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| C'est le phénomène des vents contraires | |
| Auteur | Message |
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InvitéInvité | Sujet: C'est le phénomène des vents contraires Sam 17 Jan 2015 - 0:19 | |
| - Une énième journée : quand j’ai entendu le réveil sonné, j’ai bien cru que j’allais le péter. Pour tout dire, mon réflexe a été de le balancer contre le mur : donc c’est un peu comme si je lui avais cassé la gueule. J’ai soupiré, passant mes mains sur mon visage tout en me redressant : je n’avais aucune envie de me retrouver cloitrer dans les vestiaires une journée de plus. Alors autant dire qu’à 5h du matin, avec juste 2h de sommeil, j’étais de tout, sauf de bonne humeur. J’ai encore soupiré –oui, je ne faisais que ça en ce moment- et je me suis tirée hors du lit. Prenant mon courage à deux mains pour affronter cette nouvelle journée, je suis directement partie courir.
Autant dire que ma bonne humeur m’avait quitté, et cela se ressentait : c’était sûrement pour ça que mes parents avaient décidés de venir la veille. Je me suis alors découverte une âme d’entourloupeuse ; ils ne sont pas venus. En courant, en fermant parfois les yeux, je me prenais à vouloir redevenir petite fille : j’étais loin de m’imaginer, à cette époque, la merde qui m’attendait. Oups, pardonnez mon langage. Mais il faut dire ce qu’il en est : même si je craque pour cet enfoiré, il m’en faisait baver ; et j’en étais presque à détester ce qui me faisait vivre à savoir la cardiologie. A force de trop fermé les yeux, j’ai fini par me prendre une enflure de voiture : et de me retrouver à l’hôpital plus tôt que prévus.
A mon arrivée aux urgences, je n’avais rien que quelques plaies ouvertes, et un sacré traumatisme : et même l’idée d’avoir un arrêt de travail ne m’a pas rendu le sourire. A croire que ce mec avait même le don d’emprisonner les sourires. Allongée sur mon lit d’hôpital, ça m’a fait tout drôle de me retrouver de l’autre côté : c’est vrai quoi, d’habitude, je soignais les gens, je ne me faisais pas soigner. Bon, d’accord, parfois j’allais chez le médecin, mais en l’occurrence, jamais aux urgences. J’ai soupiré, et je me suis alors redressée, un peu énervée de rester là alors que je n’avais rien –ou du moins, je ne ressentais rien. « Hop ! Hop ! Hop ! » Et on m’a rallongé.
A croire que j’étais une patiente super importante : mon trauma était-il à ce point grave ? Pourtant, aucunes pertes de mémoire, vision parfaite, et une santé d’enfer. Comme ce que je vivais au quotidien. J’ai ris. Lamentable. J’ai passé une main dans mes cheveux, et en voyant Docteur Monster se présenté à l’accueil du service, j’ai sauté hors du lit : s’il y avait bien une personne que je ne voulais pas voir, c’était lui. « Vous devez rester … » « Fou-moi la paix l’interne ! Je sais ce que je devrais faire. Et je sais aussi que je peux partir quand je veux. Et là, devine ce que je veux ? » Je l’ai regardé, le fusillant assez fort du regard pour le faire reculer de quelques pas. « Donne-moi mes affaires. »
Dernière édition par Konstanz F. Saint-Amand le Mer 4 Mar 2015 - 17:46, édité 1 fois |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: C'est le phénomène des vents contraires Sam 17 Jan 2015 - 21:47 | |
| Now you said ''I want to leave California''
