Quatre semaines s’étaient écoulées depuis l’annonce. J’étais assez surveillée. Je devais faire une prise de sang une fois tous les trois jours. Je devais donc vraiment éviter de boire de l’alcool. Cela risquerait de se voir. Et puis, tout se sait dans l’hôpital. Ils risqueraient de m’écarter du boulot. Chose que je ne supporterais vraiment pas ! J’avais du, encore, réduire mon temps de travail. Je ne travaillais que les matinées ou que les après-midi. J’avais déjà du me battre pour cela. Je ne pouvais donc demander mieux…
Enfin soit, nous étions partis la veille au soir. Le voyage en avion s’était bien passé. Il n’avait duré que trois petites heures. Juste le temps de regarder un film et de manger un petit quelque chose. Je n’avais pas lâché la main d’Aymeric une seconde. J’étais tellement heureuse de partir avec lui. Notre premier voyage en amoureux ! Je comptais bien en profiter d’ailleurs. Mais surtout veiller à ce qu’aucune dispute ne puisse surgir. Et ça, c’était loin d’être chose facile.
Je m’étais très rapidement endormie tellement j’étais épuisée. L’hôtel était sympathique. Aymeric avait opté pour un hôtel haut de gamme. Mais il avait pris une simple chambre avec un lit double. Tout ce qui me convenait. Je ne partais pas à trois heures d’avion pour rester dans un hôtel, loin de là ! Il devait être 10h quand j’ouvrais les yeux. Je voyais alors Aymeric m’observer. Chose qui ne lui arrivait jamais. Habituellement, j’étais matinale. C’était donc l’inverse qui se produisait. « J’ai dormi comme un bébé. Et toi ? Pas trop dur de dormir dans un autre lit que le sien ? ». Je me rendais vite compte de ce que j’avais dit. Il ne dormait plus dans son lit mais dans le mien. Je souris alors doucement. « Enfin, je veux dire, dans le mien ? ». Le soleil traversait les rideaux. Cela allait être une belle journée. Nous allions avoir tout le loisir de se promener. La rue Sainte Catherine, le Mont Royal et sa magnifique vue, … Tout ce que j’aimais. J’avais pris le temps de me renseigner sur internet. J’avais aussi acheté un guide sur Montréal. Je me tournais alors vers lui et l’embrassa. « Ca va être une magnifique journée ! ».

Il est vrai que lorsque j’étais montée dans l’avion, j’avais été prise d’une crise panique. Et si nous nous crashions ? Et si je terminais dans le même état que mes parents ? Mais Aymeric sut trouver les mots justes pour me ramener à la raison. Et puis, si je venais à décéder, c’était avec lui. Oui bon, ça fait un peu morbide. Je vous le concède. Je lui avais tenu la main tout le trajet durant. Il m’était même arrivé de la serrer un peu plus fort notamment lors du décollage et de l’atterrissage. Je n’avais pas fermé les yeux de tout le vol préférant être concentrée sur ce qu’il se passait, du moindre mouvement anormal.
Malgré que le lit dans lequel nous nous trouvions était énorme, je n’avais pas pu m’empêcher de le coller toute la nuit. C’était inconscient. « Ah oui, c’est certain ! ». Je lui souris doucement. J’allais devoir me lever et quitter ce lit confortable. Mais c’était pour aller visiter cette merveilleuse ville. Je n’y étais jamais venue. Je regardais donc cette fenêtre recouverte de rideaux. Des rayons de soleil passaient. Cela allait vraiment être une magnifique journée, dans tous les sens du terme… « Oh oui, c’est parfait ! ». Un restaurant ? Nous ne nous étions rendus qu’une fois. Et j’avais déjà envie d’y être. Je me levais alors, doucement. Aymeric était déjà parti sous la douche. Quant à moi, je téléphonais au room service pour nous faire livrer un petit déjeuner dans la chambre. Rien de bien extravagant. Avec les nausées, je ne mangeais pas grand chose. Je commandais donc un pain au chocolat pour moi ainsi qu’un croissant, un pain au chocolat et une crêpe pour Aymeric. Un peu de thé ainsi que du jus d’orange. Le tout serait parfait. Le déjeuner fut apporté cinq bonnes minutes plus tard. « Voilà, mon cœur ! C’est prêt. ». J’allais le déranger dans la salle de bain afin de le prévenir. Les petits pains étaient chauds. Il fallait en profiter ! Entre temps, j’avais préparé mes vêtements.

