Toi, qui veille sur nos nuits, je te dit merci petit morceau de lune. (Aymeric & Louise)
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Sujet: Toi, qui veille sur nos nuits, je te dit merci petit morceau de lune. (Aymeric & Louise) Ven 26 Aoû 2016 - 11:32
Une bonne petite soirée comme je les aimais ! J’avais retrouvé ma meilleure amie que je n’avais plus vue depuis un peu plus d’un an. Nos retrouvailles avaient été joyeuses. Et j’avais, tout simplement, replongé. Tant pis, hein ! Cela faisait presque 6 semaines que je gérais tout : Rose, la maison, mes retrouvailles avec mon frère, l’amnésie et les sautes d’humeur d’Aymeric. J’avais simplement eu besoin de relâcher la pression… Quoi qu’il en soit, il était presque 4 heures du matin et il était temps que je rentre à la maison. J’avais bu, certes, mais j’avais quand même décidé de prendre la voiture. Je me débrouillais d’ailleurs plutôt bien pour conduire saoule. Je garais la voiture dans l’allée de la maison. Bon, ce n’était pas facile de faire des manœuvres, avouons – le ! Je laissais donc la voiture là, de travers et à moitié dans la pelouse… L’important pour moi était de rentrer et de voir si Rose dormait bien. J’essayais alors d’ouvrir la porte de la maison. Il me fallut déjà plus de cinq minutes pour trouver les clés dans mon sac. Si bien que je trouvais plus facile de tout renverser sur le pas de la porte. Cela irait plus vite. Mais bon, pour le bruit, on repassera ! Le principal était qu’Aymeric ne m’entende pas. Il lui arrivait de retrouver la mémoire par moment. Ce qui n’était pas bon pour moi. J’avais tenu bon jusque maintenant. J’étais d’ailleurs plutôt fière de moi. Mais revoir Rosalie dans ce bar où j’avais l’habitude d’aller. Cela avait été plus fort que moi. Tant pis, hein. Je ne vais pas en mourir, si ? Je gardais donc la tête haute même si j’avais des soucis pour me déplacer bien que je tenais plutôt très bien l’alcool ! Enfin soit, j’avais réussi à ouvrir la porte. Je ramassais rapidement mes affaires éparpillées sur le sol et rangeais les clés à leur place. Cela pourrait éviter à Aymeric de savoir que j’étais rentrée en voiture. Mon cerveau ne fonctionnait pas assez que pour savoir que la voiture était là et que, donc, il s’en douterait…
Clara M. Fournier
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Sujet: Re: Toi, qui veille sur nos nuits, je te dit merci petit morceau de lune. (Aymeric & Louise) Sam 17 Sep 2016 - 17:23
Toi, qui veille sur nos nuits, je te dit merci petit morceau de lune.
Aymeric & Louise
J'étais revenu vivre à la maison auprès de Louise et de Rose. J'avais essayé de réparer les pots cassés, et cela avait prit un bon bout de temps avant que Louise décide de me pardonner... Bon, c'est vrai que je ne l'avais pas joué fine, et que je m'en étais voulu à mort. J'avais réagi un peu trop violemment. Et puis quelques brides de mes souvenirs réapparaissaient au fil du temps. Je me souvenais de la première fois que j'avais pris Rose dans mes bras, les sentiments que j'avais pu ressentir. De la peur, de la joie, du soulagement. Je n'en connaissais pas vraiment la cause... Enfin, si. L'accouchement de Louise ne s'était pas bien passée, c'était Aileen qui m'en avait parlé. Le fait d'avoir vécu quelques temps auprès d'elle m'avait permis de refaire le point, et de m’éclaircir l'esprit. Je me souvenais de l'amour que je ressentais pour ce petit bout de chou, le fruit notre amour. J'avais également remis quelques épisodes avec Louise, notamment le jour où je l'ai vu traversé l'allée en ma direction le jour de notre mariage, ou notre moment sur la plage au début de notre relation. J'avais aussi ressenti les mauvais moments, j'avais bien compris que notre relation avait été assez difficile et compliqué, c'était encore le cas aujourd'hui. Tout semblait redevenir normal, tout doucement. J'apprivoisais tout doucement mes peurs et mes appréhensions, essayant