Voilà déjà deux bonnes heures que je me trouvais à l'hôpital, j'avais commencé ma permanence sous les coups de cinq heures du matin, tout ce passait relativement bien, rien de spécial à signaliser. Je venais de sortir de la chambre d'un patient dont je m'occupais en priorité aujourd'hui, celui-ci avait besoin d'être régulièrement suivi, je voulais que l'on me signale toutes les heures ses activités cardio-vasculaires, je ne voulais absolument rien négliger d'ici quelques heures, cet homme se retrouverait en salle d'opération et je voulais qu'il l'intègre de bonnes conditions. Je me promenais si on pouvait appeler cela comme ça dans les différents étages, croisant de très jolies infirmières, je leur lançais des sourires en coin alors que les jeunes femmes en groupe gloussaient.. J'aimais faire cet effet là aux femmes, cela me prouvait que mon charme opéré et qui savait, peut-être qu'après mon très long service, l'une d'elle m'accompagnerait jusqu'à chez moi.. Sur ma route, je croisais un interne qui semblait tranquillement profiter de la situation en bavardant avec une des femmes à l'accueil. Je ne me souvenais pas de son nom, je savais que j'en étais responsable mais très sincèrement, je ne faisais pas vraiment attention à eux, j'étais là pour leur enseigner mon métier pas pour faire ami/ami avec eux. Je le regardais donc en fronçant le sourcils, pressant le pas dans sa direction et lorsque la jeune femme me vit arriver assez remonté et en vue de ma réputation de tyran, elle dit lui dire quelque chose qui le fit prendre la fuite sauf que c'était déjà bien trop tard. Reviens ici l'interne!! L'interpellais-je alors qu'il se figeait quelques mètres plus loin. Il rebroussa chemin, je ne lui laissais pas vraiment le choix en même temps. Je le fixais intensément et de toute ma hauteur, je croisais les bras, un air nettement supérieur qui se lisait clairement sur mon visage. Je peux savoir ce que tu faisais au juste?? Ne répond pas, je vais te donne du travail. Je regardais la femme à l'accueil. Donnez moi un des dossiers que vous avez reçu ce matin au urgence, je vous prie. Sans quitter l'interne des yeux alors que lui semblait regarder le sol. J'aimais voir les gens me craindre de la sorte c'était assez jouissif et très plaisant à la fois. Je faisais circuler mon règne de terreur dans l'hôpital, après tout j'étais titulaire je faisais ce que bon me semblait! La jeune femme me donna un des cas qui était survenu ce matin, je parcourus très sommairement la feuille et au moment de donner le cas au jeune fainéant devant moi, le nom du patient m'intrigua. Saint-Amand.. Je connaissais ce nom, je l'avais déjà vu, je regardais le prénom et leva un sourcil de surpris. Hors de ma vue! Je me dirigeai dans la chambre qui était presque en face de l'accueil et qu'Est-ce que je vis, la jeune femme en dehors de son lit avec un interne. J'entrais dans la pièce. Dans votre lit, Bel Enfant.. Ce surnom que je lui donnais depuis un moment, c'était loin d'être un compliment. Je soupirais en la regardant elle puis son camarade, je le fixais d'un air de dire ''dégage de là''. Je regardais le dossier. Alors, racontez-moi cette folle histoire du pourquoi aujourd'hui, je n'aurais pas le plaisir de vous avoir en tant qu'interne!!! |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: C'est le phénomène des vents contraires Jeu 22 Jan 2015 - 10:57 | |
| Je ne sais pas ce qui m’a le plus mis en rogne : ce surnom débile qu’il se borgnait à me donner, ou bien le fait qu’il me donne des ordres ? Le fait est que je lui ai envoyé mon plus mauvais regard, et je suis restée debout, plantée devant lui. « Oh bah ça ne va pas tant vous manquez que ça, puisque vous ne me voyez presque jamais. » J’ai souris, verte de rage, rouge de colère. J’ai croisé mes bras sur ma poitrine alors qu’il regardait mon dossier. « Qu’est-ce que ça peut vous faire de ce qu’il m’est arrivé ? Soyez heureux, vous n’aurez plus la petite Saint-Amand à gérer, quelle joie non ? » J’ai levé la tête en l’air, faisant mine de réfléchir, et puis je l’ai de nouveau fixé. « Oh zut, vous n’aurez plus votre martyre aussi. Vous trouverez bien un autre jouet non ? » Je ne l’ai pas lâché du regard : je ne saurais dire si c’est le traumatisme du choc, ou la colère que j’ai encaissé pendant tout ce temps, mais je n’étais pas décidée à arrêter. Loin de là même. Et probablement que j’aurais dû m’arrêter là, mais je ne l’ai pas fait.
