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« La contemplation du corps de la femme doit être une réponse rassurante à l'angoisse du monde. »
crédit ~ Lucien Clergue.J’étais là, seule dans mon coin à l’écart des autres. Entourée de mes peluche, je voyais mon frère plus âgé que moi, s’amuser comme un grand à des jeux vidéo. Du haut de mes cinq ans, je n’avais pas l’âge pour le rejoindre. « z’veux jouer moi aussi ! Laisse-moi zouer !! » J’étais là à côté de lui en train de le supplier. J’avais trois ans de différence avec mon frère. Je n’avais jamais été réellement proche de lui, mise à part lorsqu’il me faisait des peurs bleus. Je n’avais que lui à cette époque-là. Ma mère était en enceinte des deux dernières de la famille. Elle attendait des jumelles. Plutôt chouette non ? Enfin bref, à ce moment, même si Kyle était l’aîné de la famille, à huit ans, il ne prenait pas vraiment son rôle à la lettre. Il pensait seulement à jouer et me faire peur. Maintenant que j’y pense, cela n’a pas beaucoup changé avec le temps. « Désolé Erin, mais t’es trop jeune pour jouer avec moi ! Va rejoindre tes Barbies. » Je le regardai avec un air boudeur et j’allai pleurer dans les bras de ma mère. « Maman ! y veut pas me laissé zouer ! » Elle me pris dans ses bras et me couvris de bisous. Vous connaissez Harry Potter ? Et la famille Wesley ? Et bien ma maman elle est comme Molly Wesley ! Mère protectrice, Mère poule, mais surtout la meilleure des mamans toujours présente pour nous et tout le monde. C’est peut-être pour ça qu’elle est devenue par la suite chef de l’hôpital, parce qu’elle avait à le cœur sur la mains et est toujours prête à aider les autres. Enfin, même si je n’étais pas très proche de mon frère avec le temps, j’ai grandis et vieillis. Je suis simplement devenue mature plus rapidement, mais quand j’y repense, j’aurais voulu que ça se passe autrement.

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Me voilà maintenant au lycée, pourtant je n’arrive pas à réaliser que l’enfance disparaît peu à peu, malgré le fait que je n’avais pas la meilleure des relations avec mon frère et une relation un peu tendu avec ma sœur. J’aurais parfois tant donné pour avoir une personne avec qui jouer, ou simplement rire. Et puis, on était censé être quatre enfants, mais l’une des jumelles est décédée à la naissance. Peut-être qu’avec elle, je me serais mieux entendu. MAIS, je ne regrette pas les choses. Si cela s’est déroulé ainsi, c’est que ça devait l’être. Je venais à peine de commencer les cours, j’avais environs quinze ans et depuis le début de mes années à ce lycée, je connaissais tout le monde. Sauf un. Il était nouveau. Étant de nature un peu fofolle et qui parle tout le temps, j’avais tenté de prendre contact avec lui, mais il n’était pas très causant au départ et aussitôt qu’on lui demandait des informations sur lui et comment il était arrivée à Toronto, il ne disait rien et filait comme l’éclair. Avec le temps, on a arrêté de le questionner, car ce n’était pas comme ça qu’on aurait des réponses. Puis les jours ont passée et le croisant régulièrement dans les corridors du lycée et dans ma classe, on a finit pas faire équipe pour un travail. Le pire dans tout ça, c’était qu’il n’écoutait presque jamais ce que l’enseignant disait. Toujours en train de gribouiller dans ses cahiers ou lire des BD. Lorsqu’on a du faire le travail, c’est lui qui m’a tout expliqué ce que je ne savais pas. Sous ses airs de rebelle, il était plutôt intelligent. Suite au travail, il commença à m’aider régulièrement avec mes cours, il était toujours au courant de tout. Même s’il semblait distrait, il portait une oreille attentive aux explications. Après plusieurs semaines, on a commencé à sortir ensemble et puis cela a fait des mois et une année. On est resté ensemble jusqu’à nos seize ans, mais du jour au lendemain, il a disparu sans laissé de traces. Il y avait juste un mot sur la porte de mon casier ; « Pardonne-moi… »

 