de m'occuper plus souvent de Rose. Louise voulait sortir le soir même, ce que je pouvais comprendre, même si au fond cela m'ennuyait. Je ne l'empêchais pas, et elle me collait son frère à la maison. Comme ci, je ne savais pas gérer une petite fille quoi... Je la laissais partir, et renvoya gentiment son frère chez lui. Rose était ma fille, j'étais tout à fait capable de m'en occuper. Je veillais sur Rose, la prenant partout avec moi. Elle semblait heureuse et finit par s'endormir dans mes bras. Je l'observais, ne sachant quoi penser. Elle était si jolie, et j'étais conscient désormais de la chance que j'avais, j'avais de quoi être fière. Je la couchais dans son lit, lui caressant le front encore un instant. J'étais accro à cette petite. Je redescendais, regardant la télé, et ne pouvant pas m'empêcher de tourner la tête vers l'horloge. Que faisait-elle? Je décidais de monter me coucher, elle ne tarderait plus... Sauf que je n'avais aucun signe de Louise. Je lui envoyais un texto... Sans réponse. Je faisais les cent pas dans la maison, prêt à lui passer un savon. La porte s'ouvrit, des choses tombaient. Je levais la tête... Bientôt 4 heures du matin. Je me levais, Louise avait l'air d'être dans un sacré état. Jamais je ne l'avais vu comme ça, et c'était loin de me faire sourire. « Louise? C'est à cette heure là que tu te décides de rentrer? Tu aurais pu répondre à mon texto peut être, non? Ca aurait évité que je m'inquiète pour rien... » Je m'approchais d'elle pour l'aider à ramasser ses affaires. Elle sentait l'alcool, c'était même pire que sentir... « Tu as bu? »
Dernière édition par Aymeric R. Collins le Dim 25 Sep 2016 - 21:32, édité 1 fois
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Sujet: Re: Toi, qui veille sur nos nuits, je te dit merci petit morceau de lune. (Aymeric & Louise) Dim 18 Sep 2016 - 8:59
Loupé… Aymeric était levé. Oups ! Il était alors venu me rejoindre en bas. Il fallait voir comment il me regardait. Il semblait tellement … fâché. Je souris alors. « Bonjour mon cœur ! ». Et je m’approchais pour l’embrasser. Je savais faire comme si de rien n’était. C’était tellement facile. J’avais tellement eu l’habitude de boire que le cacher était devenu un jeu d’enfant. Et, franchement, j’adorais y jouer ! « Je trouve que c’est une bonne heure. Et puis, ce n’est pas comme si je rentrais à cette heure – là tous les week-end. Cela ne m’arrive pas si souvent. ». Je ris. Quand j’étais saoule, j’aimais rire, détendre l’atmosphère. J’aurai été capable de continuer la soirée chez moi. Mais Rose dormait. Je devais être responsable vis – à – vis d’elle. Il m’avait envoyé un texto ? J’avais laissé mon sac sur le bar et n’y avais pas touché de la soirée, préférant couper tout contact avec le monde extérieur. Et cela m’avait fait le plus grand bien. D’ailleurs, Rosalie et moi avions déjà décidé d’une date ultérieure pour une prochaine petite sortie. Bon, pas sûre qu’Aymeric accepte. Mais c’était comme cela. De toute façon, mieux valait ne pas lui en parler maintenant… Il ne serait pas réceptif. Je le voyais m’observer, étudier chacun de mes faits et gestes. « Je n’ai pas vu. ». Je me dirigeais vers les escaliers pour les monter. Je n’étais pas dans la même tenue que lors de mon départ. Celle – ci était bien plus provocante : un pantalon noir en cuir, des très hauts talons et un chemisier blanc noué au – dessus du nombril. Toutes les traces de ma grossesse avaient déjà disparues. J’en avais de la chance ! Mais Aymeric ne semblait pas avoir remarqué cette tenue. Tant mieux. Un problème de moins à gérer ! « Ah oui. Et je n’ai pas bu tant que ça. Juste un verre ou deux. Qu’y a – t – il de mal ? ». Pour moi, il ne savait pas mes antécédents. Il pourrait s’être renseigné tout de même. Ce qui était possible. Mais nous n’en avions pas discuté. Pour moi, donc, il ne le savait pas. Je pouvais donc encore en profiter, jouer avec cela.