Je me suis donc approcher de lui, et je l’ai regardé droit dans les yeux. « Vous voyez, là, je ne suis plus en statut d’interne, mais en statut de patient : par conséquent, je peux vous dire d’aller vous faire foutre. » J’ai serré la mâchoire de rage, et je me suis reculée. « Je ne veux pas de vous comme médecin. D’ailleurs c’est bien simple, je ne veux pas de médecin du tout. » Je l’ai contourné : bon, je dois bien avouer que je n’avais pas fière allure avec ma blouse, en boxer et chaussettes. Mais qu’importe : la folie m’emportait et je comptais bien la laisser m’envahir. Cela faisait bien trop longtemps que je le laissais faire. « Il N’Y A PERSONNE QUI PEUT M’APPORTER MES AFFAIRES PUTAIN ? » Tous des incapables. Mais je n’ai même pas eu le temps de le dire. Je dois bien avouer que je m’attendais à tout sauf à ça : la terre s’est mise à tourner alors que je commençais à atteindre le bureau de l’accueil infirmier. Oh non. Manquait plus que ça. Et moi qui suis interne, je n’ai même pas été capable de prévoir ça.
Tout simplement la suite du traumatisme : à se lever, à trop parler, à parler trop fort, à bouger trop vite, le cerveau ne se remet pas. Et qu’est-ce qui m’attend ?… Mon corps s’écroula au sol, alors qu’un énorme « BOUM » envahis la salle. A croire que j’aimais tendre des bâtons à mon patron pour qu’il me batte. Pauvre fille. Mon corps fut secouer de nombreuses convulsons avant que mon cerveau ne déconnecte et ne laisse qu’un blackout dans mes souvenirs. Autant vous dire que lorsque j’ai repris conscience, j’étais tout sauf fière de moi. Certes, j’avais fait front, j’avais dit la plupart des choses que je voulais dire : néanmoins, il n’en restait pas que je m’étais écroulée comme un caca, en boxer, devant le mec que j’aimais et qui me tyrannisait. La loose totale quoi. Comment vous dire la honte qui montait en moi, alors que mes joues reprenaient des couleurs ? J’ai longtemps hésité à faire la morte : ne plus respirer, et disparaître comme une petite souris. Mais le bip incessant qui sonnait m’en empêchait : mon cœur vivait, et je ne pouvais rien faire pour ça.
Alors j’ai finis par ouvrir les yeux.
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: C'est le phénomène des vents contraires Ven 23 Jan 2015 - 21:19 | |
| Now you said ''I want to leave California''
Quelle joie de contempler la complexité du comportement humain.. Un rien pouvait conduire à l'extrême, un rien pouvait nous obliger à extérioriser nos sentiments les plus profondément enfuis en nous, un rien pouvait mener à une explosion des plus spectaculaire. J'étais en première loge, c'était évident, j'avais provoqué la scène par ma simple présence et surement par les quelques mots que j'avais pu prononcer. Je parcourais le dossier de mon interne très sommairement alors que la jeune femme sortait littéralement de sa zone confort et de calme. Je la laissais s'exprimer sans dire un mot, en fait, je n'écoutais que d'une oreille, j'étais trop concentré sur ma lecture et lorsque j'arrivais enfin au bout de celle-ci, je levais les yeux vers la demoiselle, ses bras étaient croisés, son regard était froid limite glacial envers et moi et son discours continuait de plus belle. Je restais simplement là à la regarder en fronçant les sourcils, le menton légèrement relevé, j'affichais toujours cet air de supériorité comme j'en avais l'habitude, je n'avais pas besoin de mot pour m'imposer devant les gens, un simple regard suffisait, une posture l'accompagnant également. Ses paroles la posaient en victime, victime de méchant docteur Schneider qui la martyrisait, l'écartait de son passage pour l'envoyer Dieu seul savait en tout partout tant que c'était en dehors de sa vue et je ne pus m'empêcher de retenir ce petit sourire au coin de mes lèvres. Elle était magnifique, belle et elle me montrait autre chose que cette fille fragile qu'elle me servait presque tous les jours depuis que j'était à Saint-James. L'observer me balancer toute la rancœur et l'amertume qu'elle pouvait avoir à mon égard me faisait un bien fou, j'aimais la voir ainsi mais je devais