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| KATERINA ∞ N°228 Talk to me | |
| Auteur | Message |
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Talia Griffin ∞ Arrivé(e) à Toronto : 04/05/2014 ∞ Messages : 5888 ∞ Points : 733 ∞ Emploi/Etudes : A venir
| Sujet: KATERINA ∞ N°228 Talk to me Ven 18 Juil 2014 - 0:43 | |
| Katerina & Analiya ✻ Talk to meDeux jours. Deux jours s'étaient écoulés depuis mon agression. J'avais mal. J'avais peur. J'avais honte. Je m'étais renfermée sur moi-même. J'avais du mal à supporter mon reflet dans un miroir parfois. Je ne sortais pas. C'était à peine si je sortais de ma chambre, alors pour vous dire. Je sortais pour me doucher, pensant qu'à chacune de mes douches, je me décrassais un peu plus de ce qui m'était arrivé. Pour aller aux toilettes aussi et pour me prendre à boire. Sinon je restais dans ma chambre, allongée sur mon lit sous la couette. J'avais souvent une peluche dans mes bras. Oui... J'avais vingt-trois ans et j'avais encore un doudou. Mais peu m'importait. C'était pour quand j'étais vraiment mal. J'aurais pu prendre un oreiller, c'était pareil. Sauf que j'avais choisis une peluche. Peluche qui subissait mes larmes, mes bras, ma tristesse. Ce jour-là, ce fut la même chose. Je m'étais réveillée en entendant du bruit dans la maison. J'entendis les parents et ma soeur, Katerina, se lever. Je les entendis ensuite s'affairer dans la cuisine. On prenait toujours le petit-déjeuner ensemble. Sauf cas exceptionnels. Je ne bougeai pas. Ma mère frappa à ma porte pour me dire que c'était prêt. Je ne répondis pas. Par chance, elle n'insista pas plus que ça et redescendit pour manger avec le reste de la famille. J'entendis, bien plus tard, les voitures démarrer. La maison devait être vide à présent. Je pouvais donc me lever. Je me découvrir, allai dans la cuisine pour boire un verre d'eau et manger un petit biscuit. Je ne mangerais rien de plus. Je remontai, loin de m'imaginer que Katerina était toujours là. J'avais crû qu'elle était partie aussi, comme d'habitude. Je remontai dans ma chambre, en fermant la porte derrière moi. Je soupirai en passant devant mon armoire qui possédait un grand miroir. Je m'observai une seconde. Mon regard était vide. Je retournai me coucher, me couvrant avec la couette et en reprenant ma peluche dans mes bras. Je refermai les yeux. Je voulais juste oublier... Mais ce n'était pas quelque chose de faisable. J'avais mal. Et je refusais d'en parler à qui que ce soit. Je ne voulais pas que quelqu'un sache... C'était trop dur. Je me disais que je me débrouillerais seule, que je finirais par remonter la porte sans l'aide de personne. Mais au bout de deux jours, rien n'avait changé. J'avais toujours aussi mal, aussi honte. Une agression... C'était bien plus difficile de s'en remettre que ce que je pouvais imaginer... © MISE EN PAGE PAR YOUNG.HEART. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: KATERINA ∞ N°228 Talk to me Ven 25 Juil 2014 - 20:44 | |
| « Bonjour Ally, est-ce que vous pourriez annuler tous mes rendez-vous de ce matin ? Oui…Oui tous je ne viendrais pas travailler aujourd’hui j’ai un souci personnel. Non non, ne vous en faites pas…Dès que ce sera fait fermez la clinique et prenez votre journée. Oui… A demain merci, bonne journée à vous aussi. » Et voilà c’était fait, je venais de prévenir l’assistante que je ne viendrai pas à la clinique vétérinaire ce matin et ce pour une bonne raison. Il y a deux jours, j’ai passé la nuit chez une amie et lorsque je suis revenue le lendemain j’ai bien entendu voulu aller voir ma sœur pour lui raconter ce qu’il s’était passé et puis tout ce genre de choses qu’on se raconte entre filles. Elle et moi nous avons été toujours très proches malgré le fait qu’on n’a aucun lien de sang, on s’est toujours comporté comme des sœurs biologiques et on s’aime comme tel. Il y a cependant un problème, plus exactement une barrière qui s’est immiscé entre nous depuis ce soir-là. Elle semble totalement déprimée, elle ne sort plus de sa chambre et refuse de faire le moindre effort. Elle ne veut plus manger, ni discuter, un vrai zombie. Même si j’ai ma théorie sur le sujet de ce changement de comportement, je n’ai pas encore eu l’occasion d’en discuter avec elle parce qu’elle refuse de m’en toucher un mot. J’étais vexée, oui réellement. On se disait tout et là elle me cachait quelque chose et égoïstement je n’arrivais à penser qu’au fait qu’elle ne me considérait pas tant comme sa sœur que ça. J’étais blessée et j’avais souvent frappé à sa porte comme une furie en lui disant qu’il était temps qu’elle sorte de là sans pour autant comprendre ce qui la tourmentait.