Aymeric semblait content du petit déjeuner que je lui avais commandé. Je commençais à connaître ses goûts par cœur. Forcément, après autant de temps à vivre ensemble. J’avais pu observer ses petites habitudes. Je m’enfilais rapidement mon petit pain au chocolat et laissais mon thé refroidir. Je le pris avec dans la salle de bain. Ni une ni deux, je passais sous la douche à mon tour. Je voulais profiter de cette magnifique journée. Je me maquillais donc rapidement. Un peu de crayon ferait l’affaire. J’avais pris des vêtements assez agréables et pas trop serrant pour aller me promener. Mine de rien, mon ventre grossissait un tout petit peu. Oui, il fallait vraiment l’observer pour le voir. Mais tout de même… Je portais une blouse aux manches trois – quart pas très compliquée. Elle était de couleur bleue unie. Un jeans et le tout feraient l’affaire. Un foulard et une veste en cuir. J’étais parée. Nous sortions donc de l’hôtel, main dans la main. Nous n’avions pas du marcher longtemps pour rejoindre ce petit parc. Il se trouvait à proximité de l’office de tourisme et grouillait d’écureuils. « Tu as vu ? Ils sont tellement mignons. ». Ils n’étaient pas craintifs, loin de là. Je souriais, j’étais heureuse. Mais j’étais tout de même une fille. Et me retrouver dans cette énorme ville sans faire de shopping, ça allait être difficile. Je regardais alors Aymeric. « Tu veux bien passer avec moi dans un magasin de vêtements pour enfant ? J’ai envie d’acheter un petit quelque chose pour lui. Un souvenir de Montréal, de la ville natale de son papa... ». Il n’était pas encore là mais j’y pensais souvent. Je le gâtais beaucoup. Il allait avoir tellement de choses pour lui. Je me tournais alors vers Aymeric pour l’embrasser doucement. J’avais beau ne pas aimer les effusions en public. Ici, ce n’était pas pareil. Nous ne risquions pas de croiser une connaissance. J’étais là, dans ce parc avec lui à simplement profiter de moments à deux. « Au fait, je peux t’offrir le repas de midi aussi ? ». J’aimais faire attention à lui, lui offrir des trucs. Il faisait tout le temps attention à moi surtout sur le plan psychologique. Je compensais donc comme je le pouvais.

Aymeric ne me refusait rien. Avait – il décidé que ce week – end me serait dédié ? Nous étions loin de notre vie commune à Toronto. Ici, tout était différent. Je profitais de tous les instants en sa compagnie : le réveil, le petit déjeuner et surtout, les écureuils. Aymeric ne devait pas le savoir mais ils étaient mon animal préféré. Auparavant, j’en avais en miniature un peu partout dans ma chambre. Mais, un jour, j’avais décidé de tous les enlever. Aller savoir pourquoi. « Surtout pour le petit. Je ne m’achète pas grand chose pour le moment. Je n’arrive pas vraiment à savoir que prendre comme taille. Je me contente de ce que j’ai dans ma garde – robe. Ca me suffit amplement pour le moment. ». Je lui souris alors. Son intention était bonne, même très bonne. Mais je préférai penser au petit. Il était tout ce qui m’importait pour le moment. Oh, avec Aymeric bien entendu ! Quelle idée.