rester sérieux, je ne pouvais pas tomber sous sa coupe, je n'ai jamais été soumis à aucune femme jusqu'à présent et celle-ci me faisait un effet que je ne pouvais expliquer. D'autant plus lorsqu'elle s'approchait de moi, plongeant ses prunelles dans les miennes, je ne quittais un seul instant ce regard rempli de colère.. Et pourtant, l'espace d'une fraction de seconde, mes yeux avaient dérivé malgré moi sur ses magnifiques lèvres qui me donnaient tellement envie avant de reprendre le contact visuel. Heureusement pour moi, la jeune interne avait reculé, reprenant sa position initiale. Je n'avais toujours pas dit un seul mot. Je la laissais poursuivre dans sa comédie dramatique, elle me contournait et je me retournais pas la même occasion dans sa petite blouse d'hôpital, en petite tenue en dessous.. Je secouais la tête, une envie de rire face à cette mascarade mais je n'en pas vraiment le temps. Elle avait filé vers l'accueil et je comptais enfin ouvrir la bouche pour lui demander de revenir, qu'il ne fallait pas prendre son accident à la légère, qu'il pourrait y avoir des répercussion mais je la vis vaciller, c'était déjà trop tard alors je me précipitais jusqu'à elle mais elle avait déjà atteint le sol. Les infirmières voulurent venir à son aide mais je les dissuadais en tendant la main pour les stopper dans leur élan. Je me baissais, regardant la jeune femme, ce n'était rien de grave sur le coup, c'était juste trop pour elle, elle s'était emballée dans sa folie, elle était encore trop faible d'où l'évanouissement, la perte de connaissance. Je posais son dossier sur le comptoir avant de la prendre délicatement dans mes bras. Je la portais, tout le monde avait les yeux rivés sur la scène il fallait dire qu'elle savait faire le show cette fille. Elle semblait reprendre connaissance. Je la regardais simplement, sans me préoccuper des gens autours de nous. Maintenant, je vais vous ramener dans votre chambre Konstanz et vous allez y rester allongée, Est-ce que c'est bien compris?? Lui dis-je pour commencer avant de la ramener jusque dans la pièce et de la poser sur le lit. Je réajustais son cousin pour qu'elle soit bien à l'aise puis je partis récupérer son dossier avant de revenir et de fermer la porte. J'allais donc me poster près du lit, de façon à ce qu'elle puisse bien me voir et repris la parole. Votre patron tyrannique sera votre médecin attitré, malheureusement pour vous. Est-ce que ça vous pose un quelconque problème ou dois-je aller me faire foutre pour reprendre vos termes??
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: C'est le phénomène des vents contraires Sam 24 Jan 2015 - 0:22 | |
| Alors comment vous dire que je me suis sentie tellement honteuse que j’aurais aimé mourir ? Je crois que c’est un sentiment très particulier, et tellement fort qu’il n’y a pas de mots pour le décrire. En tout cas, je pense que mon cirque va m’apporter une réputation assez … Comment dire … Hum … Mauvaise ? Bizarre ? Non, sérieusement, vous imaginez les gens ? « Hey, c’est toi la fille en blouse et en boxer qui a gueulé pour finir par s’écrouler au sol ? » Non, ce n’est pas possible. Et à bien y penser, si je pouvais faire demi-tour … Non, finalement je ne ferais rien. Ou du moins, je ne changerai rien. Peut-être la fin … Eviter de gueuler dans le couloir aurait été mieux je pense. Enfin bref, c’était fini maintenant, et bien trop tard pour changer quoi que ce soit.
J’ai fini par rouvrir les yeux, je ne sais combien de temps après ce malaise, mais la première chose que j’ai vu c’était la cause de tout ce bordel : je rêve où il était en train de me porter ? Calme Konstanz, calme. J’ai papillonné des yeux, doucement, avant de vraiment me rendre compte des choses : je pouvais sentir les dizaines de regards sur moi, et surtout le sien. Ses yeux d’un bleu profond fixait ma petite bouille, et je me mis automatiquement à rougir : merci maman pour ce trait particulier que tu m’as donné, mais il aurait été judicieux de penser à des moments comme cela avant de faire ça. Je vais avoir l’air de quoi moi, maintenant ?