Aujourd’hui, tout allait cependant changer en tout cas c’est ce que je croyais puisque je comptais lui parler, je voulais des explications c’était dur d’être comme ça, d’attendre juste qu’elle se remette. En plus, je vois bien que mes parents sont très inquiets, ils sont plus nerveux que d’habitude et je les comprends. Ils aiment Ana et je l’aime aussi, c’est pour ça que j’ai décidé de prendre ma journée. Pour me consacrer à ma petite sœur et à son chagrin encore inconnu. Il fallait cependant que je sois rusée pour la faire sortir, j’ai donc fait sembler jusqu’au bout d’aller travailler sauf que je l’attendais là. Je comptais rentrer rapidement dans sa chambre avant qu’elle la ferme mais à peine elle m’avait vue, aussitôt elle s’était enfermée. Je poussais un long soupire avant d’aller frapper à sa porter « Ana, laisse-moi entrer. Je dois te parler c’est important. »
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| | | Talia Griffin ∞ Arrivé(e) à Toronto : 04/05/2014 ∞ Messages : 5888 ∞ Points : 733 ∞ Emploi/Etudes : A venir
| Sujet: Re: KATERINA ∞ N°228 Talk to me Ven 25 Juil 2014 - 23:46 | |
| Katerina & Analiya ✻ Talk to me✻ Flashback ✻Deux jours plus tôt. Je rentrais de soirée parce que je ne me sentais pas trop bien. J'avais décidé de marcher parce que je n'étais pas trop sûre de pouvoir conduire. Et puis de tout façon, de l'air frais ne pouvait pas me faire de mal. Ce n'était pas si loin que ça de chez moi après tout. J'étais bien loin d'imaginer qu'un type allait m'agresser sexuellement, que j'aurais une sorte d'ange gardien qui me sauverait même si j'avais été traumatisée de toute façon. Mais qui sait? Cet homme m'avait peut-être sauvée la vie. Qui pouvait dire si mon violeur ne m'aurais pas tuée ensuite? J'étais allée m'habiller chez mon sauveur, avec de vieux vêtements à lui. C'était toujours mieux que de rentrer avec des vêtements tout déchirés. Je les avais foutu dans mon sac et je m'étais faite raccompagner. Les parents dormaient et par chance, Katerina n'était pas là ce soir-là. Elle devait passer la soirée et la nuit chez une amie à elle. Le lendemain matin, j'étais complètement différente. Katerina avait voulu me parler de sa super soirée mais j'avais zappé le sujet. J'avais tout fait pour l'éviter, je répondais à peine. Parfois, je m'en voulais de faire subir ça à ma famille mais je n'y arrivais tout bonnement pas. Je n'avais pas envie de manger, pas envie de sortir de mon lit. C'était déjà bien que je fasse l'effort d'aller me doucher, par obligation et parce que malgré tout, je n'avais pas envie de sentir mauvais. De plus, j'avais encore cette sensation d'être sale alors en me lavant à chaque fois, j'avais l'impression de me nettoyer et de me débarrasser de tout ça. ✻ Fin du flashback ✻Aujourd'hui. J'avais crû que ma soeur était partie et j'étai donc allée dans la cuisine pour boire un verre d'eau. Je pensais vraiment que la voie était