NOM: Cochraine, né Fisher ▬ PRENOM(S): Turner (Jack, Gary) ▬ SURNOM: Teejay ▬ AGE: 26 ans ▬ DATE DE NAISSANCE: le 14 février ▬ LIEU DE NAISSANCE: Skukog Island ▬ NATIONALITE: Canadien ▬ CLASSE SOCIALE: Modeste ▬ ORIENTATION SEXUELLE: Bi, voir tri-sexuel au besoin ▬ STATUT MATRIMONIAL: Célibataire ▬ METIER/ETUDES: Assistant d’informatique dans divers établissements ▬ GROUPE: Monopoly ▬ AVATAR: Ta Thuc Binh (le mannequin, pas le peintre)

▬ Qualités: Turner est un ami fidèle une fois qu’on l’a apprivoisé, et surtout, si on lui a donné une vraie preuve de dévouement. Il est concentré dans son travail, capable de survivre sur un strict régime de caféine et de barres chocolatées jusqu’à ce que tout soit terminé (et ensuite, il hiberne pendant quelques jours.) Il serait incapable de faire du mal à un animal sauf s’il se trouve engagé dans un combat à armes égales, par le plus grand des hasards, car il ne cherche pas la confrontation. S’il se trouve dans une situation chaotique, il abandonne son humour habituel pour prendre les choses en mains, notamment si tout le monde autour de lui panique et lâche les commandes. Généreux, il lui arrive souvent de donner une boîte de chocolats ou une bouteille de soda fantaisie aux gens qui font la manche devant les boutiques où il vient de faire ses courses, et de rester rigoler un moment avec eux. ▬ Défauts: Dans la situation décrite ci-dessus, il peut se montrer un peu autoritaire. Par exemple, il n’aurait aucun scrupule à brutaliser un peu ou secouer verbalement quelqu’un qui, selon lui, en a besoin pour aller mieux à long terme. Et ce, même si ça implique de se brouiller avec cette personne ou d’avoir lui-même des ennuis à court terme. C’est ainsi qu’on l’a élevé, et il estime que c’est son devoir d’agir selon ses principes ; heureusement, ses principes ne sont pas très rigides ou très envahissants, mais quand il doit les défendre, il peut devenir carrément auto-destructeur ou irrationnel. Difficile de le raisonner, car il a une haute idée de sa propre intelligence. Il a eu la phobie du feu pendant sa jeunesse, aujourd’hui il a réussi à la contrôler mais ça reste une chose qui le rend nerveux, et à laquelle il ne réagit pas très bien. Il fait volontiers des dons d’argent aux associations qui défendent les gens ou les animaux, mais ne serait pas du genre à adopter un gamin ou un poisson rouge, ça lui semblerait une tâche herculéenne, au-delà de ses capacités. ▬ J'aime, je n'aime pas: Turner est un geek, il aime bosser. Il a de petits contrats dans différentes facs et autres écoles, et il arrive à jongler entre ses divers plannings. Il a horreur de manquer un rendez-vous, ou d’ailleurs, d’être trop en avance. L’inaction ne le rend cependant pas morose ou déprimé, il en profite pour se balader en forêt, souvenir de son enfance en milieu rural. Il n’aime pas qu’on s’en prenne à un plus faible en sa présence, mais il aime avoir à s’interposer et avoir le sentiment, en rentrant chez lui le soir, d’avoir fait du monde  un endroit meilleur. Il n’est pas très doué dans les relations sentimentales, en revanche il se fait facilement des amis, signe d’une légère immaturité. Il aime la vie en communauté, les rassemblements hippies, les festivals, davantage que les soirées romantiques à deux, et la jalousie est un comportement qui le hérisse ; si on le décèle chez lui, il perd complètement ses moyens. Il lui arrive fréquemment de craquer pour une tenue branchée qu’il a vue sur un élève, surtout parmi les étudiants en art, et on peut dire que son style est parfois assez décalé et qu’il n’est pas du tout gêné d’attirer l’attention. Le défaut qu’il déteste le plus est la lâcheté. ▬ Tics et manies: Rien de spécial à signaler, une petite routine le matin en se levant, et une autre le soir en se couchant. Il dort recroquevillé en chien de fusil. Le matin, il se déplie, roule sur le dos, se passe la main dans les cheveux, ouvre les yeux, reste un moment immobile à écouter autour de lui, puis se lève. Le soir, c’est l’inverse ! Il ne peut pas laisser une page de mots-croisés sans essayer d’en résoudre quelques-uns, et a tendance à ramasser les miettes dans les plats de tout le monde, y compris au restaurant ; mais ça, c’est humain, non ? Et en présence d’un enfant de moins de dix ans, il utilise de petits mots amusants pour remplacer les « gros mots ».