J’ai écouté sa voix, encore un peu dans le cosmos je dois bien l’avouer : mais tout ce qu’il m’a dit, je l’ai compris, et entendu distinctement. Et au rappel de mes mots, j’ai détourné le regard : mais je crois bien qu’il était trop tard pour changer quoi que ce soit. Il m’installa dans le lit, remettant le coussin sous ma tête, comme s’il s’occupait de ma santé maintenant. « Il n’est pas un peu trop tard pour penser à moi ? » J’ai fermé les yeux, plaquant une main sur ma bouche. « Et j’ai vraiment dit ça à voix haute. » Je me suis laissée aller dans le lit, et j’ai détourné les yeux : alors question humiliation, j’étais servie. (A croire que la chute au milieu du couloir, devant lui et qui plus est cul-nul, ne m’avait pas suffis : un peu masochiste la fille.)
J’ai inspiré, je n’ai pas tourné la tête pour le regarder : après tout, j’avais le droit de choisir. Mais me priver de le voir s’occuper de moi ne me venait pas à l’esprit : après tout, c’était bien la première fois que je le voyais avoir un geste positif envers moi. En remarquant la porte fermée, je me suis évidemment dit qu’il devait y avoir une raison à tout ça : après tout, pourquoi ce revirement de situation ? Hier encore il me martyrisait, et là il était tout mielleux, alors que personne ne nous observait. J’ai tourné la tête vers lui et j’ai froncé les sourcils. Je l’ai regardé, j’ai ouvert la bouche pour parler… Mais rien n’est sorti. Alors j’ai réessayé. Et j’ai fini par enfin cracher un « Pourquoi vous faites ça ? »
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: C'est le phénomène des vents contraires Lun 9 Fév 2015 - 22:45 | |
| Now you said ''I want to leave California''
Un des devoirs de tout citoyen était de prêter assistance à personne ayant besoin d'être secourue et tout particulièrement lorsque ce même citoyen était dans la position dans laquelle je me trouvais, je parlais de ma qualité de médecin. Bien que les choses aient pris une tournure plus que théâtrale, du fait que la jeune femme avait été particulièrement condescendante sans parler du fait qu'elle haussait la voix et donc perturbait la tranquillité d'esprit des autres patient, je ne pouvais pas la laisser étaler sur le sol, montrant à qui voulait bien le voir ses sous-vêtements et passer mon chemin comme si de rien était. J'étais bien au-dessus de tout ça, j'étais donc venu à son secours comme le gentleman et le docteur que j'étais, la reconduisant dans sa chambre, chambre qu'elle n'aurait jamais dû quitter avant de l'installer confortablement dans le lit. La jeune femme semblait avoir retrouver ses esprits. Je faisais le nécessaire pour qu'elle soit confortablement installée et il semblait, d'après les paroles qu'elle venait une nouvelle fois de me lancer, que je jouais une sorte de jeu.. C'était de cette manière là que je l'avais interprété. Je ne répondis rien, elle s'étonna d'avoir exprimé ses pensées à voix haute, je me contentais simplement de faire mon travail et de veiller sur la jolie brune. De ce fait, j'avais préféré fermer la porte, je ne voulais pas qu'elle soit exposée aux autres se trouvant dans le couloir, ni qu'elle soit l'attraction du jour, nous avions d'autres choses à penser et j'avais une patiente à examiner pour ma part, je parlais d'elle.. Je me tenais juste au dessus d'elle, j'avais pris la parole, je voulais savoir si elle souhaitait que je suive son dossier ou non étant donné la situation, elle était en droit de refuser que je sois son médecin après tout, j'étais la raison pour laquelle elle avait fait un cinéma avant de tomber dans les vapes les secondes qui avaient suivi. Elle avait détourné son regard de moi alors que pour ma part, je ne cessais de la contempler. Ses longs cheveux bruns.. Sa douce peau que j'aurais caresser tendrement sans oublier.. Cette délicieuse bouche qu'elle me privait de regarder.. J'eus un petit sourire en coin, c'était vraiment ridicule de penser de la sorte alors que ça ne m'était encore jamais arriver mais soit. Je fus pris de court lorsqu'elle se tourna vers moi, je repris aussitôt un air sérieux et professionnel alors qu'elle était sur le point de reprendre la parole. Nos regards l'un dans l'autre, sans faillir, elle finit par