Clara M. Fournier
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Sujet: Re: Toi, qui veille sur nos nuits, je te dit merci petit morceau de lune. (Aymeric & Louise) Dim 25 Sep 2016 - 21:55
Toi, qui veille sur nos nuits, je te dit merci petit morceau de lune.
Aymeric & Louise
Louise ne s'attendait certainement pas à me voir debout encore à cette heure, elle se pensait certainement seule. Je devais plutôt dire qu'elle était douée à faire semblant, on avait vraiment l'impression que tout était normal. Un petit sourire sur les lèvres, ce "bonjour mon cœur" comme ci elle venait de rentrer du travail. Un petit soupir s'échappait de mes lèvres... Je ressentais quelque chose de familier, sans réussir à vraiment assimiler. Je retrouvais petit à petit mes souvenirs, mais c'était compliqué de remettre toute ma vie en ordre. Louise me disait alors qu'elle sortait pas souvent, bon... Certes, elle s'était occupée de moi et de Rose pendant un bon bout de temps, mettant sa vie entre parenthèses. Ce que je pouvais comprendre, enfin ce que l'ancien Aymeric pouvait comprendre. Je ressentais une colère inconnue en moi. J'essayais de reprendre mon souffle et de me calmer, ça ne servait à rien de s'énerver non? L'Aymeric celui qui s'est marié à Louise commençait à reprendre le dessus. Je m'approchais d'elle, voulant savoir pourquoi elle m'avait laissé dans l'ignorance. Un simple "je n'ai pas vu" sortait de sa bouche. Rose dormait et je me mordais la lèvre pour éviter de m'emporter contre elle. Louise se dirigeait doucement vers les escaliers, je la suivais alors. « Tu ne l'as pas vu? Mais tu te fous de moi là? C'était pas compliqué de prendre ton téléphone et de taper un message. Ça aurait évité que je fasse les cent pas attendant ton retour. C'était la moindre des choses. » J'étais loin d'être parfait mais bon... Elle me tournait le dos, ayant alors le temps de la détailler. Je n'avais pas remarqué tout de suite qu'elle avait cette tenue, des vêtements qu'elle n'avait jamais porté devant moi, étonnant non? Une tenue peut être un peu trop provocante pour une femme comme elle, une jeune maman qui plus est. Je me mettais à son niveau ayant senti l'alcool. « Boire un ou deux verres? J'en ai pas vraiment l'impression... Je pense pas que ce soit le comportement d'une jeune maman, j'ai eu un accident de voiture après un verre, ce n'est peut être pas la meilleure idée du monde, tu vois? Notre fille a besoin de ses deux parents.» Je mettais une main sur son épaule pour la forcer à se tourner vers moi, et qu'elle s'arrête de marcher. « Et cette tenue? Tu étais obligée de la porter? Qu'est-ce que tu cherches, hein, Louise? Mettre un mec dans ton lit? Ou simplement voir que tu peux encore plaire? Parce que j'aimerais bien le savoir. Je n'avais jamais vu ce pantalon moulant, ou ce petit haut qui ne cache rien du tout. J'ai donc le droit de me poser la question non? J'ai fais une erreur, c'est vrai, mais ce n'est pas réagir en adulte que de chercher à faire la même chose. Je me suis excusé et il ne s'est rien passé au final. Je pensais qu'on était passé à autre chose...» J'essayais tant bien que mal de contrôler ma voix et le ton utilisé, mais ce n'était pas évident... *Pense à Rose*