Aymeric me prit alors dans ses bras. Mon endroit préféré au monde. Il était si attendrissant. Il veillait à mon bonheur et mon bien – être tout le temps. « Et si ça me fait plaisir de te l’offrir ? Autant plaisir que de le recevoir ? ». Je lui souris alors comme pour essayer de le convaincre. Je me desserrais de son étreinte quelques instants pour prendre le fameux guide que j’avais acheté sur internet. Je n’étais vraiment pas douée avec un plan en main. C’est simple, je n’avais pas le sens de l’orientation. Je dépliais alors cette carte. « Bon, nous allons où ? Une idée ? ». Je le regardais tout sourire. « Il paraît que le parc Mont Royal est vraiment sympathique. Il est un peu plus en – dehors de la ville. Peut – être pour demain ? D’après ce que j’ai lu, nous avons une vue plongeante sur Montréal. ». Nous étions là, debout en plein milieu de ce parc. Il y avait du monde. Mais je me foutais du regard des autres. Je m’approchais alors, encore une fois d’Aymeric dans le but de lui déposer un bisou sur la joue. « Merci pour ce week – end mon cœur. ». Oh, il n’était pas encore fini. Mais je n’avais pas encore fini de le remercier non plus…

Aymeric avait une manière mignonne et bien à lui de me dire que je serai bientôt grosse à cause du bébé. Je n’avais jamais été en surpoids. J’étais même plutôt en sous poids. Je ne faisais pas spécialement attention à ce que je mangeais. Mais mon organisme était tel que je prenais rarement du poids. Alors, c’est vrai que de savoir que j’allais grossir à vue d’œil avec cet enfant ne m’enchantait pas. Mais tant pis, c’était un inconvénient de la grossesse. « Et bien, un petit body. Et quelques paires de chaussettes ? J’adore les chaussettes. Je les trouve tellement mignonnes ! ». Je souriais. Je m’imaginais déjà les lui mettre. Par contre, je ne l’imaginais pas vraiment grandir et devenir un adolescent. Bizarre, non ?
Aymeric souriait mais je voyais sur son visage que cela le dérangeait. Il n’avait pas envie que je participe. Il semblait vouloir tout m’offrir. Il était tellement mignon mais ce n’était tout simplement pas dans mon caractère. « Je te laisse offrir le déjeuner. Je trouverai bien un petit truc à t’offrir. ». Je lui souris alors d’un air malicieux. Si ce n’était pas le repas, je pouvais toujours lui offrir une chemise, non ? Et blanche en plus, comme cela je me faisais plaisir aussi… Une fois le cadeau acheté, il ne pourrait pas le refuser. Il fallait donc que j’y pense.
« Oui, la rue Sainte Catherine. Il doit bien avoir des marchands de sandwichs ou autre, non ? ». Je regardais alors où cela se trouvait sur le plan. Nous étions vraiment tout proche. Il n’y avait qu’une petite rue à parcourir et encore, pas dans son entièreté et nous y serions. Je gardais la carte sous la main. Histoire d’être sûre que nous ne nous perdrions pas. « Oui, c’est une bonne idée. Près du lac aux castors. Ce sera parfait ! ». Je m’étais vraiment bien renseignée sur internet. Il avait été une mine d’information pour le coup.
Sa petite phrase me fit sourire. Il comptait vraiment me dorloter aux petits oignons alors. Il fallait que j’en profite ! Je souriais, d’un sourire béat qui ne partait pas de mes lèvres. Nous nous mettions donc en route vers cette fameuse rue Sainte Catherine. Il nous fallut peu de temps pour y arriver. Elle était noire de monde. Et il y avait tellement d’enseignes de magasins. Je vis alors celle qui me comblerait de bonheur. Il fallait juste traverser la rue. « Regarde. Je suis certaine qu’on y trouvera tout ce qu’il nous faut pour le petit. ». Je lui souris. « Ou la petite… ».