PRENOM/PSEUDO: Turner, ce sera très bien ▬ AGE: Vieux ▬ SEXE: Venez vérifier ▬ REGION/PAYS: Europe ▬ J'AI CONNU LE FORUM GRÂCE A: Une quête épique ▬ MON AVIS: Ben… je me suis inscrit ▬ QUELQUE CHOSE A AJOUTER: Attendez de voir le pavé que je viens d’écrire, ça suffira pour aujourd’hui @@

Sedna Fisher, née Kyrdoch, était une guerrière. Elle ressentit les premières contractions tout à fait nettement, mais ne dit rien. Le moment était trop important, elle ne voulait pas interrompre l’audience. Bientôt, elle déposerait le témoignage qui éloignerait définitivement d’elle, et de son enfant à naître, l’homme qui lui avait donné son nom, son toit, cet enfant, mais aussi un peu trop de coups de ceinture chaque fois qu’il estimait qu’elle avait regardé un autre homme d’un œil trop favorable. Elle sentit une goutte de sueur froide rouler dans sa nuque, mais sous sa natte d’épais cheveux noirs, personne ne remarqua rien. Si l’enfant était sage, il attendrait, pour venir au monde, qu’elle ait rendu ce monde un peu plus sûr.

Elle sentait aussi, sur sa nuque, le regard de sa mère, qui avait une autorité magique bien établie dans leur réserve, et avait elle-même quitté le lit d’hôpital où le cancer la tuait peu à peu pour venir la soutenir lors du procès de Fisher. Cette pensée lui donna du courage. Elle monta à la barre, enceinte jusqu’aux yeux, le visage encore légèrement marbré par la dernière attaque. Et c’est dans cette salle que naquit Turner, dans les bras de son jeune oncle Brian, une vieille femme presque chauve inclinée sur lui comme pour lui jeter un sort. La coupure de journal où cet étrange spectacle est immortalisé trône encore dans le salon des Kyrdoch, entre un portrait de jeunesse de la grand-mère décédée quelques jours plus tard, comme si elle avait déversé toute son énergie vitale, tous ses pouvoirs de protection, dans cet enfant nouveau-né.

Fisher alla en prison, mais Sedna n’éleva pas seule son fils. Elle était entourée de trois hommes, trois protecteurs implacables et bienveillants, trois bons esprits des bois ; ceux-là mêmes qui avaient poursuivi le père de son enfant à travers bois pour le remettre entre les mains de la justice. L’un d’eux, Amar Cochraine, adopta le petit garçon comme la vieille Moon Kyrdoch l’avait lui-même adopté autrefois, et lui offrit son nom de famille. Sedna choisit son premier prénom, Turner, et Brian son second prénom, Jack. Et son troisième prénom, Gary, lui fut donné par Helston Anook, l’ami de Brian. Chacun de ces hommes avait une histoire, et Turner emporta ces histoires avec lui et en lui, lorsqu’il quitta la réserve. Il emporta l’histoire de Farley Curtis Kyrdoch, le marin écossais qui s’était établi dans la réserve dans les années cinquante et avait épousé Moon, la sorcière locale, contre l’avis de tous. Il emporta l’histoire de tous ceux qui étaient morts avant qu’il puisse les connaître.