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« L’amour ne commence ni ne finit comme nous le croyons. L’amour est une bataille, l’amour est une guerre, l’amour grandit. »
crédit ~ James Baldwin.
Ça fait déjà un an qu’il m’a abandonné et pourtant je me sens toujours aussi seule, dévasté, anéantie. Tous des synonymes pour moi. En deux ans de relation, je lui avais presque tout donné. Peut-être qu’il voulait la seule chose dont je ne pouvais pas me défaire à un si jeune âge ? Ma mère m’a dit de ne pas m’en faire qu’il ne me méritait pas, etc. Des trucs qu’une mère dit à sa fille pour la réconforter, mais ça n’avait rien changé. Je me suis renfermée sur moi-même. J’ai recommencé le dessin et je me suis encore plus aux études. Et plus le temps avançait et plus je devenais la meilleure de ma classe. J’ai retrouvé ma passion à aider les autres en participants à tout els œuvres de charité que je pouvais afin de me défaire de ce mal être. Dans quelques mois, j’avais prévue de partir. Dix-huit ans signifiaient liberté pour moi. J’ai longtemps rêvé de Paris, Rome ou même Tokyo. Et je me suis dit qu’un jour je partirais avec mon sac à dos pour voir le monde, la beauté des choses et l’art des quatre coins du monde. J’avais tout prévue. Les hôtels où je resterais, mes trajets, les lieux à visiter, tout. Du jour au lendemain, tous mes projets tombèrent à l’eau. Ma mère m’avait annoncé qu’il était hors de questions que je pars seul à la découverte du monde. J’allais avoir dix-huit ans ! J’étais plus un bébé ! « Je vais avoir dix-huit ans ! Je suis plus un bébé, maman ! Allez, laisse-moi y aller ! » « Je suis désolé ma chérie, mais c’est hors de questions. Je ne veux pas que tu partes seule. Sois tu amènes ton frère, ou encore tes vieux parents, mais pas seule » « Mais maman…» Elle ne me laissa même pas finir. Il était hors de questions que je parte avec mon frère sur le dos ou encore mes parents. J’ai donc laissé tomber l’idée de partir en voyage, mais pas de profiter de ma liberté.

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Après ma relation avec Devon et surtout sa disparition, je pensais toucher le fond, c’est étrange puisque dans un sens, ce n’était qu’une amourette de lycéenne, mais dans mon cas c’était différent. Je ressentais vraiment quelque chose pour lui. Il avait été mon premier amour, même si nous n’avions pas passé le cap. Il m’avait donné mon premier baiser. Il me plaisait, mais c’était tout de même le rebelle. Une chance que son frère était là. Un jumeau. Vous y croyez-vous ? L’un m’abandonne alors que le second a toujours été présent pour moi après ça. On s’entendait bien, même qu’il est devenu mon meilleur ami par la suite. On est devenu inséparable et il me comprenait. Il connaissait mes sentiments pour son frère, mais cela ne nous a pas empêché de tomber amoureux. Plus les jours avançait et plus notre amour grandissait. Au point ou à nos dix-huit ans, nous nous sommes mariés en secret. Nous l’avons fait, parce qu’il venait de m’annoncer qu’il s’était engagé dans l’armée. Et il m’a fait sa demande sur un coup de tête et j’ai dit « oui » de la même manière. On était jeunes, amoureux, mais insouciants. Personne n’était au courant et c’était mieux ainsi. C’est seulement lorsqu’il quitta notre logement pour sa première missions que je compris qu’au finale notre mariage était arrivé au bon moment. Pour Damian, j’étais sa seule famille et il était devenu la mienne. Chaque jour qui passait, l’ennui augmentait. J’avais hâte de le revoir et même que durant son absence, j’avais regardé tous les épisodes «D’army Wifes » seulement pour comprendre comment les femmes faisaient pour survivre alors que leur mari risquait leur vie à tout moment. Pour combler ma solitude, j’ai fait des études d’infirmière, mais une fois terminée, je me suis tournée vers la médecine. Étant une personne avec le cœur sur la main et surtout une mère directrice de l’hôpital, je n’avais pas d’autre choix, mais j’étais d’accord.