Sujet: Re: Toi, qui veille sur nos nuits, je te dit merci petit morceau de lune. (Aymeric & Louise) Lun 26 Sep 2016 - 17:16
C’était la moindre des choses. N’importe quoi ! Même si j’essayais de lui pardonner son écart, j’avais la rancune dure. Et cela n’allait pas passer si facilement. Il ne devait pas s’en douter. Mais je n’avais pas envie de ressortir cela sur le tapis. Et puis, ce n’était pas le moment. « Si je te dis que je ne l’ai pas vu. C’est comme ça. J’ai laissé mon téléphone dans mon sac et je n’y ai pas touché. Pas même jusque maintenant. Tu veux que je regarde ? » Je fis alors demi – tour pour aller chercher mon portable. En effet, il m’avait envoyé un message quelques heures plus tôt. « Et puis, je ne suis plus une adolescente qu’il faut attendre. Je suis assez grande que pour rentrer à la maison. Je n’allais pas découcher en sachant que Rose était là. ». Je ne parlais même pas de lui. J’étais trop imbibée d’alcool, je ne me souvenais plus trop de ma place dans cette famille. Je savais juste que j’étais Maman depuis peu. C’était déjà bien ! Je continuais de faire comme si tout allait bien. Je sentais des bouffées de chaleur arriver. C’était le manque, je le savais. Il ne fallait surtout pas que je le montre. Je devais rester digne. Je me contentais alors de déboutonner quelques boutons de mon chemisier. C’était une première étape. Cela me permettrait de souffler un peu. Je me rendais ensuite dans la cuisine afin d’y prendre un verre d’eau. Je n’allais pas lui faire l’affront de reprendre un verre de Rhum. Il m’aurait fait une tête au carré. Et puis, j’avais un peu grandi. Ma maternité m’avait appris certaines choses. Et je savais que je devais être disponible d’ici quelques heures pour Rose. Ca, je n’avais pas le choix. De plus, j’allais devoir reprendre du service l’après – midi. Et, saoule, cela n’allait pas le faire. Il arrivait d’ailleurs au chef de service de contrôler mon alcoolémie de temps à autre. C’est un accord qu’il y avait ey entre nous à l’époque pour que je puisse reprendre le travail plus rapidement. Cela m’avait permis de tenir aussi. « Le comportement d’une jeune maman ? Il me semble que j’ai le droit de continuer de vivre, non ? Je ne dois pas non plus être cloîtrée chez nous à m’occuper exclusivement de Rose, si ? Première fois que je sors boire un verre depuis sa naissance, tu t’en rends compte ? ». J’avais mal pris sa remarque. Je savais m’emporter facilement. Mais je ne voulais pas éveiller ses soupçons. Je me tus donc, me contentant d’avaler ma salive. « Je suis libre, une femme libre. Je mets la tenue qui me plaît. Mon but n’est pas de mettre un mec dans mon lit comme tu dis. Mais oui, j’aime plaire. Comme tout le monde, non ? Je ne t’ai pas trompé et je ne le ferai pas. ». De toute façon, j’étais trop saoule que pour commencer à me demander si j’en avais embrassé un autre. Mais il y avait peu de chance.
Clara M. Fournier
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Sujet: Re: Toi, qui veille sur nos nuits, je te dit merci petit morceau de lune. (Aymeric & Louise) Lun 26 Sep 2016 - 22:51
Toi, qui veille sur nos nuits, je te dit merci petit morceau de lune.