Sedna, comme son ex-mari, était ouvrière des chemins de fer. Elle rejoignit le business de Brian pour élever son fils dans un environnement familier : elle devint son manager, sa costumière, son infirmière, bref, tout ce dont pouvait avoir besoin un jeune catcheur. Les combats étaient organisés contre des volontaires, ou, en leur absence, contre Helston, le « méchant » bodybuildé, aux tatouages tribaux représentant des ours affamés. Les deux jeunes gens, à peine la vingtaine, prenaient tous les risques et avaient un succès fou, à l’échelle de leur petite scène locale. Quant à Amar, c’était un garçon solitaire et silencieux, que certains jugeaient un peu simplet ou un peu fragile, et comme au temps de Moon, il tenait la maison ; une vraie fée du logis. C’était un vagabond, arrivé un jour les pieds en sang et incapable de dire d’où il venait, mais il y avait fort à parier qu’une famille intolérante l’avait livré aux bois dans l’espoir qu’il y disparaisse, comme un poids mort qui ne leur serait bon à rien. A présent, officiellement, c’était le père du petit Turner et il en retirait une immense fierté. Il aurait pu mourir pour le défendre cet enfant, ou la vieille maison qui lui avait donné refuge.

Il eut beaucoup de mal à se décider, quand la petite troupe prit le chemin de Toronto pour se produire lors d’un championnat local, davantage pour s’amuser et rencontrer de lointains cousins que dans l’espoir d’une quelconque récompense. Pour Amar, cela signifiait quitter la maison pour quelques mois, ou quitter le petit Turner. Il parvint à convaincre les autres de le laisser garder l’enfant sur place, pendant qu’ils iraient tous les trois s’amuser entre adultes, et entre combattants. Turner bouda pendant la première journée ; vexé dans son amour-propre de petit guerrier, grand admirateur de sa mère et de ses oncles, il en vint à traiter le pauvre Amar de tous les noms, ce qui sembla lui rappeler de douloureux souvenirs. En le voyant pleurer, Turner se ravisa et vint le consoler. C’est alors que le feu se déclara. Turner supplia son père adoptif de sortir de la maison. Pendant de longues minutes, alors que la fumée s’épaississait, il ne parvint pas à le faire bouger, ni même à le traîner vers la porte. Et soudain, Amar parut se réveiller, et bondit à l’extérieur, en direction des bois, où il disparut en courant. Quand les secours arrivèrent, Turner était seul, terrifié, claquant des dents en simple pyjama dans la neige, à la faible et fiévreuse chaleur du brasier qui rugissait toujours.

L’enquête révéla qu’il s’agissait d’un incendie criminel, et on supposa que le fragile Amar Cochraine avait perdu la tête et déclenché la catastrophe. Les vaines recherches pour remonter sa piste furent vite abandonnées à cause de l’hiver. Revenus précipitamment du festival de lutte, Brian et Helston se disputèrent : Helston voulait poursuivre le fou, comme il avait traqué Fisher sept ans plus tôt ; Brian voulait rester auprès de son neveu et le protéger désormais de tout ce qui pourrait le menacer. Pour la première fois, les deux compagnons se séparèrent. Des années plus tard, Turner ferait encore des cauchemars au souvenir de ce premier véritable affrontement entre les deux bons géants qui avaient bercé son enfance. Helston lui ébouriffa les cheveux, enfourcha sa moto et disparut sur la route. Avant qu’il ait refait surface, Sedna et Brian, après de longues discussions, arrivèrent à une conclusion : la vie qu’ils menaient ne convenait pas à un petit garçon, et il fallait que l’argent qu’ils gagnaient serve à préparer l’avenir de Turner. Il irait au pensionnat, en ville, pour étudier sérieusement ; et là, il serait en sûreté.