Nous étions rapidement entrés dans ce magasin. Il était énorme, vraiment. Tout était trié par âge puis par sexe. Je devenais dingue. Je lui achèterai bien tout. Mais je ne connaissais pas le sexe. Je devais rester sage. Et puis, je n’étais même pas sûre de pouvoir arriver à terme. J’étais d’ailleurs étonnée qu’Aymeric accepte tous mes achats, qu’il ne m’ait rien dit. Autant en profiter… Je me dirigeais directement vers les vêtements pour la naissance. Ils étaient si petits. Je tombais rapidement sur des petits chaussons gris clairs. « Oh, tu as vu ? Ils sont à croquer, tu ne trouves pas ? ». Et je les redéposais aussi vite dans le rayon. Je me tournais alors et tombais sur les petits bodys. Il y en avait plein de différentes couleurs. Je ne sais pas pourquoi mais je m’étais dirigée dans la parie garçon. Un instinct ? « Oh, et celui – là ? ». Il semblait aussi plutôt neutre.
Après une trentaine de minutes, nous étions sortis du magasin. Et je commençais à avoir faim mais aussi à fatiguer. J’étais assez faible en fait. Je regardais alors dans la rue le magasin de sandwich le plus proche. Je n’avais pas envie de quelque chose de gras. Cela risquerait de m’assommer encore plus. Je me tournais alors vers Aymeric. « On va se manger un petit quelque chose ? ». Je lui pris la main. J’avais besoin d’avoir ce contact physique constant avec lui. Pourquoi ? Aucune idée. Mais nous étions dans une ville où personne ne nous connaissait. Je n’accordais donc pas beaucoup d’importance au regard des autres contrairement à ce qu’il se passait à Toronto. « Ca te dérangerait qu’après nous allions nous reposer ? Je commence vraiment à fatiguer. Une sieste me ferait du bien… Je suis désolée, mon cœur. ». Il avait peut – être prévu d’autres choses mais je sentais vraiment que j’avais besoin de me reposer. Un mal de tête s’était doucement installé. Je continuais cependant à sourire. Tout simplement parce que j’étais heureuse d’être là.

Oh et puis, tant pis ! Je pris de ces petits paniers et y mettait les petits chaussons. « Je craque, c’est plus fort que moi. ». Je lui souris doucement. Je me tournais alors et pris aussi le petit body que j’avais vu. Je l’adorais. Aymeric me fit rire doucement. « Je n’ai pas vraiment de préférence, tu sais. J’ai juste un petit pressentiment. Mais je peux me tromper aussi. ». Je craquais aussi pour ces petites chaussettes. Je les pris en taille un peu plus grande. Je commençais à avoir beaucoup de vêtements pour sa naissance. Je devrai peut – être penser à indiquer où tout se trouvait à la maison. On ne sait jamais qu’il y ait un problème. « Et toi, tu as une préférence quelconque ? ». Je lui souris aussi juste avant de déposer un bisou sur sa joue. Une fille à son papa. C’était le genre de chose que les hommes adoraient. Enfin, c’est ce qui me semblait…
« Non, il n’y a pas de soucis. Je pourrais revoir les écureuils comme cela. ». Rapidement, je commandais le sandwich qui me faisait le plus de l’œil. Il y a assez bien d’aliments que je ne pouvais pas manger. Je n’étais pas immunisée contre certaines maladies. Je pris donc un sandwich assez simple, sans crudité. D’ailleurs, j’allais devoir faire attention au restaurant ce soir. Nous arrivions très vite à l’hôtel. J’enlevais mes vêtements pour me remettre en pyjama. Le même que cette nuit. Il me fallut peu de temps pour m’endormir. Je ne me réveillais qu’en fin d’après – midi. Il était déjà tard. Et je m’en voulais d’avoir gâché tout l’après – midi à dormir. « Oh, je suis désolée de l’heure mon cœur. ». Comme pour me faire pardonner, je sautais du lit. Nous allions au restaurant ce soir. Je ne savais pas quel était le type de restaurant dans lequel nous allions. C’était donc dur de choisir des vêtements. Cependant, j’optais pour une robe blanche plutôt courte avec des ballerines. Nous allions devoir y aller à pied. Et, en talons, cela risquerait de me faire mal. Je me maquillais rapidement, un peu plus que le matin. « Je suis prête, si tu le veux. ». Il devait être 19 heures. Je ne voulais plus trainer. Je voulais profiter à fond de la soirée qui s’annonçait. Je me dirigeais vers Aymeric pour l’embrasser comme il le fallait. « Je t’aime mon cœur, je t’aime tellement ! ».