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« C'est comme ça? » Je lâchais un petit rire ironique. C'est comme ça? Donc je devrais laisser tomber et c'est tout? Je n'avais pas le droit de m'inquiéter pour elle. Louise était bien venue me rejoindre au bar lorsqu'elle m'avait vu avec cette femme. Alors ça me paraissait tout à fait justifié. « Je n'ai fais que m'inquiéter pour toi, je ne vois pas le mal. Tu ne m'avais pas prévenu que tu rentrerais aussi tard en plus, je me serais certainement couché depuis un bon bout de temps. » Bon, je n'aurais peut être pas réussi à dormir pour autant, mais je n'aurais peut être pas ressenti le besoin de l'attendre. Je restais planté au milieu de la pièce, tandis qu'elle déambulait jusqu'à la cuisine pour se servir un verre d'eau, en profitant pour commencer à déboutonner son haut. J'étais intrigué par ce comportement, j'avais l'impression de ne plus connaître cette femme en face de moi. Louise commençait à s'énerver, me rabâchant le couplet de la femme libre et de la jeune maman qui peut aller boire un verre de temps en temps. Je croisais les bras, sidéré. « Ne commence pas à tout mélanger. Je ne t'ai pas interdit de sortir, juste d'être prudente et de ne pas t'enfiler des dizaines de verres. Ni à sortir cette tenue un peu trop provocante, tu peux sortir... Surtout après tout ce qu'il s'est passé, mais tout en étant raisonnable. C'est trop demander? » Je m'approchais d'elle, me souvenant d'une discussion que j'avais entendu à l'hôpital. « Tu as subi une greffe de rein non? Je trouve ça dommage de boire autant et de te faire du mal. Une insuffisance rénale, hein? Tu sais comme moi que l'alcool n'est pas conseillée. » Je m'appuyais contre le plan de travail, observant Louise. « Rose a été adorablement sage en tout cas, si cela t'intéresse. On pourrait monter dormir non? » Un regard vers la pendule me confirmait que cela était une bonne idée. J'avais envie de dormir... Surtout que dans quelques heures, j'en connais une qui sera heureuse de faire du bruit pour que l'un de nous lui consacre du temps. Je m'approchais d'elle, lui tendant la main.
Sujet: Re: Toi, qui veille sur nos nuits, je te dit merci petit morceau de lune. (Aymeric & Louise) Mar 27 Sep 2016 - 9:16
L’autre Aymeric, celui d’avant l’accident m’aurait déjà fait une tête au carré, m’aurait crié dessus. Il n’aurait pas supporter me voir comme ça, replonger. Loin de là. Et le voir dans le calme olympien me rendait dingue. Il ne se souvenait vraiment plus de rien ? J’allais être libre de reprendre mes activités ? Je n’y croyais pas trop. Mais autant en profiter, non ? « Non, mais j’avais prévenu Ilow. Il était censé être avec toi. Où est – il ? Tu étais censé pouvoir te reposer pendant ce temps. Tout était prévu… ». Ilow ne m’aurait certainement pas attendue. Enfin, si. Peut – être. Je ne sais pas trop en fait… Ce qu’Aymeric ne semblait plus savoir, c’est que j’étais bien souvent dans l’excès. Je ne faisais jamais les choses à moitié. Alors, pour certains points, c’était une bonne chose. Je réalisais mes études à fond, j’y mettais tout mon cœur. Mais quand je sortais, c’était de même. « Je sais que je peux sortir. Plus personne ne me l’interdira. ». Je faisais référence à mon ex. Mais je n’aurai peut – être pas du dire cette phrase. Je continuais donc à parler comme si de rien n’était. « Et pourquoi des dizaines de verres ? Qui te dit que je n’en ai pas bu que deux ? Qu’est – ce que tu en sais ? ». J’étais un peu plus agressive qu’à mon habitude, je rigolais pour un rien. Mais bon. C’est dingue comme cette sensation de manque pouvait revenir rapidement. Il fallait que je me calme. Que je souffle un bon coup. Mais surtout, surtout ne rien montrer ! Tiens – le coup, Louise ! « Mais comment tu le sais ? Je ne t’ai rien dit, moi. Et puis, ce n’est pas deux verres qui va les mettre en l’air, si ? ». Je me servis un deuxième verre d’eau. Je rêvais de cet autre verre d’alcool, de ces dizaines de bouteilles qui m’attendaient à la cave. Mais je devais être plus forte que ça. Ce n’était pas le moment de craquer. Surtout pas devant Aymeric. Seule, ce serait négociable. Mais pas avec lui. Je ne voulais pas qu’il reprenne cette mémoire de sitôt. « Je n’en doute pas. Elle est toujours adorable. ». Si cela m’intéresse, mais pour qui me prenait – il ? « Et c’est ma fille, bien sûr que cela m’intéresse ! Quelle idée. Tu ne penses pas que je me suis inquiétée pour elle ce soir ? ». Bien sûr que non, je me suis coupée du monde. Et je n’ai pensé à rien d’autre que moi, égoïstement bien entendu. « Oui, allons dormir. Monte, j’arrive. ». La nausée commençait à arriver. Les crises de paranoïa n’allaient pas tarder. Et cela aller durer quelques jours. A moi de les gérer, seule. Je devais bien en être capable, non ?