C’est ainsi qu’il arriva à Toronto, en cours primaire ; il fut inscrit sous le nom de Turner Jack Gary. Ses amis prirent l’habitude de l’appeler Teejay, la prononciation de ses initiales. Quant à Cochraine, son nom de famille, il ne voulait plus s’en servir ; Gary, son troisième prénom, lui servit de nom de famille à partir de ce jour. Plus d’une fois, il réveilla ses camarades au milieu de la nuit en assurant qu’il avait vu le visage hagard de son père adoptif, couvert de sang, les yeux exorbités, qui le fixait derrière la vitre. La vue du feu le terrifiait, et il prenait toutes les précautions possibles en présence de matières inflammables. Il jurait à qui voulait l’entendre que jamais, il ne fumerait ni ne boirait d’alcool. Autant dire qu’à l’approche de l’adolescence, les autres garçons, qui apprenaient à s’amuser comme les adultes, le considéraient un peu comme un geek ou une mauviette, tout en le trouvant généralement sympa et facile à vivre. Il faut dire qu’il leur faisait régulièrement leurs devoirs de mathématiques, sa matière préférée. Mais quand vint la volonté d’épater les filles, il lui fallut bien se trouver un loisir sans le moindre risque de combustion, qui mette en danger sa santé, mais pas en le rapprochant de sa phobie. Ses souvenirs des balades en forêt lui inspirèrent une idée de génie : il se mit aux champignons. C’était original, et c’était bien un truc de scientifique ; avec lui, on était sûr de se payer un sacré trip, mais aussi de ne pas s’empoisonner.

Lors d’une telle soirée, les moqueries se tournèrent vers un membre un peu efféminé du groupe, que Turner défendit ; cela surprit les autres garçons. Il répondit que sa grand-mère était une des fondatrices du mouvement ORFEU (Our Roots FEed Us), qu’elle-même avait montré l’exemple en accueillant chez elle un individu bispirituel, androgyne dans l’âme, rejeté par sa famille ; ce dernier, selon les termes de l’association, s’était engagé en échange à prendre soin d’elle dans son grand âge ; et que cela remontait à une ancienne tradition qui voyait dans les minorités sexuelles des individus élus, extraordinaires et potentiellement magiques. Evidemment, ses camarades lui ressortirent tous les faits divers récents impliquant des règlements de compte homophobes au sein de la communauté native, et il s’énerva en disant que si leurs traditions s’étaient perdues, c’était sous la pression des colons européens. On lui demanda alors pourquoi il parlait sans arrêt de son légendaire grand-père Farley Kyrdoch, qui n’était rien d’autre qu’un colon écossais, et jamais de son père. Ce fut sa première bagarre. Entre les champignons, qui faisaient toujours leur effet, et les flashbacks de la terrible bagarre entre Brian et Helston qui lui revenaient à chaque coup reçu, il n’était pas très efficace.

Quand il fut remis sur pied, il termina son année sans trop parler à personne, et c’est alors qu’il se réfugia définitivement dans les chiffres et en fit son nouveau langage. Il pouvait passer des semaines à coder un jeu, à y jouer pour le tester, et à réparer les bugs. Mais finalement, au moment de rentrer chez sa mère pour les vacances, il finit par craquer. Cette nuit-là, alors qu’il était KO, entre hallucination et mal de crâne, une image très claire lui était revenue et cette fois, contrairement à toutes les nuits où il s’était réveillé en sursaut, il était trop faible pour la repousser et avait dû subir la vision jusqu’au bout. Le visage d’Amar Cochraine collé à la vitre, ensanglanté, les yeux hagards et la bouche entre-ouverte sur ses canines proéminentes. Dans ce rêve, il se levait du lit et s’approchait de la fenêtre – et il était beaucoup plus petit, comme à l’âge de sept ans. Il entrouvrait la croisée et, au pied du mur, il y avait un second corps ensanglanté, un visage qu’il n’avait jamais vu, mais qu’il reconnaissait pourtant, car il en avait eu quelques aperçus dans son propre miroir. Et à présent, il savait que ce n’était pas un rêve, mais un souvenir.