libre. Mais en remontant, j'aperçue Katerina et je m'empressai d'aller dans ma chambre pour refermer la porte derrière moi. Je n'avais pas envie de parler. Comme tout le temps depuis deux jours. Je soupirai doucement avant de passer devant mon armoire. Parfois, mon reflet lui-même me dégoûtait. Je détournai le regard pour aller me mettre sur mon lit. J'entendis frapper à ma porte. Un long soupire m'échappa. Elle n'allait pas me laisser tranquille, c'était ça...? « Ana, laisse-moi entrer. Je dois te parler c’est important. » De quoi voulait-elle me parler? Si c'était pour parler de mon état, ce n'était même pas la peine. Mais Katerina était ma soeur, je l'aimais et je ne pouvais pas sans cesse l'éviter. Il fallait que je la laisse rentrer dans ma chambre. Je ne lui répondrais pas si ça concernait mon état mais si jamais ça concernait autre chose, je pourrais toujours y répondre. Après tout... Je ne voulais pas qu'elle se sente rejetée. Ce n'était pas mon but. Je pensais juste qu'en restant seule, je finirais par remonter la pente toute seule. Un jour ou l'autre... Je me levai et ouvris la porte. « T'es pas sensée être au boulot? » Puis je retournai m'asseoir sur mon lit, contre le dossier de ce dernier. Je pris ma peluche entre les mains, seul "réconfort" que j'avais. « De quoi tu veux parler...? » Je levai mon regard vers elle. Mes yeux étaient rougis mais peu importait. J'avais le droit d'avoir pleuré non? Je ne répondrais pas à la question non plus, c'est tout. © MISE EN PAGE PAR YOUNG.HEART. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: KATERINA ∞ N°228 Talk to me Jeu 4 Sep 2014 - 20:01 | |
| En attendant qu’elle se décide à sortir de sa chambre j’ai eu le temps de me remémorer exactement quand tout à changer, il y a deux jours Ana était sortie en soirée jusque-là rien de bien extraordinaire pour une jeune femme de vingt-trois ans. Ce soir-là j’étais chez une de mes amies et même si j’avais toujours été protectrice envers ma sœur, je ne m’étais jamais spécialement inquiétée. Elle sortait avec ses amis et j’imaginais qu’ils étaient assez intelligent pour être présent pour elle si elle avait besoin de quoi que ce soit. Ce n’est que le lendemain que j’ai constaté un changement dans son comportement. Le matin quand je suis rentrée, je lui ai bien sûr demandé comment s’était passé sa soirée mais elle s’est à peine si elle m’avait répondu, elle m’avait répondu quelque chose du genre « Bien » sans aucun détail. Ça m’avait surprise parce qu’on se disait toujours tout sans exception et même si ce jour-là j’avais mis ça sur le compte de la mauvaise humeur matinale de ma petite sœur, les jours suivants m’avaient confirmés que c’était bien plus grave. Ma chambre est juste à côté de la sienne et je l’ai entendu pleurer quand je suis revenue du travail, elle n’est même pas descendue pour dîner j’en ai conclu qu’elle s’est morfondue toute la journée dans sa chambre.