s'exprimer et moi, par rompre le contact visuel, déglutissant par la même occasion. Mademoiselle Saint-Amand.. Avais-je commencé.. Vous qui êtes étudiante en médecine, et je l'espère assidue et bien préparée pour vos futurs examens, je pense que vous saurez répondre sans problème à votre interrogation! Sachez qu'en temps que médecin, il faut savoir mettre ses soucis et ses disputes en tout genre, et j'en passe, de côté! Des vies sont en jeu. Je ne suis pas là pour faire du sentiment, Konstanz, mais pour faire mon travail. Voilà la réponse que j'avais fourni à la jeune femme se trouvant devant moi et je lui avais servi ce discours avec tout le sérieux dont je faisais preuve habituellement avant de relever les yeux sur elle. Bien sûr que je l'avais secouru pour cette raison mais je savais parfaitement que c'était pas la seule. Cette jeune femme me faisait un effet fou et j'avais beau montrer le contraire ce n'était pas la vérité. Je soupirais légèrement.. Puis-je vous examiner? J'aimerais retrouver rapidement mon étudiante favorite.. Je n'aurais peut-être pas dû le mentionner mais je me disais qu'après tout ce que je lui avais fait subir peut-être pouvais je lui montrer une part de moi qu'elle n'avait jamais eu l'occasion d'apprécier, histoire de lui redonner confiance en cette profession. Après tout, elle était réellement brillante mais elle devait d'avantage s'endurcir c'était une chose qu'elle apprendrait de moi.. - Spoiler:
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: C'est le phénomène des vents contraires Mer 4 Mar 2015 - 17:35 | |
| Mon cerveau et mon cœur s’accordaient pour dire que j’étais la reine des masochistes. Je savais pertinemment qu’il n’y avait rien de personnel dans son comportement : il ne voulait juste pas passer pour un horrible médecin. Sa réputation comptait plus qu’une simple petite demoiselle : et qu’est-ce que ça serait si on apprenait qu’il martyrisait les patients ? Il serait radié, voilà tout. C’est pour ça que ces paroles ne m’ont pas surprise : j’ai juste eu un coup au moral assez important. Je ne sais pas, peut-être qu’au fond j’aurais aimé qu’il me dise qu’il était désolé, que s’il faisait ça c’était pour renier des sentiments … Mais il n’y avait rien entre nous, et il était temps que je m’en convaincs. Je suis restée silencieuse pendant quelques minutes, peut-être un peu plus : je me contentais de fixer le mur de cette chambre, en me disant qu’il n’avait aucun problème avec moi. J’étais simplement une bonniche. Et une moins que rien à ses yeux. Cependant, ces dernières paroles interpellèrent ma personne et je tournais immédiatement la tête vers lui : étudiante favorite, c’est une blague ? Soit il est fou, soit complètement bipolaire … J’ai fermé les yeux, et j’ai fini par capter son regard.
Posant mes yeux au creux des siens, je n’ai pu détourner le regard : je voulais savoir la vérité, je ne voulais plus être un jouet. J’étais fatiguée de cette situation, de ces remontrances : et surtout du paradoxe de cet homme. « Vous pouvez. » J’ai rompu le contact visuel : de toute façon, je ne saurais pas ce qu’il pensait comme ça. Comme si j’étais télépathe pff … Parfois, je me désespère. Je me suis redressée dans le lit afin qu’il puisse avoir accès à mon bras pour la tension, mes oreilles pour la température, ma poitrine et mon dos pour mon cœur : et quelque chose me dit qu’il n’allait pas passer à côté de mon souffle au cœur et mes poumons déchirés. J’ai secoué la tête, et je l’ai laissé faire, regardant en face de moi. « Je compte partir de votre service. Enfin, de cet hôpital. Et je voudrais bien savoir quand est-ce que je pourrais rentrer chez moi pour demander un rapatriement. » Comme ça, c’était dit : et je pourrais enfin voir ce qu’il pensait, s’il allait me retenir ou pas. Je ne sais pas. Je ne sais même plus ce que j’aimerais voir dans ses yeux, sur son visage : je sais juste que je ne pourrais continuer à me crever au travail pour rien. Parce qu’il était clair que restée dans les vestiaires ne me servait pas vraiment. Alors autant partir, loin, et continuer mes études.
Qu’est-ce qui me retenait ? A part lui, plus grand-chose.
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