 

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« Le présent est indéfini, le futur n’a de réalité qu’en tant qu’espoir présent, le passé n’a de réalité qu’en tant que souvenir présent. »
crédit ~ Jorge Luis Borges .
Cela faisait cinq ans maintenant, que Damian et moi étions en couple. On vivait le parfait bonheur et j’avais même réussi à oublier son frère et mes sentiments pour lui…. Enfin maintenant qu’il n’était plus près de moi, j’avais réussi à mettre mes sentiments de côté pour vivre pleinement ma relation avec mon mari. Et puis comme il était soldat, nous vivions au jour le jour, comme si c’était le dernier. Nous ne voulions pas perdre une minute de plus, car lors de la dernière mission de Damian, l’un de ses meilleur ami y avait laissé la vie et il ne voulait pas me causer le chagrin causer par sa mort. Avec le salaire qu’il gagnait comme soldat, ils nous avaient acheté une magnifique maison hors de la base. Comme je travaillais et étudiant en vile, c’était plus pratique pour moi et cela ne lui dérangeait pas. Il avait même mit la maison à mon nom juste au cas où il décéderait durant une mission. Nous étions un jeune couple marié, mais nous étions forts et rien ne pourrait nous arrêter de vivre au-delà de nos limites. Seulement, une semaine avant son départ pour une nouvelle mission, je devais me rendre à l’hôpital. Cela faisait environs une semaine que j’étais en retard dans mes règles et étant étudiante en médecine, j’avais des doutes sur la raison, mais je voulais simplement être certaine. Je ne l’avais pas encore dit à Damian, mais j’avais l’intention de le lui dire dès que possible. C’est donc avant son embarquement je lui annonçai la nouvelle. « Damian… Je suis enceinte…» Je me trouvais devant lui avec la photo de mon écographie dans les mains. En un rien de temps, il me prit dans ses bras et me fit tournoyer pour montrer son bonheur. C’est sur cette note heureuse que nous nous quittions une nouvelle fois et malheureusement, ce fut la dernière fois que je le vis.

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Lorsque je vis les soldats débarquer devant chez moi en uniforme et avec un visage désolé, je compris que quelques choses était arrivée à Damian. Enfin, je le savais déjà, parce que je l’avais ressentis, mais j’eu la confirmation avec leur venu. Il n’y avait que l’armée qui était au courant de notre mariage, car il y était obligé. Avant leur départ, les soldats prirent le temps de me consoler, mais également de me remettre les médailles, des lettres et autre objets personnels de Damian. Celui qui accompagnait le sergent, était un ami de mon mari et il avait demandé personnellement de m’annoncer la nouvelle. J’étais contente de le voir. Je l’avais déjà vue quelques fois durant des fêtes familiales que la base organisait, mais je ne pensais pas le revoir dans ces circonstances. Il m’avait promis que peu importe ce qui arrivait, il serait toujours là pour moi, mais également pour l’enfant que je portais. Il l’avait promis à Damian, avant que celui-ci ne rende son dernier souffle. Je l’avais remercié gentiment avant son départ. Étrangement, je n’étais pas tombé en larme à l’annonce de son décès. J’étais resté calme, mais je crois que j’étais en état de choc, car une fois la porte refermé, je m’écroulai sur le sol en larme. Lorsque j’appris que Damian était mort, j’étais rendu à sept mois de grossesse. Il aurait pu demander une permission afin de revenir à la maison et passer quelques temps avec moi, mais j’avais refusé. Je voulais qu’ils attendent l’accouchement pour demander sa permission. Je m’en voulu durant plusieurs semaine pour ce choix. J’aurais dû lui demander de revenir. Les deux mois suivant passèrent assez vite. Je mis au monde une magnifique jeune fille. Durant la grossesse, je correspondais avec Damian et nous avions décidé des choix de prénom. Mathis pour un garçon ou Stella pour une fille. Ce fut donc une Stella qui s’ajouta à la famille. Malheureusement, je fis une dépression post partum. J’avais du mal à m’occuper de ma fille. Dès que je la regardais dans les yeux, je voyais Damian. Il me manquait et je le faisais subir à ma fille. Ma mère m’aida ainsi que le reste de ma famille, mais j’avais du mal. Ça me prit plusieurs mois avant de me rendre compte que je ne pouvais pas faire ça à Stella et je me repris rapidement en main.