Comme elle était impossible à intercepter j’ai décidé de lui tendre un piège ce matin en faisant semblant de partir au travail alors que j’ai pris ma journée juste pour prendre le temps de discuter avec elle et de savoir ce qu’il se passe. Malheureusement mon plan avait lamentablement échoué vu que dès qu’elle m’a vu, elle est retournée dans sa chambre, me fuyant et fuyant également la discussion que nous devions avoir. J’ai donc décidé de prendre le taureau par les cornes et d’aller la rejoindre dans sa chambre en espérant qu’elle m’ouvre, celle qu’elle fit à mon plus grand étonnement. Une fois dans sa chambre je m’installai sur son lit, remarquant qu’elle serrait sa peluche, je pris l’initiative de lui prendre pour la mettre sur le côté. Une fois fait, je pris ses mains et les serrai doucement. « Non j’ai pris congé pour rester avec toi. Je veux que tu me parles Ana… Ne me prends pas pour une idiote, je vois que ça ne va pas, je t’entends pleurer, je vois tes yeux rouges, … » Je poussai un long soupire avant de regarder ma petite sœur qui semblait si fragile depuis ces dernières 72 heures. « Je veux parler de ce qu’il t’arrive, il s’est passé quelque chose ? Tu sais que tu peux tout me dire… N’aie pas peur de te confier. » |
| | | Talia Griffin ∞ Arrivé(e) à Toronto : 04/05/2014 ∞ Messages : 5888 ∞ Points : 733 ∞ Emploi/Etudes : A venir
| Sujet: Re: KATERINA ∞ N°228 Talk to me Mar 30 Sep 2014 - 16:35 | |
| Katerina & Analiya ✻ Talk to meC'était difficile. J'avais toujours été une fille joyeuse et pleine de vie. J'adorais rire et profiter de la vie. Je la croquais à pleines dents comme on dit. Et pourtant... Depuis ce soir-là... Tout avait changé. Je n'avais qu'une envie et c'était celle de rester seule dans ma chambre avec pour seule compagnie et seul réconfort ma peluche préférée. J'avais beau avoir vingt-trois ans, j'avais parfois besoin de serrer cette peluche dans mes bras. Je l'avais eu quand j'étais toute petite et elle ne m'avait jamais quitté. Elle était toujours posée sur mon lit. Et je me fichais si quelqu'un trouvait ça bébé ou que savais-je encore. J'aimais cette peluche et j'avais besoin de cette peluche. C'était comme ça. Et peu importait ce que les autres pouvaient penser, cette peluche était à moi et je continuerais à la garder comme ça aussi longtemps que je voudrais sans prêter attention à ce que pouvaient penser les autres. Tout ça m'était égal. Le fait était que depuis mon agression, j'avais beau tenter de me convaincre que tout allait bien, je n'arrivais pas à sortir de la maison. Je n'arrivais pas à retourner à la fac, à reprendre ma vie normale! Parce que la vérité c'était que - même si je refusais de l'admettre - cet inconnu dans cette ruelle m'avait brisée. Et pour recoller les morceaux, ce ne serait pas aussi facile que ce que j'avais crû au début. Ma grande sœur était entrée et s'était installée sur le bord de mon lit. Elle avait prit ma peluche de mes mains, ce qui me fit soupirer légèrement. Elle prit ensuite mes mains dans les siennes et les serra doucement tout en prenant la parole. « Non j’ai pris congé pour rester avec toi. Je veux que tu me parles Ana… Ne me prends pas pour une idiote, je vois que ça ne va pas, je t’entends pleurer, je vois tes yeux rouges, … » Moi qui avais pensé être discrète quand je pleurais... J'avais visiblement tout faux. Et il était vrai que mes yeux sans cesse rougis par les larmes devaient me trahir également. J'haussai doucement les épaules. Je n'avais pas envie d'en parler... « Je veux parler de ce qu’il t’arrive, il s’est passé quelque chose ? Tu sais que tu peux tout me dire… N’aie pas peur de te confier. » Oui bein... Tant mieux pour elle. Mais moi, je ne voulais pas. C'était si compliqué que ça à comprendre ou quoi? Je retirai mes mains de celles de ma sœur adorée. « Je n'ai pas envie d'en parler. J'ai pas envie que tout le monde sache. Et j'ai pas envie de vous impliquer, les parents et toi, dans cette histoire. » Je savais très bien que je pouvais lui faire confiance mais ça n'était pas un problème de confiance justement. Je n'osais pas leur en parler parce que j'avais peur de voir leur regard changer. Je ne voulais en aucun cas y lire de la pitié ou que savais-je encore... « Ne t'en fais pas pour moi Katerina. J'irais mieux dans quelques jours... » Je tentais de me convaincre en même temps que je tentais de convaincre ma sœur. J'aimais ma famille. Ils étaient ce que j'avais de plus chers au monde. Mais je n'arrivais pas à me confier. C'était comme ça et pas autrement. Bien sûr, j'aurais eu envie de tout raconter à Katerina. Mais je n'en avais simplement pas le courage. Moi qui pensais être une fille courageuse, j'étais à présent une lâche - d'une certaine façon - qui tentait vainement d'oublier ce qui lui était arrivé. - Spoiler:
Désolée du retard! ^^'
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