Il m’avoue alors ne pas avoir de préférence. Il nous voulait juste en bonne santé tous les deux. Sur ces belles paroles, je lui déposais un petit bisou sur la joue. « Il me semblait que les garçons préféraient avoir une fille. Elles sont bien souvent plus attachées à leur papa. ». Je ris doucement. Je voulais le taquiner. J’avais toujours eu peur qu’une fois l’enfant présent, je ne sois plus aussi importante aux yeux d’Aymeric. Mais ça devait être une impression, juste cela. Je pris encore quelques trucs avant de nous diriger vers la caisse. Elle était plutôt longue. « Et pour les prénoms, tu as une préférence ? ». Je préférais me dire qu’il n’y aurait pas de problème, que tout se passerait bien. Il le fallait de toute façon…
« Oui aussi. Mais, me reposer, je peux le faire à la maison. ». Je souris alors. Je n’avais pas fait trois heures d’avion pour flemmarder dans un lit. Je détestais cela et ça ne me ressemble tellement pas. Habituellement, je déborde d’énergie, je ne tiens pas en place. Mais depuis l’annonce de ma grossesse, la fatigue se fait sentir. Bon, il paraît que ça ne dure que les premiers mois. Espérons donc que ça passe vite…
Aymeric me prit alors dans ses bras et me complimenta sur ma tenue. Je lui souris alors et le regardais dans les yeux. Nous étions enlacés. Que j’étais bien là. Je pouvais y rester des heures. « Et toi, tu portes une de ces chemises que j’adore. Je craque ! ». Mais il allait falloir partir pour le restaurant. Je serai bien restée dans cette chambre d’hôtel à profiter de lui. Je voyais que cela lui tenait à cœur de sortir. Je ne dis donc rien.
Rapidement, nous arrivions au restaurant. Aymeric avait fait un bon choix. Le cadre était vraiment sympathique. Nous étions un peu à l’écart des autres couples. Et c’est ce que j’aimais. Être seule avec Aymeric sans n’avoir personne dans les pattes. « Oui, j’adore. ». Une surprise ? Quelle surprise ? Je le regardais alors, ne comprenant pas. « La surprise de venir dans ce restaurant ? Et bien, merci ! ». Nous étions déjà assis. Je ne bougeais donc pas pour l’embrasser mais j’attrapais sa main et la serrais un petit peu.

Le sexe de l’enfant ne semblait vraiment pas l’importer. Fille ou garçon, c’était du pareil au même. Il était si mignon. J’avais une préférence pour un garçon. Mais j’accepterai quoi qu’il vienne. C’était déjà un petit miracle d’être enceinte dans mon état. Je n’allais donc pas chicaner sur le sexe, si ? « Non, pas vraiment. Je voulais en parler avec toi. Mais on a le temps d’y réfléchir. ». Je ne voulais pas lui prendre la tête avec cela. Et puis, choisir un prénom, c’était plutôt compliqué. C’est quelque chose que l’on porte toute sa vie. Il n’allait pas pouvoir le changer si cela ne lui plaisait pas…
« Oui, en espérant que je ne sois pas fatiguée de notre soirée. ». Je lui fis alors un petit clin d’œil. J’avais plein d’idées pour passer une soirée peu ordinaire. Mais je lui réservais ça pour ce soir. Pas la peine d’y penser. J’avais juste pris des choses un peu plus sexy dans ma valise sans qu’il n’y voie quelque chose.