D’abord, il parla à Sedna, aujourd’hui prof de natation à la piscine municipale. « J’ai changé d’avis. Je veux m’appeler Turner Cochraine à nouveau. Ou Teejay Cochraine, peu importe. Je veux porter le nom d’Amar. » Puis il courut secouer Brian par le bras, entre une bouteille de bière et un match de foot : « Faut que tu retrouves Helston. Faut que tu lui téléphones ou que tu le joignes, faut qu’il arrête de traquer Amar, surtout qu’il lui fasse pas de mal. »
Helston était maintenant videur au casino Blue Heron, et arborait autant de tatouages qu’un guerrier maori. Tous se retrouvèrent au McDonald du coin pour discuter, le gamin ne voulait rien dire tant que le clan au complet ne serait pas réuni. Les anciens catcheurs se regardaient du coin de l’œil, en chiens de faïence ; l’ambiance n’était pas géniale, mais Turner devait parler.
« C’est pas Amar qui a mis le feu. J’ai vérifié : mon père, je veux dire Gale Fisher, est sorti de prison une semaine avant l’incendie. Et mon cauchemar, c’était pas un cauchemar. Je l’ai vu. Amar aussi l’a vu. Il l’a poursuivi dans les bois. Il l’a tué. »
« Amar ? » Les autres hésitaient entre rire et malaise. Amar la crevette, tuer à mains nues un grand costaud énervé tout juste sorti de prison… l’idée n’était pas très crédible.
« Je l’ai vu. »

Si ça pouvait calmer le gamin, ce n’était pas cher payé. On lui accorda ses vœux : la poursuite s’arrêterait là, et si un jour Amar Cochraine refaisait surface, il serait reçu à bras ouverts. Et en attendant, il pourrait s’appeler Teejay Cochraine si ça lui plaisait. Pour tout le monde, c’était de l’histoire ancienne, tout ça. Ils avaient des aventures à droite ou à gauche, ils voulaient refaire leur vie. Turner alla prier sur la tombe de sa grand-mère pour tout lui raconter, puis reprit le chemin de la grande ville sans regarder en arrière. Il dormait mieux, son travail scolaire était plus acharné, sa concentration plus absolue, et il arrêta ses virées entre potes agrémentées de champignons hallucinogènes. Il n’avait plus besoin de ça, et il avait l’impression d’être soudain beaucoup plus âgé que les autres ; leur conversation ne l’intéressait pas tellement. Dès qu’il eut passé son diplôme et put se retrouver de l’autre côté du bureau professoral, il se sentit beaucoup plus à sa place. Et, après avoir été un élève légèrement arrogant et désagréable, il se métamorphosa en formateur sympa et patient, avec un véritable talent pour la pédagogie.

Ses meilleurs amis, d’ailleurs, à partir de là, ce furent ses élèves. Il avait tendance à dire : je serai adulte quand j’aurai un pote prof, pas avant. Et on aurait dit qu’il repoussait l’échéance par plaisir. Dès qu’on le connaissait un peu, il était tout content d’inviter un bon élément dans sa piaule pour en faire un joueur bêta de son grand projet, « Sunlight Overdose », un jeu d’exploration déjanté basé sur les légendes des coureurs des bois, qu’il avait entièrement créé, scénarisé et codé de ses blanches mains. On savait qu'on pouvait lui parler, qu'il était assez patient et ouvert d'esprit, mais aussi qu'il avait ses phases, qu'il y avait certains sujets dont il ne savait pas plaisanter. Quelques légers incidents, notamment, le conduisirent à faire un petit stage de formation au codage, histoire de s'éloigner six mois de Toronto. C'était l'aventure, tous frais payés, et ça lui ferait un petit voyage : le stage avait lieu sur une phase militaire. Ceux qui le connaissaient savaient qu'il n'y avait absolument pas sa place, mais il tiendrait bien six mois, tout de même... Et en réalité, il s'entendit très bien avec le responsable qui s'occupa de son séjour. C'était l'un des cadres chargés de faire appliquer les nouveaux règlements de lutte contre les discriminations, notamment homophobes ; il trouvait ça sympa de rencontrer une telle personne sous ce vilain uniforme.