Clara M. Fournier
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Sujet: Re: Toi, qui veille sur nos nuits, je te dit merci petit morceau de lune. (Aymeric & Louise) Jeu 27 Oct 2016 - 10:17
Toi, qui veille sur nos nuits, je te dit merci petit morceau de lune.
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Louise avait prévenu son frère mais pas moi? Je ne comprenais pas pourquoi. Me prenait-elle encore pour une personne malade? J'avais pourtant prouver que j'allais nettement mieux, il m'arrivait même de me souvenir, d'avoir des flash-back de plus en plus souvent. Ne me faisait-elle pas confiance? Avait-elle peur de me laisser seul avec Rose? D'où la raison de la présence d'Ilow ce soir peut être? Je rageais intérieurement. « Tu as prévenu Ilow mais pas moi, pourquoi Louise ? Tu me prends encore pour une personne malade ou quoi? Tu ne me crois pas capable de comprendre? Je me sens nettement mieux, et j'ai réussi à m'occuper de notre fille sans chaperon tu vois. J'aurais donc préféré le savoir. J'ai préféré le renvoyer chez lui, tu n'as pas besoin de me ménager, je me sens parfaitement bien et apte à m'occuper de Rose. » J'avais ma fierté, et je ne voulais pas qu'elle me croit incapable de m'occuper de moi même et de Rose. J'avais certainement encore besoin de repos, mais je ne voulais pas le voir comme ça. Je tournais autour d'elle, sentant que j'aurais du mal à trouver le sommeil, j'avais les nerfs à fleur de peau. Je collais mon dos au plan de travail, l'écoutant."On ne me l'interdira plus"? Qu'est ce que ça signifiait? « Je ne t'interdis pas de sortir, au contraire. Je peux comprendre la pression que tu as ressenti ces derniers temps. Je te demande juste de faire attention, de penser à ta fille, à moi. Peut être même que l'on pourrait faire une sortie tous les deux la prochaine fois, histoire de se rapprocher un peu non? J'ai l'impression que notre couple a souffert énormément de cette situation... » J'en prenais conscience à cet instant... J'avais souvenir d'un couple uni contre l'adversité, que j'étais prêt tout pour elle, que l'on était tout le temps ensemble même au boulot. C'était nettement moins le cas... « Comment je peux le savoir? Il suffit de te regarder. Tu n'es pas toi même, Louise. Comment je le sais? Ça parle à l'hôpital hein. Mon ouïe fonctionne très bien, ne t'en fais pas. J'ai du coup demandé quelques détails, vu que tu as préféré omettre ce détail. Tu me caches d'autres choses? » Je parlais alors de notre fille, histoire de lui faire remarquer qu'elle m'avait posé aucune question sur elle. Je lâchais un petit rire, avant de lui répondre. Non, justement, je ne pensais pas qu'elle avait pensé à sa fille, elle m'avait justement rien demandé alors qu'elle le faisait en général. « Tu as pensé à ta fille? J'en suis pas si certain. Mais peu importe, elle est adorable ça oui. » Je lui tendais ensuite ma main pour que nous montions nous coucher. Mais apparemment elle souhaitait rester seule. Mon instinct refusait de la laisser seule, comme ci ma conscience essayait de me faire comprendre quelque chose. Je lui tendais encore plus ma main. « Je suis en bas depuis plusieurs heures pour t'attendre c'est pas pour remonter seul. Viens... »
Sujet: Re: Toi, qui veille sur nos nuits, je te dit merci petit morceau de lune. (Aymeric & Louise) Mar 13 Déc 2016 - 17:14