« Vous prendriez un apéritif ? ». Je regardais alors Aymeric, puis le serveur. Ce n’était pas le moment de craquer. Je voulais vraiment profiter de ma soirée en sa compagnie. C’est pas comme si nous avions l’occasion d’en vivre beaucoup. « Un cocktail sans alcool, vous avez ? ». Je souris alors, fière de moi. Le serveur acquiesça en nous laissant les cartes. Il partit ensuite servir d’autres tables, d’autres personnes. Rapidement, nous commandions ce qui nous convenait à chacun. Nous avions pris deux plats totalement différents. Je pourrai goûter chez lui comme cela et inversement. « Oui, je me sens bien mieux. Je déborde d’énergie. », lui dis – je en souriant. Je me sentais vraiment bien. J’étais dans un beau cadre avec mon amoureux en face de moi. Que demander de mieux ? Le serveur revint à table pour nous déposer nos apéritifs. Aymeric non plus n’avait pas pris d’alcool. Etait – ce pour moi ? Pour ne pas me faire de mal ? Certainement, le connaissant…

Les boissons arrivèrent bien rapidement. Je regardais alors Aymeric dans les yeux et fis également tinter mon verre contre le sien. « A toi aussi. ». Je souris alors. Il ne fallait pas l’oublier. C’était grâce à lui que nous étions ici. Il n’y avait pas de doute là – dessus. Jamais je n’aurai pu trouver pareil restaurant. L’apéro se passait bien. Nous avons pris le temps de déguster nos breuvages. Le plat suivait. J’avais choisi un plat de pâtes. Aller savoir pourquoi, c’était mon envie du moment. « Il est délicieux ! Tu veux goûter ? ». Je lui tendais alors ma fourchette pour qu’il se serve.
Lorsque le serveur parti avec nos assiettes vides respectives, Aymeric prit ma main. Je vis alors ses yeux briller. Je lui souris doucement. J’écoutais chacune de ses paroles. Me faisant un commentaire intérieurement à chaque fois. Son petit discours était tellement touchant. Alors, quand il me dit qu’il voulait me poser une question. Je me demandais quoi mais je n’avais d’yeux que pour lui. Il déposa alors une petite boîte en velours ouverte contenant une bague. S’en suit le : veux – tu m’épouser ? Je ne m’y attendais pas. Je le regardais alors, les larmes aux yeux. Oh, je vous rassure : des larmes de joie ! « Oui ! ». Je le criais presque tellement j’étais heureuse. Je ne pu m’empêcher de me lever de ma chaise pour rejoindre Aymeric. Je voulais l’embrasser, lui montrer à quel point je l’aimais. « Je t’aime ! Je t’aime tellement. ». Je pleurais toujours. Mais j’insiste vraiment sur le fait que c’étaient des larmes de joie. Je regardais cette bague. Elle était magnifique, simple comme j’en avais toujours rêvé. Je voulais attendre qu’il me la mette au doigt. Il y avait de ces mœurs que je voulais garder et j’y tenais ! « Je … Y a pas de mot. Je ne m’y attendais pas. Tu m’as fait une merveilleuse surprise ! ». Je l’embrassais à nouveau.

Il accepta de goûter ce que j’avais pris, me confirmant que c’était délicieux. J’avais vraiment fait un bon choix pour le coup. Je n’étais jamais très à l’aise dans les restaurants et encore moins avec les cartes. J’étais plutôt difficile pour manger à vrai dire. Aymeric fit de même avec un bout de viande. Je lui pris, à mon tour, sa fourchette pour goûter. « C’est vraiment très bon aussi ! Tu as fait un bon choix de restaurant, tu connaissais ? ». Je souris alors et lui rendais sa fourchette. Nous mangions, chacun, notre plat tout en le dégustant.
