ? » J'hochai la tête. C'était exactement le genre d'anecdotes que j'attendais. Je me fichais des anecdotes basées sur l'argent, ça ne m'intéressait pas. Ce que je voulais, c'était en quelque sorte apprendre qui était Théo. Lui seul. Je ne voulais pas apprendre à quoi pouvait bien servir son argent, ça n'avait aucun intérêt à mes yeux. J'étais plus épatée par un rêve de petit garçon que par un dîner dans le restaurant le plus chic de Toronto. « Oui, ça me convient. Tu l'as encore? La fusée. » Je souris en posant mon regard sur lui. « Ça me dirait bien de la voir si tu l'as encore et si tu veux bien me la montrer.. » Cela pouvait paraître idiot pour tout le monde mais à mes yeux, ça avait un sens, aussi obscur fut-il. Il n'était bien sûr pas obligé de me la montrer, mais pourquoi pas après tout? Il n'avait rien à perdre.