Pour moi, Aymeric était encore cet être fragile. Il avait eu quelques séquelles de son accident. Et, en tant que médecin, je savais qu’il n’était pas encore au top de sa forme. La fatigue était présente presque tout le temps. Il avait besoin de se reposer. Pas de s’occuper de moi et en plus de Rose. J’avais trouvé des alternatives. A lui de les accepter. Il ne semblait pas être conscient de son état physique. Aymeric, mon mari, travaillait beaucoup sur l’état psychologique des gens. Cela m’étonnait d’ailleurs qu’il n’ait pas encore essayé de savoir ce qu’il me passait par la tête, pourquoi j’étais dans un tel état. Il pouvait ne pas se souvenir que j’avais des problèmes d’alcool mais devait facilement se rendre compte de l’état saoul d’une personne qui se trouvait devant lui, non ? « Parce que t’étais censé dormir, tout simplement ! ». Mais il n’avait jamais écouté mes recommandations. Ce n’est pas maintenant que ça allait changer, si ? « Tu es encore fatigué. Tu ne vas pas te remettre de ton accident si rapidement. S’occuper de Rose, c’est courir d’un endroit à l’autre de la maison pour gérer les couches, les biberons, ses pleurs, jouer avec elle. Et j’en passe ! C’est fatigant. Je sais de quoi je parle. C’est le cas pour moi, qui est en bonne santé. » Autant en rajouter une couche et le laisser croire que tout allait parfaitement bien. Je n’avais pas envie qu’il le sache. Du moins, pas pour maintenant. J’étais heureuse de pouvoir mener ma vie d’antan un peu comme je le sentais. J’allais juste essayer de le gérer mieux, d’être un peu moins dans l’excès même si cela ne me ressemblait pas. Ouf, il l’avait pris pour lui. Pas besoin de répondre à un questionnaire. Tout allait pour le mieux, dis donc ! « Je pense à vous, pourquoi dis – tu le contraire ? Je ne suis pas partie en vous laissant seule. J’ai trouvé une solution pour qu’il y ait quelqu’un auprès de vous en cas de soucis. Alors, oui, je ne t’ai pas donné beaucoup de nouvelles. Mais on en a parlé, il me semble, non ? ». Je sentais l’énervement monter. Il fallait que je me calme. Je pris donc dix secondes pour fermer mes yeux. Je m’imaginais sur une île paradisiaque. Un cocktail de jus de fruits à la main, le soleil me tapant sur le visage. Que j’étais bien. C’est bon, mon rythme cardiaque se calmer. J’ouvrais donc les yeux et entrepris de boire une gorgée d’eau. J’attrapais rapidement un paracétamol pour prévenir le mal de tête qui allait arriver pendant la nuit. « C’est une bonne idée. Un cinéma peut – être ? ». Il fallait juste trouver quelqu’un pour garder Rose. Les « on dit »… Que ça avait le don de m’énerver. Les gens étaient hypocrites et adoraient parler sur le dos les uns des autres… Je ne le faisais très rarement voire jamais. Je préférais largement dire aux gens ce que je pensais d’eux. C’était un trait de mon caractère pas toujours apprécié. Mais je n’avais rien à me reprocher, moi ! « Et si tu me le demandais plutôt que d’écouter les rumeurs ? ». Je râlais. Vraiment. Enormément. Mais enfin ! Je ne le reconnaissais pas. Depuis quand privilégiait – il les cancans à une discussion ? « Je vais me coucher. A demain ! ». Je me dirigeais alors vers les escaliers. La nausée montait. Mais je devais tenir le coup. Je n’avais pas le choix. Je ne pouvais pas craquer… « Et tu ne me fais plus confiance, de surcroit ? Ca va, tu m’aimes encore ou je prends mes affaires et je vais dormir autre part ? ». Il m’était facile de trouver chez qui aller. Rosalie m’avait toujours dit que j’avais droit à son canapé. Et je n’hésiterai pas une seule seconde à aller le squatter. Maintenant qu’elle était revenue en ville, c’était plus simple.
Clara M. Fournier
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Sujet: Re: Toi, qui veille sur nos nuits, je te dit merci petit morceau de lune. (Aymeric & Louise) Mar 27 Déc 2016 - 16:17
Toi, qui veille sur nos nuits, je te dit merci petit morceau de lune.