Je me souviendrai de cette demande en mariage. Moi, Louise Jaylinn Everdeen, j’allais me marier. Quelqu’un m’aimait suffisamment que pour me le demander. Je pense que vous ne vous en rendez pas compte. Et moi non plus, tout compte fait. Mais j’en pleurais. Les larmes coulaient toutes seules le long de mes joues. J’étais heureuse, tellement heureuse. J’allais fonder cette famille que j’avais tant voulue. J’allais me marier avec l’homme que j’aime le plus au monde. Je m’étais levée pour aller le rejoindre. Juste une table nous séparait mais c’était déjà de trop. Il fallait que je sois contre lui, que je l’embrasse. Oui, nous étions dans un endroit public, et alors ? Je vous en pose moi des questions ? Aymeric se leva aussi. Nous étions là, l’un en face de l’autre. Il caressait doucement ma joue tant dis que je penchais ma tête pour rechercher encore plus de contact physique. « Oui, je suis juste … heureuse. ». Et ça, je ne le lui avais jamais dit. Lui donner ma main ? Je le regarde alors, tout sourire, des larmes coulant toujours. « Ma main, mon pied, tout ce que tu veux ! ». Et je lui ai tendu ma main de la façon la plus féminine possible. Je voyais alors d’autres couples du restaurant nous regarder. Nous n’avions pas un comportement normal pour des gens se trouvant au restaurant. L’un d’entre eux commença alors à nous applaudir et le reste de la salle fit de même. « Félicitations ! » s’écrièrent – ils tous ensemble. J’étais gênée, tellement gênée. Je n’étais pas habituée à ce qu’autant de personnes aient leurs regards tournés vers nous, vers moi. Je souris alors comme pour les remercier.

Alors que nous étions dans notre bulle, un étranger nous en fit sortir. Nous étions le centre d’attention du restaurant. Ni Aymeric ni moi n’aimons avoir les yeux rivés vers nous. Tous les deux avons simplement souri avant de se rasseoir. « Oui, on va rentrer. Mais ne t’en fais pas. C’était juste magnifique. ». Je serrais alors sa main, étant trop loin que pour l’embrasser à nouveau. Je lui souris. Aymeric s’occupa rapidement de régler l’addition et de nous commander un taxi. J’étais certaine que si je lui proposais de participer dans le repas, il m’aurait certainement dit non. Je n’essayais donc pas.
Une vingtaine de minutes plus tard, nous étions dans notre chambre d’hôtel. Je n’avais pas lâché sa main du trajet, celle où je portais cette magnifique bague avait agrippé la sienne bien rapidement. Il m’arrivait alors de jeter un œil vers nos mains enlacées. Elles étaient tellement … y a pas de mot. Je trouvais cela tellement beau. De temps en temps, je levais ma tête pour observer cet homme à mes côtés me rendant compte de la chance que j’avais. Arrivée dans la chambre, je pris deux trois affaires de ma valise et me dirigeais vers la salle de bain. Un porte – jarettelle, des bas et un peignoir par – dessus, je revenais dans la chambre. Je me couchais alors sur le lit et pris mon livre de chevet. Il ne pouvait encore rien voir. J’attendais qu’il vienne à mes côtés. « Mon cœur, je t’aime ! ». Je regardais souvent ma bague. Tiens, il faudrait que je lui achète quelque chose aussi. Mais quoi ? Je n’en avais aucune idée. Une montre ? Oui, cela pourrait être une bonne idée. C’est un bijou sans en être un. Nous irons acheter cela demain, c’est décidé ! Je n’étais pas sous les draps bien que j’avais un peu froid. Je voulais qu’Aymeric vienne près de moi, qu’il me prenne dans ses bras et qu’il voie cette surprise que je lui faisais, à mon tour.