Il y fit aussi la rencontre d'un type à problèmes, du nom d'Everdeen. Le boss se bagarrait avec les services administratifs pour le faire démobiliser pour raisons de famille, mais ce n'était pas facile : il ne voulait pas arrêter les missions pour s'occuper de sa femme, ce qui aurait été accepté, ou de ses enfants, ou même de ses vieux parents - il était orphelin - mais bien de sa soeur, une adulte indépendante et responsable. Pour l'armée, c'était une raison imaginaire. Il y avait beaucoup de paperasses à remplir pour les convaincre, surtout que la soeur en question ne risquait pas d'écrire aux généraux pour réclamer leur clémence : elle ne voulait plus revoir le pauvre Everdeen. Cette situation n'avait aucun sens. Quand son formateur l'expliqua à Turner, le civil s'y intéressa suffisamment pour aller discuter avec le soldat solitaire, essayer de voir ce qu'il pouvait faire pour l'aider. Naturellement, pas grand-chose... Mais c'était déjà beaucoup, dans un sens : il pouvait terminer son stage, rentrer à Toronto, et discuter avec Louise, la soeur Everdeen. Et s'il arrivait à la convaincre de retrouver la fibre familiale, même juste le temps d'écrire une lettre ou de passer un coup de fil, le frangin se chargerait du reste.

De retour dans la vie civile, c'est exactement ce que fit Teejay. Il n'eut pas grand-mal à localiser la demoiselle, mais alors qu'il se demandait comment il allait l'aborder sans la braquer, il apprit que le soldat Everdeen n'avait pas attendu son intervention : un accident l'avait rendu inapte au travail sur le front, et il allait être rapatrié dans le civil pour raisons de santé. Une solution comme une autre, Teejay espérait juste qu'il n'avait pas provoqué l'accident lui-même pour pouvoir rentrer auprès de sa soeur. Mais c'était peut-être son imagination. Après tout, un terrain militaire a beau être très organisé, c'est typiquement le genre d'endroit où les accidents peuvent se produire. Il hésita, en recevant cette nouvelle : devait-il quand même essayer de contacter la dénommée Louise et de jouer les intermédiaires ? Ou ferait-il mieux de laisser les deux jeunes gens laver leur linge sale en famille ? C'est qu'il en avait tellement entendu parler, il avait l'impression de les connaître à l'avance, et d'en être relativement responsable. Il décida d'aborder Louise sans préciser ses raisons dès le début. Le temps lui dirait s'il avait encore besoin d'intervenir.

Non non, c'est juste qu'avec tout les prénoms et tout ça je me suis perdue xD Et t'as pas toujours précisé où tu te trouvais (réserve ou je sais pas où etc...) alors j'ai eu parfois un peu de mal à me situer. C'est pas l'histoire en elle-même xD Bref, te voila validé! Alors bon jeu parmi nous et encore une fois désolée pour le retard! (:

Tu as franchis l'étape de la fiche. Tu es donc officiellement un membre de Niagara Evening. Si c'est pas super ça (a) Il reste cependant encore quelques petites choses importantes à faire avant de pouvoir profiter pleinement du forum. Tout d'abord, il faut que tu ailles recenser diverses choses: ton avatar par ici, ton métier par là. Ensuite, tu dois aller faire une demande de logement parce que ton personnage a droit à un toit au-dessus de sa tête: c'est par ici. Si tu as besoin d'un lieu particulier qui ne figure pas encore sur le forum, tu peux aller en faire là demande par là. Tu devras ensuite aller faire tes fiches de liens et de sujets dans cette partie. Une partie pour les réseaux sociaux est intégrée au forum, tu peux la trouver par là. Enfin, tu peux aller t'amuser dans le flood et les jeux ainsi qu'rp sur le reste du forum. Pour rappel, une partie "Remember me" est en place. Elle te permettra de jouer un événement de ton passé si tu le désires (un événement de ta fiche ou un lien déjà avancé mais dont tu aimerais jouer le début etc...). Le reste du forum se déroule donc au "présent".

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