Aymeric & Louise
Je savais que jouer les gros durs. Ce n'était pas ce que l'on faisait nous, les hommes? Bon ce n'était pas toujours le cas c'est vrai... On aimait aussi que nos femmes s'occupent de nous. Mais seulement si ça ne dure que quelques jours. Mon état durait depuis quelques mois, et ça commençait à être pesant pour moi. Je voulais montrer que j'étais capable de me gérer, de m'occuper de moi, de nous et de notre fille. Je commençais aussi à me poser pas mal de questions sur Louise, des questions étranges qui me revenaient en tête. Je ne devais pas me méfier de Louise, mais l'avoir à l'oeil, et ça je le sentais intérieurement. Vu ce qu'il s'était passé ce soir, cette idée ne faisait que se renforcer un peu plus. Avions nous réellement une vie de couple et de famille normale? J'avais l'impression qu'on avait du franchir pas mal d'obstacles... Il me suffisait de la regarder pour m'en convaincre. Elle a vu bien plus qu'un verre d'alcool. Je ne pouvais pas m'empêcher la question: avec qui a t-elle passée la soirée? Pas que j'étais jaloux... Enfin si, un peu. J'aurais aimé qu'elle me propose de sortir tous les deux et non pas qu'elle fasse sa vie de son côté à boire et à se balader dans cet accoutrement. Je me contenais... Ce n'est pas le moment, Aymeric. « Parce que tu croyais vraiment que j'allais rester à dormir? Tu sais bien, que je suis du genre actif, j'en ai même hâte de reprendre le boulot. Ça me bouffe de rester ici enfermé, à ce que l'on prenne soin de moi, alors que j'en suis tout à fait capable désormais. Fais moi confiance... » Elle continuait, m'indiquant que c'était fatigant de s'occuper de Rose. C'est certain que oui, je ne dirais pas le contraire. Elle a beaucoup grandi et demande de plus en plus d'attentions. Mais nous étions le soir, et était épuisée par sa journée tout comme nous, elle avait mangé, avait joué, j'avais même pris le temps de lui lire Blanche Neige et les Sept Nains avant qu'elle s'endorme. L'attente du retour de Louise m'avait nettement plus fatiguée. J'en profitais pour rebondir sur sa dernière phrase. « Il était tard, Rose n'a pas tardé hein... Je n'ai pas eu à courir, j'ai pu me consacrer à elle, et ce depuis bien longtemps, et ça m'a fait beaucoup de bien. En bonne santé? Ca c'est à voir. En tout cas là, c'est loin d'être vrai. Regarde-toi.» Je n'insistais pas, je commençais vraiment à ressentir de la fatigue... Mes blessures avaient tendance à être plus douloureuse à ce moment de la journée, j'avais envie de m'allonger, de détendre mon corps et mes muscles endolories. Je me contentais de hocher la tête... Je lui proposais alors de penser à faire une sortie ensemble pour changer, histoire que cela nous rapproche un peu. Pendant un court instant, elle ne semblait plus là, comme si elle avait besoin de penser à autre chose.... Je commençais à vraiment m’inquiéter. Louise avait un comportement si étrange à certains moments. Comme ci elle se contenait.... Apparemment cette idée de sortie semblait tout de même lui plaire, elle soumettait alors l'idée d'un cinéma. « On pourrait commencer par un cinéma oui...» « Pourquoi j'écoute les ragots? Je ne les écoute pas vraiment, je les entend. Si tu ne me cachais rien, je ne m'y serais pas intéressé. J'ai cru entendre "Louise" "reins", je n'ai pas pu m'empêcher de poser des questions, de m'inquiéter pour toi. » Alors que je rétorquais et m'expliquais, Louise fonçait droit vers les escaliers. La seconde d'avant, c'était moi qui voulait dormir, et désormais c'était Louise qui décidait de monter dans la chambre. « C'est quoi cette menace? Crois tu vraiment que je ne te fais plus confiance? Arrête, Louise... Tu sais bien que ça n'a rien à voir avec ça. » Je m'approchais d'elle, passant ma main sous sa hanche. « Montons nous coucher, viens... » Je l'attirais en haut des escaliers. Je n'avais qu'une hâte, poser ma tête sur l'oreiller.